ECO-PAUVRETE 

ACCUEIL REMONTER

 

 

ACCUEIL
REMONTER
CONTACTS
CALENDRIER
LIENS
DOCUMENTS
RECHERCHE
DISCUSSIONS

 

Économie de la pauvreté

introduction générale : économie, pauvreté, exclusion et cohésion sociale

 

Karl Polanyi, 1944, « la grande transformation » : la deuxième guerre mondiale est le résultat de l'explosion de l'ultralibéralisme qui crée le nazisme et le communisme. Le corps social s'effrite et crée un besoin de collectif, de l'état, du totalitarisme. L'individu est nié au profit du collectif.

 

1945, avènement de la grande transformation : l’économie se réencastre dans le social. En générale, l'économie ne fonctionne que pour elle-même et non pour le collectif. On redécouvre un monde où l’économie retrouve sa place entre la communauté et l'individu, une économie au service de l'individu : les trente glorieuses (du point de vue économique). L'état et le marché jouent un rôle de régulateur de l'économie.

 

KEYNES : la crise de 1929 est une crise de surproduction et il faut soutenir la demande à travers l'état : la protection sociale. L'économie crée un nouveau totalitarisme.

 

1776, SMITH : « Recherche la nature et les causes de la richesse des nations ».

Image du libéralisme : liberté, lutte contre l'église et la monarchie (hiérarchisation, esprit et corps). Il se sert de l'économie pour faire reculer cette réduction de la liberté et promouvoir l'intérêt individuel : situation optimale pour la société. L'égoïsme individuel permet un équilibre assez satisfaisant. Il ne parlait donc pas de non intervention de l'état. Le fondement du libéralisme est la liberté individuelle, la liberté d'entreprendre.

 

Il y a deux formes d'individualisme : l'autonomie et la déliaison.

 

Idée conductrice du texte : l’économie ne sera plus au service du collectif. La question de la création de lien social par l'économie est au cœur de la réflexion sur l'économie sociale et solidaire. Objectif d'ordre sociétal.

 

L'économie et les économistes sont proches des richesses donc proches du pouvoir. Ce sont les personnes les moins objectives. L'économie se base sur des questions considérées comme normale et ne s'attarde pas sur la cause des phénomènes.

L'économie peut justifier à peu près la totalité du discours politique.

C'est une idéologie mais aussi une discipline : elle étudie la gestion de la maison, la gestion de l'environnement (eco et nomos : « règle » et « environnement »).

Aujourd'hui, elle étudie la production, la consommation et la redistribution.

 

I-                   exclusion et lien sociale

 

La pauvreté implique une notion de manque

L'exclusion implique une notion d'inaptitude

La pauvreté se définit par rapport à un référant monétaire (seuil). Il y a donc une notion de manque d'argent avec un certain flou artistique : un pauvre en France est beaucoup plus riche que le pauvre du Bangladesh.

Le terme « exclusion » est polysémique. Être exclu de quelque chose signifie ne pas avoir la capacité de faire ce qui nous permettrait d'intégrer le groupe. Cependant il y a des riches exclus (les médecins juifs pendant la seconde guerre mondiale).

Pauvreté et exclusion ne sont pas l'apanage des pays en voie de développement. 1 million d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté en France. Comment gérer la pauvreté dans les pays du Sud si on ne la gère pas dans notre propre pays ?

 

A-    mythe de l’exclusion, la réalité du travail

 

a-      approche historique des notions

 

À une certaine époque, la pauvreté était complètement intégrée dans la société : le moyen âge.

Elle n'a pas toujours été signe de disfonctionnement. Dieu a voulu qu'il y ait des pauvres pour permettre aux riches de racheter leurs péchés par la charité. Cependant les villes deviennent attractives et au XVIe siècle naissent les politiques d'assistance dans les villes du Nord de l'Europe du fait de la concentration des pauvres. Dans ce cadre, on aide les plus méritants : ceux qui ont des bonnes raisons d'être pauvre c'est-à-dire les handicapés.

 

Avec la nouvelle pensée humaniste arrive une nouvelle idée : éducation des pauvres par le travail. Le statut du pauvre évolue.

 

SMITH nous montre que pour s'enrichir les sociétés ont intérêt à se spécialiser et à diviser le travail : réforme de la portée du travail. On se spécialise dans le domaine dans lequel on est le plus productif. Émergence des usines, du machinisme et prolétarisation de plus en plus forte : le travail remplace la terre et devient source de toutes les richesses. Le partage travail devient une notion sociale centrale et un facteur de cohésion. Celui qui n'a plus de travail n'a plus de lien social.

 

MARX : on a une armée industrielle de réserve et un sous-prolétariat qui, quoi qu'il arrive, ne travaillera jamais.

 

CASTEL, 1996, « Les métamorphoses de la question sociale » : il parle du sous-prolétariat en tant que surnuméraire.

 

                        b- notion d'exclusion

 

C'est un terme polysémique, saturé de sens.

La pauvreté peut être définie du point de vue économique (argent), du panier de biens (possibilité d'acquisition des biens), légal (minima sociaux).

Depuis 1984, l'augmentation des ménages pauvres est corrélative à celle du chômage ce qui conduit à l'exclusion. On arrive également à la notion de travailleurs pauvres : leurs revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté.

Le statut du travail décline avec une augmentation des situations de type emploi partiel, emploi précaire, emploi aidé : situation entre le chômage et le salariat.

 

LIPIETZ : on passe d’une société de type montgolfière (base pauvre faible, classe moyenne large et capacité à évoluer de la base au sommet) à une société de type sablier (base pauvre élargie due à l'appauvrissement de la classe moyenne, ascension plus difficile, remise en cause du salariat comme facteur d'intégration sociale). Le salariat nous apporte une identité, un revenu, une protection sociale.

 

La division du travail social et la protection sociale vise à uniformiser, faire sauter la solidarité de proximité, éliminer les particularismes locaux. Cela supprime l'arbitraire mais lorsque cette division du travail ne fonctionne pas, qu'est-ce qui prend sa place après avoir éliminé toutes les formes de solidarité primaire ?

La question de l'exclusion se pose lorsque, sans travail, ni solidarité, les personnes ne sont pas aidées, ne servent à rien, leur situation dénote une inaptitude à participer à la division du travail et les amène en marge de la société. Il y a d'autres formes de précarité : accès au logement, à la santé, à l'assistance juridique.

 

                        c- le mythe de l'exclusion

 

Qu'est-ce que la notion d'exclusion peut apporter de plus au chômage de masse ?

Dans la société grecque antique, les exclus sont ceux qui travaillent.

Qui décide d'exclure ? Personne !

Exclusions célèbres : Napoléon, Oeudipe. Ces exclusions ont supposé une prise de décision nette.

Autre moyen de caractériser les exclus : la stigmatisation. Chez les Grecs, l’exclusion est une marque d'infamie. S'agit-il d'un statut inférieur ? Le stigmate sert à rationaliser une peur, quelque chose que l'on ne comprend pas. Le groupe resserre ses liens car il s'identifie face aux exclus. Le groupe d'exclus n'est-il pas porteur d'une mauvaise morale, responsable de sa propre exclusion ? L'environnement est bien sûr loin d'être neutre.

 

BARTHE, 1956 : analyse du discours de l'abbé Pierre. C'est un mythe qui glorifie la lutte contre la pauvreté, sublime l’exclu pour oublier les causes de l'exclusion. Le mythe est une parole qui a pour objectif de masquer la réalité d'un phénomène qui peut remettre en question l'ordre établi et faire ressurgir cette réalité. On met en avant le spectacle pour oublier ce qu'il y a derrière, la réflexion. Le mythe dépolitise (empêche le débat). Ce système est aussi valable pour l'exclusion. Le mythe n'explique rien, il constate.

 

            B- contre l'exclusion : le lien social

 

Pour détruire le mythe de l'exclusion, on crée le mythe du lien social : ce dernier sert à agir, c'est un mythe actif. La notion de lien social est une notion très française.

Trois paradigmes :

 

 

La solidarité

(notre société)

La spécialisation

(Grande-Bretagne,) États-Unis

Le monopole

(social-démocratie)

Intégration

Contrat social

Marché

Égalité

Facteur d'intégration

Intégration culturelle

Échange

Droits des citoyens

Non intégration

Exclusion

Discrimination

Inégalités

Pères fondateurs

Rousseau et Durkheim

Smith

Marx et Weber

Idéologie

Républicanisme

Libéralisme

Social-démocratie

 

DURKHEIM : « De la division du travail social ». Question de l'absence de travail. Il distingue la division organique (solidarité complémentaire) et mécanique (primitive, basée sur la similitude) du travail qui correspond à deux formes de société. Dans notre société le problème est la perte d'emploi qui conduit à l’Anomie (absence de règles, exclusion).

Il y a 2 facteurs d'anomie : le travail répétitif (travail sans âme) et la perte du travail (qui met en dehors de la société). Ici, l'intégration est basée sur l'échange économique. Le lien social s'oppose à l'exclusion, la désaffiliation. Comment ? Par les liens financiers.

II-                les liens financiers : dette et monnaie

 

            A- la dette

                       

                        a- du profane au sacré

 

Finances : relations qui croisent les dettes et les créances. Les relations financières tournent autour de cela. La dette est considérée comme une conception économique qui peut avoir des conséquences sur le social (endettement des ménages).

Le déséquilibre financier est créateur de lien. L'homme économique est très rationnel. Entretenir la dette, c'est entretenir la relation. Quand la dette est payée, la relation s'arrête.

 

MAUSS : théorie du don et du contre-don. Il y a triptyque : donner, recevoir, rendre. L'échange a vocation à entretenir les relations de groupes, le fonctionnement collectif. Il n'y a pas de valeurs économiques. L'objet qui circule est sacré. Le don implique une réciprocité. Ce type d'échange n'est jamais bilatéral, un tiers invisible est toujours présent. Le don peut aussi avoir pour objet d'établir une relation de pouvoir : don oblatif. Celui qui donne à une personne qui ne peut pas rendre affirme sa supériorité. Dans la logique du don, une dette est contractée car il y a un temps entre le don et le fait de rendre.

 

Deux logiques s'affrontent : holiste (devoir de l'individu vis-à-vis du collectif) et individualiste.

 

Notion de dette : E. BENVENISTE étudie la notion de « Kred » : étincelle de la vie que les dieux placent dans l'homme. Cette étincelle doit être restituée par le sacrifice et la croyance. La relation horizontale entre l'homme et dieu est l'exemple qui a donné naissance à la relation verticale entre les hommes du groupe. L'absence de dette nous met en dehors du groupe des hommes. La logique de l'économie libérale est une logique où la dette est absente car ce qui est recherché, c’est l’intérêt individuel. L'économie est basée sur l'équilibre.

 

b-      la dette de l’Inde védique

 

Le Véda : ensemble de textes réunis pendant un siècle et qui est la base de l'hindouisme. Ces textes tournent autour du sacrifice. Le terme «  dette » n'a pas d'origine, de racines. C'est un terme premier.

L'homme naît comme un paquet de dettes qu’il va devoir rembourser : dieu qui lui a donné l'étincelle de la vie, les ancêtres qui l'ont élevé, les autres membres du groupe qui l'ont accueilli, les brahmanes qui lui enseignent les textes. Il y a une identité entre la notion de dette et l'homme qui ne s'appartient pas. Le remboursement se fait par le sacrifice, l'apprentissage des textes, la pratique de l’aumône, la transmission de la vie.

 

                        c- le sacrifice

 

C'est un arrangement avec les morts. On fait mourir les autres (hommes, animaux) pour rembourser l'étincelle de la vie. Sacrifier, c'est rendre sacré. Le sacrifice nous permet de communiquer avec les dieux. On sacrifiait une plante appelée Soma. Un dieu portait ce nom. On sacrifie donc un dieu pour en rembourser un autre (Parallélisme avec J.-C.). Le concept de monnaie vient du sacrifice

 

 

                        d- dette et monnaie

 

le sacrifice est un paiement partiel. Les prêtres opèrent ce sacrifice pour être sûr que le remboursement se fait à dieu. Les prêtres se font payés et on arrive à la hiérarchie des tarifs, des offrandes : naissance de la monnaie. La notion de dette est la base de la création monétaire.

 

            B- la monnaie

 

                        a- la fable du troc

 

La monnaie naît de la nécessité d'échanger par d'autres moyens que le troc. Il faut créer un équivalent général qui permettra d'acheter ce que l'on veut sans avoir à recherché quelqu'un qui puisse échanger un certain produit contre un autre. Ce qui est associé à la monnaie, c'est le sacré. La première pièce a été trouvée en Turquie (Crésus, fleuve pactole).

 

                        b- la dimension sociale de la monnaie, la souveraineté de l'État

 

La monnaie n’est pas voulue pour elle-même, ce n'est pas qu'un instrument d'échange. Il y a une question de remise en cause l'état car c'est lui qui garantit sa valeur. La monnaie c'est le lien entre l'individu et le groupe, c'est l'expression forte de la souveraineté des états.

 

                        c- illustrations : les systèmes d'échanges locaux (SEL)

 

Chacun propose des biens et services ainsi que des besoins. On croise l'offre et la demande. Le prix est fixé d'avance. Certains prix vont être surévalués. C'est un échange de reconnaissance de dette et non de monnaie réelle donc ce n'est pas condamnable niveau de l'état. Ce n'est pas une monnaie, c'est une reconnaissance de dette centralisée. Les systèmes d'échanges locaux sont un prétexte pour créer des relations de proximité. Une fois que le lien est créé, l'échange de monnaie n'est plus nécessaire. Cela devient une relation sociale (retour à la valeur anthropologique de la monnaie).

L'économie n'est pas porteuse d'éthique, de morale.

Les personnes riches dans le système d'échange local sont les personnes pauvres dans l'économie standard : on se définit par le temps consacré... Fonction intégratrice.

RABELAIS : il explique qu'il était toujours endetté car s'il n’avait été ni débiteur, ni créditeur, personne ne l'aurait sauvé.

La monnaie peut être ambivalente : elle peut être créatrice mais aussi destructrice de lien. Dans les échanges traditionnels, une fois que le produit a été acheté la relation s'arrête.

 

III-             micro-finance et développement

 

Vocabulaire :

Economie solidaire : ensemble des initiatives issues de la société civile. Mise en place pour pallier les disfonctionnements économique de la société. Représentée par des organisations créées pour lutter contre l'exclusion, la pauvreté, à un niveau local. Basée sur la proximité. Synthèse entre l'état et le marché.

Économie sociale : fondée sur les mouvements ouvriers du XIXe siècle. Vise à faire en sorte que l'ouvrier s'autonomise de la tutelle des patrons par des institutions démocratiques et solidaires.

Micro-crédits : prêt de petits montants visant à lutter contre la pauvreté, créer des activités (pays du sud), créer des micro-entreprises, lutter contre l'exclusion (pays du nord).

Finances solidaires : outils d'épargne et de crédit qui visent à encourager le développement économique ® micro-finance, épargne éthique.

 

            A- finance et lutte contre la pauvreté : exemples lointains

 

Les micro-crédits mettent en oeuvre des liens financiers qui vont fonctionner comme des liens sociaux c'est-à-dire qu'ils ont un but de réintégration.

 

· Le Bangladesh

La GRAMEEN BANK. Outil de développement qui va permettre de lutter efficacement contre la pauvreté. En 1990, M. YUNUS s'aperçoit que les personnes s'adressant aux usuriers ne font que s'appauvrir. Il commence à prêter aux pauvres pour leur permettre de se rétablir. Il obtient l'aide de la banque mondiale et crée la Grameen Bank (1983).

La garantie des prêts est la pression sociale.

Mise en place de la technique de la caution solidaire : la banque prête à cinq personnes. Elle prête aux deux premières personnes qui doivent rembourser pour que les deux suivantes puissent obtenir un prêt. Ces deux dernières personnes doiventt également rembourser pour que la dernière, en général le chef du groupe, puissent obtenir son prêt. Si une des personnes du groupe ne rembourse pas, la chaîne s'arrête. Cela peut conduire à l'exclusion du groupe, voire même du village, de la personne qui n'a pas remboursé. C'est une logique de proximité qui conduit à la confiance et donc au crédit. Le système fonctionne. Ce projet intéresse donc la banque mondiale qui en 1997 réunit le premier sommet du micro-crédit. Les micro-crédits seront utilisés pour le développement des pays.

Côté négatif : le micro crédits ne permet pas le développement d'une activité industrielle. Il faut une politique. C'est un palliatif et non un aboutissement, c'est le problème de l'aide au développement qui n'a jamais été résolue.

 

· France et Allemagne

 

Proudhon, 1849, banque du peuple

Banque pour les ouvriers, qui finance les coopératives

But : lutte sociale

 

Échec de l’initiative

Walras, 1865, caisse d'escompte

Banque qui finance les coopératives avec une base bourgeoise

But : lutte contre la pauvreté

Échec de l'initiative

Raiffeisen, 1849, crédit mutuel

Banque qui prête aux paysans contre les usuriers. Logique du christianisme social

 

Naissance du crédit mutuel, du crédit agricole

Schultze Delitz, 1850, banque du peuple

Ibidem mais dans les villes

 

Naissance de la banque populaire, du crédit coopératif

 

· Etats-Unis

Community Development Corporation : micro-crédits dont l'objectif est le développement local avec pour toile de fond le développement des droits civiques.

 

            B- chômage des création d'entreprises en France

 

Il y a 500'000 chômeurs en moins par an grâce à la création d'entreprises.

 

MARIA NOWAK : elle crée l'association pour le droit à l’initiative économique à la fin des années 80. Elle travaillait en Afrique dans le domaine de l'aide au développement et décide de monter une structure de micro-crédits en France. Échec du projet.

Elle finit par demander un cautionnement solidaire et le projet fonctionne. En 2001, réunion des états généraux de la création d'entreprises : les chômeurs peuvent être chefs d'entreprise. La moitié des créateurs d'entreprises était des chômeurs ou des inactifs.

La différence avec l'économie libérale et que la personne est aidée dans la création de son entreprise par le prêt, la formation.

Dans l'économie libérale, plus l'apport en capital est important, plus la chance d’avoir un prêt bancaire est élevé. L’économie solidaire touche tous ceux qui ont de faibles chances de se voir accorder des prêts traditionnels.

 

            C- la finance solidaire en France

 

-          Population cible : public en difficulté (chômeurs, femmes...)

 

-          Activité des opérateurs des structures : prêt, fonds de garantie, activités de capital-risque solidaire, conseil à la création, collecte d'épargne solidaire. C'est une logique de proximité géographique.

 

-          Développement des capabilités (capability)

A. SEN explique pourquoi on parle de création d'entreprise par les chômeurs. L'enjeu est de s'intéresser aux personnes en développant leurs capacités. Les libertés négatives n'empêchent personne de créer une entreprise (ce que j'ai le droit de faire) mais les libertés positives peuvent m'en empêcher (ce que je peux faire). Ce que cherche à faire l’économie solidaire, c’est développer les libertés positives.

 

            D- les ressorts de la finance solidaire

 

Il y a plusieurs formes d'échange :

 

Degré de confiance

Défiance

Économie standard : méfiance

Économie solidaire : confiance

 

Foi

Échange

Absence échange, vol

Échanges marchands

 

Échange collectif

Offrandes

Fondement

Intérêt individuel

Intérêt individuel

Réciprocité

Réciprocité, sacrifices

 

Garantie

Aucune

Réglementation, contrat

Parole donnée, pacte, serment

Risque de sanction divine

 

Référence

Aucune

État

Communauté

Dieux, prêtre

 

Sanctions

Aucune

Cout supérieur au regard de la tromperie

Exclusion du groupe, exil, bannissement

Solitude de l’apostat

Judas

En réalité, il y a interaction entre les différents types d'échange.

 

F. BRAUDEL :  «  civilisation matérielle, économie capitaliste ».

Adaptation des étages de l'économie. L'économie est plurielle. Trois formes :

 

 

Noms

Caractéristiques

Acteurs

Formes d'intégration

Deuxième étage

Capitalisme

Monopole, oligopole, état. Opacité des échanges

 

Entreprises transnationales

Accès à l'information

Premier étage

Économie de marché

Concurrence. Transparence des échanges

 

Petites et moyennes entreprises

Participation à la division du travail

Rez-de-chaussée

Civilisation matérielle

Économie informelle, économie domestique, don, autoproduction, les changements monétaires. Opacité des échanges

Ménages

Réciprocité, proximité, confiance, communauté. Socialité primaire

La richesse créée en France se calcule par le produit intérieur brut. Le produit intérieur brut est l'ensemble des valeurs ajoutées. L'économie domestique n'entre pas dans cette richesse.