Montreuil, le 9 juin 2011
Mutuelle
Générale
Assemblée Générale Nationale des
9 et 10 juin 2011 à Issy les Moulineaux
Débat
sur le rapport moral
Intervention d’Alain Le Corre –
Section29
Les
thèmes abordés reflètent la synthèse des discussions de notre comité de
section ainsi que de notre assemblée départementale sur le rapport moral.
Concernant
la partie « chiffrée », notre section prend acte du constat posé
par le rapport moral mais réaffirme, au sujet du débat sur la perte
d’autonomie, la priorité d’une couverture assurance maladie du plus haut
niveau possible. Ce n’est qu’ensuite qu’interviendrait la couverture
mutualiste ou complémentaire en inclusion. A titre personnel, j’exprime ma
plus grande réserve sur la notion de déduction fiscale de cette cotisation.
Plus
loin, le débat central de notre assemblée générale sur l’évolution du
calcul des cotisations appelle plusieurs remarques: il apparaît clairement
l’impasse dans laquelle s’engage notre mutuelle surtout lorsque l’on songe
au groupe fermé que constituent les retraités de nos opérateurs historiques,
la vague de départs des adhérents statutaires que ne compensent pas réellement
les contrats « monchoixsanté ». La position exprimée par les
participants à notre assemblée départementale regrette également que les
questions du financement s’éloignent des principes fondateurs de
l’assurance maladie: la taxation uniforme des salariés et des retraités (en
CSG), alors même que les stock-options et les droits de mutations ne sont pas
mis à contribution au même niveau.
Cela
me permet de faire la transition sur la thématique des « valeurs ».
La section du Finistère regrette le manque d’ambition qui ressort du rapport
moral. Au préalable, comment expliquer qu’il n’est pas fait allusion ni du
débat, ni du mouvement social au sujet des retraites qui aura marqué cette année
écoulée ? Plusieurs millions de français ont manifesté à l‘appel de
toutes les organisations syndicales de ce pays, exprimant leur volonté d’une
autre réforme que celle proposée par le gouvernement. Il n’y a pas eu sur ce
sujet d’expression ni de la mutuelle générale ni de la mutualité française.
On
doit aussi évoquer la tendance dommageable du fonctionnement de notre réseau où
l’opérationnel prend de plus en plus le pas sur le « politique ».
Nous aurions aimé que le rapport s’engage sur un renforcement du statut des
élus et de leurs moyens d’honorer leur mandat. Ce thème rejoint celui plus
large de la place que notre société accorde aux acteurs sociaux : militants
associatifs, mutualistes, syndicaux, etc.
Nous
allons aborder une période de rendez-vous citoyens au printemps 2012 et la
mutualité, tout en restant dans son rôle, se doit d’intervenir dans le débat.
Elle peut interroger chacun des candidats, les amener à préciser leur
programme à la fois dans un souci didactique, de clarté, mais surtout
d’exigence d’ambition sociale. J’ai parlé du débat sur la perte
d’autonomie mais chacun comprend que c’est aussi la question du financement
de la sécurité sociale dans son ensemble qui est posée. La dénonciation de
l’état de fait ne suffit plus