Extrait du BOEN du 17 février 2004 définissant ces nouvelles épreuves:
"Étude d'un ensemble documentaire
L'étude d'un ensemble documentaire doit permettre au candidat de faire preuve de sa capacité à construire une réflexion cohérente en réponse au sujet posé, à partir d'un ensemble de documents et de ses connaissances.
Le sujet fait apparaître une problématique explicite. il porte, en histoire comme en géographie, sur un des thèmes ou ensembles géographiques définis par les programmes et prend appui sur un ensemble de documents (cinq au maximum) reproduits en noir et blanc.
En histoire, les documents sont de nature diverse (textes, images, cartes, statistiques...). Si nécessaire, des notes explicatives et , le cas échéant, une chronologie indicative éclairent le candidat.
En géographie, les documents sont majoritairement des cartes, des croquis et des schémas; les sujets peuvent aussi comporter des informations statistiques, des graphiques, des photos, des images et des textes. Tous les documents expriment des données spatiales clairement identifiables. Un même phénomène peut être représenté à différentes échelles.
L'exercice se compose de deux parties:
1) le candidat est invité à analyser, y compris de manière critique, l'ensemble documentaire en répondant à des questions. Ces questions, cinq au maximum, pourront porter sur la recherche, la mise en relation, la contextualisation d'informations, sur l'identification de notions majeures ou de thèmes essentiels des documents et sur l'intérêt et les limites de l'ensemble documentaire par rapport au sujet;
2) en se fondant sur ce travail préparatoire, sur les informations extraites des documents et sur ses connaissances personnelles, le candidat rédige une réponse organisée au sujet.
Voici donc un essai de réponse à cette nouvelle définition de l'épreuve, portant sur le cinquième thème d'histoire au programme de la classe de seconde générale (la Révolution française). Je précise tout de même que dans le chapitre présentant la France d'Ancien Régime, les blocages structurels évoqués dans les documents ci-dessous avaient été évoqués.
SUJET : “En quoi la Révolution et l’Empire unifient-ils la société française ?”
Document 1 : Document 2 :
Document 3 :la Révolution, la langue française et les patois
“Le législateur parle une langue que ceux qui doivent exécuter et obéir n’entendent pas.
Il faut populariser la langue, il faut détruire cette aristocratie de langage qui semble établir une nation polie au milieu d’une nation barbare.
Nous avons révolutionné la gouvernement, les lois, les usages, les mœurs, les coutumes, le commerce et la pensée même ; révolutionnons donc aussi la langue, qui est leur instrument journalier.
Vous avez décrété l’envoi des lois à toutes les communes de la République ; mais ce bienfait est perdu pour celles des départements que j’ai déjà indiqués. Les lumières portées à grands frais aux extrémités de la France s’éteignent en y arrivant, puisque les lois n’y sont pas entendues.
Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand, ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur.
Le Comité a pensé qu’il devait vous proposer, comme mesure urgente et révolutionnaire, de donner à chaque commune de campagne des départements désignés un instituteur de langue française, chargé d’enseigner aux jeunes personnes des deux sexes, et de lire, chaque décadi*, à tous les autres citoyens de la commune, les lois, les décrets et les instructions envoyés de la Convention.
La France apprendra à une partie des citoyens la langue française dans le livre de la Déclaration des droits. ”
Rapport du Comité de Salut Public sur les idiomes, présenté par Barère à la Convention, le 8 pluviôse an II (début 1794).
Decadi : jour chômé (tous les 10 jours dans le calendrier révolutionnaire).
Document 4 : le Code civil
“Promulgué en 1804, le Code civil, ou Code Napoléon, rassemble plus de 2000 articles réglementant la vie en société. Il s’inspire à la fois de coutumes issues de l’Ancien Régime, du droit romain et des principes révolutionnaires proclamés en 1789. Les rapports entre les individus sont régis selon la règle de l’autorité, celle par exemple du mari sur l’épouse ou du patron sur ses ouvriers. La famille et la propriété deviennent les piliers de la société nouvelle.”
Extrait du manuel d’histoire 2nde des éditions Hachette, Paris, 1993.
Document 5 : la liberté de la presse (= le document 7 p. 175 du manuel Nathan 2nde, il s'agit de reproductions de journaux édités sous la Révolution). Après l’été 1789, on assiste à une véritable explosion de publications. En 1790 on compte 335 titres à Paris, et plus de 400 en province.
Questions :
1ère partie :
2ème partie : en vous basant sur vos réponses précédentes, sur les informations des documents et sur vos connaissances personnelles, rédigez une réponse organisée à la question posée par le sujet.