La poésie écrite de Aicha Chibane

   

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Créations artistiques diverses de Aicha Chibane d'Art contemporain et de poésie

Créations artistiques diverses de Aicha Chibane d'art contemporain et de poésie, peinture, art numérique, photos, calligraphie, sculpture

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"Le cri"

de l'indignation

1) Recueil Les fleurts du mâle''

2) Recueil "Penssées noctures"

3) 'Recueil "Pesie noire''

4) Recueil "La folle de Paul''

6) Recueil "Moi''


en construction

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La poésie écrite

de AICHA CHIBANE

Dans cette catégorie de création poétique Aicha Chibane lance un cri d'indignation au visage du monde d'aujourd'hui.

Viol, guerre, vieillesse, hypocrisie, trahison, mort assassinat, politique, amitié superficielle, amour intéressé...sexe… Abus de pouvoir… Impunité… Aicha n’a rien oublié... On se demande si elle n'a plus confiance en rien et en personne?... Quel grand drame est celui de perdre sa confiance en tout!... Ici et là tout est apporté avec force. La réévolte est grande car elle trouve que tout est violent même l'amour.

Le monde ne nous violente pas tous les jours? Est-ce qu'il ne nous choque pas avec ses contradictions et ses mensonges?

Certains de ces poèmes peuvent paraître choquants. Mais ce n'est pas pour choquer qu’elle les a livrés avec une telle force, avec une si grande émotion, mais parce qu'elle est sans doute choquée elle-même. Son indignation se reflète sur ses mots. Elle dit « La vie m’offre les mots et les images avec lesquels je la rapporte, je n’invente rien, ce que j'aurai à inventer c'est une poésie paisible or la violence du monde ne me laisse pas de répit.».

Ce n'est pas pour faire violence mais parce que la violence est.

Si elle rapporte les faits avec une vérité flagrante, c’est qu’elle ne sait pas se mentir. Elle crie au visage d'un monde menteur ses mensonges. Elle ne sait pas prêcher. Au lieu de prêcher le bien, elle parle du mal. Au lieu de prêcher l'amour, elle nous rapporte son absence. Au lieu de parler de la paix, elle nous parle de l'horreur de la guerre, de l'indifférence, de la jalousie... Toutes les horreurs... et les conflis. Elle ne sait pas l'hypocrisie pour redire le monde sans choquer. Au contraire, elle confronte le monde, à sa propre image.Pour le faire réagir peut-être?...

Si ces poèmes sont forts ou bien "hard" comme on dit, c'est qu'elle a réussi à vous faire voir la dureté du monde, de la vie, de l'être humain. A vous de faire en sorte que ça change pour quelque chose de meilleur. Mais Aicha ne croit pas à un monde meilleur. Elle dit: Car l’homme n’est pas meilleur. Il est pire à certains moments de sa vie et cela suffit pour faire du monde un monde désastreux, un monde injuste comme il l’est aujourd'hui, comme il l'a été hier et comme il le sera demain. Cela suffit pour détruire tout ce qu'il a construit...

Aicha Chibane ose mêler la poésie au fait divers, à tous ces sujets qui ne portent rien en eux de poétiques. Et cela donne dans certains poèmes des horreurs rimées. Elle est d’une sensibilité à fleur de peau.

Elle avait ce don d’écrire des poèmes depuis son enfance, mais, au fur et à mesure qu’elle avançait dans le temps, et, au fur et à mesure de ces choques et déceptions que la dureté de l'Humain lui fait subir par les médias et les informations et, par sa situation de témoin de l'égoïsme au quotidien, sa poésie change de direction. Elle va de l’innocent au presque coupable. De l’angélique au démentiel. Si l’on considère que certaines personnes naissent des anges c'est-à-dire bons donc innocentes et d’autres naissent des démons. Elle reproche sans doute au monde des démons de lui avoir volé son innocence et son angélisme. Car elle est tombée dans le piège de se défendre. Elle semble vivre une guerre. Elle n'aura pas de repos tant que la dernière femme n'est pas libérée, le dernier enfant respecté et le dernier homme repris sa dignité. J'ai bien peur qu'elle ne verra jamais ce jour-là. Le monde des démons a violé son innocence. Il est évident que Aicha n’est plus naïve, elle n’est plus innocente. Elle N'est pas tombée de la dernière pluie comme on dit. Mais est-ce qu'elle ne peut plus écrire des poèmes innocents? Elle le peut car elle connaît l'innocence, la bonté, l'amour de la vie. Sa poésie est un acte de résistance à toute cette violence qui menace. Elle dit la violence pour lui résister et non pour l’irradier car elle ne croit pas à son irradiation. Elle dit l’hypocrisie pour lui résister et non pour l’effacer car elle ne croit pas à son effacement.

Elle dit le démentiel pour lui résister et non pour l’effacer car elle ne croit pas à son effacement. Elle ne croit pas que la poésie puisse sauver le monde puisqu’elle n’a pas pu la sauver elle-même. Alors il ne lui reste que la résistance. Et pour montrer la fragilité de la poésie face à un monde muni d'armes intelligentes, elle oppose à un monde cruel, un monde muni d'intelligence armé, une résistance très rudimentaire très fragile: la poésie.

Elle nous fait toucher par là son inefficacité. Presque son inutilité pour le changement du monde. Car le résistant est démoli. Aicha est démolie. La poésie est démolie par une injustice à tous les niveaux. Du niveau des individus au niveau international. Les faibles sont punis emprisonnés et exécutés et les forts gambadent. On se demande si la poésie a une place dans un monde où chaque instant nous apporte un mauvais traitement de l'homme par l'homme. La poésie est démolie par un monde qui nous fait chaque jour perdre les repères du bien et du mal.

C'est comme cela en tout cas que je vois cette catégorie de la poésie de Aicha Chibane.

Aicha est une poète qui a fait un acte de résistance par la poésie. Elle a jeté des poèmes en tant que interrogations à la figure du monde et a laissé les autres en débattre. Elle a lancé des sujets forts à la mesure de la violence de ce monde. Aicha ne mâche pas ses mots... Ses mots sont crus...

Gare à vos yeux! Gare à vos oreilles!

 

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