régime obligatoire Réseau physique : Inquiétudes et colère !  

    

En l'espace de quelques semaines des informations inquiétantes quant à la gestion de la sécu et le financement du réseau des agences ont été divulguées. Des constats à ce jour mais deux approches différentes des problèmes à considérer.

   Le 1er constat est que les remises versées par la CNAM aux mutuelles de fonctionnaires pour leur gestion du Régime Obligatoire baissent régulièrement ( - 12 % depuis 2013) et vont encore diminuer de 15% d'ici 2017. LMG a perçu près de 28 M€ en 2013 et moins de 26 M€ en 2014. Certes le nombre d'assurés diminue mais la rémunération par bénéficiaire actif diminue également, réduction du budget de la sécu oblige.

  Concernant ce 1er point, le président de LMG considère qu'il faut envisager un transfert ou une "externalisation" de l'activité gestion du RO à terme, activité qui concerne entre 350 et 400 salariés de LMG.

 Le 2ème constat concerne le coût de fonctionnement des agences dans chaque département qui seraient structurellement déficitaires (de l'ordre de 25 M€, hors frais de personnel, chaque année) et qui ont des taux de fréquentation très faibles et dont les activités de développement se font à plus de 80% par téléphone et internet.

Pour ce 2ème point il faudrait réaliser des économies et donc réduire la voilure dans de nombreux départements en ayant une cible d'une cinquantaine d'agences qui deviendraient des "points d'accueil" ouverts seulement 2 ou 3 jours par semaine et qui seraient logés dans des locaux à faible loyer.

   Pourquoi ces perspectives ?

Parce que les "nouvelles négociations" en cours avec Malakoff Mederic posent problèmes.

 Quand la mutuelle met en place le partenariat avec Malakoff-Mederic il est évident que la question de la gestion du RO ne peut se faire dans le secteur assurantiel et incombe donc financièrement à elle seule, mais quand le partenariat, qui a pour objectif de "dynamiser" le développement, se fait sans mise en commun des moyens pour cela, il s'agit d'une promesse fallacieuse.

 Qu'il faille diminuer les frais de gestion que subissent essentiellement les adhérents statutaires et que des évolutions pour faire face à la concurrence (tellement plus libérale !) soient nécessaires, sont deux choses compréhensibles. Mais que le renoncement à la gestion du RO et le recadrage du réseau se fassent contrairement à tous les débats et votes des AG au nom de la poursuite du partenariat est une tromperie !

 La vision que nous avons est donc différente de celle du président de LMG et fait ressortir l'aspect paradoxal du partenariat. D'un côté ce partenariat est présenté comme un potentiel politique et économique pour la pérennité de notre mutuelle, de l'autre notre mutuelle est soumise à des exigences qui l'handicaperont.

   Parmi les points d'attention à l'intention des élus CGT dans les comités de section, notons :

 -     que jusqu'à ce jour la gestion du RO est un des axes stratégiques 2015/2017de LMG voté à l'unanimité du conseil d'administration

-     que ce principe a servi d'argument pour présenter le dossier du partenariat

-     que la mise à disposition du nouveau groupe du réseau d'agences a aussi été un argument. Ce groupe étant en capacité financière d'en assurer les frais de fonctionnement

-     qu'il y a un risque croissant de baisse de la qualité de service du fait de l'organisation et du rôle réduit des agences

-     que de nombreux salarié-e-s (pourtant considérés comme des acteurs infatigables de la réussite des objectifs commerciaux et de gestion) devront encore être plus soumis, obéissants et dans l'incertitude de leur sort dans les mois à venir

 

Il y a bien un problème de cohérence structurelle et un manque de cadrage organisationnel !

 Ce manque de constance et de détermination nuit à la confiance des uns et des autres.

 Les promesses tardent à se transformer en réalité.  Il faut ouvertement des engagements pour conserver la gestion du RO au sein de le LMG et obtenir le financement des activités de toutes les agences, du point d'accueil aux plates-formes, par le groupe LMG + Malakoff - Médéric.

 Oui, les inquiétudes et la colère des élus, des salariés et des adhérents doivent être portées dans les réunions des comités de section, des conseils régionaux, des réunions interrégionales et lors de l'AG.

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