MUTUELLE |
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Dans le document préparatoire au prochain congrès
en juin à POITIERS, les dirigeants de notre mutuelle affirment : « Pour
préserver
notre avenir, il faut rester
une vraie mutuelle »
La C.G.T. ne peut que partager cette idée, mais la
politique de la M.G. menée depuis une dizaine d'années nous amène à constater
que nous ne sommes déjà plus une « vraie mutuelle » . Une définition rapide nous conduirait â dire
qu'une vraie mutuelle > est une société de personnes > gérée
démocratiquement > proposant une couverture solidaire tant au niveau des
prestations que celui du financement.
La M. G. est-elle toujours une société de personnes
?
Oui si on regarde les statuts, par opposition aux
sociétés de capitaux que sont les compagnies d'assurance, mais dans les faits,
la M.G. contrainte ou par choix politiques, se place dans un système de gestion
de type assurantiel, abandonnant ainsi la référence à
l'adhérent.
1er exemple : h"obligation de constituer en prévoyance
des réserves financières égales à la couverture totale du risque est un
alignement sur la gestion des assurances dont 1e but est de constituer des
capitaux colossaux et de satisfaire l'appétit du monde de la
finance.
C'est la conséquence de la construction européenne
et en particulier du traité de MAASTRICH que la mutualité a plus ou moins
soutenu sachant pertinemment qu'a terme, c'est l'avenir des mutuelles et des
adhérents qui serait en danger.
2è exemple : Les choix de la M.G. de se
couper du lien exclusif avec les exploitants et leurs filiales en pratiquant
l'ouverture tout azimut dans l'adhésion individuelle, en refusant de se battre
pour une participation financière des employeurs, ont fragilisé son avenir et
fait naître la nécessité de mettre en place des contrats collectifs, or ceux-ci sont des avenants
au contrat de travail et peuvent être gérés indifféremment par des mutuelles
et/ou des assurances.
La M G. est-elle gérée démocratiquement ? |
Election ne rime pas
obligatoirement avec démocratie !
1er exemple : Les élections des comités de
sections où les candidats sont regroupés sur un seul bulletin, par ordre
alphabétique, avec priorité aux sortants, sans possibilité de s'exprimer sur les
orientations qu'ils vont défendre durant leur mandat.
2ème
exemple : Chaque délégué à
l'assemblée générale ne représente pas le même nombre d'adhérents alors que
c'est le lieu où sont prises toutes les décisions de modifications statutaires
et où sont également élus les administrateurs. Pire, lorsque le conseil
d'administration sent une évolution défavorable, il modifie les
règles.
3èm exemple : le conseil d'administration a
proposé de supprimer les assemblées générales de sections, seul lieu de débat et
d'expression pour les adhérents. Cela n'empêche pas un grand nombre de délégués,
(souvent les mêmes d'une année sur l'autre) de bafouer la démocratie en ne
respectant pas les décisions et les orientations de leur assemblée générale. Ils
pourront continuer longtemps, la transparence est interdite
!
La
M. G. est-elle toujours une mutuelle solidaire ? |
Depuis 1996, la MG. a rompu
avec une valeur de base du mouvement mutualiste : La
SOLIDARITE.
C'est vrai au niveau des
cotisations :
Le principe selon lequel on cotise selon ses
revenus et on reçoit selon ses besoins est abandonné. La M.G. met en place un
système de cotisation forfaitaire, égal quels que soient les
revenus.
C'est vrai au niveau des
prestations :
Avec la mise en place des niveaux, l'adhérent
essaie d'évaluer le niveau de prestations qu'il peut s'offrir. Ainsi il limite
sa capacité d'accès aux soins et s'expose à de graves problèmes de
santé.
Voilà
pourquoi, le congrès de Poitiers devrait réfléchir sur la question
:
Les élus
CGT auront à cœur d'amener
leurs
propositions dans cette importante réflexion.