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Les
difficultés de l'alliance L’expérience
rwandaise Bibliographie
: Lebovici Moro : Psychiatrie humanitaire, PUF Doray : L’inhumanitaire ou le cannibalisme guerrier à l’ère néolibérale, la dispute Lachal : Comprendre et soigner le trauma en situation humanitaire,Dunod Maqueda : Carnets d'un psy dans l’humanitaire, Eres Traumatismes de guerre, hommes et perspectives Des jeunes se prennent la tête, hommes et perspectives Rwanda :
Les enfants non accompagnés Les médias ont reflété le spectacle de l'horreur. L'Occident finance les O.N.G. et ECHO insiste sur l'approche des enfants non accompagnés. Août 1994 : le Rwanda est dévasté et occupé par les « returnees ». Nous sommes ici dans le cadre de la vengeance car le génocide n'était pas encore reconnu juridiquement. Il y avait 2 à 3 millions de réfugiés dont beaucoup d'enfants non accompagnés. Les programmes étaient multiformes. Il n'y avait pas de culture du soutien psychologique mais une culture du soutien scolaire, de l'aide éducative. But : étudier la relation entre la mère (de substitution) et les enfants non accompagnés. Les travaux ont été effectués avec des intervenants étrangers et locaux. La méthode utilisée a été celle de l'animation : fabrication de jouets à partir de matériel de récupération à l'hôpital psychiatrique de Kigali. Mise en place soutien psychologique. La préoccupation soignante avait été organisée comme une médiation psychologique permettant de comprendre par le comportement des enfants ce qu'ils avaient perçu de l'événement traumatique. En même temps, le gouvernement rwandais avait lancé un programme de réunification familiale qui avait été perturbateur en ce qui concerne l’activité de soins. L'équipe était composée d'éducateurs, d'agents sociaux et des psychologues. Les enfants non accompagnés en voulaient entrer dans les relations plus poussées et les expatriés sur le terrain ont eu un choix à faire. Les enfants ont également développé des symptômes psychosomatiques dangereux pour leur santé, certains se laissaient dépérir. Dans l'ensemble, l'enthousiasme du début avait laissé place à la démotivation. Le système était celui des poupées russes : communication hebdomadaire. Problème de la place du superviseur : -- vu comme un employeur ou au moins une personne proche de la direction de l'O.N.G. -- vu comme un spécialiste des traumatismes qui pourrait donner une réponse à chaque trauma -- vu comme le citoyen d'un pays riche et développé -- vu comme le porteur d'un projet qui témoigne d'une solidarité avec les rwandais et d'une volonté de mettre en place des centres d'éducation pour enfants non accompagnés On part d'une relation de dépendance et il faut définir sa position pour éviter les ambiguïtés. Il faut établir des distances, les alliances, mettre de côté l'analyse de ce qui se fait et se concentrer sur les manifestations révélatrices de l'événement. Il faut retrouver de l'intérêt. L'enfant qui ne joue pas est en détresse psychique importante. Il ne peut pas se détacher du concret et utiliser l'imaginaire pour se libérer, se détacher, sortir du traumatisme, jouer. Les jouets sont le support de l'imagination. Ils sont les créateurs du support psychique, de l'imagination de scénario. La médiation est un support thérapeutique pour l'enfant. Notion clé : « on ne peut intégrer une culture d'accueil que lorsque la culture d'origine est forte et elle-même intégrée par l’individu ». |
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