Mutuelle ( extrait de « Au fil duTemps
Les
complémentaires
Les
mutuelles, aussi appelées complémentaires, sont aujourd'hui de plus en plus
menacées.
En effet, les désengagements successifs du régime
obligatoire les obligent à augmenter continuellement leurs tarifs, pour
continuer à fournir à leurs adhérents les mêmes remboursements.
En effet, à chaque remise en cause du remboursement
ou des taux de remboursement Sécurité sociale, les complémentaires veulent,
dans toute la mesure du possible, permettre un remboursement maximum. Le gros
problème, c'est que dans ce cas, la complémentaire prend en compte la part
prise précédemment par la Sécurité et qu'il ne peut y avoir augmentation des
prestations sans rentrée d'argent supplémentaire, donc augmentation des
cotisations.
C'est le problème que subissent actuellement
l'ensemble des mutualistes avec des hausses très importantes dans la dernière
période. Les deux derniers exemples sont flagrants, juillet 2003 plus 3,6 %, janvier
2004 plus
8,6%. Le
coût est d'autant plus lourd pour les mutualistes que les salaires et pensions
n'ont pas été revalorisés.
Avec la suppression du système, « tu touches selon
tes besoins, tu payes selon tes moyens » et la mise en place d'un taux unique
pour tous, ceux qui ont les plus bas revenus sont fortement pénalisés.
Si les cadres actifs ou retraités ont souvent pris
le niveau 3 pour un meilleur remboursement, et ceci souvent
sans payer plus qu'auparavant, les plus basses pensions ont parfois opté pour
le niveau 1 par manque de moyens. Cela aboutit malheureusement
à une privation de soins. Et ceci sans compter toutes celles et tous ceux qui
ont renoncé à la mutuelle et malheureusement à de nombreux soins, en
particulier pour les lunettes et les appareils dentaires.
De
nouvelles baisses de remboursement Sécurité sont à prévoir si nous ne menons
pas la lutte.
Dans
ce cas, les complémentaires ne pouvant pas toujours augmenter, baisseront
leurs prestations, obligeant les gens à prendre une surcomplémentaire, par le
biais d'une assurance, cette solution étant fortement mise en avant par le
gouvernement. Ce sera une nouvelle étape dans l'inégalité face à la maladie.
Nous sommes loin de la volonté d'Ambroise CROIZAT lors de la création de la
Sécurité sociale.
Quelques pistes de réflexion proposées pour l'avenir de la MG:
- Le retour au «cotiser suivant
ses moyens, recevoir suivant ses besoins ». Ce qui implique que les cotisations soient proportionnelles
aux traitements et pensions.
Il
est indispensable de mettre tout en oeuure pour obtenir la participation des
employeurs aux cotisations mutuelles;
- la démocratie : il
faut établir une véritable représentation de tous, basée sur « un adhérent =
une voix», redonner des pouvoirs aux instances de proximité que devraient être
les comités de section et les A.G. départementales;
- agir avec la Mutualité
pour s'opposer aux logiques mercantiles de tous ceux qui ne recherchent qu'à faire du profit
sur le dos des assurés sociaux.
L'alliance
entre mutuelles sera toujours préférable à celle avec les assurances;
- une société de personnes : l’avenir ne peut être
assuré sans adhérents, les activités annexes ne peuvent constituer une solution
d'avenir. Ainsi la gestion des contrats collectifs ne peut assurer la simple
pérennité de la MG, sauf à devenir une institution de prévoyance ou une
assurance...
Jacques
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