Contrat Collectif Complémentaire Santé des Fonctionnaire de La Poste

La santé : enjeu d’aujourd’hui et de demain

La CGT revendique la participation de La Poste à la complémentaire santé et pré- voyance depuis plus de 15 ans. C’est enfin chose faite 

mais dans des conditions qui 

soulèvent de nombreux problèmes qui ont conduit la CGT à ne pas signer l’accord.

Dans les négociations, la CGT n’a eu de cesse d’exiger avec le soutien des signa- tures de milliers de postiers que la Poste participe à la fois à la santé et à la pré- voyance, et ce pour tous les postiers actifs et retraités, ainsi qu’un même niveau de prestations pour tous au moins équivalent au niveau 3 de la mutuelle générale.

Si des évolutions en terme de financement ont été obtenues, la Poste s’est refusée à prendre en compte les attentes légitimes du personnel sur ces points.

Les raisons essentielles qui nous amené à ne pas signer sont :

Ce contrat collectif va maintenant être mis en place. Les militants de la CGT seront comme toujours aux côtés des postiers pour les aider à y voir plus clair et pour continuer à peser pour obtenir son amélio- ration.

Les garanties

Nous avons dès le début des négociations, revendiqué des garanties de hauts ni- veaux, en s’appuyant au minimum sur le niveau III de la MG. Malheureusement La Poste voulait reproduire ce qu’elle avait mis en place pour les contractuels, des ga- ranties différentes entre employés et cadres.

Pour la CGT, cette différentiation n’a pas lieu d’être.

Pour quelles raisons* :

« cot de mut », l’ancienneté acquise à la MG sera maintenue.

Fédération nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications - FAPT-CGT

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Ce qui va dérouler

Du 8 au 27 septembre, tous les postiers concernés vont recevoir, individuellement à domicile, par lettre recom- mandée avec accusé réception, une brochure et les do- cuments sur les choix à faire.

La Poste donne 10 jours pour répondre. Pour la CGT, c’est largement insuffisant quand on sait que pour l’immense majorité des agents, leur adhésion à la com- plémentaire santé remonte à plusieurs dizaines d’an- nées.

Faire le choix entre les options, en fonction de sa santé, de sa situation familiale et surtout sa situation finan- cière, n’est pas une affaire si simple.

D’ailleurs ces 10 jours ne sont en aucun cas une « obli- gation règlementaire ».

Les agents étant à la MG en complémentaire santé-pré- voyance seront désaffiliés d’office en santé au 31 dé- cembre 2011 tout en restant affiliés en prévoyance moyennant la cotisation qu’ils paient actuellement et une cotisation de mutualisation (« cot de mut ») sup- plémentaire de 9,98(en 2012) pour garder leur an- cienneté en santé quand ils partiront à la retraite. Les agents qui ne sont pas adhérents à la MG devront se désaffilier de leur complémentaire santé.

La CGT ne peut qu’engager les agents à prendre le temps de réfléchir et de se renseigner auprès de leurs militants et des élus MG. Elle est d’ailleurs déjà intervenue pour qu’ils puissent rencontrer le personnel dans les services.

Cerise sur le gâteau

Le gouvernement vient d’annoncer l’augmentation (de 3,5 à 7%) de la taxe sur les mutuelles au 1er janvier 2012 dans le cadre du plan de rigueur. Cette décision est totalement inacceptable car elle va se traduire par une augmentation des cotisations.

1,1 milliards d'uros vont ainsi être pris dans la poche des salariés, actifs et retraités pour seulement 200 millions d'uros dans celles des très hauts revenus.

Pour la CGT, il aurait été normal que La Poste prenne en charge cette augmentation de la taxe. Malheureusement les signataires se sont déjà engagés à ce que « les taux de cotisations soient majorés proportionnellement à cette augmentation » (accord du 7 juillet 2011).

La CGT a inscrit dans sa plate-forme revendicative du 11 oc- tobre, l’exonération totale de taxe pour les mutuelles.

La participation massive des postiers auprès des autres sa- lariés sera déterminante pour que nous ne connaissions pas une augmentation de cotisation dès le 1er janvier 2012.

Imposons à La Poste une participation à la hauteur des besoins.