AG MUTUELLE 16 et 17 JUIN 2005
intervention de JEAN PIERRE JAFFEUX Section
des YVELINES
Le secrétaire général,
affirme que nous devons valoriser les points d'appui positifs de la réforme Douste
Blazy de juillet 2004. Alors que dans les pages précédentes il s'est évertué à
démontrer qu'un an après, dans cette réforme, en fin de compte il n'y avait
rien de positif pour les assurés pour les mutualistes... Alors, la mutualité
aurait-elle été aussi naïve au point de brader les intérêts des mutualistes
contre quelques strapontins?
Nous ne croyons pas à la naïveté de nos
dirigeants, le fait d'avoir soutenu la réforme Douste Blary est grave. Cette
réforme n'est pas un plan de plus, mais bien une étape décisive dans la casse
de notre sécurité sociale solidaire. Les mutualistes une fois encore n'ont pas
trouvé dans leurs dirigeants les points d'appui nécessaire pour la défense de
leurs intérêts.
Quel avenir pour la MG
?
Les adhérents paient de plus en plus
cher le droit de se soigner, les inégalités devant la maladie sont de plus en
plus importante.
Le marché de la
complémentaire santé, du fait des désengagements institutionnalisés par la
réforme, devient un des marchés les plus juteux et attractifs du moment.
De plus en plus de nos
adhérents doutent de leur mutuelle, de plus en plus ont une attitude de
consumériste du fait de nos reculs entre autre sur la solidarité, la
démocratie, les valeurs mutualistes. Pour beaucoup on est devenu comme les
autres, comme les assurances.
Les valeurs mutualistes,
il ne suffit pas de s'appeler mutuelle pour les développer. Alors quel avenir
pour la MG ?
AG après AG, proposition
du conseil d'administration après proposition du CA, on s'aperçoit que ce qui
nous avait été présenté comme devant nous sauver et bien sûr comme l'unique
solution, ne règle en rien notre avenir mais nous conduit de plus en plus vers
l'assurantiel, et cette assemblée générale risque d'en marquer une nouvelle
étape décisive.
La place sur le podium doit elle être la
motivation nous poussant à faire n'importe quoi ?
Les choix pris par le
conseil d'administration de privilégier des accords et des fusions dans un
groupe dont la recherche du seul poids financier prime sur les valeurs
mutualistes et nous éloigne de notre raison d'être "la complémentaire
santé de nos adhérents" Se lancer dans le dommage ou la protection des
chiens et chats n'est pas notre coeur de métier ! Ce choix n'est pas bon.
Les montages et
l'organisation proposés se calquent plus sur ceux d'une multinationale que sur
celui d'une mutuelle !
Et au passage, ceux qui
parmi nos partenaires d'hier refusent de se soumettre sont classifiés par notre
secrétaire général d'avoir une conscience inférieure à la notre !!
Le choix proposé de s'ouvrir à tous au
risque de concurrencer ceux qui portent les mêmes valeurs que nous, sans pour
autant avoir les moyens de rivaliser avec nos adversaires que sont les
assurances, oui ce choix est contestable et dangereux.
A qui fera t on croire
qu'en copiant l'assurantiel on sauvera la maison ? Mais partage t'on le même
avenir ?
Une future société
anonyme MG ou une mutuelle d'adhérents pour les adhérents ?
Car quel intérêt de sauver
l'enseigne si les valeurs mutualistes, la défense des intérêts des adhérents
sont sacrifiés ?
Pourquoi la piste du
regroupement entre mutuelles est t'elle systématiquement écarté par le conseil
d'administration ? Et à commencer par les mutuelles de fonctionnaires ?
Préfère t'on devenir une assurance que
de rechercher parmi notre famille de mutualistes des appuis, des forces, des
convergences pour poursuivre dans l'intérêt de nos adhérents ?
Avec le choix actuel, on comprend mieux pourquoi le conseil
d'administration fait tout pour réduire voire supprimer l'activité politique de
nos comités section.
En voulant réduire leur nombre à 4 par
an, en acceptant sans broncher la suppression des autorisations spéciales
d'absence de nos exploitants historiques, ce qui aboutirait à transformer les
comités de section en simple réunion de la commission des retraités...
II
est vrai que dans une société d'assurance, il n'y a pas de comité de section
qui peuvent venir contrarier et polluer les pensées des dirigeants...
Concernant ce que nous
continuons, à notre comité de section, à appeler droit acquis pour le
fonctionnement de notre mutuelle, à savoir les ASA. nous déplorons l'attitude
de la MG qui continue à la poste lors des COGAS à soutenir les évolutions
néfastes du social d'entreprise, en votant systématiquement avec l'employeur.
Délit
d'entrave ou de mensonges ?
Quant à France Télécom il n'y a plus de COGAS pour montrer à
l'exploitant que la MG soutien la politique de casse.
Qu'à cela ne tienne notre
présidente n'hésite pas à enterrer les ASA pour l'activité des comités de
section, et de plus elle tente d'en attribuer la responsabilité aux nouveaux
comités d'établissement. II fallait le faire notre MG l'a fait. !
Affirmer, que si une entreprise décide
des aides à une mutuelle, il y aura délit d'entrave à la marche des comités
d'entreprises, cela s'apparente à un délit de mensonge! Pour s'en convaincre il
suffit de regarder autour de nous le nombre d'entreprises possédant à la foi un
comité d'entreprise, et une mutuelle que l'employeur aide (par exemple la MIP,
et un certain nombre de mutuelles des grandes banques...) II ne peut y avoir
délit d'entrave car l'activité de complémentaire santé n'est pas une
prérogative exclusive des comités d'établissements comme le sont le sport ou
les vacances par exemple.
II est clair que la MG si
elle souhaite vraiment que ses militants de France Télécom et de la Poste
continuent leurs activités dans les comités de section devra changer son
argumentation et exiger que l'employeur continue comme il en a la possibilité
d'aider la mutuelle d'entreprise.
Dernier point que j'aborde aujourd'hui. C'est celui de nos
orientations financières.
Nous les trouvons inquiétant pour notre devenir, et cela
malheureusement conforte les orientations très contestable de notre mutuelle.
Alors
que l'on veut faire croire aux mutualistes que les augmentations de cotisations
que nous subissions servent à
éponger le transfert de la sécurité sociale sur nous, on s'aperçoit en fait
qu'il ne s'agit que
d'une faible partie
environ 10 % la plus forte partie,
44 M€ environ va aux réserves financières qui atteignent plus d'un an de
cotisations et on nous prévient que ce n'est pas suffisant et que nos
cotisations dans l'avenir devraient encore plus servir à alimenter les marchés
financiers...
Sur ces réserves financières une partie est liée au code de la
mutualité et une autre à nos propres décisions.
Sur le code de la mutualité et
l'adaptation aux directives européennes,
Comme
plein de choses, après le 29 mai risque d'être renégocié, notre mutuelle se grandirait
de proposer à la FNMF de demander une renégociation de cette partie du code de
la mutualité qui nous oblige à avoir les mêmes réserves financières que les
assurances...
Cela
réglerait une partie de la question des réserves, l'autre partie qui nous
appartient en propre nous pensons que nous devrions privilégier la mutualité
plutôt que la recherche d'une assise financière de grosse assurance, nous
poussant à sélectionner nos partenaires exclusivement en fonction de leurs
marges financières.
En faisant cela nous avons la conviction
que notre mutuelle oeuvrerait pour la défenses des intérêts de nos adhérents,
puisque qui dit baisse des réserves dit également baisse des cotisations.
Comme
vous l'aurez compris pour toutes les raisons que je viens de citer notre comité
de section et notre AG ont rejeté le rapport moral.