Montreuil, le 11 mai 2004
Va t'on vers la suppression de la
prestation «arrêt de travail » de la
Mutuelle Générale ?
La proposition
du conseil d'administration de la MG de diminuer de 25 % cette prestation, à
compter du 1er janvier 2005 justifie les craintes des adhérents.
Malgré la baisse des effectifs couverts par cette
garantie, à La Poste comme à France Télécom, 1e nombre
d'arrêts de travail a augmenté de 24 % en 7 ans ;
Quant à la durée de ces arrêts, elle s'accroît continuellement.
Entre
1998 et 2003, le pourcentage d'adhérents garanti par la MG bénéficiant de cette
prestation est passé de 4,83 % à 7,49 %.
Avec de tels rythmes de progression, il est
dores et déjà acquis que la proposition du conseil d'administration ne
permettra pas d'assurer la pérennité de l'équilibre financier de cette
prestation.
Le
risque existe bel et bien, de voir à nouveau d'ici peu, cette prestation
diminuer.
.Quelques
chiffres :
Depuis 1990, la cotisation est
passée de 0,42 % du traitement brut à 0,45 % en 1996 puis à 0,61 % en 2001 pour
atteindre 0,73 % aujourd'hui.
D'un point de vue
strictement financier, la baisse de prestation proposée par le conseil
d'administration de la Mutuelle équivaut à une augmentation de cotisation de
0,73 % à 0,97 %.
Ainsi, si la proposition du conseil
d'administration était acceptée par l'Assemblée Générale nationale du 10 juin
2004, sur 15 ans, cela reviendrait à avoir multiplié
par 2,31 la cotisation, soit une
augmentation de 131 %.
En proposant de
baisser la prestation arrêt de travail, le conseil d'administration de la
Mutuelle Générale fait un mauvais choix.
Si cette
proposition était adoptée par l'assemblée générale nationale du 10 juin 2004,
sa mise en aeuvre, à compter du 1e" janvier 2005
ne toucherait dans l'immédiat que peu d'adhérents, mais les conséquences
financières seraient désastreuses pour les collègues concernés.
Potentiellement,
nous sommes tous susceptible de bénéficier un jour ou ('autre de cette
garantie, c'est donc ensemble et sans attendre qu'il faut agir pour refuser la
baisse de la prestation « arrêt de travail » de la Mutuelle Générale.
D'autres solutions doivent être recherchées
Payer toujours plus cher
pour des prestations moindres n'est pas une bonne solution.
Les responsables de la situation
sont connus-, ils s'appellent la Poste et France Télécom,
ils ont pour nom mauvaises conditions de travail, gestion par le stress,
mobilité professionnelle et/ou géographique forcée, restructurations
permanentes, etc.
C'est donc du côté de nos employeurs
qu'il faut nous tourner pour trouver des solutions qui permettent le retour à
l'équilibre financier de cette garantie.
La CGT aurait souhaité que la
Mutuelle Générale soit à l'initiative sur ce dossier en mobilisant ses
adhérents.
Pour
des raisons de dépendance vis à vis de la Poste et de FranceTélécom,
la MG s'y refuse.
La CGT propose aux mutualistes de se mobiliser :
A cet effet, nous
proposons de créer partout les rassemblements les plus larges possibles sur les
3 axes suivants :
Ø Attribution à la MG par la Poste et France Télécom d'une subvention exceptionnelle destinée à résorber
le déficit cumulé de la garantie arrêt de travail, à la date du 31 décembre
2004.
Ø A compter du 1er janvier 2005, mise en place d'une
participation financière de la Poste et de France Télécom (1,5 % des salaires et pensions bruts) à la
cotisation arrêt de travail permettant le maintien et la pérennité de la
prestation arrêt de travail à hauteur de 40 % du salaire brut, avec retour au
niveau de cotisation payé par les adhérents en 1990, soit 0,42 % du traitement
brut.
Ø
Maintien des primes, compléments et
indemnités pour les collègues en congés de longue maladie ou de longue durée.
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