(lundi 07 Février 2005 à Lyon)
Malgré que le parking du Transbordeur soit plein comme un uf (c'est
si rare que je ne trouve pas de place!), la salle n'est pourtant pas bondée
ce soir, loin de là. Rideau coupant les gradins en 2, il faut bien se
rendre à l'évidence : Angra attirent clairement moins de monde
aujourd'hui qu'en 2002 au même endroit.
J'arrive en cours de EDENBRIDGE, dont je ne vois que 2 titres qui m'ont l'air plutôt sympas sur le fond (malgré l'utilisation de samples), et bien que ce soit typiquement le genre de groupe à la mode en ce moment ;) Leur Metal mélodique et symphonique bénéficie d'un bon son clair appréciable pour une première partie, et la jolie voix de Sabine Edelsbacher est judicieusement mise en avant. En revanche scéniquement leur prestation est quand même trèèèèèèès timide, on sent vraiment encore un manque d'expérience... ou plutôt d'assurance devrais-je dire, pour un groupe formé il y a 6-7 ans.
J'attendais MANTICORA
de pied ferme, à la limite c'est même ma première motivation
ce soir, et le groupe danois a envie de faire bonne impression pour une fois
qu'il ne joue pas devant 30 personnes en France! Leur show est intense mais
tout de même pas aussi fort que ce que je pouvais en attendre pour être
honnête, après c'est sur aussi qu'il faut aimer ce chant très
spécial pas accessible pour un sou, mais ce n'est pas ce qui me pose
"problème".
Le principal hic, et c'est très subjectif, vient en fait du choix des
morceaux à mon avis, seulement 1 titre de Hyperion (la boucherie
"Cantos"!) contre 3 du dernier album et 1 de chaque album précédent,
c'était tout à fait prévisible mais je ne suis pas toujours
convaincu de ces choix précisément. Car les morceaux du dernier
en version plus dépouillée passent parfois un peu moins bien,
en particulier "Creator of Failure" que je préfère de
loin sur album, et je ne comprends pas trop non plus le choix de "Private
Hell" (issu de Roots of Eternity), un morceau très Strato-like
limite happy metal qui n'a pas de rapport avec la personnalité du groupe...
Dommage, d'autant que leur répertoire est constitué majoritairement
de morceaux longs de 6-7 minutes, difficile après d'établir une
vraie setlist en seulement 40 minutes de temps de jeu. Bon choix en tout cas
de finir par "Shadows With Tales to Tell", une bonne tuerie avec en
particulier un excellent solo.
On sent qu'il reste de la marge de progression et cohésion pour tout
le groupe mais déjà ça assure bien et ça joue net,
avec un Lars F. Larsen sur-motivé qui court partout et n'hésite
pas à grimper sur les enceintes latérales :) Sans oublier un public
assez enthousiaste qui répond aux sollicitations du frontman et se met
même à jumper à l'entame du riff de "King of the Absurd"!
Un bon moment donc, même s'ils peuvent encore mieux faire, j'en suis persuadé.
4/5
Setlist :
Melancholic
Cantos
King of the Absurd
Private Hell
Creator of Failure
Shadows with Tales to Tell
Le concert d'ANGRA
quant à lui sera bien différent du précédent dans
cette même salle! Certes le line-up est le même (à part quelques
chevelures qui ont poussé ;), mais la setlist a été sacrément
remodelée.
Devant un décor de fond plutôt sobre, les brésiliens défendent
leur dernier album bec et ongles puisqu'ils en interprètent les 3/4!
Pour les déçus la pilule est donc difficile à avaler...
mais pas pour ma pomme, car Temple of Shadows est très intéressant
à plus d'un titre même si certains morceaux fonctionnent mieux
que d'autres forcément, en particulier "Shadow Hunter" et "No
Pain for the Dead" en duo avec miss Edenbridge comme sur disque, alors
qu'au contraire "Waiting Silence" que j'adore version album m'emballe
un peu moins ce soir. Vu la configuration de cet album le concert se déroule
un peu sur un faux rythme puisque entrecoupé de nombreuses intros (parfois
rallongées), mais cela ne me dérange pas trop à vrai dire,
pis bon c'est toujours mieux que de se taper un énième solo de
batterie ;)
Techniquement le groupe est toujours aussi impressionnant ("Angels and
Demons" entre autres) et ne se gêne pas pour le montrer à
qui en doutait encore ce qui agacera peut-être certains fans, à
moins que ce ne soit ces quelques imitations de Bruce Dickinson par Edu ;) Peu
importe Angra se montrent plus soudés que jamais et Edu est irréprochable
ou presque vocalement, certes il n'a pas tout à fait le charisme d'un
Andre Matos mais quel feeling dans cet organe, une fois encore "Rebirth",
"Acid Rain" et "Heroes of Sand" sont des petits bijoux d'émotion
en live.
Quid des anciens titres me direz-vous? Eh bien c'est essentiellement là
que le bat blesse (un peu), car si l'indispensable "Nothing to Say"
apparaît en début de concert pour dynamiser le public encore un
peu endormi, et si le retour du joyau "Carolina IV" est à applaudir
avec les 4 mains, de même que l'inattendu "Never Understand",
l'addition est tout de même maigre, il faudra alors attendre la fin du
show pour avoir une louche de "Angels Cry" sur lequel la foule se
déchaîne. Mais absolument rien de Fireworks par exemple,
certes c'est aussi l'album d'Angra que j'aime le moins, mais il contient quelques
bons titres ("Wings of Reality", "Lisbon", "Paradise"...),
pourquoi les bouder à ce point? Pas de "Queen of the Night",
"Reaching Horizons", "Silence and Distance" ou "Time"
non plus, dommage...
Les 2 derniers skeuds représentent donc 70% de la setlist au bas mot,
il faut faire avec et ma foi c'est logique d'une certaine façon : nouveau
line-up donc nouvelle approche et nouvelle setlist.
En tout cas je ne sais pas si c'est dû à la baisse de l'affluence
ou à la complexité du dernier album, mais comparé au précédent
concert le public lyonnais est devenu plus sage hormis sur les gros classiques,
et lorsque Edu essaie de faire chanter la salle sur le début de "Rebirth"
c'est carrément le bide :)
Il en va bien sur autrement sur le classique "Carry On" en rappel,
suivi de "Nova Era" qu'on attendait peut-être un peu avant,
alors qu'on attendait pas du tout cette reprise finale de... "Raining Blood"!
Si si vous avez bien lu, alors qu'Edu s'éclipse et que le batteur vient
de revêtir un masque genre Halloween (?!), le bassiste se pose au micro
et c'est parti pour 3 minutes de canardage, amusant et même un peu surréaliste
de voir Angra reprendre du Slayer avec leur son tout fin. Mais ça défoule!
Ainsi malgré quelques légers bémols et un public moins
présent (dans tous les sens du terme) qu'en 2002, cela reste une très
chouette soirée dans l'ensemble en compagnie d'un groupe chaleureux qui
reste attaché à la France depuis de longues années, un
des rares désormais à ne jamais snober le pays. Et de toute manière,
ne s'ennuierait-on pas à force si l'on voyait toujours le même
concert à chaque nouvelle tournée? ;)
4/5
Setlist :
Intro : Gate XIII / Deus Le Volt
Spread Your Fire
Waiting Silence
Acid Rain
Nothing To Say
Carolina IV
No Pain For The Dead
Angels And Demons
Never Understand
Millenium Sun
Wishing Well
Temple Of Hate
Heroes Of Sand
Rebirth
The Shadow Hunter
Angels Cry
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Unfinished Allegro / Carry On
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In Excelsis / Nova Era
Raining Blood (SLAYER)
Outro : Gate XIII
=> PS : Quelques photos sur le forum d'Angra France, et sur Metalyon.
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