30 milliards d'euros à trouver pour la réforme de la dépendance.

D'APRES VOUS OU VONT-ILS LES TROUVER?

 

Le Gouvernement peut bien marteler que les retraités ne sont pas concernés par le projet de réforme des retrai tes , il n' en est rien ! Au contraire, il maintient un mécanisme qui conduit à une baisse du niveau des retraites par rappo11 aux salaires moyens. De nouvelles dispositions viennent amplifier cette attaque en règle contre les retraités et les futurs retraités, avec notamment la suppression de la demi-part fiscale aux veuv es, veufs, séparés. li faut ajouter aussi le retrait du dispositif retrait pour les fonctionnaires ayant cotisé 15 ans et élevé 3 enfants. Mais le Gouvernement pousse encore plus loin ses agressions contre les retraités avec un projet de réforme sur la dépendance qui devrait être mis en place au début 2011 .

D'ORES ET DEJA LES PREMIERS ELEMENTS SONT CONNUS

Dans un rapport publié le 23 jui n, la Commission des Affaires sociales de l' Assemblée nationale préconisait:

2 D' appli quer aux retraités imposables le même taux de CSG que celui des actifa, soit 7,5% (actuellement de 6,6%). Dans le même temps , les retraités non imposables deviendraient éligibles à un taux réduit de CSG de 3,8%. Faut-il rappeler que la pension moyenne est de l 212 euros (825 ew·os pour les femmes !)

De plus, ils seraient soumis à la contribution solidarité autonomie (la journée de travail gratuit des salariés) à hauteur de 0,3%.

La mission parlementaire propose aussi de rendre obligatoire dès 50 ans la souscription d ' un e assurance des personnes cont re « la perte d·autonomie ».

JI est également proposé de recentrer l'J\PA uniquement sur les cas les plus lourds classés de GlR I à 3 (Groupe lso Recherche ), excluant du bénéfice de l'allocation toutes les personnes âgées classées GIR 4 (environ 500.000 personnes actu ellement ). Pire encore. l ' allocata i re devrait choisir entre un e J\PJ\ à taux plein « à cond iti on d'accepter un droit de reprise sur sa succession future » ou une all ocation « diminuée de moitié mais sans reprise sur sa succession ».

 

CES MESURES SONT NEFASTES POUR LE POUVOIR 0' ACHAT DE TOUS

 

Ce projet en l ' é tat est scandaleux, il doit ètre abandonné. Il vise à faire la pari belle aux assuran ces pri vées pour pallier les fina ncements et mettre davantage à contribu tion les retra ités, les salariés et les familles dans la prise en charge des personnes en pe1te d'autonomie.

La CGT exige que la perte d'autonomie, toujours consécutive à une ou plusieurs pathologies aigues ou chr oniqu es, relève de la Sécurité sociale afin de garantir un financement solidaire pour faire face aux «aléas de la vie de la naissance à la mo1t

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Nous revendiquons également. comme pour l'ensemble de la protection sociale, la mise en place d' une politique du plein emp loi, un nouveau calcul de l ' assiette de cotisat ion, articulant valeur ajoutée et comportement des entreprises face à l'emploi et une contribution sur les revenus financiers des entreprises.

Parce que les réform es retraites et dépendance ont la même origine : raire peser sur les salariés et les retraités l ' essentiel des réformes.

De réforme en réforme, les ret rai tés s'appauvrissent et le gouvernement poursuit ses agressions contre le 3ème âge avec de nouvelles mesures qui visent à les entraîner vers encore plus de misère. La loi sur les retraites qui conduit à la baisse généralisée du niveau des pens ions, les dispositions qui découlent de la loi Bachclot sur la santé, le projet en préparation sur la dépendance participent à cette logique régressive contre toutes les générations de retraité s.

 

LE COMPTE N'Y EST VRAIMENT PAS!

La misérable revalorisation des pensions de 0,9% au 1er avril et les 0,72% pour les retraites complémentaires ont été laminées par toutes les augmentations de prix qui sont intervenues depuis le début d ' année. Le montant des retraites qui sont accordées aux femmes représentent 67% de celles des hommes . 64% d'entre-elles perçoivent moins de 900€ par mois, une sur trois moins de 700€. La retraite n'est pas une aumône, mais un droit que l ' on s'est ouvert en participant. par le travail, à la création de richesses. Les 15 millions de retraités ne sont pas qu ' un « coût », ils sont surtout un des moteurs de développement d'activité ou d' emploi pour la société.

 

VIVRE MIEUX NOTRE RETRAITE, C'EST POSSIBLE !

L' argent existe pour satisfaire ces revendications et répondre aux besoins de financement d'une autre réforme des retraites et de la dépendance en mettant à contribution tous les revenus non soumis à cotisation et les revenus financiers des entreprises. Promouvoir une autre politique de l'emploi qui débouche sur des ressources supplémentaires et une autre répartition des richesses sont aussi des solutions qui patiicipent au financement d'une retraite juste et pérenne.