(samedi et dimanche 8 et 9 Juin 2002 à Monza)
Nous partons de Grenoble en ce vendredi matin afin d'aller explorer les profondeurs
de l'Italie, oui 10h c'est tôt pour des larves comme nous mais ça
évite de galérer quand on se paume trop, ce qui était à
prévoir =)
Jusqu'au tunnel de Fréjus l'itinéraire ne pose aucun problème,
mis à part l'orifice financier que crée le montant du péage,
puis jusqu'à Turin doigts dans le nez, idem pour Milan. C'est ensuite
que ça se corse! Car sur ces autoroutes étroites et très
mal entretenues ya que dalle comme indications!! On ne sait jamais vraiment
vers où l'on se dirige, et évidemment la sortie pour Monza n'existe
pas =)
Tant pis, on sort plus loin pour se paumer un peu en cambrousse, de quoi se
marrer un bon coup : à un rond point Bergame est annoncé à
droite, puis 100 mètres plus loin c'est marqué à gauche,
et enfin 1 km plus loin c'est indiqué en sens inverse!! :-)) Surtout
ne pas chercher à comprendre, dans ces conditions la carte est le meilleur
ami de l'homme...
A cet instant on ne sait plus trop où on va en dehors du fait que c'est
vers le Nord, allez on s'arrête au premier bar qui passe pour se renseigner.
Et y en a pas un seul qui parle 2 pauvres mots d'anglais dans ce pays =) Finalement
on arrive à se remettre dans le droit chemin pour Monza, où là
aussi aucun panneau ni pancarte n'indique le festival, à croire qu'il
ne s'y passe rien!
Entre temps quelques minutes suffisent pour s'apercevoir que les ritals conduisent
comme des malades et se garent n'importe où, nos amis parisiens ont de
la concurrence =))) En ce qui nous concerne on se met en quête du camping
préconisé par le site Internet, camping assez éloigné
du stade et même carrément en dehors de Monza. Nous établissons
le campement à côté de 2 fritz très sympas, venus
à l'aventure dans un van en ruine juste après avoir entendu que
Manowar passait en Italie :-)
Prévoyants comme pas deux, leur maison mobile aux allures d'épave
déborde de binouzes et autres liquides plus forts qui retournent les
estomacs du monde entier =) huhu ça c'est des vrais boches, ces barbares
mettent Manowar à fond les enceintes jusqu'à pas d'heure dans
la nuit et bières à flot constant!
Dans le camping c'est déjà le concours de la sono qui crache le
plus, avec un avantage pour d'autres teutons pas loin de nous qui passent quant
à eux du Stormwarrior plein pot, bien vu ça ;)
Bref la nuit fut de courte durée, réveil aux aurores le lendemain
où l'on fausse compagnie à nos nouveaux voisins pour aller acheter
le saint graal du week end, oui ces foutus billets. Parce que si sur Internet
ils coûtaient 88 euros, ils sont à 70 sur place, y en a qui ont
le sens de l'arnaque :o)
Y'a même des escrocs qui en vendent à 85 euros dans la file d'attente
pour ceux qui sont trop pressés pour attendre leur tour....viva Italia
=)))))
Enfin munis des précieuses places, vers 10h30 on s'installe sur la pelouse du Stadio Brianteo en attendant le premier groupe. Et c'est là que déboule le chauffeur de salle local, le prêtre des Gods of Metal! =) Il vient brailler quelques conneries en karaoké sur fond d'un jingle pourri que l'on a pu entendre et supporter en boucle juste avant, que notre père en sandales vendait également avant l'ouverture en dehors du stade :) J'vous le dis, ils ont trop le sens du commerce dans le coin!!
M'enfin c'est bien marrant, juste avant que NODE n'ouvre le festival, quoi
de plus logique qu'il s'agisse d'un groupe italien. Le quatuor oeuvre dans un
thrash-death mélodique assez progressif malheureusement pas toujours
très fluide, je trouve que les enchaînements ont du mal à
se faire. Sinon c'est quand même pas trop mal, mais la puissance manque
à l'appel et au final on ne retient pas grand chose, sans doute faut-il
connaître les morceaux en studio avant de les aborder live...
2/5
Premier groupe de Néo de la journée, MUSHROOMHEAD débarquent
avec leurs masques à la con et leur look homogène rappelant plus
que fortement Slipknot.
Précisons qu'ils existent depuis plus longtemps que ces derniers et ne
peuvent donc pas être taxés de copieurs, mais bon le résultat
est le même : on dirait qu'ils sont 50 sur scène, entre le mec
et sa grosse boite à samples qui imite avec talent le macaque lorsqu'il
coure de droite à gauche, le chanteur "agressif" aussi charismatique
qu'une boite de sardines, et le chanteur "clair" pitoyable avec son
maquillage rouge foncé sur tout le crâne, aussi classe qu'une verrue
purulente et remuant la tête à l'horizontale en frétillant
comme dans le Manège Enchanté :o))))))
Il a du passer 3 heures à se barbouiller la tronche pour 30 pauvres minutes
où l'accueil reçu est proche du néant, le groupe héritant
même des premiers jets de bouteilles =)
Musicalement eh bien c'est du Néo à claviers plus ou moins mélodique
sans doute appréciable pour les amateurs, strictement rien d'intéressant
pour moi donc =) Les têtes de champignons font un peu la gueule en partant,
mais à quoi s'attendaient ils? ;) On est aux Gods of Metal, pas au pays
de la musique de grande consommation...
Aucun autre intérêt que de se marrer.
0/5
C'est maintenant que va se dérouler le moment le plus défoulant
de la journée, grâce aux fabuleux ANTI PRODUCT!!! Avec un nom pareil,
sont-ils anti commerciaux? Sans doute, car il n'est pas évident de trouver
plus merdique :o)
Nous voilà avec un groupe de faux neo punks complètement défoncés,
hilarants de nullité et provocation qui se sont pris un tir groupé
incessant de bouteilles, canettes, mottes de gazon et divers projectiles pendant
une demi heure non stop =)
Je crois que je me suis jamais autant marré pendant un concert, le chanteur
sûrement drogué fait son rebelle à 2 balles et se cogne
même volontairement le front à 2 reprises contre le micro, saignant
ensuite comme un crétin bon pour les points de suture. Il est accompagné
par, pardonnez moi l'expression, des poufs en mini shorts aussi habiles sur
leurs instruments que moi sur une harpe avec les orteils, et un batteur arrogant
une jambe dans le plâtre =)
Les nazes essaient tant bien que mal de jouer ce qui ne ressemble à rien
sinon de la belle daube, mais au bout d'un moment se ramassent tellement de
saloperies dans la gueule qu'il devient impossible de conduire un concert normal,
c'est plutôt du 30 secondes par 30 secondes =) Le spectacle se transforme
alors rapidement en pugilat, c'est à celui qui touchera le plus les bouffons!
:-)
Se prenant des vents monstrueux à faire l'autruche pour l'éternité,
le chanteur maquillé et tout sourire ne se démonte pas et en rajoute
en provoquant le public par des "you metal fuckers" du plus bel effet
qui vont accroître son taux de jet de bouteilles à proximité.
Le comble c'est qu'il va essayer de sauver sa peau en tentant de reprendre des
choses connues......or ce blaireau est incapable de jouer correctement 2 notes
de AC/DC et va massacrer n'importe comment le solo de Stairway to Heaven, apparemment
fier de sa nullité insondable :-)
Après il tente de parodier du Metal en se la jouant Thrash quelques secondes,
pété de rire! En tout cas ils auront échauffé et
fait poiler tout un stade =)
Par contre l'organisateur sur le côté est nettement moins jouasse
vu l'état de plus en plus anarchique de la scène, le groupe a
même du être coupé de son pour arrêter le carnage!
Privé de son jouet, notre rebelle drogué d'un jour s'empare d'une
bombe machin pschit bleue pour aller en foutre sur les premiers rangs, je sais
pas s'il en est sorti indemne, histoire à suivre =)
Vraiment un grand moment, vivement qu'ils reviennent!!
10/10 pour le fun, -666/10 pour leur prestation et encore ça ne reflète
pas fidèlement cette aberration.
Rappel : l'abus de champignons hallucinogènes est dangereux pour la bonne
musique =)
SOIL ont du boulot pour reprendre la suite, sur une scène qui a du être
longuement balayée =) Encore un groupe de Néo me direz vous, yep
mais celui-ci mélange avec plus de personnalité leurs influences
Deftones & Co à du Thrash moderniste, et très franchement
pour un réfractaire comme moi j'ai trouvé ça tout à
fait convenable jusque dans les mélodies. Au passage ils sont le seul
groupe du style à ne pas s'être fait jeter...
Les gus effectuent une très bonne prestation avec une patate terrible,
en particulier le chanteur très présent avec une voix pas désagréable.
Bon sur le fond je ne suis pas un grand amateur de ces compos loin de là,
mais je dois reconnaître qu'ils sont très forts et respectables
dans leur genre, et le public de Monza leur a même réservé
un accueil méritant. Très honorable vu le décalage par
rapport au reste de l'affiche.
2,5/5
ILL NINO enchainent, toujours dans les rangs du néo metal. Mais au contraire
de SOIL, ils n'ont rien pour eux.....il ne s'agit que d'une vilaine redite de
tous les groupes qui cartonnent, en plus agressif. Les djeunz sont plus proches
du rap que du Metal dans leur attitude ridicule, et on rigole bien en voyant
le guitariste sauter et lever la jambe dans tous les sens en se trimballant
un sac à dos =)))) Qui plus est le chanteur aussi doué que moi
sous la douche cite de manière très racoleuse Slayer toutes les
2 minutes, totalement pathétique...
Si on excepte Anti Product hors concours, je leur décerne la palme de
la pire prestation des Gods 2002!! Et signalons quelques lancers de bouteilles
là encore =)))
Pour vous dire je connais même quelqu'un qui aime sur disque et qui a
été énormément déçu, bonjour la honte
pour eux ;-)
-1/5
'tain il est déjà 15h et demi, il serait temps que le Metal reprenne
ses droits! C'est SODOM qui s'en charge, malheureusement ils vont faire les
frais du retard de Ill Merdo et amputent leur set de 10 bonnes minutes :-( Qui
plus est la set list est très discutable, puisqu'ils préfèrent
un titre insignifiant de leur toute première démo à un
classique intemporel tel que "Agent Orange"!
Sinon le groupe reste percutant bien entendu, mais là encore le son est
moyen, ça deviendrait presque une habitude pour Sodom =)
Le strict minimum est atteint, seulement ce concert ne restera pas dans les
mémoires des fans...
3/5
Setlist :
Among the Weirdcong
Vice of Killing
Remember the Fallen
Sodomized
Outbreak of Evil
M-16
Witching Metal
Bombenhagel / Stalinorgel
Un autre vétéran du Thrash teuton leur succède, KREATOR
emmenés par un Mille très en forme, ce qui ne doit pas être
le cas de leurs roadies vu les multiples problèmes de son du deuxième
gratteux! Ce dernier passe le concert à régler son bordel, et
de surcroît le niveau sonore est d'une faiblesse scandaleuse pour un tel
groupe.
Ce désagrément va être partiellement résolu vers
la fin, Kreator s'en tirant bien grâce à une excellente set list
et une prestation furieuse de mister Petrozza agressif comme jamais. Il a les
crocs!
3,5/5
Setlist :
Violent Revolution
Reconquering the Throne
People of the Lie
Phobia
Servant in Heaven, King in Hell
Renewal
Extreme Agression
Pleasure to Kill
All of the Same Blood
Flag of Hate
Tormentor
Avec tout le respect que je leur dois, MY DYING BRIDE arrivent pourtant comme
un cheveu sur la soupe après cette rasade de Thrash allemand et juste
avant la messe Halford. Leur Doom dépressif n'est à mon sens pas
fait pour le live, ou du moins pas pour un festival en plein jour. Pour ne rien
arranger le son est effroyable, une bouillie où la basse écrase
tout le reste.
Ils vont tout de même s'appliquer dans leur registre bien personnel, mais
j'avoue que dans ce contexte inapproprié l'ennui prend vite le pas en
ce qui me concerne =)
La pause terminée vient le moment que j'attendais le plus, un concert
auquel je coure après depuis des années, HALFORD!!!! Avant même
le début la pluie se ramène, ça commence à flotter
sévère pendant la balance qui a duré presque aussi longtemps
que le concert... Et ces lopettes de ritals prennent la sauvette dans les gradins,
tssss aucun respect =) Ahlala on se rapproche du marécage boueux dans
les premiers rangs, ça va être rock 'n roll :-)
Frisson général lorsque le Metal God entre sans intro sur scène,
vêtu comme à l'époque de Unleashed in the East!! Cuir intégral
et motifs en accord avec la pochette du nouvel album, clous, couvre chef de
flic et fouet de rigueur, tout l'attirail qui l'a rendu célèbre
=)
Il chauffe le public en le faisant chanter plusieurs fois, et soudain un hurlement
déchire le ciel nuageux de Monza : "The PAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNKIIIIILLLLLLLEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRRRRRRRRR!!!!!!!!!"
La suite est bien évidemment une boucherie sans nom, les mots ne sont
pas assez forts pour exprimer ce qu'on peut ressentir dans ces moments là
:o)
Tout le groupe est superbement carré et d'une précision tranchante,
les zicos me confirment visuellement qu'ils sont plus que dignes d'interpréter
une telle musique, un putain de line up de tueurs! La folie continue sans temps
mort avec "Jawbreaker" un de mes titres préférés
de Priest, que de bonheur de même lorsque Rob hurle à exploser
les enceintes dans des "Resurrection" et "Made in Hell"
atomiques, arpentant la scène avec un charisme incroyable et se concentrant
sur ses vocaux en meilleur état que ce que je craignais.
Je m'attendais à être déçu après avoir lu
divers échos et vu quelques vidéos, or je suis finalement plus
que comblé =) S'il n'a plus les ressources inouïes de 20 ans auparavant,
Rob s'affiche quand même en bonne santé vocale et ça fait
sacrement plaisir à voir!
Autre grand moment d'émotion lorsqu'ils attaquent "Exciter",
loin de moi d'imaginer qu'ils allaient reprendre ce titre sublime précurseur
du Speed Metal!! Je ne parle même pas de "Sinner" qui me fond
en un océan de larmes, raaah le feeling dans la longue partie solo est
hallucinant, exactement comme dans Unleashed mais là direct live en face
de moi!! C'est dur à dire mais il faut bien se rendre à l'évidence
: le groupe d'Halford est aujourd'hui plus affûté pour jouer du
Priest que Judas eux même. Remarquez l'album live de l'an dernier l'avait
déjà fait comprendre...
Halford nous présente son prochain Crucible par un "Betrayal"
très agressif, justement dans la lignée de "Exciter"
par certains côtés, ainsi que le lourd "Golgotha" et
sa magnifique mélodie vocale sur le refrain. Ensuite l'ère Fight
est passée en revue par ses 2 titres les plus rentre dedans, excellents
mais que j'aurais bien voulu voir remplacés par d'autres surprises du
répertoire de Priest ;) En parlant de surprise voilà encore un
morceau rapide et inespéré avec "Freewheel Burning",
avant une fin de concert plus prévisible mais toute aussi éclatante.
Qui peut résister à "Electric Eye"? =)
Rob s'est tellement dépensé au chant qu'il a quelques difficultés
lors des longs raids aigus de "Riding on the Wind", rien de trop grave
non plus. Eheh c'est ça de hurler à s'en exploser les veines...
Ce morceau jouissif conclut donc un concert mémorable, la claque du festival!!
Il ne manquait qu'un rappel couplant "Beyond the Realms of Death"
à "Victim of Changes" pour le transformer en show mythique
;) 5/5
Setlist :
Painkiller
Jawbreaker
Resurrection
Made in Hell
Exciter
Sinner
Betrayal
Into the Pit
Nailed to the Gun
Freewheel Burning
Golgotha
Cyberworld
Electric Eye
Riding on the Wind
Après la prestation exemplaire du Metal God et l'annulation
de Rammstein, les pas fins de SLAYER ont intérêt à assurer
leurs arrières. Mais qui douterait encore de cette machine de guerre??
Le quatuor est probablement le groupe de Metal le plus pro au monde, ça
charcute au micro poil près avec une intensité et précision
que tous admirent et respectent encore aujourd'hui. Pas de doutes à avoir,
Slayer fait le ménage dans les règles de l'art.
Je me demande d'ailleurs comment ils n'ont toujours pas subi d'opérations
au cou à force d'headbanguer comme des malades, la tête va finir
par s'échapper du buste de sieur Kerry King =) Tom Araya lui a du mal
à trouver ses mots entre les titres, le "Thank you for coming"
revient un bon paquet de fois =) Jeff Hanneman demeure diablement incisif, quant à Dave Lombardo personne ne regrettera son remplacement de Bostaph.
Même si je ne suis pas le grand amateur des derniers albums, le groupe
en choisit les meilleurs extraits qui passent très bien, entre des classiques
de la trempe de "Raining Blood" ou "Hell Awaits" provoquant
des pogos géants jusqu'à la tour de console! Légères
surprises avec les excellents "Spirit in Black" et "Die by the
Sword", le reste étant ma foi assez logique, il y a tellement d'indispensables
dans leur répertoire...
Appuyés par un beau décor, moults fumigènes et des lights
de qualité, Slayer laminent tout sur leur passage, fidèles à
leur réputation, finissant par épuiser la foule de thrasheurs
venus pour eux. 4,5/5
Setlist :
Darkness of Christ (intro)
Disciple
War Ensemble
Post Mortem
Stain of Mind
Raining Blood
Spirit in Black
Hell Awaits
New Faith
Die by the Sword
Seasons in the Abyss (sans l'intro)
Bloodline
Dead Skin Mask
Mandatory Suicide
Payback
----------------------------------------------------
South of Heaven
Chemical Warfare
----------------------------------------------------
Angel of Death
Le premier jour des Gods s'achève sous ce matraquage de décibels, maintenant trouver le sommeil va être digne des travaux d'Hercules dans ce foutu camping.
Heureusement les hostilités commencent plus tard le Dimanche, nous autorisant un larvage bienvenu =) Vers les 11h alors qu'une mini tempête de flotte s'abat sur le stade, la tête encore dans le fion on loupe TIME MACHINE, parait-il à tort car le groupe aurait fait de gros progrès et André Matos les a rejoint sur scène........tant pis, pour une fois qu'on était au sec pendant le déluge =)
Reprise des choses plus couillues avec METALIUM qui doivent me convaincre davantage
que leur concert de Wacken. Ils n'ont pas beaucoup de temps pour cela, mais
force est de constater qu'ils s'y emploient avec vigueur! Henne Basse a des
fourmis dans les jambes et réveille le public encore engourdi, Lars Ratz
et sa basse piquée à Gene Simmons le suit dans son sillage mais
je regrette l'absence du deuxième guitariste, d'autant plus que le Matthias
Lange fait ici pas mal de pains et ça se remarque forcément mieux
;-)
S'il reste d'un niveau supérieur, Henne n'est lui non plus pas à
son top vocalement, heureusement il compense par une présence scénique
de tous les instants. Il faut juste qu'il arrête de s'évertuer
à faire chanter le public à la fin de "Free Forever",
c'est atrocement lourd et ça leur bouffe du temps pour rien!
Peu après ce court et intense show axé sur le premier (et meilleur)
album, Lars finit en slip en jetant son fut' dans la foule comme il l'avait
annoncé sur le forum du groupe =) 3,5/5
Setlist :
Fight
Rasputin
Metalium
Steel Avenger
Odin's Spell
Free Forever (version longue avec sa fin pénible =))
3ème fois que je vois le BLAZE en solo, vous comprendrez que je n'ai
pas une envie irrésistible de suivre sa performance de trop près
;-) De loin on dirait qu'il fait moins le chimpanzé en rut, mais bon
rien n'a fondamentalement changé, il reste assez doué pour le
ridicule quand il s'y met =)
Cette fois une seule reprise de Maiden au programme, les autres titres joués
sont très sympas et bien interprétés comme toujours, en
particulier au chant. Mais il manque à la formation un je ne sais quoi
en live pour me faire adhérer totalement, peut être plus de charisme...
3/5
Setlist :
Kill & Destroy
Ghost in the Machine
Silicon Messiah
Leap of Faith
Man on the Edge
Speed of Light
Tenth Dimension
DORO semble assez méconnue des italiens, à en voir la réaction
beaucoup moins fervente que lors des festivals en Allemagne... Pourtant la set
list est excellente par rapport au peu de temps qu'il lui a été
accordé! Elle privilégie une avalanche de classiques de Warlock
en y ajoutant un titre du dernier album et un autre du prochain.
La grande dame a toujours une pêche de jeunette et une sacrée présence,
dommage que son guitariste fasse toujours autant décalé, la musique
de Doro n'étant pas celle de Ill Nino =) Le groupe me parait à
chaque fois en festival moins convaincant qu'en salle, pourtant c'est pas faute
de se donner. Très agréable néanmoins. 3,5/5
Setlist :
I Rule the Ruins
Burning the Witches
East Meets West
Burn It Up
Hellbound
Fight
All We Are
Il est venu l'heure de l'autre groupe italien de la journée, les DOMINE
soutenus par une forte populasse de compatriotes. Je n'ai pas suivi attentivement
l'intégralité du show, mais à ce que j'ai pu en voir c'était
pas franchement passionnant =) Je n'avais écouté au préalable
que quelques vieux titres du groupe qui m'avaient paru pas trop mal, et là
j'ai plus eu l'impression d'assister aux clichés habituels du speed Metal
rital actuel, en particulier les suraigus de mouette prépubère.
Bref on oubliera sans peine cette prestation très linéaire, mis
à part peut être la reprise de Wagner...
La formation que j'attendais le plus de la journée avec Manowar hérite
d'une bien petite place sur l'affiche, heureusement ils vont déborder
un peu sur leur horaire à mon plus grand plaisir, malheureusement aux
dépens de Symphony X.
David DeFeis n'a pas changé et demeure l'un des frontman les plus charismatiques
du circuit, et question chant son organe puissant au registre ultra étendu
est un vrai bijou offert par la nature, la classe ultime. Avec son compère
Ed Pursino maitre ès feeling guitaristique, ils prennent à bras
le corps ce concert à la fois excellent et déroutant.
Oui déroutant car la set list est de loin la plus surprenante de tout
le festival, constituée principalement de titres rares ou plus joués
depuis des années, une set list pour fan absolu donc =) Qui aurait pu
penser qu'ils choisissent autant de morceaux des années 80, et ce long
medley en fin de show??
Mis à part "Invictus" et "Great Sword of Flame" (introduit
par l'épée enflammée comme d'hab), le reste n'a pas les
allures d'un best of mais bien d'une collection de perles méconnues,
telles le rare "Rain of Fire", le très ancien "Redeemer"
et le très accrocheur inédit "Don't Say Goodbye Tonight".
Les transitions entre les titres s'effectuent de manière splendide en
adéquation avec le cran qu'on leur connaît, David tantôt
royal a capella et au piano, tantôt accompagné par son compère
à la guitare. OK il est clair que les regards sont plus tournés
vers eux que les autres =)
Tous les morceaux sélectionnés valent leur pesant de cacahouètes
en particulier l'épique "Token of My Hatred", merci messieurs
pour ce cadeau! :-) 5/5
Setlist dans le désordre à partir du milieu :
Invictus
The Fire God
Vow of Honour
Defiance
Token of My Hatred
impro / Great Sword of Flame
Annihilation / Rain of Fire
In Triumph or Tragedy / Life Among the Ruins
une interlude / impro
medley I Will Come for You / Redeemer / I Will Come for You / Don't Say Goodbye
Tonight
Je n'ai pas regardé SYMPHONY X car je ne vois pas l'intérêt
de les voir 1 heure en festival sachant qu'ils passent tous les ans en tête
d'affiche en France. Sinon j'ai entendu dire qu'ils n'avaient même pas
assez de roadies pour leur soundcheck, Michael Romeo devant s'occuper lui même
de la balance...
En plus Russell Allen (en short de touriste huhu) aurait fait triste mine puisque
les italiens sont restés dans les gradins à cause de l'averse
intervenue pendant Virgin Steele. Il les a même chambré =) Bref
c'est pas très cool pour eux, d'autant plus qu'ils ont été
forcé de raccourcir leur set, dur dur... :(
Suite à leur concert décevant de Tuttlingen sur la tournée
allemande, je ne me presse pas aux barrières pour voir les pirates, mais
j'ai bon espoir d'être moins déçu par l'attitude du "backing
band" de Rock 'n Rolf. Et en effet les autres corsaires sont plus mordants
aujourd'hui, on a même vu le bassiste bouger, incroyable! =)
Comme on peut aisément le deviner ils ont la meilleure pyrotechnie du
festival sans égaler leurs standards en la matière, Running Wild
ne serait plus le même groupe sans tous ses chichis :)
Mais si les boches sont plus soudés et hargneux avec un bon son, la set
list elle ne me satisfait pas vraiment, n'adulant pas tant que ça les
2 derniers opus. De plus c'est pratiquement un scandale national de ne jouer
ni "Under Jolly Roger" ni "Prisoners of Our Time"! De qui
se moque-t-on? =)
Enfin ça reste donc du Running Wild de qualité à partir
du moment où Rock 'n Rolf impérial à la barre se démène
aux 4 coins de la scène pour électriser la foule et ses drapeaux
pirates. Ce qui ne m'empêche pas de me dire que j'aurais définitivement
du les voir dans les années 80 au lieu de jouer aux billes =) 4/5
Setlist :
The Rivalry Intro
Welcome to Hell
Bad to the Bone
Riding the Storm
Soulless
The Brotherhood
Purgatory
Soulstrippers
Victory (avec le lancer de machins confettis =)
Comme Running Wild, BLIND GUARDIAN ont fort à faire s'ils veulent me
faire changer d'avis sur leur comportement en live. Et eux vont faire plus ça!!
Oui, à côté Lyon c'était vraiment une répèt'
=)
Je ne les reconnais absolument pas par rapport à la semaine précédente,
alors qu'ils étaient amorphes ici les voilà débordant d'une
gnac et d'une présence terrible! Hansi assume autrement mieux son rôle
de frontman et André ne semble plus du tout absent du show! Le choix
des morceaux pas très différent est tout de même un peu
plus logique, réintégrant l'indispensable "Script for My
Requiem", ainsi que l'inattendu et majestueux "Lord of the Rings",
gé-nial! Même les 2 morceaux du dernier album apparaissent plus
convaincants, ou est-ce une fausse impression? ;)
En tout cas j'attends désormais avec impatience de les revoir plus longuement
à Wacken, rassuré quant à leur niveau scénique actuel.
4,5/5
Setlist :
War of Wrath (intro)
Into the Storm
Welcome to Dying
Nightfall
Script of My Requiem
Valhalla
The Soulforged
Mordred's Song
Punishment Divine
Lord of the Rings
Imaginations From the Other Side
Time Stands Still (at the Iron Hill)
Mirror Mirror
-------------------------------------------------
Bard Song (in the Forest)
Le headliner des Gods of Metal 2002 est acclamé par minimum une bonne
dizaine de milliers de fans, certains ornant les tribunes du haut de banderoles
Manowar, et même d'une "Nu Metal is not Metal", eheheh...
Les Kings of Metal sont fidèles à eux même en ce début
de concert, sauf sur un point : le son! Je pensais me faire crever les tympans,
or mon dernier concert de Royal Hunt était presque aussi fort =) Là
n'est pas l'essentiel, on va pas se plaindre de ne pas finir sourd le festival
:o)
Là où on va se plaindre en revanche, c'est au niveau de la durée
de la messe!! Oui Manowar tue, oui les hymnes et leur interprétation
sont géniaux, oui "Warriors of the World" est déjà
un classique, mais 1h15 par rapport aux 1h45 prévus c'est limite foutage
de gueule! Après il est fort possible qu'ils n'y soient pour rien, étant
donné le nombre de groupes forcés de restreindre leur concert
pour des contraintes d'horaires...
N'empêche que les soli de ces messieurs DeMaio et Logan tout aussi impressionnants
qu'ils soient accaparent une partie non négligeable du temps. Je n'y
suis pas foncièrement opposé, d'autant qu'ils ont le droit de
se reposer, mais aussi longs........moi je veux des recueils de Metal, pas de
la branlette =) Néanmoins Manowar ne serait peut être plus Manowar
sans cela, c'est un peu comme si on leur retirait le "Sign of the Hammer".
Bon eh bien on fait avec, heureusement Joey pose un max pour nourrir ses détracteurs
et satisfaire ses fans, Karl calme son monde en terme de vitesse, Scott Columbus
fait les affaires des marchands de cymbales et Eric Adams s'impose toujours
sans mal dans le clan des meilleurs chanteurs de l'histoire du Metal.
Sa performance en rappel sur ce "Nessun Dorma" repris par toute l'assemblée
italienne finit de convaincre les éventuels sceptiques sur ses capacités
hors normes, et tant pis pour ceux qui n'aiment pas la délicatesse =)
Joey revient seul au micro peu après pour disserter de longues minutes
de sa très recherchée philosophie, ahlala on t'aime quand tu nous
flattes le derch en transpirant le démago jusqu'aux narines :)
Mais franchement on te préfère à la basse dans "Guyana",
"Holy War", "The Gods Made Heavy Metal", "Kingdom Come",
"Valhalla", "Blood of the Kings", "Thor", "Bridge
of Death", "King" et j'en passe...
Oui je fais la fine bouche, la setlist en l'état est déjà
bonne, simplement ils pourraient proposer
dans le temps imparti ce qui correspondrait mieux à leur surnom.
Allez passez un coup en France qu'on arrange ça.....
4/5
Setlist :
Manowar
Blood of my Enemies
Warriors of the World
Heart of Steel
Solo guitare
Fighting the World
Kings of Metal
Sign of the Hammer
Solo basse
Hail and Kill (version longue intro)
Power / House of Death
------------------------------------------------
Nessun Dorma
Joey De Maio speech
Black Wind Fire and Steel
Eh bé ça se finit très tôt cette deuxième
journée, à croire que maman va mettre la fessée si Guillerme
et Mario ne sont pas rentrés à temps à la maison =))) Bon
eh bien nous on va squatter une dernière fois au camping qui se vide,
réveillés le lendemain par le commentateur hystérique de
la course sur l'autodromo juste à côté =)
Décidemment ce fut un véritable complot à l'encontre de
notre sommeil, mais peine perdue, on reviendra!!!!
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