Durant la deuxième guerre mondiale la péninsule indochinoise avait été occupée par les Japonais qui y avaient développé une propagande anti européenne, laquelle s’était ajoutée aux prémices nationalistes qui s’étaient manifestés dés l’entre deux guerres (parti communiste indochinois dés 1929).
Le leader nationaliste Hô Chi Minh (photo ci-contre), qui allie marxisme et nationalisme, proclame le 2 septembre 1945 l’indépendance de la République Démocratique du Viêt-nam. Les accords de mars 1946 reconnaissent le Viêt-nam comme état libre au sein d’une Fédération indochinoise. Mais ces accords ne sont pas respectés.
L’agitation se développe jusqu’au moment où les Français bombardent Haïphong (port du Nord) en novembre 1946 et causent des centaines de morts. En réponse des massacres d’Européens surviennent à Hanoi en décembre 1946, la guerre d’Indochine commence
Cette guerre survient alors que la France doit panser ses plaies, mais les milieux coloniaux et militaires français y ont poussé pour des considérations de prestige. Les Français ont cependant mésestimé l’adversaire.
Jusqu’à la fin des années 40, le Viêt-minh mène essentiellement des actions de guérilla avec l’appui des populations locales. Tout change à partir de 1949 quand la Chine devient communiste et quand la guerre de Corée commence : l’Indochine s’inscrit alors dans un contexte plus large qui est celui de la guerre froide . Les Américains financent alors la guerre des Français tandis que l’URSS et la Chine accentuent leur soutien au Viêt-minh.
Les Français ne parviennent pas à prendre le dessus. Après la mort de Staline en 1953 les Américains proposent de régler l’ensemble du problème par une conférence prévue à Genève. Pour pouvoir négocier en position de force la France décide de gagner une véritable bataille. Elle concentre ses troupes à Diên Biên Phu située sur la route d’approvisionnement du Viêt-minh. Mais après 54 jours de combat, le 7 mai 1954 la place forte tombe. Mendès France, chef du gouvernement qui a toujours été hostile à cette guerre, conclut les accords de Genève : en juillet 1954 les indépendances d’un Vietnam séparé en deux États (17ème parallèle), un communiste et l’autre non communiste, du Laos et du Cambodge sont reconnues.
Prisonniers français après Dien Bien Phu en mai 1954