Ou bien c’est un fantasme que vous réalisez en peinture ? 

C’est une mythologie nouvelle. Nous sommes à une époque où la science joue avec le génome. Mes personnages moitié moi moitié animaux sont le croisement génétique de deux cellules mienne et animal. Je suis un organisme génétiquement modifié. C’est ce qu’on appelle un OGM. Cela n’est pas réalisé en réalité encore sur l’humain mais la science ne saurait tarder de le faire. Je précède le progrès scientifique ou sa folie. Mais ne dit-on pas ce que les uns imaginent les autres le réalisent. Dans le monde virtuel je deviens une mutante. C’est une personne qui peut se transformer instantanément, à volonté d’une créature à l’autre.  Mais toujours en une mutante gentille  reine de cœur et une féroce reine des marques.

 Lors de votre exposition « La mythologie nouvelle» vous avez reproduit toutes les créatures avec votre visage ? En quoi cette œuvre est-elle « La mythologie nouvelle» .

 Oui j’ai reproduit toutes les créatures avec mon visage. C’est vrai une mythologie réinventée par moi. Elle porte mon cachet. Car j’ai dépourvu toutes ces créatures de leur pouvoir guerrier. Je les ai reproduits sans armes, sans agressivité. Car mon visage porte le sourire, cela leur ôte leur aspect méchant et combatif. Au lieu des armes ils ont un cœur à la main. Je leur ai donné un aspect paisible. Car elles sont toutes moi. je suis paisible. Malgré tout les remus qu'ils y a en moi.Je suis ces créatures. Je ne suis pas une femme comme les autres.

Oui cela reste tout de même un rêve de pouvoir se transformer?

C'est vrai j'aimerai tant pouvoir me montrer sous toutes mes facettes en me transformant physiquement en ces créatures bizarre pour surprendre. Au moins de cette façon tout le monde verrait ma vraie différence au lieu de me cataloguer sans me connaître. Je suis peut-être des créatures bizarres. Je n’ai pas livré toutes mes identités.

Les gens ne savent pas que dans cette Apparence humaine, dans cette Aicha qu'il ne connaissent pas il y a des créatures qui les surprendraient s'ils allaient au-delà de leurs idées fixes pour la découvrir.

Gérard Ruker poète et journaliste indépendant Mars 2000