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La transition en Afrique du Sud de l'apartheid vers la démocratie pour tous

Claske Dijkema 21 Octobre 2004, l’Institut des Études Politiques, Lyon.

 

Le processus de transition en Afrique du Sud est marqué par trois périodes:

·       La violence sous apartheid

·       Les négociations

·       Le processus de réconciliations avec l’institution de la Commission de la Vérité et de la Réconciliation

 

Pour analyser le processus de la transformation du conflit, j’utilise trois outils :

·       conflit cycle

·       vecteurs de transformation

·       sticking points, turning points et spoilers

 

Je vous donne une courte introduction des outils et puis je commence avec l’histoire d’apartheid pour vous donner une idée du conflit. Puis, on va appliquer les outils sur la situation pour faire un analyse de la transformation en Afrique du Sud. Dans la troisième partie on va regarder comment l’état d’Afrique du Sud a tenté de faciliter la réconciliation entre les citoyens.

 

Conflit cycle

Il y a un modèle qui décrit la réalité des conflits. Comme toujours avec les modèles, c’est très improbable que tu trouveras un conflit qui ressemble exactement le modèle, mais elle montre que les conflits sont pas statique mais au contraire sont dynamique. Il y a des périodes suivants: prévention, escalade, crise, fin de la violence, reconstruction de la paix.

Le conflit commence avec une période instable avec  des incidents. Il y a des indicateurs qui montre cette tension. Les initiatives pour adresser ces tensions font partie de la prévention. Si la prévention n’est pas réussie, le conflit aggrave et monte vers une période de crise avec la violence structurelle. Les périodes violentes apparaissent presque jamais sans precedent et sans avertissement. Le modèle montre le temps sur le x axis et donne l’impression qu’avec le temps le conflit sera résolu. En réalité les processus des résolutions des conflits sont cyclique. Il y a plusieurs périodes quand ça semble qu’il y a du progrès mais en faite ça retombe dans la violence.

 

Parties et Positions

Je vous présente les parties qui jouent des rôles principaux dans le conflit et je décris leurs positions.

1. NP : National Parti, le plus grand partie politique en Afrique du Sud, blanc.

Positions de départ : Supériorité blanche et des sociétés séparés des blancs et des noirs

2. ANC : African National Congress, l’organisation politique noire la plus importante en Afrique du Sud. Joe Slovo était le président. Mandela adhère ce parti

Positions de départ : Une personne, un vote. Victoire totale sur les blancs

3. IFP : Inkatha Freedom Party, chief Buthulezi

Positions de départ : les droits pour les Zoulous comme groupe. La Fédération.

 

La Transformation

Une période de transformation commence avant le cessez-le-feu. Cela s’explique peut-être mieux comme des forces qui donnent une direction différente au conflit. Le courant général dans les conflits est celui de destruction et d’aberration. Les vecteurs de transformation donnent une impulsion au conflit de rapprochement. Même si les transformateurs sont contraire au courant général, il y aura un moment quand le courant général est prêt où forcés des trouver une solution. Quand l’escalade de la violence et le conflit s’aggrave, les pertes des deux côtés augmentent et il y aura un moment quand les partis veulent trouver une solution: Dans le théorie des conflits, ce période s’appelle un « mutually hurting stalemate ». Ça veut dire que les parties souffrent, mais aucun parti a suffisamment de pouvoir pour forcer une résolution. Dans ce moment là les parties sont prêtes à commencer les négociations. Une des conditions avant de commencer les négociations est que les parties sont convaincues et ont accepté qu’ils ne vont pas gagner par actions militaires, mais qu’ils ont besoin de l‘autre pour établir une situation stable. Jusqu'au ce que ce point est atteint, il est plus ou moins inutile de parler parce qu’ils ne vont jamais accepter un compromis. Une autre condition est que la distribution du pouvoir des deux parties soit assez égal, sinon un des partis peut forcer une solution. Cela peut aussi aboutir à une solution, mais les probabilités sont importantes qu’il y aura une résurrection de violence.

 

Après le cessez-le-feu, les parties commencent une période de transformation des relations. Parce que, ils ne doivent pas seulement mettre à côté les armes mais ils ont aussi besoin d'établir des structures pour gouverner une région, pour la coopération et pour savoir ce qu’ils doivent faire quand il y aura des nouveaux conflits.

 

Vecteurs de Transformation

·       Contexte

·       Structures

·       Acteurs

·       Transformation d’issue

·       Personnes

 

Contexte : Fin de la guerre froide

Un exemple d’un change de contexte qu’a eu une grande influence sur le conflit d'apartheid a été la guerre froide. La fin de la guerre froide a gravement changé le rôle joué par la communauté internationale dans le région. Les mouvements de libération des noirs été vue comme communistes et terroristes et sont présenté de telle manière au monde par le gouvernement blanc. Le but de telle représentation était la mobilisation du support pour la suppression des noirs et leur donnait une justification. La lutte contre les noirs était envisagé comme une lutte contre le communisme. La lutte contre le terrorisme aujourd'hui est une exemple de contexte qui est très relevant actuellement et que munit les états comme la Russie et Israël avec une justification pour les forces opposant le régime. Quand le terrorisme sera fini, ça changera aussi la politique et donnera une nouvelle impulsion aux conflits locales/régionaux.

 

La fin de la guerre froide a abouti à un retrait énorme du financement des régimes « capitalistes » luttant contre les groupes « communistes ». Et finalement a abouti à une ouverture dans le conflit du pouvoir politique en Afrique du Sud. On marque l’année 1989 comme la fin de la guerre froide avec la chute de mur en Berlin.

Trois cadres du conflit pendant le période de 1960 jusqu’`a présent :

·        Lutte contre le communisme (international)

·        Lutte entre noir et blanc (national)

·        Lutte des forces constructives contre les forces destructives (CVR)

 

Contexte : Modernisation

Un autre circonstance très important pour les circonstances du conflit était la modernisation. Jusqu’aux années ’50, la société était agricole et la main d’œuvre n’était pas éduqué et épars dans le pays. Avec l’apparition des mines et l’ajournement de l'économie, la société était organisé différemment. La société avait besoin d’une main d’œuvre éduquée et concentré sur un lieu. Pour la première fois en Afrique du Sud il a y avait tellement grandes concentrations des gens dans des townships. Cette concentration a aussi beaucoup aidé avec l’organisation de la résistance contre l’apartheid. Et à cause des confrontations entre noir et blanc, la situation était mieux exposée à la communauté internationale.

 

Acteurs

Les acteurs jouent aussi un rôle important dans la résolution des conflits. Un nouveau chef ou une rupture des parties peut recadrer le conflit et donner une nouvelle impulsion à sa résolution. En Afrique du Sud par exemple la rupture entre l’ANC et l’IFP en 1976 a été très important aussi que les élections en 1988 qui ont mis en pouvoir de Klerk qui a son tour a mis en liberté Nelson Mandela. Ces chefs ont donné une direction constructive au conflit grâce à leurs personnalités particuliers.

 

Personnel

Un changement au niveau du personnel peut aussi donner une impulsion au conflit. Par exemple le changement d’opinion de Mandela sur la question d’utilisation des armes pour la libération des noirs étaient une condition pour commencer les négociations. Il a été responsable de la création pour la fondation de la division armée de l’ANC en 1961, motivé par la conviction qu’une victoire armée était la seule possibilité pour la libération des noirs. En 1990 par contre, il prend la responsabilité pour convaincre la population noire que les négociations sont le seul espoir pour une Afrique du Sud paisible. Il devient le porte parole pour la réconciliation au lieu de la lutte armée.

 

Transformation des questions

Les positions des partis peuvent aussi changer en relation avec un contexte changeant, des nouveaux acteurs, des changes personnels. Pour l’Afrique du Sud cette transformation des questions a été très important. Comme j’ai déjà expliqué le gouvernement sud africaine ainsi que les parties noirs ont dû accepter qu’une victoire totale n’était pas une option. La distribution du pouvoir a rendu indispensable la collaboration d’une manière où autre pour stabiliser le pays. Cette réalisation est faite en 1990.

 

Structurel

Pour une lutte de libération d’une population opprimée, il est extrêmement important que la population se réalise qu’ils méritent de vivre dans des meilleures conditions. La théorie psychologique explique que quand une population est opprimée, ils internalisent leur position inférieure et la plupart ne croit pas qu’un change sera possible. Les parties de libération en Afrique du Sud ont réussi à convaincre la population que la liberté pour eux était possible. Le mouvement Black Consciousness a joué un rôle très important dans ce cadre la ; ils ont fait monter le respect de soi parmi la population noire, que leur a permis d’organiser des actions de masses demandant une transformation de la situation.

 

Sticking and turning points

Pendant le processus de transformation il y a des périodes de changement que sont très important pour la résolution du conflit. Mais, il y a aussi des incidents qui donnent une direction au conflit. Sois ils stimulent la résolution du conflit, soit ils arrêtent le processus de résolution et ils l’aggravent. Ces incidents s'appellent sticking points et turning points.

Sticking points sont des moment quand les parties s’opposent, la discussion entre eux bloques et la situation risque de dégenerer rapidement. Le processus ne bouge plus.

Les turning points sont des moments qui marque nouvelle période.

Spoilers sont des personnes qui veulent bloquer le processus

 

Incidents

Sharpeville 1960

1963 tous les parties étaient interdits.

1964 Mandela part en prison

Soweto 1976: révolte des écoliers

Sticking point :1985-1986 l’état d’urgence absolue

1992 : négociations

Turning point : élection de De Klerk 1989

 

 


HISTOIRE

Il y a plus de 300 ans, que les premiers colons sont arrivés, les Hollandais qui s’appelaient des Afrikaners. Et puis les Allemands et les anglais. Depuis ce moment l'Afrique du Sud se trouvait sous le pouvoir d'une minorité blanche.

Il ne faut pas oublier que les blancs n’étaient pas du tout un groupe homogène du départ. Les colons hollandais ont battu une guerre sanglante avec des colonisateurs anglais pour le pouvoir du pays. Et quand on parle à un Afrikaner de répression, il ne l’associe pas avec l‘oppressions des blancs face aux noirs mais avec la politique des Anglais face au Afrikaners pendant la guerre des Boers (1899-1902). Après cette guerre, les immigrés blancs ont joint les mains pour défendre leurs privilèges :

·        la domination politique

·        la mainmise sur les ressources économiques et matérielles

Depuis la fin du 19e siècle et le début du 20e, l'apartheid –la politique que séparait les races- avait été appliqué systématiquement en particulier depuis la prise de pouvoir du Parti National en 1948. Dès la fin des années 40, le régime de l'apartheid montra des côtés extrêmement brutaux, comme le massacre de Sharpeville en 1960 et la répression sanglante de la révolte des écoliers de Soweto en 1976. Les quelques droits de la majorité noire qui subsistaient encore furent réduits de façon radicale.

 

La politique des "homelands". Des millions de noirs étaient déplacés contre leur gré dans des réserves, installées dans des régions en partis infertiles à la périphérie de l'Afrique du Sud. A la suite de déplacements répétés, ces réserves furent bientôt surpeuplées et n'offraient pas les ressources qu’auraient permis de couvrir les besoins de base des personnes déplacés.

Les pères ou mères de familles étaient ainsi obligées de retourner dans les centres des villes comme employées, gagnant une maigre subsistance comme travailleurs dans les mines ou comme employés de maison. Leurs enfants étaient élevés par leurs grands-parents et ils avaient seulement la permission de rentrer un ou deux fois par an. Les conditions dans lesquels ils vivaient étaient pitoyables. La plupart d’entre eux étaient forcés à vivre dans des ghettos réservés aux noirs les “townships”, en marge des centres urbains. Quelqu’un a raconté avant la commission qu’elle n’avait pas le droit de manger des plats et des fourchets de la famille mais qu’elle mangeait des bols avec chiens. Et même quand j’habitais là mon voisin avait bâti une douche dans son jardin pour sa femme de ménage parce qu’il la trouvait trop sale pour sa douche qu’elle pouvait nettoyer quand-même.

 

Tous les partis politiques noirs étaient interdits

 

Depuis 1948, la politique officiellement établie de l'apartheid fut légitimé publiquement par l'église Réformée Hollandaise et fut avalisée par ses prédicateurs comme voulue par Dieu. Du côté des églises anglophones, on critiquait certes les lois raciales, mais l'apartheid était largement toléré. En effet, les membres blancs de ces églises ne voulaient pas renoncer aux privilèges qui en découlaient.

 

Jusqu'au début des années 60 les protestations augmentent mais encore non-violentes. A la fin des années 80, la situation en Afrique du Sud avait pris une tournure dramatique. Au moyen de représailles constantes et de plus en plus brutales, le gouvernement essayait de tenir en échec la résistance et de diviser politiquement la population noire. Quand la violence de l’état continue à s’intensifier, aussi la résistance devient plus violente. Les partis politiques noirs comme l’ANC et PAC commencent ou supportent des divisions armée pour attaquer le régime avec plus de violence. Umkhonto we Sizwe (MK), la division armée de l’ANC a envisagé son premier acte de sabotage à 1961.

 

Les opposants au régime furent taxés de "communistes" et des terroristes, impitoyablement poursuivis. Pour les blancs l’oppressions des noirs pendant l’apartheid était plutôt une lutte contre le terrorisme et le communisme au lieu d’une lutte raciale. Comme aux États-Unis, il y avait une vrai chasse de sorcières face aux informateurs aux police. Des personnes soupçonnées de collaborer comme informateurs de la police ou des services de sécurité du régime de l'apartheid étaient exécutés en accrochant à leur cou des pneus imbibés d'essence auxquels on mettait le feu. 770 gens sont tué de telle manière.

 

En 1985, la résistance contre le système de l'apartheid augmenta, ce qui conduisit le gouvernement à décréter l'état d'urgence absolue. Le gouvernement donna carte blanche à la police et aux forces de sécurité pour arrêter toute personne suspecte, ou pour la fusiller sur place. Des milliers de personnes furent tuées. Même des enfants et des adolescents furent conduits par milliers dans les prisons sud-africaines redoutées, et bientôt surpeuplées.

Le changement à la tête de l'état, en 1989, amena à la présidence Frederik Willem de Klerk et avec lui, un processus réformateur. A cette période, des changements fondamentaux se produisirent:

·        la révocation des lois de l'apartheid

·        l'autorisation de constituer à nouveau des partis d'opposition jusque là interdits,

·        et finalement la libération de Nelson Mandela le 11 février 1990.

 

 


NEGOCIATIONS

 

Quand est-ce qu’un accord sera accompli? Ce n’est pas quand les parties sont prêtes pour accepter un cessez-le-feu, c’est plutôt quand les parties sont mûrs pour accepter un compromis. Les conditions suivantes s’appliquent : impasse aux effets réciproquement nocifs.

·        porte-parole légitime

·        deadline

·        vision qu’un compromis acceptable

·        relations symétriques de pouvoir

En Afrique du Sud le NP et l’ANC ont reconnu la situation nocive aux deux côtés et ils ont atteint le point ou ils croient que les négociations posent une meilleure alternative. Les porte-parole étaient de Klerk et Nelson Mandela. Le dernier était même mis en liberté pour assumer ce rôle.

 

les relations de pouvoir.

Les deux partis ont fait de progrès important au niveau de leurs positions et leurs objectifs.

En 1985 Le Parti National était géré par P.W. Botha. Il soutenait encore de l’idée que égalité entre blancs et noirs n’était pas possible, même hors de question. Pour lui la population noire était sans doute inférieure aux blancs. Il réalisait quand même qu’une reforme était nécessaire pour reconstruire la stabilité du pays. Il proposait des négociations à Mandela qui à son tour refusait cette proposition. Pourquoi est-ce que l’ANC n’a pas accepté l’offre des négociations à ce point là ? Pour répondre à cette question, c’est intéressant de penser à qu’est-ce que serait se passé s’ils avaient commencer les discussions à ce point là . Les conditions pour les négociations n’étaient pas favorable parce que les relations de pouvoir étaient très asymétriques. L’ANC avait beaucoup moins de pouvoir que le gouvernement, Mandela était encore en prison et ne pouvait pas discuter avec son parti donc l’unité du parti n’était pas garanti. En plus, la condition préalable de l’ANC pour des négociations n’était pas reconnu : que tous les citoyens d’Afrique sont égales. S’ils étaient entrés dans  les négociation à ce point là, ils auraient dû accepter un compromis non favorable à leur cause, ou ils auraient dû casser les négociations avec la perte de crédibilité qui va avec. Donc l’ANC a choisi de continuer la lutte pour améliorer sa position de pouvoir. Avec cette décision ils ont aussi accepté la conséquence qu’il n’y aura plus de morts et de souffrance parmi la population noire.

Voilà un sticking point : La conséquence était une croissance de l’opposition dans les townships.

 

1990 était un turning point. De Klerk a gagné les élections en 1998 et avait remplacé P.W, Botha. Ce changement dans le scène politique est un exemple de changement d’acteur qu’a eu en faite une grande influence sur le processus de transitions. De Klerk a réalisé que l’idée de supériorité était insoutenable et il a bougé vers les positions de l’ANC. Il a commencé avec

·        La mise en liberté de Nelson Mandela

·        il était le premier politicien blanc qui était prêt pour négocier la distribution de pouvoir

·        une politique des négociations

·        il a soulevé l’interdiction des partis politiques noirs, comme l’ANC

·        il a tenté de soulevé l’état d'émergence.

·        Il a accepté ‘existence de la division armée de l’ANC (Umkhonte we Sizwe)

·        Mise en liberté des prisonniers politiques

L’ANC par contre a dû accepter

·        de Contrôler et minimaliser la violence

·        Que le parti national reste en pouvoir

·        Même quand leur division armée n’était pas interdit, ils doivent promettre de ne pas l’utiliser.

 

C’était une période d’optimisme et espoir pour le futur. La vie était belle et le monde regardait avec admiration cette miracle de la résolution du conflit sans violence, mais avec coopération est négociations. Jusqu’à 1992, quand il y avait encore un sticking point. La question sur lequel ils se disputaient était la question de la distribution de pouvoir dans le nouveau gouvernement. Le NP veut la protection des droits des groupes et l’ANC veut le système qu’il n’a pas des droits pour des groupes particuliers mais que le pouvoir sera distribué selon l’idée; un personne, un vote. Ce blocage ne concerne pas seulement l’ANC et le NP, mais plus de partis. Les deux partis sont confronté avec des personnes qui veulent bloquer le processus ; les spoilers. Pour le Parti National, ce sont les extrêmes droites qui veulent jamais accepté être gouverné par des noirs. La supériorité blanche est pas négociable pour eux. Ensuite, pour l’ANC, c’est le Inkata Freedom Party géré par Chief Buthulezi qui bloque les négociations.

Pourquoi? L’IFP a peur de perdre toute son identité sous un grand ANC, qui aura la majorité des votes. Il a peur que l’ANC peut prendre des décisions unilatéralement dans le gouvernement grâce à leur majorité. Ensuite l’IFP a beaucoup à perdre parce qu’il y a eu beaucoup des confrontations violentes entre l’ANC et IFP et ils craignent des répercussions.

 

Partis divergentes

Au même temps, c’est logique qu’il y avait de l’opposition contre les négociations parce qu’un personne est choisis pour négocier le futur d’une population. Cette faite compte aussi bien pour de Klerk que pour Mandela. Donc au même temps ils sont adversaires et compagnons. Adversaires au niveau des sujets de négociation mais compagnons au niveau de défendre le processus de négociations contre les spoilers et les personnes qui veulent trouver une solution militaire plutôt que politique.

 

Pendant le sticking point en 1992, ils commencent comme adversaires sur les la question de la distribution de pouvoir et ils sortent comme compagnons. En 1992 Mandela prend la décisions d’arrêter les négociations et de commencer les actions de masse ; des grandes démonstrations et des grèves énormes pour améliorer sa position de pouvoir. La  contre- action de police mène a 28 personnes mort dans les démonstrations nonviolentes. La situation s’aggrave énormément. Il y a des éruptions de la violence partout. En faite c’est le plus grave moment dans les transitions. En même temps, extrême droite blanche cherche l’approchement de l’IFP et leur muni des armes pour lutter contre l’ANC. La violence entre l’ANC et l’IFP a abouti a une éruption de violence pire qu’avant le début des négociations.

 

Il y avait aussi le problème de la force tertiaire. Ce mot, un peu mystérieux, est utilisé pour décrire les attaques sur les personnes où des bâtiments d’ANC. Le but de ses attaques était de provoquer la violence entre les partis noirs pour montrer au monde que l’ANC n’avait pas de pouvoir et d’ affaiblir la crédibilité de l’ANC et d’augmenter la crédibilité du NP. De nouveau il y avait un stade d'émergence. Après des longues enquêtes il devient clair que les forces de la police et de la sécurité étaient responsables pour ces attaques. Jusqu’à aujourd'hui c'est pas clair si les attaques sont effectué sur l’ordre de De Klerk où ils sont été un initiative des forces de sécurité eux-mêmes au crainte des conséquences de la politique de De Klerk. De Klerk jusqu’à présent a nié de donner les ordres pour la force tertiaire. Le  chef des forces par contre a dit sous parole d’honneur qu’il a eu des ordres de plus haut niveau. Bien sûr ces incidents n’ont pas amélioré la relation entre les deux hommes : Mandela en De Klerk. Quand même l’éruption de la violence après la cessation des négociations a montré au monde et aux citoyens en Afrique du Sud ce qu’il va passer quand les partis peuvent pas trouver une solution ensemble pour la distribution de pouvoir. Les éruptions de la violence étaient des symboles pour le carnage futur. Et ironiquement les incidents sont au même temps la motivation pour retourner aux négociations.

 

De Klerk et Mandela signent un ‘record of understanding’ pour la continuation ; Turning point. Le compromis est que l’ANC accepte de partager le pouvoir avec le blancs cependant le NP accepte que la continuation de pouvoir blanc dans le gouvernement peut pas être garanti. Ceci est un exemple d’un transformation des objectifs qu'étaient inacceptable avant. Uniquement comme résultat des négociations, les partis peuvent s’accorder sur des points là. La transition et les négociations sont un processus et non pas des points. Progressivement ils commencent de s’approcher et de voir qu’il n’y a aucun autre possibilité. Cette rapprochement est lié a la distribution de pouvoir. Le pouvoir force l’un parti de regarder avec les yeux de l’autre parti. S'il n’y avait aucun pouvoir, il n’y avait aucun coercition de comprendre les position de l’autre.

 

Maintenant c’est dans les intérêts des deux (mandela en de Klerk) pour atteindre vite les conditions pour les élections parce que de Klerk a peur de perdre son support au extrême droite. Ils s’accordent pour des élections en 1994. Maintenant, une autre condition pour la transition est atteinte : un date limite. Les élections étaient le preuve de la transition vers la démocratie. Si ça se passait bien le démocratie était atteint, sinon  la guerre civile était aux guet.

 

Le seul obstacle que reste après le compromis entre Mandela et de Klerk est la position de Buthulezi. Mandela entre les négociations avec Buthulezi et il fait une concession majeure : il lui offre le règne du région Natal (région du tribe Zulu de lequel il est maître). Après les élections il est choisis premier ministre.

 

1994 Élections.

 

 


LA RECONCILIATION

 

L’année durant laquelle il y eut des premiers élections libres, la commission de la vérité et de la réconciliation fut constitué. Elle est le résultat des longues négociations qui ont marqué le début de la démocratie, et la fin d’une longue période de répression. Le processus de négociations n’ont pas iniquement traité la question comment transmettre le pouvoir pour inclure toute la population sud-africaine. Mais , ces négociations ont aussi traité la question: “Que faire avec les infractions des droits de l’homme pendant plus de quarante ans d’apartheid?”  En AS ils ont choisis pour la réconciliation et l’amnistie, parfois peut-être au dépens de la justice.

 

Dans ma présentation je voudrais vous montrer un peu de la vérité complexe avec lequel la Commission VR devrait travailler après l’ère apartheid pour faire front au passé. Le travail ce la CVR a decouvert une vérité très complexe et douloureuse: que le système d’apartheid n’était pas seulement responsable pour les relations extrêmement troublés entre blancs et noirs, mais entre toute la populations sud-africaine.

 

 Avant de vous expliquer quel était le but de la commission, son objectif et ses dilemmes, on lira quelques citations des témoignages des victimes pour vous donner une idée de quelle vérité on parle et pour montrer quels genres d'actes devraient être réconcilié. Ces citations sont des témoignages de la première audience publique de la commission en 15 avril 1996.

Riefaat Hattas, né en 1968 au Cap, avait pris part à des actions de boycott d'écoliers dans le quartier "de couleur" Manenberg du Cap. Devant la Commission pour la Vérité et la Réconciliation, il raconte :

Comment vivre avec telle une histoire? Comment vivre avec des enfants ou amants perdus, tués où en prison? De ne pas parler de la pauvreté et du racisme partout. Pendant quelques décennies les sentiments de colère et revanche  avaient grondé avec de plus  en plus  d’intensité. Que veulent les victimes? Pas seulement la revanche et des réparations, mais aussi la vérité : savoir qu’est-ce qu’il a passé avec leurs amants.

 

Contexte historique de la commission VR

La CVR est unique dans l'histoire. Je vous parlerai du contexte historique, prenant deux exemples des politiques comment vivre avec l’histoire: les processus de Nuremberg après la deuxième guerre mondiale et la commission de vérité au Chili  après la dictature de Pinochet.

 

Quand les Nazis ont été débattus par les Alliés en 1945, un Tribunal a été créé pour ‘juger et punir de façon appropriée et sans délai, les grands criminels de guerre des pays européens de l’Axe’[1]. Les Alliés envisagent la "dénazifications" de l’Allemagne et dés la capitulation, une gigantesque chasse aux criminels de guerre s'ouvre. Un procès s’ouvre à Nuremberg et dure près d’un an. Les juges dans le procès sont des américains, anglais, soviétiques et français. Les plus hauts dignitaires (21 accusés) du parti nazi, de l’armée et de l'état sont condamnés dont 13 de lesquels à mort. Après la conclusion du premier procès de Nuremberg, douze autres procès ont lieu dans chacune des quatre zones occupées de l'Allemagne. Cent quatre-vingt-cinq personnes environ sont inculpées le tribunal était une décision des vainqueurs où des victimes, et était effectué par des Alliés. Les nazies étaient au centre dans ce procès et pas les victimes.

Au Chili, d’autre part, le régime renversé de Pinochet 1973-1990) faisait encore partie du nouveau gouvernement et il avait encore suffisamment de pouvoir pour empêcher les enquêtes concernant les brutalités. Avec le renversement du régime, Pinochet a négocié l’amnistie totale pour tous les fonctionnaires. C’est pourquoi la commission de vérité au Chili se déroulait en huis clos et les résultats ne pouvaient pas être publié au public large.

 

En Afrique du Sud, la balance devait être trouvée entre persécutions et amnistie générale. Les blancs avaient encore trop de pouvoir pour subir des reproches de persécutions. Ils contrôlaient encore des armes, donc le danger d’un coup était encore très réel. Mais le danger d’un autre coté était aussi imminent: la révolte continuée des noirs. Ils ont trouvé un nouveau chemin pour accommoder les besoins des victimes et des perpétrateurs.

 

Loi

26 Juillet 1995 le président (Mandela a ce point) a signé une loi appelé: l’acte de la promotion de l’unité national et de la réconciliation, qu’a été la base pour le travail de la commission. Cette loi répondait aux besoins du nation de:

  1. Savoir quels étaient les détails des violations de droits de l’homme sous apartheid
  2. Faire une franche rupture avec le passé. Un signal moral entre le passé et le futur, pour créer un nouveau point de départ commun.
  3. Réconciliations entre les citoyen de l’Afrique du Sud.

Pour promouvoir cette réconciliation l’amnistie fut donner au lieu des punitions.

 

[Fragment du film]

 

Mandat

La commission va donc commencer á se pencher sur les infractions qui ont été commises au cours d’une période de trente-quatre ans. Son action comportera trois volets :

l’ouverture d’enquêtes ;

 l’indemnisation des victimes dans certains cas ;

l’amnistie de certains coupables et contrepartie de confessions sincères.

Les enquêtes couvriront la période comprise entre les événements de mars 1960, c'est-à-dire le mois du massacre de cinquante-neuf Noirs à Sharpeville par les forces de l'ordre, et 1994, date de l'établissement du gouvernement provisoire.

 

 Personnes constituant la commission

Qui pouvait avoir le droit de prendre ces décisions de l’amnistie? En Afrique du Sud il n’y avait pas des gens neutres. Une des questions était: est-ce que les membres doivent avoir souffert eux-mêmes? Et est-ce que les victimes sont de meilleurs juges? Après une longue sélection 17 personnes furent proposés au président Mandela par une commission. Ces 17 personnes étaient une bonne représentation de la nation arc-en-ciel. 6 étaient blancs, 10 noir et un métis. Il y avait des chrétiens, des musulmans, un hindou et des athées. Les membres de commission représentaient des courants politiques divergents: d’extrême gauche à droite, soutenant l'apartheid. d'archevêque Tutu fut nommé  président e la commission et Alex Boraine, un blanc qui avaient travaillé hors du parlement pour la démocratie devint vice-président. Il n’avaient rien en commun.

 

La plupart des gens qui faisait partie de la commission étaient contre l’idée d’une commission pour la réconciliation Qu'est-ce  qui a changé leurs opinions? Le long processus contre Eugène de Kock, ancien tête des escadres de mort.

C’était trop longue, trop cher et pas de nouveau information. La commission peut donner:

·        plus de réponses á plus des gens

·        Elle coûtait moins cher

·        Elle donnait une meilleure image de ce qui s'était passé

·        La structure de la commission est faite de telle manière que les perpétrateurs doivent reconnaître leurs actes, au lieu de le nier (comme c’est le cas dans la structure judiciaire)

 

La commission était démunie quand elle commençait. Elle n’avait qu’une loi. Cette loi disait que tous les gens qui ont personnellement violé les droits de l’homme peuvent demander l’amnistie si les actes

·        étaient commis entre 1960-1994

·        avaient des buts politiques

Et si ils

·        Avouent tout ce qu’ils ont commis

S’ils ne répondaient pas a un des points, ils courraient le risque d’être poursuivis.

 

Déroulement d’une audience

Une audience typique ce déroule comme suivant.

·        Xhosa Hymne Lizalise idinga lakho “le pardon des fautes nous fait complet."

·        Prière

·        Les noms des gens qui sont morts ou perdus et dont on parle ce jour sont lus

·        Un bougie avec un croix rouge est allumé.

·        Les membres de la commission défilent devant les victimes pour leur souhaiter la bienvenue.

·        Les victimes racontent leurs histoires, aidé par un avocat et sont questionnés par des membres de la commission. Toute les 13 langue sud-africaines sont acceptées et traduites simultanément.

 

Après avoir expliqué comment le mandat et le contexte politique et historique de la commission je voudrais vous parler des dilemmes du travail de la commission. Je vous donnerai une courte introduction de chaque dilemme et après je voudrais bien entendre vos opinions.

 

Les dilemmes sont :

1.      Est-ce que les négociateurs ont le droit d’ accorder l’amnistie aux perpetrateurs ?

2.      Est-ce que les gens des partis politiques noirs qui ont tué pour la liberté doivent aussi demander de l’amnistie?

3.      Combien de vérité est-ce qu’on peut supporter ?

4.      Est-ce qu'on doit être religieux pour se réconcilier ?

 

Dilemme 1.

Au moment des négations les noirs étaient très dispersés et ils avaient des idées très différentes sur la coopération avec les blancs. Donc, c’était une décision risquée pour les négociateurs d’accorder l’amnistie à des coupables et il y avait beaucoup qu’ils sentaient qu’ils n’étaient pas bien représentées dans les négociations. Cette décision d’amnistie voudrait dire que les victimes n’avaient plus le droit de commencer une procédure civile contre l’état et de demander  des compensations financières. Finalement, les victimes de tortures et de meurtres perpétrés par le régime d'apartheid ne disposèrent d'aucun recours ultérieur, si les auteurs de ces violations se rendaient devant la Commission.

 

La question était : est-ce que les négociateurs avaient le droit de faire ce décision au nom des victimes ? Tutu a un côté dit oui, parce que c’est la seule manière de continuer la société. Les Juifs en Israël disent non, que seulement les victimes peuvent faire cette décision.

 

Dilemme 2.

J’ai montré que la réalité d’apartheid  était beaucoup plus complexe qu’une lutte de pouvoir entre blancs et noirs. C’est difficile pour beaucoup des gens qui se sont battus contre l’apartheid  de devoir  aussi demander d’amnistie. La loi sur lequel la commission est basée ne fait pas une différence entre crimes au nom d’apartheid et contre l’apartheid. Et de plus, dans quelques cas des demandes d’amnisties n’étaient pas accepté des membres d’ANC.

 

La question à vous est : est-ce que vous pensez que c’est juste?

 

Dilemme 3.

La vérité a découvert beaucoup plus que beaucoup des gens pouvaient supporter. Ainsi il y a beaucoup des blancs qui n’ont pas raconté toute la vérité en demandant l'amnistie. A mon avis, parce que la vérité était trop dure: accepter et dire qu’en fait on a tué et mutilé des citoyens est trop difficile pour beaucoup  d'assassins qui ont pu jusqu'à ce moment dénier pour eux-mêmes et leurs familles tout ce qu’ils ont fait de mal.

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La question est : combien de vérité est-ce qu’on peut supporter ?

 

Dilemme 4.

Desmond Tutu explique que la commission de réconciliation a bien marché parce que la réconciliation est dans l’esprit africain. Il l’appelle ubuntu ( le fait que nous sommes tous liés). Cela pose une question intéressante : est-ce que la réconciliation est typique de l’Afrique du sud et est-que la possibilité de pardonner dépend de la culture? La religion joue un rôle important dans la commission de la vérité. La confession de culpabilité est une pratique chrétienne. Parfois, la commission a été ridiculisée comme ‘Commission d'église.

 

Question : Quel rôle a joué le spirituel dans la commission? Est-ce que le travail d’une commission de vérité est possible sans orientation spirituelle?

 

Conclusion:

Il y a des limites a combien de vérité on peut supporter, mais cette limite est gravement influencée par le notion qu’on n’est pas seulement des individus, mais qu’on fait partie d’une grande commune. Je crois que ça c’est en fait la distinction entre les gens que peuvent se réconcilier et qui peuvent pas. Donc, au niveau individuel la commission n’a pas marché pour tout le monde, mais au niveau social je crois qu’elle a été indispensable.


[1] statut tribunal de Nuremberg, 1945.