(vendredi-samedi 27 et 28 Juin 2003 à Balingen)
Tout festival commence bien sur par le traditionnel voyage, cette fois sans
trop d'encombres mis à part l'insupportable canicule à faire fondre
un iceberg. Traversée d'une petite tempête en Alsace puis direction
Balingen, où les travaux et les multiples directions sur les autoroutes
allemandes ne facilitent pas la tâche des métalleux de base que
nous sommes.
Arrivée vers 21h au camping déjà envahi par des hordes
de chevelu, un camping cette fois très organisé et délimité
en différentes zones. Mais le principal avantage cette année est
surtout qu'on peut désormais y acheter sa place de festival, en v'la
une bonne idée!
Ce soir là j'aurais pu aller voir Stormwitch à la warm up mais
vu le programme de demain je me suis dit qu'il valait mieux dormir..... et finalement
j'aurais du y aller à ce concert de chauffe! Car de sommeil on en a aura
très peu, ya un de ces boxon monstre cette année!! D'ordinaire
plutôt calme comme camping, cette fois les sono de malades crachent de
partout durant toute la nuit... résultat on se lève tant bien
que mal à 8h la tête encore profonde dans le c*l, surtout ceux
qui ont le sommeil léger comme moi... même les boules quies n'y
auront pas suffi :)
Allez hop pas de temps à perdre, direction le site où afin de bien commencer la journée j'attaque les stands pour une première razzia de t-shirts, faut bien ça! J'aime bien notamment les stands de t-shirts d'anciennes tournées et les tonnes de cds soldés...
Pendant ce temps DESTRUCTOR s'installent, et commencent
dès 10h à nous matraquer les oreilles de leur thrash basique considéré
comme culte par quelques puristes. Un qualificatif que j'ai toujours eu un peu
de mal à saisir car en studio je ne trouve pas leur thrash spécialement
percutant ni original, leur manque de personnalité n'étant relevé
que par 2-3 bons titres sur leur premier album dont ils vont extraire la totalité
de leur set.
Ma foi ils sont volontaires dans leurs tenues de cuir et clous, mais on sent
quand même la reformation toute fraîche qui se cherche encore, c'est
pas vraiment carré, ils manquent de charisme et au final il n'y a rien
d'enthousiasmant je trouve, quand bien même ce ne soit pas mauvais pour
autant. Intéressant pour le côté historique uniquement.
2/5
Setlist :
1st Movement / Maximum Destruction
Destructor
Pounding Evil
Overdose
Take Command
Iron Curtain
On reste dans les reformations avec celle de BITCH
qui éveille la curiosité. Sans être un de mes groupes fétiches
de l'époque, les contemporains de Lizzy Borden et Metallica ont des titres
sympathiques dans leur répertoire, très influencés par
la NWOBHM et sonnant comme un croisement entre Saxon et Motörhead. Leur
heavy rock est majoritairement pêchu et tous les regards se tournent comme
on peut l'imaginer sur leur icône sexy madame Betsy "Bitch",
visiblement heureuse de jouer pour la première fois en Europe et qui
a heureusement gardé sa voix intacte.
Le groupe interprète uniquement des titres de ses 2 premiers albums avec
un certain professionnalisme, par contre toute l'imagerie SM et provocatrice
a pratiquement disparu depuis 1983. Enfin je dis pratiquement, puisque Betsy
lèche tendrement un bâton (?) pendant "Skullcrusher",
dont je vous laisse deviner le thème ;) Et elle nous ressort son indispensable
fouet pour leur plus célèbre morceau "Live for the Whip"
(du EP), où le passage central de gémissements est remplacé
par un speech un peu provoc' mais sans plus. Il n'y a absolument rien de bien
choc de la part de la miss, eh oui avec l'âge ils ont mis de l'eau dans
leur vin et ont renvoyé au placard pas mal de gimmicks, ce n'est pas
une prestation inoubliable mais les quelques titres joués passent comme
une lettre à la poste.
3/5
Setlist :
Be My Slave
Leatherbound
Riding in Thunder
Save You from the World
Head Banger
Skullcrusher
Live for the Whip
Premier groupe qui m'intéresse beaucoup de la journée, la formation
solo de ROB ROCK (ex-Axel Rudi Pell, ex-Impelliteri),
également appelée Rage of Creation. Rob est déjà
à la base un de mes chanteurs préférés et sur scène
il suffit de quelques minutes pour voir qu'il est digne de sa renommée,
il fait partie de cette race de vocalistes qui ont un coffre énorme ce
qui les rend toujours à la hauteur en live. Aucun problème pour
lui pour chanter tous les passages difficiles des titres de son premier album
solo ainsi que du second qui vient juste de sortir et que je ne connais pas
encore. A propos de ceux-ci les deux premiers morceaux très speed m'ont
moins accroché, la formation devient plus puissante par la suite lorsqu'elle
ralentit un peu le tempo.
En guise de surprises on a droit à un "Nations on Fire" tiré
de l'album de M.A.R.S. de 1986, une relique de Heavy Metal qui fait plaisir
à ses fans de la première heure, et également un succulent
"Warrior" de Impelliteri dont la partie solo est rallongée
par un joli duel entre deux fines gâchettes de la 6 cordes. Et parmi ces
2 guitaristes, s'il y en a bien un qui a retenu l'attention du public c'est
Rick Renstrom! Né avec une malformation, il est handicapé par
des bras très courts et un manque de doigts à chaque main, or
le plus impressionnant est que non seulement il sait jouer, mais en plus il
tue!!! Un véritable guitar hero qui en met plein la vue à l'assistance
qui applaudit le prodige en conséquence, voilà une belle leçon
de volonté qui mérite le plus grand respect, chapeau monsieur
Renstrom.
Rob Rock et sa bande tout sourire nous délivrent un bon show de heavy
carré et mélodique, peu original sur le fond mais efficace et
servi par de très bons musiciens à chaque poste. N'est-ce pas
là l'essentiel?
3,5/5
Setlist :
Intro : Bridge to Infinity
Rock the Earth (nouveau morceau)
Eyes of Eternity (nouveau morceau)
In the Night
One Way Out
Nations on Fire
Rage of Creation (nouveau morceau)
Warrior
Judgment Day
Après vient l'heure de AMON AMARTH, groupe de viking death mélodique
que j'apprécie mais que j'ai déjà eu l'occasion de voir
et que je reverrais sans doute prochainement, en plus c'est l'heure de la pause
bouffe alors s'il faut faire sauter un groupe du programme ça sera celui
là :)
Ayant déjà vu AXXIS et n'étant pas non plus leur plus grand
fan même si j'aime bien quelques titres ("Shadowman"!), je rentre
à la tente poser du bordel et boire un coup, ce qui n'était pas
une si mauvaise idée puisque un violent orage éclate à
ce moment là et transforme certaines tentes voisines en bombes à
eau, inondant tout le camping ou presque.
Retour sur le site pour TNT, encore une reformation
oui! Après tout c'est un des intérêts du Bang Your Head,
de voir des groupes que l'on aura sans doute plus jamais l'occasion d'apercevoir
sur une scène un jour.
Les norvégiens vont nous jouer un simili best of de leur carrière
80's tout en casant des titres de leur nouvel EP dont la ballade huhu, ce que
Tony Hardell ne va pas manquer de préciser pour blaguer. Ce Tony a toujours
un timbre de voix aigu et chaleureux avec une maîtrise impressionnante,
montrant même des airs du Geoff Tate d'il y a 20 ans. Cela fait bien plaisir
pour un fan de chant comme moi d'entendre de tels organes aujourd'hui :)
Seulement tout n'est pas parfait car TNT manquent de pêche sur scène,
l'âge fait sans doute son effet mais leur Heavy mélodique FM et
très accrocheur est à la base bien remuant, ce qui contraste un
peu avec les musiciens qui le jouent.
Heureusement il reste une flopée de "hits" aux très
belles mélodies, aux rythmes entraînants et aux superbes lignes
vocales de Mr Hardell, aidé sur les refrains par des churs enregistrés
;) A la gratte Ronnie LeTekro fait preuve d'une grande dextérité
mais aussi de feeling comme dans ce passage instrumental, un peu trop long toutefois
pour une prestation en festival.
Sans être au top de leur forme les TNT m'ont quand même bien fait
taper du pied pendant une heure avec leurs excellentes compositions, c'est déjà
le signe d'un show fort plaisant.
4/5
Setlist :
Give Me a Sign
As Far As the Eye Can See
Downhill Racer
Live Today
Satellite
Listen To Your Heart
Hey Love
Caught Between The Tigers / Solo de guitare
Shine On ?
Everyone's A Star
Seven Seas
Changement radical de style puisque c'est au tour de ANNIHILATOR
de prendre la scène d'assaut, avec en vedette la présentation
de leur nouveau chanteur Dave Padden. Néanmoins la star du show reste
bien sur l'increvable Jeff Waters qui arpente la scène en riffant comme
si ça vie en dépendait, ce mec met une grosse claque à
chaque fois! Les autres ne sont pas en reste à l'image de Curran Murphy
qui est un monstre scénique lui aussi, le line up de fond de Annihilator
est probablement le meilleur qu'ils aient jamais eu, je ne le dirais jamais
assez :)
Après en ce qui concerne le chant, Padden bien que clairement inexpérimenté
s'en sort pas trop mal à mon avis. Son registre parait assez étendu
du très clair jusqu'aux grognements, dommage qu'il soit un peu noyé
dans le mix, il est difficile d'avoir un avis précis à ce niveau.
Scéniquement on sent bien qu'il n'a que quelques shows dans les pattes,
m'enfin le potentiel est quand même là et je suis positif pour
l'avenir du groupe avec lui. J'espère juste qu'il fera un peu moins de
vocaux death, ça ne colle pas vraiment avec l'image de Annihilator qui
est un groupe de thrash classique et mélodique.
Et surtout un groupe qui avoine sec en live, pour preuve cette grosse boucherie
chirurgicale qui va droit dans les dents. Le public est conquis et un fan est
même monté sur scène headbanguer avec maître Waters
=)
4,5/5
Setlist :
The Box
Ultra Motion
King of the Kill
Blackest Day
Never Neverland
Refresh the Demon
Set the World on Fire
Phantasmagoria
Alison Hell
DOKKEN sont des habitués des festivals
et le père Don nous présente par la même occasion son 847ème
guitariste, que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve mais qui m'a créé
un nouvel orifice!! Le salaud reprend très fidèlement les parties
de l'ex-génie de George Lynch, je m'attendais pas à un type mauvais
chez Dokken mais le djeunz va bien au delà de mes espérances!
D'ailleurs il passe beaucoup de temps à imiter les poses de Lynch, on
sent le fan ;)
Quant à Don il a je pense un peu perdu avec le temps mais demeure un
chanteur solide, malgré qu'il n'ait jamais été mon intérêt
principal dans son groupe. Eh oui Dokken est pour moi un combo orienté
sur la guitare et c'est celle là qui me ravit encore aujourd'hui, d'autant
que la set list est un véritable best of de leurs vieux titres, on a
l'impression de réécouter le mythique Beast from the East :)
Don Dokken est un frontman très expérimenté qui sait se
mettre le public dans la poche, mais même s'ils ont l'air de s'éclater
on a toutefois l'impression que l'alchimie n'est pas parfaite, et cela parait
moins énergique bien que ce ne soit pas le cas. D'un autre côté,
récupérer Barry Sparks à la basse est plutôt un bon
coup pour Don je dois dire...
Même si je pense que Dokken était un groupe plus flashy et rock
'n roll à la fin des 80's, ils ont de beaux restes et on ne peut pas
être stoïque face à un tel line up et une telle avalanche
de classiques du hard rock!
4/5
Setlist :
Kiss of Death
The Hunter
Into the Fire
Breaking the Chains
Just Got Lucky
When Heaven Comes Down
It's Not Love
Tooth and Nail
In My Dreams
Paris is Burning
Je zappe les braves SODOM déjà vus plusieurs fois, la pause s'impose
avec ce caniar! J'ai failli également zapper HAMMERFALL
pour les mêmes raisons, mais un sursaut d'énergie me renvoie au
front, au cas où il y ait quelques surprises voire un jam. Ben ça
ne sera pas trop le cas en fait, le concert est très proche de celui
de la tournée de janvier, seuls "Legend Reborn" et le terrible
"Metal Age" refont leur apparition, sinon on retrouve un show identique
point pour point, avec quelques pyros.
Hammerfall sont rodés et parfaitement en place, trop même diront
certains ce en quoi ils n'auront pas forcément tort, mais le fun est
là, les bons morceaux aussi, et la foi dans le Metal avant tout.
Le principal problème ce soir vient du son un peu pourri qui nuit à
leur prestation pourtant très sympa comme d'habitude, et aussi donc du
manque de surprises, c'est un groupe qu'on peut voir souvent alors il leur faut
impérativement se renouveler sur scène sous peine de lasser à
terme. Un très bon Heavy Metal de tradition tout de même!
3,5/5 à cause du son
Setlist :
Intro : Lore of the Arcane
Riders of the Storm
Metal Age
Way of the Warrior
At the End of the Rainbow
Hero's Return
Legend Reborn
Let the Hammer Fall
Crimson Thunder
Renegade
---------------------------------------
Hearts on Fire
Hammerfall
Voilà enfin venu le moment tant attendu du premier jour de ce Bang Your
Head, la venue de monsieur RONNIE JAMES DIO!
Et là où d'autres groupes ne prennent pas la peine de changer
leurs set lists en festivals où c'est pourtant la bonne occasion, Dio
vont nous ressortir une poignée de vieux titres peu ou pas joués
depuis une éternité!!
Ronnie est dans une forme vocale resplendissante et son charisme légendaire
redonne vie à des perles comme "Evil Eyes", "I Speed at
Night", "Dream Evil" et surtout "Stargazer" d'une beauté
à en chialer, raaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhh........ j'aurais enfin eu ce
morceau live, je peux mourir heureux :...)
Craig Goldy de retour au bercail prouve sur ce titre que son jeu plus posé
et influencé 70's convient parfois mieux à Dio que Doug Aldrich
au jeu plus rapide et flashy. Le jovial Jimmy Bain est fatigué de 30
ans de tournées mais qui oserait le remplacer par quelqu'un d'autre?
Et Simon Wright compte parmi mes batteurs préférés, son
"groove", sa puissance et son style en font un élément
essentiel de Dio. Ce soir il changé son solo, revu à la baisse
à mon avis puisque la fin épique de sa reprise de Carmina Burana
n'y figure plus, dommage...
Peu importe car lorsque Dio reprend les commandes le maître éclabousse
Balingen de toute sa classe, le concert est un bon cran au dessus de la tournée
Killing the Dragon, et le son clair aidant on peut profiter de titres moins
directs comme ce "Lord of the Last Day" de Magica. Le dernier tiers
du show est consacré aux classiques dont une nouvelle version de "Heaven
and Hell", que des titres imparables que la foule reprend à gorge
déployée dans une ambiance de messe!
Plus fort que jamais Dio et ses 60 ans dépassés prouve si besoin
est que personne ne risque de le détrôner du statut de "Voice
of Metal". J'aurais bien aimé que cela ne se termine jamais mais
en un peu moins de deux heures je ne vois aucune raison d'être déçu
par cet événement, un grand moment de Metal qui restera gravé
dans ma mémoire pour longtemps. WE ROCK !!!!!
5/5
Setlist :
Killing The Dragon
Straight Through The Heart / Stargazer
Stand Up And Shout
Solo de batterie / 1812 Overture
The Mob Rules
Rock & Roll
I Speed At Night
Lord Of The Last Day / Dream Evil
Solo guitare / instrumental
Evil Eyes
Holy Diver / Heaven & Hell
Last In Line
----------------------------------------------------------
Rainbow In The Dark
We Rock
Man On The Silver Mountain / Long Live RockNRoll / Man On The Silver
Mountain
Après la grosse baffe de la journée la nuit va être plus
courte que prévu, toujours "grâce" à ce putain
de boxon dans ce camping, venant même de français à 4h du
mat'......
Bon tant pis, on est pas là pour dormir d'une certaine façon,
dès 8h debout, dur de maintenir les yeux frais et ouverts dans ces conditions
=)
HIRAX sont les premiers à lancer les festivités
ce deuxième jour, avec seulement comme membre originel l'icône
Katon DePena leur chanteur noir. Malheureusement il a beaucoup perdu de sa voix
en 15 ans, son style autrefois clair et atypique dans le thrash qui donnait
de l'originalité au groupe a considérablement changé, désormais
il chante de manière plus thrash basique, non pas grognée, mais
plus agressive et banale comme n'importe quel autre le ferait...
La musique, elle, est restée la même, un speed/thrash chaotique
aux influences punk voire hardcore, dont les morceaux ne dépassent parfois
pas la minute :) Le plus surprenant est que même leur son est à
l'image de l'époque d'où ils viennent, très cru pour ne
pas dire crade. Bref il ne s'agit pas de thrash très "sexy"
eheh, et si je n'ai jamais été très fan sur album, en live
DePena compense par son énergie tout azimuts, il est motivé le
garçon! Et très Metal dans tous ses discours ;)
Cela ne suffit pas à mon goût à en faire un concert mémorable,
mais ils auront eu au moins le mérite de jouer quelques classiques ("Bombs
of Death", "Evil Forces", "Blitzkrieg Air Attack",
"Destroy"...) et de taper le buf avec Jack Starr (ex-Virgin
Steele) sur le dernier morceau! Duo surprenant s'il en est, ça reste
toujours sympa ce genre de jam, même quand c'est pas carré comme
là =)
3/5
Suite à Hirax vient une légende de la NWOBHM qui sur le papier
aurait méritée de revoir sa place à l'affiche revue à
la hausse, les pionniers de ANGEL WITCH. Comme
annoncé ils vont jouer uniquement des titres de leur premier album, soit
pratiquement en entier :) Dommage de les voir si tôt dans la journée,
leur Heavy anglais fut un des premiers à intégrer des ambiances
sombres et avec ce soleil tapant ça ne ressort pas des masses...
Menée par l'inusable Kevin Heybourne qui a recruté des thrasheurs
vétérans pour l'occasion (ex-Heathen, ex-Laaz Rockit, Exodus),
leur prestation est tout à fait sympathique et même meilleure que
celle du Wacken 2000 à mon avis, le soutien du public en moins peut être.
"White Witch", "Angel of Death" et "Angel Witch"
sont des classiques de la NWOBHM que tout Metalleux devrait avoir entendu, et
quand bien même il ne s'agit sûrement pas du concert de leur vie
ça fait du bien de se replonger dans ce passé trop souvent oublié.
3,5/5
Setlist :
Gorgon
Atlantis
White Witch
Confused
Sorcerers
Sweet Danger
Devils Tower
Angel Witch
Angel Of Death
Je zappe plus ou moins MASTERPLAN tout en les gardant en fond sonore, occupé à diverses choses dont se rafraîchir le gosier et rencontrer du monde de toute part =) J'ai quand même le temps de m'apercevoir que Jørn Lande est méconnaissable depuis la tournée Hammerfall, il bouge partout! La set list a l'air d'être identique, le medley Helloween en moins il me semble...
Il fallait bien se ressourcer un peu avant de se prendre de front le Power
Metal massif des teutons de BRAINSTORM! Ils attaquent
d'entrée par un nouveau titre très direct qui réveille
l'assistance et c'est 45 minutes de grosse boucherie orchestrée par un
Andy Franck qui progresse à chaque concert en tant que frontman. Et en
tant que chanteur il ne flanche pas malgré sa dépense, car le
bougre court de droite à gauche, descend dans les premiers rangs, balance
des brouettes de tshirts dans le public, headbangue à s'en retourner
le cou, rien à faire il ne tient pas en place!
La surprise du show vient lors du nouveau (excellent) titre "Shiva's Tears"
où 3 danseuses munies de masques font leur apparition pour illustrer
d'une chorégraphie étrange et énigmatique ce morceau tiré
de leur "Trilogy of Lust", aux influences orientales très présentes.
Amusant et de bon aloi ;)
Je regrette le manque de titres de l'album Ambiguity mais bon il est
normal qu'ils promouvoient leurs dernières sorties, maintenant il nous
faut des concerts en tête d'affiche bordel! :)
4,5/5
Setlist :
Highs Without Lows
Blind Suffering
Crush Depth
Hollow Hideaway
Doorway To Survive
Shiva's Tears
Shadowland
Under Lights
C'est l'heure de la pause, tant pis pour PINK CREAM 69 et HYPOCRISY déjà
vu auparavant, allez pour une fois on va se faire un resto en ville. Comment
ça c'est pas Metal? ;-)
J'ai quand même le temps de rentrer pour voir un bon bout de Y&T,
une reformation des américains au hard rock 70's qui fait taper du pied
et beugler mon voisin bourré, avec en invité sur le dernier morceau
("Forever") Dee Snider himself! La classe.
Le Thrash est à l'honneur cette année et OVERKILL
vient nous décrasser les tympans, fidèles à leur réputation.
Les New Yorkais explosent tout en une petite heure d'un show monstrueux dont
le seul défaut est le contexte... une chaleur étouffante et surtout
un putain de soleil qui tape dur! Pour éviter l'insolation je vais finir
allongé comme une tata à l'ombre dans l'herbe =) Curieux hasard,
j'y retrouve le chanteur d'une formation Heavy Metal du Doubs huhu...
Bon en tout cas Overkill atomisent comme bon leur semble, la set list a changé
depuis la dernière fois ce qui n'est pas plus mal, et Blitz blague aussi
sur la rumeur de l'an dernier suite à leur annulation... "it seems
that the rumour about my death is a bit exagerated", eheheh sacré
frontman ce Blitz.
"We don't care what you sayyyy... FUCK YOU!!" , si ça c'est
pas basique et fédérateur =)
4,5/5
Setlist :
Unholy
Necroshine
Bastard Nation
Hammerhead
New Machine
Elimination
Infectious
Damned
Long Time Dying
Supersonic Hate
In Union we Stand
Fuck You
Plus on avance dans la journée plus les légendes se succèdent,
et comme à chaque apparition de UDO en festival
local les allemands lui mangent littéralement dans la main =) Démarrant
par 2 titres du dernier album (sans sa tenue de Robocop mwarf), c'est ensuite
un concert intégral de ACCEPT! Excepté le génial "Holy",
Dirkschneider et sa troupe nous font un rapide best of de la mythique formation
teutonne, et avec un tel soutien du public on a un peu l'impression d'être
en karaoke :)
D'ailleurs on en demande pas plus, ces morceaux ne vieilliront décidemment
jamais! Seul le coup du rappel aurait pu être évité, ça
sert un peu à rien en festival, il vaut mieux jouer un titre supplémentaire
m'enfin... you'll get your balls to the waaaaall, maaaan!
4,5/5
Setlist :
Man and Machine
Private Eye
Metal Heart
Midnight Highway
Livin' for Tonight
Balls to the Wall
Princess of the Dawn
--------------------------------
Holy
I'm a Rebel
Fast as a Shark
Alors là c'est l'heure d'un moment que j'attendais avec impatience,
THIN LIZZY!!! John Sykes a tout mis en oeuvre ces
dernières années pour pérenniser la légende et continuer
à les faire tourner, son dévouement est une véritable uvre
d'intérêt public :)
Que dire de ce concert sinon qu'il s'agit d'un hommage tout entier à
la mémoire de Phil Lynott, la musique de Thin Lizzy continue à
être jouée live pour les jeunes générations, et ça
en est presque touchant de voir son meilleur ami reprendre le chant comme si
de rien n'était et assurer la guitare tel un dieu.
Je découvre donc avec joie que Sykes a une superbe voix simple et bien
posée, il reste fidèle aux morceaux d'origine et est tout à
fait légitime à ce poste, je pense même à présent
qu'il est le seul qui a la crédibilité de le faire. Lui et Scott
Gorham forment un duo de guitaristes tout simplement exceptionnel, très
sincèrement je ne me rappelle pas dans ma vie avoir entendu autant de
feeling jaillir des guitares durant un concert, c'est un pur bonheur intense
qui ne durera malheureusement qu'une petite heure dix...
Du coup Thin Lizzy ne perdent pas de temps, peu de blabla entre les morceaux,
pas de sortie de scène pour un rappel, non ils jouent le maximum de chansons
pour faire plaisir aux fans et se faire plaisir avant tout, car on voit bien
qu'il s'agit d'une "reformation" à la fois pour le fun et l'entretien
de la mémoire, et non pas une reformation pour arrondir les fins de mois
comme certains de leurs contemporains.
Entendre encore de nos jours des bijoux comme "Waiting for an Alibi",
"Don't Believe a Word", "Cold Sweat", "The Cowboy Song"
et "The Boys are Back in Town" est quelque chose de merveilleux, qui
plus est le son s'améliore de morceau en morceau et on peut apprécier
à sa juste valeur tout le talent d'une des toutes meilleures paires de
l'histoire. Même la ballade blues "Still in Love with You" ne
dénote absolument pas dans un festival Metal, son solo de fin est des
plus poignants, un chef d'uvre d'émotion... Quelques chansons moins
connues figurent aussi au programme telles que "Chinatown" et "Bad
Reputation", mais franchement peu importe la set list et peu importe le
reste du groupe (qui assure très bien!), quand on a un tel tandem devant
les yeux on ne peut que savourer.
Pour le dernier titre Sykes demande au public ce qu'il veut entendre, et ainsi
se termine avec le joyau "Black Rose" un concert peut être pas
ultime pour leur glorieuse carrière, mais qui restera au moins ultime
pour moi :) Et on sent les Lizzy dépités en quittant la scène
sous une ovation, ils seraient bien restés une heure de plus... et moi
aussi sniff.
Merci monsieur John Sykes, merci Thin Lizzy.
5/5
Setlist :
Jailbreak
Waiting For An Alibi
Don't Believe A Word
Chinatown
Cold Sweat
Bad Reputation
Killer On The Loose
Still in Love with You
Are You Ready
The Cowboy Song
The Boys Are Back In Town
Rosalie
Black Rose version longue
Une telle succession de concerts ne laisse pas intact et je vous avoue que
je commence à ressentir durement les effets de la fatigue à l'entame
de la dernière ligne droite :)
J'attendais un show énorme de Twisted au souvenir de la dernière
venue de Snider ici... et sans surprise TWISTED SISTER
est bien ce groupe énorme qui mise tout sur le divertissement, même
avec 15 ans de plus au compteur.
Dee Snider est et restera LE showman, maquillé ou pas, déguisé
en rose tata ou pas ;) Les Twisted ont revêtu leurs fringues qui font
sourire de nos jours mais qui donnent moins le sourire jusqu'aux oreilles que
toute cette panoplie de tubes simples et immédiats. On a l'impression
qu'ils s'étaient arrêtés avant hier tellement la cohésion
est forte, le fun saute aux yeux et aux oreilles, le lightshow est conséquent,
les artifices sont de la partie.... 'tain c'est ça le rock 'n roll! :)))
Dee est un véritable animal, une boule de nerfs toujours très
en voix dotée d'un charisme et d'une grande gueule qui lui permettent
d'avoir 20 000 (30 000?) personnes sous son "commandement", faire
rejouer plusieurs fois "We're not Gonna Take It", nous faire hurler
"I wanna ROOOOCK" et tout ce vous pouvez imaginer. A ce niveau là
même ses speechs entre chaque morceau sont un petit plaisir, d'autant
qu'il ne manque pas d'humour et parait visiblement touché par l'accueil
délirant que réserve Balingen aux sick motherfuckers.
Un petit aperçu de la set list serait plus rapide pour résumer
ce concert en tous points mémorable, les surs tordues ont une telle
gnac que je doute qu'il s'agisse réellement d'une "tournée
d'adieu" comme ils disaient... rendez vous très bientôt Dee
fuckin' Snider!!
5/5
Setlist :
Intro : It's a Long Way to the Top If You Wanna Rock 'n Roll
What You Don't Know (Sure Can Hurt You)
Like a Knife in the Back
Stay Hungry
The Kids are Back ?
Destroyer
Be Chrool to Your Scuel
Under The Blade
You Can't Stop Rock 'n Roll
I Am (I'm Me)
The Fire Still Burns
Ride to Live (Live to Ride)
Shoot 'Em Down
We're Not Gonna Take It
The Price
I Believe in Rock n Roll
Burn In Hell
solo de batterie (qui s'élève à la Kiss huhu)
I Wanna Rock
-----------------------------------------------------------------
Come Out and Play
S.M.F.
Le feu d'artifice clôture ce Bang Your Head qui a une fois de plus
tenu toutes ses promesses, c'est pour moi le meilleur festival de Metal traditionnel
(devant Wacken oui) et je vois mal ce qui pourrait changer la donne! Long live rock n' roll !!!
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