Métier excercé par les membres de la famille Couchot, à la fin du XVII et XVIII siècle, dont Couchot Jean (1684-1745). (voir aussi ICI)
Maître salpêtrier
Il récoltait le salpêtre dans les maisons pour la fabrication de la poudre. Au temps de Léopold, en 1725, la fabrication était affirmée, une personne versait une somme à l’Etat Lorrain et se chargeait de la recherche et de la transformation. Le salpêtrier vivait avec sa famille dans le village où il travaillait (naissances d’enfants dans différents villages). A l’arrivée de Stanislas c’est la France qui contrôla le système. 90 salpêtriers envahirent la Lorraine. Ils avaient tous les droits. Ils lessivaient les murs propres à la récolte du salpêtre, cuisaient les eaux (odeurs nauséabondes et vapeurs toxiques).

Retour NOTRE HISTOIRECette miniature du XIVe S montre un artificier en train de préparer et de peser les composants du mélange explosif : le salpêtre, le souffre et le charbon de bois
Le salpêtre (NO3K) ou nitrate, ou azotate de potassium. Les murs, chargés de matières organiques, donnent à leur surface des efflorescences constituées par un mélange des azotates de potassium, sodium et calcium.
Les murailles salpêtrées sont des nitrières naturelles. Elles se produisent toutes les fois que la base des murs est en contact avec des eaux chargées de matières organiques azotées, par exemple les murs d'étables, imprégnés de purin. Les matières organiques remontent avec l'humidité dans les murs des maisons ou elles rencontrent l'air et les bactéries nécessaires à la nitrification.
Le salpêtre était la matière première indispensable à la fabrication de la poudre à canon. Le monopole d'état du salpêtre ne prit fin qu'en 1819. Avant la révolution, le salpêtrier passait dans toutes les communautés tous les deux ans et demi, entrant d'autorité dans toutes les maisons en disant "Au nom du Roi !". Il fouillait, raclait tous les murs recouverts de salpêtre, soulevant les cadettes, dégageant les fondations des bâtiments.
Sûr de l'impunité, le salpêtrier ne prenait aucune précaution, sa visite était redoutée. Il faisait bouillir les terres salpêtrées et pour ses fourneaux, les communautés devaient fournir le bois nécessaire. Si elles n'en avaient pas, elles devaient en acheter, en faisant un rôle supplémentaire d'imposition. Elles devaient également assurer le transport des cuveaux, des fourneaux.

 
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