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Repères historiques (mise à jour 04/11/2004)

 

Introduction : 1

Historique : 2

SAINT BENOIT_ 2

XI et XIIème les croisades 2

L’age de la Caritas avec la chrétienneté Saint Thomas d’Acquin_ 2

1240. Florence (Italie) 2

XVIème siècle, la réforme. 3

XVIIIème les lumières, la Révolution française. 3

XIXème siècle_ 4

1859 Bataille de Solferino. 5

En 1864, 1ère convention de Genève est signée par 16 pays 5

1951. Convention de Genève sur les réfugiés. 6

1970 Guerre Pakistan Inde dite « Guerre humanitaire ». 7

1992. ECHO (European Commission Humanitarian Office) 7

 

Introduction :

Aucun groupe social ne peut fonctionner sans un minimum de liens entre ses membres. L’individu s’associe pour survivre. Solidarité : Lié au processus d’identité à l’autre. Il s’agit de faire face aux menaces qui peuvent mettre en cause l’identité du groupe social auquel nous appartenons.

 

Dualisme entre « citoyen » (qui appartient à la cité) et « barbare » entre « peuple élu » et « reste du monde ».

 

Dans le judaïsme, il y a l’idée d’un peuple élu, divinité unique Jehova, les autres sont exclus et ne peuvent pas être concernés. Mais dans la chrétienneté il y a rupture avec cette idée du peuple élu, la rédemption est universelle : « mon frère » . Donc l’influence de la chrétienté se traduit par une rupture idéologique qui introduit la notion de rédemption universelle et par conséquent sous tend le prosélytisme.

 

Les évangiles expriment un devoir d’amour (de l’un envers l’autre) Caritas = Charité. Nous sommes tous frères et tous créés par Dieu. L’amour entre les Hommes est du même type que celui entre Dieu et les Hommes. L’idéologie chrétienne sépare cependant les deux sortes d’amour (Caritas et Eros). Il y a un principe d’égalité dans l’humanité. La chrétienté fonde la notion de Caritas. « Ce que vous faites au plus petit c’est à moi que vous le faites. » Il ne peut exister de discours sur la fraternité que parce qu’il y a violence (discours et contre discours, pratique et contre pratique).

 

Historique :

 

SAINT BENOIT

En France, ce fut au VI ème  siècle sur l’initiative des bénédictins qu’apparurent les premières organisations dont l’objectif était de secourir les plus démunis au nom de la charité chrétienne.

 

XI et XIIème les croisades

On pense qu’il faut faire la guerre pour restaurer le programme de Dieu.

Lire : « La croisade vue par les arabes ». Massacres et conquêtes territoriales, mise à sac de Constantinople. Cette époque permet l’émergence de religieux guerriers : Le premier d’entre eux Saint Jean de Jérusalem (qui entraînera au XVIème siècle la création de l’ordre de malte)

 

L’age de la Caritas avec la chrétienneté Saint Thomas d’Acquin

 

Pour St Thomas d’Aquin, (1224 – 1274) le pauvre est le plus petit d’entre nous et il est aussi le représentant christique dans l’humanité ; il fait du riche l’obligé du pauvre. C’est à partir de ce moment que l’église commence à s’ériger en contre pouvoir au pouvoir politique.

 

St Thomas d’Aquin est le premier à déclarer que la guerre est mauvaise sauf pour combattre l’injustice. (Ce qui constituera d’ailleurs les prémices des guerres modernes). Apparition de ce que l’on appelle « trêves de paix », destinées à la protection du clergé, de ses biens mais aussi des populations non armées et des pauvres. La guerre est un péché et la paix de Dieu doit être restaurée. Trêve de Dieu du mercredi au lundi.

 

1240. Florence (Italie)

Apparition de ce que l’on peut appeler la première organisation humanitaire. « La Misericordia » est créée avec pour mission de soigner les blessés des différentes guerres entreprises entre Florence et sa rivale Fiesole. C’est une organisation bilatérale qui se donne pour objet de soigner les blessés quel qui soient , alliés et ennemis.

 

A la même époque se développe l’idée de faire la guerre pour instaurer le royaume de dieu sur terre, idée qui trouve son aboutissement dans les croisades. Émergence d’ordres religieux guerriers avec notamment celui de St Jean de Jérusalem qui donnera plus tard l’ordre de Malte.

 

XVIème siècle, la réforme.

 Apparition  de la Réforme. Guerre de religions et naissance de l’Humanisme. La notion d’humanité devient une valeur propre, et le terme humanité prend son sens moderne.

Double principe : nous faisons chacun d’entre nous partie de l’humanité et devons agir avec humanité. Cela ouvre une perspective fusionnelle/confusionnelle (car identification de l’autre à soi) qui n’empêchera pas le début des pratiques esclavagistes.

De nouvelles voix s’élèvent contre la guerre et la violence : Erasme, Montaigne et Thomas More en particulier. Les guerres de religion sont des guerres exemplaires entre deux religions qui ont des intérêts communs mais qui s’opposent sur la façon dont elles conçoivent le rapport à Dieu.

 

La réforme protestante = contact direct avec Dieu : pas besoin d’église car il existe un contact direct entre Dieu et ma conscience. La vision que chacun à de l’autre va s’inverser : le pauvre perd sa figure emblématique : conscience avec Dieu c’est être responsable de son propre malheur.

La représentation picturale évolue. Le pauvre (le fou et la putain) sont mis à l’écart, résultat d’une stratégie de l’enfermement des « artisans de leurs propres malheurs » car incapables de gérer leurs propres rapports avec Dieu. Les principes de la conscience individuelle, d’autonomie de jugement et de la responsabilité personnelle développés par le Protestantisme conduisent à la « laïcité ou laïcisation », principe de la responsabilité qui peut évoquer ce qu’on appelle la société civile. Les incontournables médiateurs évêques, papes (qui détenaient énormément de pouvoir du fait de ce passage obligé entre les Hommes et Dieu), sont supprimés par l’idée d’une conscience individuelle. C’est le début de la laïcité : l’Homme se passe de médiateurs pour juger du bien et du mal. Ce qui ne veut pas dire pour autant abandon du principe de charité, mais permet l’émergence de nouvelles utopies. Apparition de mouvements tels que la « Société des amis », « Quakers » en 1668 sous l’impulsion de George FOX. Utopie communautariste qui réordonne la charité autour d’une société idéale et que William PENN développera à partir de 1682 en Pennsylvanie.  Ce mouvement s’accompagne de nouvelles réformes (ex : édit de Nantes qui régissait les rapports chrétiens-protestants)

 

fils :

Ø      Lutte de pouvoir entre politiques et religieux

Ø      Emergence du pouvoir économique dans la bourgeoisie

Ø      Idée de l’humanisme , réaffirmation de l’existence de Dieu mais aussi existence de la conscience.

Ø      Abaissement et dénigrement de l’autre qui entraîneront les conquêtes coloniales.

 

 

XVIIIème les lumières, la Révolution française.

Déclaration des droits de l’homme et création de la république française.

Concept de civilisation qui a perduré. Devoir humaniste d’apporter à tous ce qu’elle considère comme un progrès de gouvernance : la démocratie. Fracture intellectuelle entre le France et l’Allemagne qui défendent respectivement les notions de civilisation et de « Kultur »

La laïcité tendant à sortir la charité de l’emprise de l’Eglise, celle-ci réagit à l’aide d’initiatives amplement exemplaires et « exemplarisées ». St Vincent de Paul et les Filles de la Charité servent de contre discours à celui de la Réforme. Cela se fait aux dépens de la dignité de l’autre car l’on tombe dans l’assistanat qui entrave la restauration de la capacité d’autonomie et de dignité humaines.

 

VIIème VIII 18ème siècles. 1625 Grotius. Horrifié par les guerres de religion et guerre de trente ans. Initiateur d’un autre discours « De Jure Pacis et Belli ». Traité moral du droit de la paix et de la guerre qui préfigure le droit international. En rupture avec St Thomas d’Acquint, il réfute la notion de guerre juste. Il dénonce aussi certaines pratiques de guerre :

Ø      Attaquer les civils

Ø      Tuer les blessés

Ø      Traitement des prisonniers

 

 C’est un discours d’une extrême importance dans l’émergence d’une prise de conscience progressive au sein de la société civile (bourgeoisie).

 

Siècle des lumières. Porter aux autres la civilisation et la bienfaisance (bénévolat) est un devoir. Discours clivé entre Rousseau et Voltaire. Début du libéralisme économique qui accentue l’abaissement du pauvre et sa mise à l’écart. Répression de la mendicité et du vagabondage. Simultanément montée de la revendication égalitaire laïque et de la dénonciation des injustices. Donnent naissance aux  principes de la république (liberté égalité fraternité)

 

Le concept de nation contre apparaît, le cercle du prochain prend des notions particulières.

XIXème siècle

 

Philanthropie qui conduit à l’humanitaire. Montée d’un nouveau type d’idéal lié au siècle des lumières par la philosophie de Rousseau et Voltaire. La civilisation constitue un progrès social qu’il faut exporter vers les autres. Les progrès technologiques libèrent l’homme  (révolution industrielle) de l’effort physique et économique : émergence du capitalisme.  Ce dernier vient de la modification du droit d’héritage et notamment par rapport à la femme.

 

Lamartine et chateaubriand inventent le mot  « humanitaire » avec une connotation philanthropique. Combat entre l’ordre établi conservateur et une autre vision du monde.  Cela sera considéré par certains comme le terreau du communiste.

 

Des visions différentes se mettent en place. Aux USA, par exemple l’accent est mis sur les catastrophes humanitaires dues à un phénomène naturel sous une approche commerciale (prendre pied sur un nouveau marché potentiel, ex : tremblement de terre au Venezuela).

Royaume Uni (Habeas Corpus) s’oppose à la France sur la notion de philanthropie en critiquant notre esclavagisme et création de l’Armée du Salut en 1865. Servira d’argument idéologique aux GB pour restaurer leur suprématie. France : conquêtes coloniales. Sentiment de supériorité nationale. Justification idéologique des conquêtes.

 

1859. Massacre des chrétiens au Liban. Napoléon III mandaté pour envoyer l’armée protéger les chrétiens du Liban.

 

Emergence du sentiment national. Apprentissage généralisé du français sur tout le territoire. Développement de la Presse et de la notion d’opinion publique. La question de la presse est un facteur important en ce sens qu’elle crée un nouveau pouvoir. Solidarité internationale car les informations circulent. Dénonciation de la guerre de Crimée par la Presse. Modification importante des rapports sociaux. Ouvrages de Darwin connaissent un succès planétaire semblable à celui de la Bible. Le Darwinisme sera paradoxalement l’origine du fascisme et de l’Eugénisme du XXème. Mme Nightingale (britannique) lors de la guerre de Crimée crée un service de soins aux blessés et plus tard un système d’enseignement et d’éducation pour les infirmières.

On assiste à un tournant : le « lointain » devient de plus en plus proche.

 

1859 Bataille de Solferino.

 Henri Dunant qui était sur place en fait, en 1862 (commerçant désireux de présenter ses produits à Napoléon), rédige un récit qui connaîtra un retentissement énorme et soulèvera une immense émotion : Création du « comité international de secours aux militaires blessés » et appel aux gouvernements. Sans le secours de l’opinion publique, cet appel serait resté sans effets. Création de la Croix rouge.

 

En 1864, 1ère convention de Genève est signée par 16 pays

 Couvrir indirectement et de manière neutre et non interventionniste les victimes de guerre. Seuls visés les combattants blessés.

 

1875 Création du Comité international de la Croix Rouge auquel s’adjoindra un peu plus tard le Croissant Gouge. Le CICR est une institution à vocation internationale mais de fondement national (Suisse).

1901 Prix Nobel de la paix au CICR. Il obtient le mandat de la communauté internationale en référence à laquelle les autres sociétés vont se constituer. Il est le plus important et puissant de tous les réseaux internationaux.

Chaque guerre modifie la donne :

Ø      soins aux blessés

Ø      soins aux prisonniers

Ø      puis rapprochements familiaux

Les croix rouges nationales se spécialisent dans :

Ø      Le soutien médical de proximité

Ø      Prisonniers de guerre

Ø      puis rapprochements familiaux

La Croix Rouge est débordée par l’histoire. Dénégation de l’humanité (Nazisme et Racisme). Le CICR servira de modèle pour la création d’organisations humanitaires.

Emergence de nouvelles organisations. Le futur président US, Hoover, crée une commission de secours aux pauvres en 1914 (American Relief Administration). En 1919 l’association « Save the Children found » apparaît au Royaume Uni.

 

1921. Création de la SDN qui ultérieurement établira ses propres agences (Dont le Commissariat aux réfugiés qui sera repris par le UN). Principe de subsidiarité : nul ne peut intervenir sur un territoire sans l’accord de l’Etat.

 

1922. HCR, Prix Nobel de la Paix pour son action durant la guerre gréco turque. Apparition de la notion « Guerre, hors la loi ».

 

1928 La SDN déclare la guerre hors la loi. Le respect du droit international fait barrage à l’ingérence.

 

1939 La question du silence (relatif à la neutralité) Question du silence devient parfois cruciale, en particulier durant la 2ème guerre mondiale (holocauste).  La croix rouge avait la possibilité de revenir sur ses principes portés par l’opinion publique mais ne l’utilise pas (du moins officiellement). La Suisse veux conserver sa neutralité (CICR institution de fondement national)

 

1942 Les principes de neutralité et d’impartialité volent parfois en éclats. L’OXFAM, émanation britannique des Quakers se dresse ouvertement contre Churchill au sujet de l’embargo sur la Grèce dont les conséquences sont la mort d’un nouveau né sur deux.

 

1944. La SDN est remplacée par les Nations Unies organe supra étatique, supranational. Puis création d’un ensemble d’ONG autour de l’agence des Nations Unies (UNICEF,  etc.). Les bailleurs de fonds essaient d’infléchir les actions de cette organisation (exemple des USA au plus fort de la guerre froide).

 

1950. UNICEF traite 6 millions d’enfants en Europe et consacre 75% de son budget à cette activité. En 1954 les priorités se sont déplacées vers ce que l’on appelle le tiers monde. Les enfants européens ne représentent plus que 3% du budget.

 

1939. CIMADE, organisation protestante marque l’ouverture au tiers monde.

 

1945. CARE (USA) Association œcuménique fondée par des catholiques, des protestants et des juifs (CRS, CCNS et JDC).

 

1945-1950. remise en route sous l’impulsion de Dunant des Conventions, Traités et du Droit humanitaire (notion de protection des civils dans le cas d’une guerre étatique).

 

1946. Secours catholique.

 

1948. 1ère Guerre de Israélo arabe.

 

1950. Le HCR s’occupe des victimes dans les pays de l’Est.

1951. Convention de Genève sur les réfugiés.

 

1954. Appel de l’abbé Pierre.

Début du processus de décolonisation. Parfois très violent.

Le « tiers mondisme » favorise la  création de grands organismes tels que le PNUD, la FED, ou d’organisations telles que « Brot für die Welt » en Allemagne, « Terre des Hommes » en Suisse, « Frère des hommes » et le CCID en France. Avec l’apparition de la notion de droit d’ingérence c’est le « sans frontiérisme » qui lui succède.

 

1961 CCFD

1970 Guerre Pakistan Inde dite « Guerre humanitaire ».

Les déplacements de population deviennent un enjeu politique. Même exemple en 1984 avec l’Ethiopie

1971. MSF, naissance du sans frontièrisme qui correspond à l’émergence des médias (mouvement fondés par groupement de médecins et de journalistes)

Fait suite à la guerre du Biafra (Nigeria) : le CICR tente de négocier l’acheminement des secours en toute impartialité. Mais les médecins, futurs fondateurs de MSF n’attendent pas, démissionnent du CICR et organisent un pont aérien.

L’humanitaire s’incrit entre AGIR et PARLER, SOIGNER et TEMOIGNER

 

Humanitaire                                                                         Politique

 

INFERNAL

 
 

 

 

 


Religieux                                                                                 Médias

 

1981. MDM

 

1970-1980. Véritable foisonnement : Vétérinaires, Ingénieurs, Pharmaciens, Reporters, etc. « sans frontières ».

Sur le plan des idées on voit poindre la première fracture entre la notion d’urgence et celle de développement.

MSF s’insurge et se lance dans l’opération avec le retentissement que l’on sait.

 

1984 (Ethiopie) Les ONG sont coincées et MSF ose dénoncer le scandale. Première victoire d’une ONG contre un gouvernement grâce à la remise en causes des principes de neutralité et d’impartialité.

 

1988. France. Création du Secrétariat d’Etat à l’aide humanitaire et du Secrétariat d’Etat aux Droits de l’Homme. Accélération de la crise économique et création d’organisations d’aide d’urgence à l’initiative de ces Secrétariats d’Etat.

 

1992. ECHO (European Commission Humanitarian Office)

suite au massacre des Kurdes en Irak.

 

 

 

 

1977. 3 millions de réfugiés dans le monde.

1983. 11 millions.

1988. 17 millions.

Les déplacements de population constituent des enjeux géopolitiques et géostratégiques. Exemple des Khmers au Cambodge. Détournement de l’aide. Interdiction d’accès aux camps de réfugiés pour les organisations humanitaires. CICR et UNICEF refusent alors que bizarrement l’OXFAM acceptera une telle situation. Les ONG deviennent des acteurs internationaux.

 

A partir de 1990. Modification de la donne : apparition de l’alter mondialisme, suite au constat d’échec d’un certain nombre de projets de développement.