TRAUMATISMES 

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Prendre en charge les traumatismes

 

Traumatismes, névroses de guerre, syndrome cumulatif de stress

 

Freud nous a éclairé sur le traumatisme psychique.

Le traumatisme n'est pas obligatoirement une expérience dramatique.

Le sens psychanalytique est emprunté à la biologie : le traumatisme résulte de l'excès d'excitation qui assaille un organisme qui n'a pas les réponses suffisantes pour faire face à cet excès.

Freud transpose cette définition dans le champ du psychisme et du sexuel.

 

Le premier des traumatismes, c'est le traumatisme de la naissance (personne n'y échappe) : le foetus n'a pas de moyens de défense pour faire face aux excitations qu’il va ressentir. Rôle important de la mère : elle joue le rôle d'un bouclier pare-excitation. La mère va maintenir le bébé dans un état minimal d'excitation. Sans ce bouclier, il bascule dans un état de détresse (état psychique d'un organisme débordé par l'excitation et qui est incapable de la réguler).

 

La détresse ne se manifeste pas immédiatement. Le traumatisme de se décèle pas : question du temps psychique qui n'est pas homogène au temps social. Le traumatisme intervient avec un délai retard. Freud découvre la notion « d'après coup », désorganisation du comportement à un moment qui rappelle aux patients un événement traumatique oublié.

 

Amnésie post-traumatique : oubli d'une scène traumatique qui permet de reconnaître la présence d'un traumat.

Possibilité de récupérer, de rementaliser ce qui a été refoulé.

Le traumatisme a pour effet d'attaquer les capacités à penser (capital symbolique) de celui qui en est victime. Il faut l'aider à se réapproprier une partie de son histoire.

 

Nous sommes tous d'anciens traumatisés.

Freud repère qu'il existe des situations dans la vie adulte qui réactivent les traumatismes. Souvent, ce sont des situations heureuses (réussite à un examen, mariage) ou douloureuses (deuil). Il met en doute la multiplicité des séductions sexuelles dans la vie de ses patients : cette idée ébranle Freud qui en vient à penser que la situation traumatique initiale n’est pas réelle mais fantasmatique (réalité psychique de quelqu'un). Le fantasme est susceptible d'entraîner l'excès d'excitation sexuelle (comme dans la réalité) et de faire une empreinte psychique : le traumatisme.

 

Le traumatisme est possible dès l'âge de 3 ou 4 ans avec le complexe d’Oeudipe, la découverte de la différence sexuelle et de l'attirance. La phase de latence se situe entre 6 et 12 ans avec la construction du « moi » : les sujets sont alors moins traumatisable mais ce sont ces enfants qui sont les cibles des personnalités pédophiles.

Freud découvre que la seule manière de permettre un sujet de se libérer d'un traumatisme est de lui permettre d'en parler : rôle libérateur du récit, la narration, l'élaboration psychique qu’autorise la parole.

 

Il découvre également les névroses de guerre : blessures psychiques, effets traumatiques de la guerre. Le psychisme a des effets d'auto-réparation de tels traumatismes : celui qui est atteint de névroses de guerre va rêver de la situation traumatique. Il ne faut pas empêcher le patient de rêver, il cicatrise !

 

Mettre des mots sur la situation, sur un sentiment, permet de prendre du recul et d’intégrer la situation à son histoire.

 

Question de la violence : violence sur le psychisme.

Nous reconnaissons la violence à 2 signes :

1- la peur. Indicateur clinique du fait que nous sommes confrontés à une violence

2- la sidération : cessation du processus de pensée, effet paralysant, aucune capacité de réaction ou d'adaptation.

La violence est ce qui tue la parole en l'homme. Elle est désubjectivante, déshumanisante, elle réduit au silence, réduit l'autre au statut d'objet pulsionnel (pulsions sexuelles ou destructrices).

La violence transforme la relation et l'espoir d'une relation en un rapport. Lutter contre la violence, c’est lutter pour l'identification et la différence.

 

La violence ce n'est pas l'agression : de « ad gredio » (chercher l'autre). L'agression permet de prendre conscience, de se faire connaître par l'autre. C'est une force orientée vers la vie alors que la violence est orientée vers la mort, la destruction.

 

La violence est-elle le propre de l'homme ? Ceux qui étudient les animaux disent qu'il n'y a pas de cruauté sauvage chez eux sauf lorsqu'on a modifié gravement leur environnement : dérégulation des instants. La violence concerne peut-être de façon spécifique l’être humain. L'homme peut refuser la violence qui parle en lui. La plus grande violence, c’est le mutisme.

 

Les pulsions violentes interviennent très tôt dans la vie : crise du nouveau né, colère de la mère qui a un bébé refusant de se nourrir.

La violence crée un état confusionnel qui fait que la victime et l’agresseur se confondent. Il faut du temps à la victime pour admettre qu’elle est la victime, qu’elle n’est pas responsable et qu’elle peut haïr son agresseur.

 

En ce qui concerne l'enfant et le dessin : on interprète jamais le dessin d'un enfant qui l’utilise pour dialoguer. On demande à l'enfant de l'interpréter lui-même.