(samedi 2 Mars 2002 à Amneville)

Bizarre bizarre ce samedi soir....les évènements bordéliques vont se succéder dans cette salle un peu paumée à Amneville, dans la banlieue de Metz. L'affiche qui m'a paru très alléchante n'a pourtant attiré qu'une petite centaine de personnes au total, la plupart se gelant les couilles une heure devant la porte de la salle qui a ouvert avec un certain retard =) On comprendra pourquoi en voyant la Sécu arriver et rentrer alors que le premier groupe aurait déjà du commencer à jouer....
Après avoir payé sans obtenir aucun billet ou truc en papier gravant le motif de notre présence, l'on rentre dans cette salle également bizarroïde.
On peut pas dire qu'il y ait foule en voyant deux pelés et trois tondus se croisent dans le couloir, trop dur d'avoir la barrière =))) La scène n'est pas grande non plus, bref vous aurez compris que ça ne commence pas sous les meilleurs auspices ;)

En premier lieu CHINCHILLA viennent présenter leur nouvel album que je n'ai toujours pas écouté, mais apparemment ils ont pas trop changé de style =) Du heavy couillu simple et efficace agrémenté de quelques claviers et d'une voix bien grave, mémorisable facilement.
Le groupe a donc tous les atouts pour convaincre sur scène, ce qu'il fait plutôt bien, même si personnellement je dois avouer que je ne suis pas encore totalement conquis par leurs compos. Sympa pour commencer tout de même, avec en guise de conclusion la bonne reprise de Kiss, "I Stole Your Love".
3/5

Au tour de TAD MOROSE maintenant, eux je les attendais avec impatience !!! Les suédois viennent de sortir un putain d'album, et pour ne rien gacher ils arrachent la tapisserie sur scène!
Basant son set sur ses 2 derniers albums plus heavy, le groupe affiche une joie de jouer malgré le vide relatif de l'assistance, heureusement comblé par la troupe des pas fins venus de Paris, Strasbourg et Lyon =)
Dommage que le micro soit en retrait, car Urban Breed a une voix d'une classe supérieure qu'il serait bien de mettre davantage en valeur! Enfin les compos assurent secs aussi, plus puissantes encore que sur album, ça dépote tout en gardant leur niveau important de mélodie typiquement suédoise.
L'un des gratteux est déchainé au point de descendre 2 fois dans le public pour headbanguer avec le premier venu =)) Tout le groupe d'une manière générale dégage une impression de sympathie, 'vala des nordiques qui font pas la gueule =)))
Il est sur qu'il s'agit d'un combo à découvrir en premier lieu sur album avant d'attaquer les concerts, mais je pense que leur énergie déployée suffit à éveiller la curiosité ;) 4,5/5

Setlist :

Servant of the Bones
I Know Your Name
Another Time Around
Miracle
Fading Pictures
Matters of the Dark
Ethereal Soul
Where The Sun Never Shines (avec le batteur en duo au chant!?)
Corporate Masters

Alors là surprise, je m'attendais à voir enfin jouer KILLERS avant la tête d'affiche théorique, c'est à dire DEMON. Eh bien non, ce sont ces derniers qui vont jouer directement, les basques termineront donc la soirée, joli bordel!! =)
Direction la barrière, et là en me retournant je vois.......le désert. Personne ou presque!!! Putain la honte, un groupe avec une carrière pareille va jouer devant une dizaine de pèlerins à tout casser! Lamentable ....... :-(
Le groupe monte donc sur les planches, et en voyant le résultat dans la salle semble perdre tout d'un coup en motivation....à l'image de Dave Hill qui ne va faire aucun effort scènique pendant tout le concert, à la fois visiblement un peu bourré et dégouté de l'affluence inexistante. Cela fait vraiment peine à voir :-/
Demon va malgré tout faire son set dans les conditions du strict minimum, avec beaucoup de classiques rock 'n roll de ses premiers albums ("Into the Nightmare", "Don't Break the Circle") et bien sur des morceaux du dernier (dont le planant "Streetwise Cowboy"), plus atmosphériques et progressifs.
Le look des zicos en a fait rire beaucoup et à raison, mais ce qui doit expliquer le fait qu'il n'y ait personne est surtout la nature de leur musique. Eh oui, Demon font du Hard Rock qui prend sa source dans les années 70, pas du Speed Metal bourrin =)
Bon c'est sur que Demon ne joue pas non plus son meilleur concert, les vieux sont un peu périmés et ils n'ont pas le public de Wacken cette fois pour les soutenir... il n'empêche que les morceaux sont interprétés de façon nickel, et c'est déjà un grand plaisir pour les rares qui semblent apprécier le genre.
Le point le plus critique du concert arrive lors du rappel qui n'en est un que par obligation, les voir revenir de la sorte est extrêmement pénible :-( On voit très bien que 95% du public n'en a rien à battre même par curiosité, partagé entre les coulisses et le bar. Je passerais outre les doigts d'honneur venant du bar justement, ou les "Killers, Killers!!" scandés durant le concert des anglais.
Tant pis pour eux, un jour ils apprendront peut-être d'où vient la musique qu'ils écoutent et que le Metal n'est pas né avec Maiden ou Slayer...
4/5 pour les papys de Demon en ce qui me concerne. Long Live Rock 'n Roll!!!

Setlist approximative :

The Plague
The Writings on the Wall
Sign of a Madman
Dreamtime
Into the Nightmare
BlackHeath
Spaced Out Monkey
Life on The Wire
Remembrance Day
Liar
Streetwise Cowboy
The Spell
Dont Break The Circle
One Hell of A Night
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Night of The Demon

Comme on l'avait compris, c'est KILLERS qui va cloturer la soirée alors qu'ils devaient à l'origine la commencer =) Enfin bon, on est plus à un problème près et les voilà qui font leur balance en live avec le public, rock 'n roll =)
Le public s'avère plus fourni que pour les Anglais, il est clair que la plupart des gens sont venus pour Killers exclusivement. Du coup le groupe peut proposer un concert dans des conditions de support moins minables que les autres, et même si on sent un manque de motivation au début du à certains détails de coulisse, finalement les basques vont proposer une prestation pratiquement de la même envergure que celle de Paris. La setlist est bien entendu amputée de quelques titres, toujours est-il que les Killers ont fait leur boulot comme il se devait. 4/5

Bref, si seulement le public avait été un minimum présent tout au long des concerts, on aurait pu partir sans aucun regret. C'est pour cela que si je retiens les bons concerts, il faudra oublier au plus vite le contexte les entourant...

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