(vendredi 7 Décembre 2001 à Lyon)

A en voir la diversité du public au Rail ce soir, il est clair qu'il ne s'agit pas vraiment d'un concert de Metal =)
Amusant aussi de voir les death metalleux cotoyer des gothiques ainsi que des fans de prog! Les t-shirts Metal ne font quand même pas l'unanimité, loin s'en faut ;)
Du coup la salle est davantage remplie que pour Devin Townsend la semaine dernière.

La première partie franco-française s'appelle KEMET et propose un doom/dark mélancolique sympathique, avec des passages plus Metal et de belles mélodies sombres.
Le chanteur assure assez bien vocalement parlant, dans un registre clair plaintif qui sied à leur musique. Quoique parfois il s'énerve et pousse quelques hurlements death, voire quelques lignes entières =)
Une chose est sure également, et ils le disent eux même sur scène, Anathema est un de leurs groupes cultes ;) Plutôt une bonne entrée en la matière pour ce jeune groupe. 3/5

Les ANATHEMA en question se font attendre et n'arrivent sur scène qu'après de looooongues minutes d'attente et une intro interminable. Ils commencent le plus simplement du monde sur le titre d'ouverture du dernier album en date, morceau peu propice à l'entame d'un show je trouve.
Ensuite ce sont les 4 premiers de "Judgement" qui vont être enchainés sans temps mort, mis à part quelques mots de Vincent Cavanagh. On peut dire que sur scène Anathema n'est pratiquement constitué que de 2 personnes, tant les frères Cavanagh sont en avant et retiennent l'attention de par leur complicité.
A l'inverse n'oublions pas de mentionner le bassiste le plus inexpressif du siècle, on dirait trop qu'il est forcé de jouer par punition et que ça le fait chier au plus haut point =) Ou alors il est gravement affecté par la nature de leur musique ;)
Le groupe parvient néanmoins à restituer fidèlement ces ambiances mélancoliques et intimistes, ce qui contraste avec leur état de sobriété se dégradant à vue d'oeil au fur et à mesure du concert =)
En effet Danny et Vincent profitent de chaque période d'inactivité pour se rafraichir le gosier d'une boisson fort connue. Et finalement ça leur réussit puisque le concert se révèle très prenant, à l'image de Vincent lachant quelques larmes à l'issue d'un morceau...
A l'inverse leur long passage psychédélique m'aura plutôt ennuyé.... heureusement quelques rares chansons plus énergiques vont s'immiscer comme les excellentes "Empty", "Fragile Dreams" et une nouvelle version du "vieux" "Dying Wish", lançant même pogos et slams.

Le rappel commence par mes 2 morceaux préférés du groupe, très émouvants en live, encore plus pour moi à ce moment là pour des raisons personnelles.....
L'acoustique "2000 & Gone" est sensée terminer le concert, mais peu après avoir remis les lumières elles s'éteignent à nouveau sous les vivas du public lyonnais =)
En guise de bonus nous avons donc droit à la reprise du grand classique de Pink Floyd, en l'occurrence "Confortably Numb", interprété avec un peu de mal parfois par Vincent dans un état alcoolisé bien avancé =) Traduction claire (pas comme lui donc) : il est complètement torché!! Il suffit d'écouter ses conneries d'introduction des derniers morceaux pour s'en convaincre :)
Ce qui ne l'empêche pas de terminer heureux ce concert pas metal pour un sou mais très beau au demeurant. 4/5

Set list approximative :

Pressure
Deep
Pitiless
Forgotten Hopes
Destiny Is Dead
Empty
Looking Outside Inside
Leave No Trace
Angelica
Nocturnal Emission
A Fine Day To Exit
Temporary Peace
A Dying Wish / Inner Silence
One Last Goodbye
Fragile Dreams
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Make It Right (F.F.S.)
Judgement / jam
2000 & Gone
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Confortably Numb

Et pour blablater encore un peu, la fin du concert fut suivie pour notre part de route direction Dyslesia, lesquels jouaient au festival "Beast in Bresse" à Attignat (à 80 kms environ au Nord). Coup de bol dans ce froid polaire, on arrive pour la reprise de "Heaven Can Wait" (Gamma Ray), merci les gars :) L'after show et la nuit furent longues, mais ça n'a pas trop d'intérêt à être raconté ici...

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