La CSG (contribution sociale généralisée) ou casse sociale organisée ?

La création de la CSG, et son aug­mentation progressive de 1,1 % en fé­vrier 1991 à 7,5 % depuis janvier 1998, prétendaient répondre au principe d'un financement par l'impôt soit disant plus équitable que le financement par cotisation.

Cette montée a été rapide, puisque la CSG rapporte près de 60 milliards d'euros (soit plus que l'impôt sur le revenu !!!).

La CSG était censée faire contribuer au même titre les revenus financiers et ceux du travail, mais en réalité elle a fourni le moyen de désengager, pour une large part, les entreprises de la Sécurité Sociale (voir ci-après « la CSG une gigantesque arnaque »).

Sur les 7,5 milliards d'euros que représente un point de CSG, près de 5 proviennent des revenus d'activité, 1,5 des revenus de remplacement (retraite surtout), si bien que moins d'un milliard provient des revenus du capital, soit 13 % environ !

Or les revenus du capital représentant environ 40 % du PIB, il est très contestable de prétendre que la CSG

soit un mode de prélèvement équi­table.

Si la CSG est, en principe, élargie à l'ensemble des revenus des ménages, elle épargne totalement les revenus financiers des entreprises (60 milliards d'euros en 2001).

 

Cela renforce, s'il en était besoin, l'importance des propositions CGT de créer une cotisation sociale addition­nelle sur les revenus financiers des entreprises au même taux que les coti­sations que paient les salariés.

 

L'EXTENSION DE LA FISCALISA­TION N'EST EN AUCUN CAS LE BON REMÈDE A LA CRISE DU FINANCE­MENT.

 

La CSG : Une gigantesque arnaque

 

Annoncée par son créateur - le gouverne­ment ROCARD - comme la solution devant mettre fin aux "trous" de la SÉCU, c'est en fait à une véritable arnaque, au profit du patronat qu'elle sert.

Instaurée en février 1991, au taux de 1,1 %, elle aurait dû, en totalité, être affectée: • à la Santé, très déficitaire à l'époque, Et• à la Retraite légèrement déficitaire. Or elle a pour une bonne part été affectée à la Famille, seule branche excédentaire de la Sécurité Sociale.

Et ce n'était ni une erreur, ni une ma­ladresse, mais un énorme cadeau fait au patro­nat: seules les entreprises contribuaient à financer la branche Famille au taux de 9 % de la masse salariale.

 

Dès l'année suivante, ce taux a été rame­né à 5,4 % !

En 1993, le gouvernement BALLADUR en a rajouté deux louches :

• CSG portée à 2,40 %,

• Cotisation sociale des entreprises pour la Famille supprimée sur tous les salaires inférieurs à 1,3 fois le SMIC (quel formidable encouragement à tirer les salaires vers le bas ! !)

Et dès 1994, LA BRANCHE FAMILLE S'EST RETROUVÉE DÉFICITAIRE.

Le gouvernement JOSPIN a, lui aussi, fait très fort :

• Janvier 1997 = la CSG passe à 3,40 %, • Janvier 1998 = la CSG passe à 7,50 %,

 • Le seuil d'exonération des cotisations est porté à 1,8 fois le SMIC pour « aider les entreprises à financer la RTT ».

• Cerise sur le gâteau (POUR LES PA­TRONS) = mise sous conditions de res­sources des Allocations Familiales, le défi­cit de la Caisse étant énorme.

(Cette mesure a été supprimée par la suite).

Voilà comment:

• Un déficit a été sciemment créé,

• L'argent des salariés a été utilisé pour per­mettre aux entreprises de se dégager presque totalement du financement de la Caisse Famille... et pouvoir spéculer avec,

• Des familles se sont vu supprimer des droits aux prestations,

• Les prestations sont loin d'être au niveau des besoins.

Ne serait-il pas plus exact d'intituler la CSG :

CASSE SOCIALE GÉNÉRALISÉE ? TOUT CELA EST RÉVOLTANT. N'est-il pas plus que temps que l'on se révolte collectivement, massivement, très revendicativement pour exiger que les moyens soient utilisés POUR LA SATIS­FACTION DES BESOINS SOCIAUX DE LA POPULATION ?

 

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