MUTUELLE GENERALE
Assemblée Générale 2015
Saint Denis 93
Intervention
de Francis Longeray pour le comité de section de
Il
y a 70 ans, en 1945, une avancée sociale majeure voyait le jour dans notre
pays, après des années d’occupations fascistes, il s’agit de la création
de la sécurité sociale, dont les fondements avaient été élaborés par le
conseil national de la résistance et mis en place sous l’impulsion du
ministre Ambroise Croisat. Une sécurité sociale dont l’objectif est
d’accompagner chaque citoyen de la naissance à la mort. Une sécurité
sociale financée par le fruit du travail de l’ensemble des salariés,
financement que l’on appelle salaire socialisé. Chacun paie suivant ses
moyens et reçoit suivant ses besoins que cela soit pour la santé, la famille,
l’accident et la retraite. A la même époque les mutuelles
qui œuvraient en préalable , se sont organisées et regroupées au sein
de fédérations dont le principal est
Revenons
sur la protection sociale, des retraites d’un tel niveau ,que de plus en plus
de salariés retardent leur départ , ou, dès qu’ils sont en cessation
d’activités, certains par
obligation prêts en cours à
honorer, études d’enfants ,
loyers ,vivres tout simplement s’inscrivent sur le marché du travail et
occupent des emplois précaires , souvent insalubres , sous rémunérés ,qui
une fois de plus font l ‘affaire d’employeurs qui trouvent là une aubaine
pour accroitre des profits , ou pour d’autres faire tourner un petite
entreprise aux moindres couts . Ce que l’on voyait en Angleterre, il y a
quelques années, conséquence des années Thatcher, se voit de plus en plus sur
le territoire Français et il en est ainsi sur tout le continent est cela
l’Europe promise .Il est possible de faire autrement, les Grecs nous ont montré
la voie, ne les laissons pas seul.
La
mutuelle générale, poursuit son processus
de partenariat pour continuer à exister dans cette jungle
de la complémentaire santé, les évéments
font si vîtes le
rapprochement en cours Harmonie et MGEN, que déjà l’ambition de premier
groupe du genre que nous devrions être est caduque et cela va s’intensifier.
Une santé qui échappent encore aux appétits du capital, mais autour de
laquelle rode de grands groupes pour
en faire un secteur marchand. Les accords TAFTA en cours risquent de leurs données
raisons, au nom du libre-échange économique dont le seul but est d’accroitre
encore plus les profits boursiers. Quand
on voit toute les difficultés qu’Obama
a eu, pour mettre en place, un système de garantie pour que ce soigne les
citoyens états uniens les plus démunis, on comprend l ‘acharnement de
vouloir détruire la sécurité sociale sur
notre territoire tout du moins de vouloir diminuer son intervention l’ANI va
en ce sens.
Pour
un avenir serein des complémentaires santés issues de l’économie sociale
passe par une reconquête d’une sécurité sociale de haut niveau. C’est
vital pour les assurés sociaux, mais vital aussi pour l ‘économie, pour l
‘état sanitaire du pays. Le rôle premier
des Mutuelles devrait être la prévention, se battre pour reconquérir
la sécurité sociale n ‘est pas de l ‘archaïsme, comme certains
voudraient le faire croire, c’est même une idée généreuse et moderne.
Quelques
chiffres :
Les
cotisations sociales, que certains appellent charges sociales, alors que la
cotisation sociale est le fruit du travail fournit par le salarié, exemple pour
100 euros de cotisations sociales, c’est 41 euros pour l ‘Assurance maladie,
c’est 24 euros pour les retraites, 19 euros pour la famille
etc. Les réductions de cotisations sociales
dites exonérations représentent un manque à gagner annuel pour la sécurité
sociale de 27 milliards d’euros soit
le double de son déficit annuel. Un salarié payé au smic perd 406 euros
mensuel de salaire socialisé. La sécurité sociale dont sa conception a été
élaboré par le CNR dans les années
les plus noires de notre pays et mis en place dans un pays ruiné par presque
cinq ans d’occupation avait pour objectif et c’est toujours le cas apporter
à chacun la garantie de se soigner quel que soit le degré de maladie et
celle-ci est financé suivant les moyens de chacun. La protection sociale
accompagne l ‘individu de la naissance à la mort, la protection sociale
intervient en cas de maladie, d’invalidité, d’accident de travail, au chômage,
et à la retraite et pour la famille, logement et allocations familiales dont
les dernières mesures sont une atteintes aux droits d’égalité.
Démonstration est faite que la protection sociale est une avancée
sociale historique, qu’elle
contribue à la richesse de notre pays.
La
sécurité sociale, ses problèmes ne
sont pas que les dépenses, même si
celles doivent être maitrisées, mais ses ressources. Ce que vise le patronat
soutenu par le gouvernement en place, c’est un désengagement total du
financement de la sécurité sociale , au non de la compétitivité des
entreprises , qui ne fait
qu’accroitre les dividendes des
actionnaires .Inversement assurer le développement de la sécurité sociale et
sa capacité à mieux répondre aux besoins en matière d’accès aux soins ,
passe par l’augmentation de ses ressources,
avec la création d’emplois stables, à l ‘opposé de des lois
libérales dite
Macron qui précarisent la société,
une véritable politique industrielle et de services publics forts , une
distribution des richesses créées plus favorables au monde du travail et une
augmentation et revalorisation des salaires. Les richesses existent, le niveau
des dividendes distribués par les entreprises et aujourd’hui comparable à la
totalité des dépenses de retraite tous régimes confondus, soit largement plus
de 200 milliards d’euros, les chiffres sont tellement impressionnant que les
citoyens ont du mal à se rendent compte. 200 milliards d’euros qui vont dans
la poche de quelques milliers d’actionnaires alors que la même somme revient
à 15 millions de retraités. Autre ressource, actuellement on parle de
fraudeurs, chiche la fraude aux cotisations
des employeurs représente un manque à gagner de 25 milliards d’euros.
En outre 230 milliards d’euros sont versés aux entreprises pour soi- disant
favoriser l ‘emploi. Or ces aides, qui proviennent de la collectivité ne sont
soumises à aucun contrôle, ni contreparties et servent bien souvent
à augmenter les profits, ces 230 milliards seraient mieux utilisés
s’ils étaient mis à disposition du financement des hôpitaux publics, de la
sécurité sociale, et à l ‘investissement dans l’outil productif et éducatif.
Tous
s’accordent pour dire que nous sommes à un tournant de l ‘histoire de notre
système de santé , en effet les droits les plus élémentaires ne sont plus
accessibles à un grand nombre de nos concitoyens , un tiers de la population
renonce aux soins ,la moitié des jeunes pensent qu’ils n’auront pas de
retraites, 4,5 millions de personnes sont sans emplois et parmi 2,8 millions perçoivent
des indemnités de chômage . 8 millions de salariés sont pauvres . 8,5
millions de personnes vivent en dessous du seuil de la pauvreté.3,6 millions de
personnes sont mal logés ou pas du tout dont, et cela est scandaleux 600 000
enfants.75% des personnes pauvres ont moins de 25 ans , pour faire face à cette
situation , il indispensable de reconquérir la protection sociale pour
transmettre aux générations futures une sécurité sociale qui reste une référence
pour les salariés des autres pays qui n’en possèdent pas.
Les conséquences et prétexte de l ‘ANI :
Avec
la généralisation des contrats collectifs obligatoires , les mutuelles ont
beaucoup plus à perdre que les assurances, le mouvement de concentration des
mutuelles avait commencé avant l‘ANI , mais amorcé du fait des
directives européennes et la mise en place des règles prudentielles de
solvabilité qui ont signé l ‘arrêt de mort pour les petites
mutuelles souvent issues du milieu
professionnelle , en 2005 il y avait prêt de 1200 mutuelles ,aujourd’hui il
en reste quelques centaines ,
quelques dizaines certainement dans
les prochaines années.
L’ANI ,
un prétexte , car la généralisation de la complémentaire santé , seules 400 000
personnes supplémentaires seront couvertes , il s’agit plus d’un transfert
de contrat individuel vers le contrat collectif , et un contrat collectif a
minima, un dispositif qui va renforcer la segmentation des risques santé entre
les deux marchés du fait d’une concentration du bon risque vers le collectif
alors que le marché individuel concernera les personnes qui ne sont pas sur le
marché du travail, retraités, chômeurs et donc potentiellement plus malades
et plus précaires. Quelles seront les propositions du du président de la république
s’il intervient lors du
rassemblement de la fédération
nationale de la mutualité Française qui aura lieu à Nantes la semaine
prochaine.
La
faiblesse du niveau de couverture du panier de soins essentiel laisse apparaître
un contrat au rabais, en effet le niveau de base de prise en charge est inférieur
à ce que la sécurité sociale a estimé nécessaire pour
De
plus dans les négociations en cours sur ce futur partenariat absorption, quid
de la banque postale assurance, c’est pour beaucoup d’élus l ‘opacité
sur ce ménage à trois malgré des assurances, une évidence tout n’a pas été
dit trop de zones d’ombres demeures, car cette situation ne peut pas rester en
l’état. qu’elle sera le rôle de
Autre
inconnu et inquiétude, qu’elle sera l ‘avenir des agences,
on chuchote que le partenariat avec Malakoff Médéric aurait pour mérite
de sauver une vingtaine d’agences de la mutuelle Générale, n’est ce pas là
un aveu sur la suppression d’agences dans les départements. De plus quelle
avenir demain pour le personnel et notre réseau si un partenariat se finalise
avec la banque postale assurance qui elle possède par l’intermédiaire de
l’enseigne
Concernant
les adhérents qui ont fait
l’histoire de
Je
vais conclure en abordant l‘accord concernant les agents fonctionnaires
d’Orange ,ceux-ci ont gagné une participation, certes pas à la hauteur
voulu, direct de l ‘employeur pendant 2 ans à la cotisation
santé sur justificatif d’une complémentaire santé, c’est une première
qui devrait être une piste de ce que pourrait être la complémentaire santé
de demain et pourquoi pas une participation des employeurs à la cotisation
complémentaire santé des retraités avec un reste a cotisé individuelle en
proportion des revenus , la solidarité n’est elle pas là.