(samedi 06 Novembre 2004 à Lauda)
Il va falloir s'y faire, le festival de Metal traditionnel le plus "culte"
d'Allemagne revient désormais à cadence régulière
tous les 6 mois, et avec de tels noms à l'affiche il n'était pas
question que je reste à la maison en ce premier week-end de Novembre.
Plus encore que les précédentes éditions, ce K.I.T. est
basé sur les reformations de vieilles "gloires", avec les avantages
mais aussi les risques que cela implique, comme on le verra plus tard.
'fin bref, partance pour Lauda dès 8h30 plein bloc sur les routes allemandes
vers le festival qui n'a pas changé d'endroit à Lauda, toujours
facilement accessible depuis l'autoroute, sans compter que pour une fois il
n'y a pas de bouchons monstres à déplorer, les dieux du Metal
sont avec nous ce matin!
L'affluence semble grosso modo la même que pour la précédente
édition (1500?), peut-être un peu plus de par la renommée
grandissante du festival, ça ne m'étonnerait pas en tout cas.
Assez causé c'est l'heure de l'action, alors que dehors la pluie commence
à tomber et va transformer le champ qui fait office de parking en terrain
de boue à rendre jaloux Wacken.
REPENT sont les gagnants d'un concours organisé
par le mag Heavy Oder Was pour avoir l'honneur de déclencher les hostilités
du Keep It True, ce qu'ils font devant une foule plus compacte que prévue
au travers de leur thrash old school étonnamment plus typé américain
qu'allemand. De bons riffs qui charcutent au programme et une interprétation
qui tient la route, malheureusement l'énergique quintette manque encore
d'expérience et souffre en outre d'un son médiocre, handicapé
également par un chanteur extrêmement monotone et répétitif
qui devient vite ennuyeux. Dommage, autrement cette formation locale (de Nuernberg)
dans la lignée des Dark Angel, Vio-Lence, Overkill & Co dispose d'un
potentiel certain et de bons gros riffs à faire trembler les murs. A
suivre.
3/5
Tels de véritables descendants allemands de la New Wave of British Heavy
Metal, METAL INQUISITOR nous ramènent dans
le camp du Metal le plus traditionnel qui soit, en alignant dans leurs rangs
le guitariste de Metalucifer histoire de faire bonne mesure.
Leur heavy/speed à l'anglaise teinté d'influences plus sauvages
passe comme une lettre à la poste au gré de la plupart des titres
de leur unique album The Apparition déjà vieux de 3 ans,
dont un morceau adressé au "nouveau" président des USA,
sans oublier la reprise la plus impensable du festival avec ce "Eye of
the Storm" de Sweet Savage! 'tain fallait aller la chercher loin celle-là,
pas même sur album mais carrément sur la démo de 1981 de
ce premier groupe de Vivian Campbell (Dio, Def Leppard) pour être précis.
Comme quoi les collectionneurs ne sont pas uniquement dans le public :)
Pas besoin de faire un dessin donc pour comprendre que Metal Inquisitor sont
des fans absolus de cette époque révolue mais fort heureusement
ils ne font pas dans le tribute band au rabais, au contraire leurs compos propices
au headbanguing le plus pur et leur prestation scénique sont parfaitement
à la hauteur de leurs ancêtres!
Un très agréable moment de pur défoulement salué
comme il se doit par le public qui se chauffe doucement, même si pour
le coup faudra repasser pour la personnalité.
4/5
Je ne connais ROTTWEILLER que de nom et de réputation,
notamment par le fait que leur précédent chanteur ait désormais
rejoint les rangs de Metal Church. Le quatuor américain reformé
après avoir sorti un unique album en 85 nous propose sans surprise un
Power Metal... à l'américaine :) Très costaud et carré
donc, quelque part entre les premiers Jag Panzer et Metal Church en plus simple,
mené par un chanteur au registre agressif typique du genre mais qui a
la fâcheuse habitude de se lancer dans de longs suraigus forcés
pour le moins bizarroïdes :) Et justement ses interventions en altitude
sans queue ni tête m'incitent à finir le concert aux divers stands
du festival, d'autant plus que le son une fois de plus médiocre n'aide
vraiment pas à découvrir un groupe en live, même si la qualité
de fond semble au rendez-vous. A revoir donc dans de meilleures conditions...
et avec un chanteur qui se maîtrise ;)
3/5
On reste dans les vieux groupes cultes mais on passe au niveau supérieur
avec WITCHFYNDE qui figurent parmi les tout premiers
dinosaures de la NWOBHM, caractérisés par une imagerie occulte
et satanique que beaucoup allaient reprendre à leur compte par la suite
(qui a dit Venom?). De la formation originale seuls le batteur Gra Scoresby
et le guitariste Montalo sont encore de la partie, heureusement on va vite se
rendre compte que les remplaçants sont bien plus que des simples faire-valoir.
Attaquant leur set par un ironique "Stagefright", les anglais apparaissent
étonnement frais et prêts à en découdre comme revigorés
par une jeunesse retrouvée, difficile de croire que le quatuor a été
formé en 1975! On sent qu'il ne s'agit pas d'une reformation à
l'arrache de dernière minute mais bien d'un retour sur les rails depuis
déjà plusieurs années, se concrétisant par une bande
soudée comme les doigts de la main et qui se donne à fond, y compris
le nouveau bassiste qui ne cesse d'arpenter la scène de part en part,
ainsi que le nouveau frontman très à l'aise et bien en voix.
Bref le groupe délivre un excellent show qui fait automatiquement taper
du pied au rythme de leurs classiques tels que "Ready to Roll", "Leaving
Nadir", "Cloak and Dagger" ou un "Give 'em Hell" embrasant
un public qui se laisse sans mal prendre au jeu des vieux briscards. Un nouveau
titre bien foutu dans le lot "The Other Side" (issu de The Witching
Hour - 2001) et voilà un show rock 'n roll rudement bien mené
qui est une vraie surprise pour ma part, car je vous avoue que même si
j'apprécie plus ou moins ce que je connais d'eux, je n'attendais rien
de particulier de ce concert qui en a sûrement surpris plus d'un!
4/5
Setlist :
Stagefright
Ready To Roll
The Other Side
Conspiracy
Leaving Nadir
Cloak And Dagger
Stab In The Back
Give 'Em Hell
Un des rares "jeunes" groupes à l'affiche, SACRED
STEEL sont pratiquement devenues des légendes dans le milieu du
Metal underground allemand en quelques années, si on en croit la ferveur
générale de ce concert qui démarre sur les chapeaux de
roue! Devant son public tout acquis à sa cause, Gerrit Mutz n'hésite
pas à venir slammer dès les premières secondes brutales
de "Open Wide the Gate", motivé comme jamais il continue de
chanter ou du moins d'essayer de chanter au milieu de la foule où les
concours de headbanguing sauvage font déjà fureur de partout,
ambiance rock 'n roll garantie :)
C'est parti pour un heure de speed metal bourrin qui défrise mais interprété
fidèlement et plus recherché qu'on a tendance à le croire,
passant dans le camp du metal extrême de temps à autres comme sur
un "Victory of Black Steel" qui ramone les fesses. Le show de Sacred
Steel devient vite un Mutz-show tant leur frontman s'active de toutes les manières
possibles à faire participer le public qui lui mange dans la main sur
les refrains de grande messe, d'autant que le père Gerrit ne force pas
sur ses aigus couinants d'antan à ma grande satisfaction ;) Notre chauve
"national" partage son temps entre la scène, le premier rang
et même la fosse où il vient tant que possible s'éclater
avec les chevelus, quand il ne va pas rendre visite à ses potes en plein
milieu d'un morceau :))) Du coup la barrière entre groupe et fans n'existe
plus, ce n'est peut-être pas totalement professionnel parfois vu les quelques
parties de chant "oubliées" en route, mais c'est putain de
Metal! A tel point que la scène se fait envahir par des fans sur "Sacred
Bloody Steel" pour un secouage de poils général :)
La setlist met bien sur l'accent sur les titres speed piochés dans tous
leurs albums, à ceci près que le groupe n'oublie pas de glisser
des petites douceurs plus épiques comme un "Master of Thy Fate"
bienvenu et la reprise musclée du classique "Battle Cry" de
Omen, alors que l'on sent assez bien la différence entre le côté
cru et expéditif des morceaux des premiers albums, et celui plus travaillé
et mature des récentes boucheries.
C'est la première fois que je les vois à l'uvre, et quand
je repense aux commentaires extrêmement acerbes que j'ai pu lire suite
à leur seule tournée française (en compagnie de Children
of Bodom et Primal Fear), je me demande s'il s'agit bien du même groupe
dont on parle :) Ou alors leurs progrès sont énormes et à
la hauteur de ceux réalisés sur album, mais ça je ne saurais
le dire, tout ce que je sais est qu'aujourd'hui Sacred Steel fracassent tout
dans un esprit bon enfant qui transpire la passion comme on aimerait en voir
plus souvent! Certes le gang teuton divise la critique car il faut aimer le
chant toujours aussi particulier, certes il faut supporter une telle décharge
de brutalité parfois (souvent) plus proche du Metal extrême que
du Heavy Metal, mais comment nier toutes leurs évidentes qualités
et leur personnalité?
Un petit "Wargods of Metal" fédérateur repris par toute
l'assistance pour finir, et l'affaire est dans le sac. Ouaip, car malgré
tous les clichés qu'ils traînent volontairement (le coup de l'épée...),
Sacred Steel ça tue, qu'on se le dise.
4,5/5
Setlist :
Open Wide the Gate
Battle Angel
Dark Forces Lead Me To The Brimstone Gate
The Rites Of Sacrifice
Master Of Thy Fate
Victory of Black Steel
True Force of Iron Glory
Sacred Bloody Steel
Battle Cry (OMEN)
We Die Fighting
Wargods of Metal
La NWOBHM nous ressort régulièrement ses vieilles légendes
du placard au Keep It True, avec cette fois-ci JAGUAR
qui vont me faire exactement le même effet que Witchfynde quelques heures
plus tôt : je n'en attendais rien de spécial, et bien qu'à
cela ne tienne ils me bottent le cul!! La différence étant qu'ici
tous les membres sont des jeunots fraîchement recrutés qui ont
encore un paquet de poils vivants sur la tête, hormis Gary Pepperd le
guitariste rescapé d'origine. Or en voyant débouler leur nouveau
chanteur au look plus typé metalcore que heavy anglais, on se demande
tout de même à qui on va avoir affaire, mais l'on est vite rassuré
par la densité de ses cordes vocales et une prestation générale
débridée qui met l'ambiance au travers de leurs hits "Run
for your Life", "The Fox", "Back Street Woman", "Prisoner"
et même la furieuse "Axe Crazy" qu'on espérait plus.
Rarement vu un vieux groupe faire autant les cons sur scène, quand ils
ne descendent pas carrément jouer au milieu du public!
Par ailleurs il est intéressant de noter que les titres récents
tirés de leur dernier album Run Ragged (2003) ne font pas pale
figure face aux extraits ancestraux de Power Games (1983), au contraire
ils gardent l'esprit de leur recette du "simple mais accrocheur" et
s'intègrent sans aucun souci dans la setlist en béton armé
d'un des pionniers du Speed Metal.
On me fera remarquer qu'il ne s'agit pas vraiment du groupe le plus original
ni le plus fin de cette époque, c'est tout à fait vrai mais il
reste encore assurément un des plus funs et efficaces!
4/5
TYRANT'S REIGN représente avant tout une
énigme pour moi, comment se fait-il qu'un groupe n'ayant sorti qu'un
(rare et cher) EP en 1987 et quelques démos jusqu'en 1990 soit placé
aussi haut à l'affiche? Bon ok parce que c'est culte, pardon, "kvlt"
;) Le quintette ricain récemment reformé pratique un speed/thrash
typiquement US sur le fond, à ranger toutefois dans la famille de groupes
à l'approche plus "chantée" façon sirène
de l'espace perce-oreille (Agent Steel, Toxik, Amulance, Hades...).
En tout cas cette légende prisée des collectionneurs ne se fait
pas prier pour envoyer la sauce avec entrain par des "Reign of Terror"
et "Untamed" que bon nombre de metalheads présents semblent
connaître par cur malgré l'extrême rareté des
enregistrements! Vu que leur discographie initiale tient à peine en 30
minutes il faut bien rajouter des inédits pour tenir 1 heure, en l'occurrence
par des petites douceurs genre "Thrashing Metal Maniacs" :)
En ce qui me concerne c'est plutôt une bonne surprise, le line-up soudé
n'apparaît nullement usé par le temps et leur Metal explosif aux
riffs de rasoir fait mouche dans les cages à miel. Leur obscure réputation
n'est donc pas forcément usurpée comme je le craignais, même
si à vrai dire je ne suis pas subjugué non plus, car rien ne les
distingue spécialement de tous les autres groupes de cette niche particulière
du Thrash US, à moins que le son moyen empêche de déceler
le "petit plus" qui fait la différence. Peu après une
reprise de "Welcome Home (Sanitarium)" de qui vous savez s'achève
leur tout premier concert en terre européenne qui laisse une impression
somme toute positive.
3,5/5
Setlist :
Star Chamber
Kill Or Be Killed
Tyrant's Reign
Unconditional Surrender
S.O.S.
Untamed
Fadeaway
Thrashing Metal Maniacs
Passage To Eternity
Sanitarium (Welcome Home) (METALLICA)
Reign Of Terror
Combo que j'attendais avec impatience, STORMWITCH
avaient annoncé un show basé sur leurs premiers albums pour le
moins référentiels en matière de Metal mélodique
à l'allemande. Eh bien ils ont tenu parole, car une fois passé
le titre éponyme du dernier album (Dance with the Witches) c'est
un enchaînement sans fin de classiques pour le plus grand bonheur des
fans présents qui en perdent la voix pour reprendre des hymnes tels que
"Stronger than Heaven", "Ravenlord" ou "Trust in the
Fire". Et en parlant de voix tout le monde n'a d'yeux et oreilles que pour
celle de Andy Mück, qui, fait incroyable, n'a absolument RIEN perdu de
ses aptitudes vocales d'antan en 20 ans, quel organe! Assurément encore
et toujours une des plus belles voix du Heavy Metal.
Dommage toutefois que Stormwitch ressemble désormais parfois plus à
un assemblage de musiciens de sessions qu'à un véritable groupe,
car si tous sont volontaires et appliqués, leur show manque un peu de
vie et de spontanéité, y compris pour Mück très sympathique
et jovial avec son public mais qui reste beaucoup trop souvent planté
sur son pied de micro, comparé à d'autres frontmen plus engageants
passés avant lui. Histoire de nuancer mes propos, le guitariste Fabian
Schwarz montre un réel enthousiasme communicatif mais ni lui ni Martin
Winkler n'ont le toucher de l'irremplaçable gratteux originel Lee Tarot,
m'enfin bon ils sont impeccables sur les rythmiques.
Alors pour apporter un peu plus d'animation à ce concert, des figurants
font leur apparition sur au moins la moitié des morceaux pour mimer quelques
scènes assez kitsch illustrant leurs compos comme ils en avaient l'habitude
lors des années 80 :) Se succèdent ainsi moines, guerriers, sorcières,
vampires et compagnie, on retrouve toute la clique et tout le bestiaire de l'univers
médiévalo-fantastique de Stormwitch. Certes on est trèèès
loin d'un spectacle théâtral professionnel, mais bon ça
reste amusant et c'est l'intention qui compte ;)
Le seul lien avec le présent passe par "Fallen from God" et
ce "Witchcraft" issus de leur nouvel album en avant-première,
ce dernier étant un chouette titre directement accrocheur et doté
de belles lignes de chant, visiblement dans la lignée des premiers albums
comme annoncé! L'autre surprise de taille vient du rappel qui commence
ni plus ni moins par leur chouette ballade "Tears by the Firelight"
(reprise par White Skull pour l'anecdote), durant laquelle Andy et sa guitare
acoustique n'est rejoint que par Winkler à la guitare ainsi que la (charmante)
chanteuse du groupe allemand Ligeia qui prend à sa charge les churs.
Ce genre de surprises fait plaisir et il est difficile de critiquer une telle
setlist qui va même dépoussiérer des "Priest of Evil"
et "Cave of Steenfoll" exhumés du tout premier album de 1984,
le plus représenté de tout le concert! Histoire de râler,
j'aurais quand même bien aimé entendre des "Emerald Eye"
et "Tigers of the Sea" en lieu et place des 2 titres issus de leur
album plus FM Eye of the Storm, certes réarrangés pour
l'occasion afin de gagner en puissance brute.
Mais pour le reste que du lourd garanti de A à Z dans ce show qui se
conclut sans surprise par une interminable version "intéractive"
de "Walpurgis Night" avec Andy porté sur les épaules
d'un des organisateurs du festival :) Une fin bon esprit, comme l'a toujours
été Stormwitch.
4/5
Setlist :
Dance with the Witches
Stronger than Heaven
Eye of the Storm
Cave of Steenfoll
King in the Ring
Ravenlord
Russia's on Fire
Trust in the Fire
Sword of Sagon
Fallen from God (nouveau morceau)
Jonathan's Diary
Witchcraft (nouveau morceau)
Rats in the Attic
---------------------------------------------------
Tears by the Firelight
Priest of Evil
Walpurgis Night
J'avais un mauvais pressentiment avant ce tout premier concert européen
des vieux thrashers d'HALLOWS EVE, dans la mesure
où depuis leur reformation les américains ont choisi de ne pas
remplacer leur chanteur d'origine Stacy Anderson et de se partager eux-même
les vocaux! C'est une entreprise courageuse pour certains mais surtout très
risquée et je vais vite me rendre compte que mes craintes étaient
fondées, et même largement sous-estimées. Déjà
ça commence mal le son est infâme, mais en plus leur très
médiocre présence scénique sent le groupe reformé
avant-hier à plein nez, et pire encore, le chant est (sans surprise?)
massacré. Les parties en voix claires sont assurées par le bassiste
Tommy Stewart qui a pris un sacré coup de vieux à tous les niveaux
et ne peut absolument pas tenir la comparaison avec Stacey Anderson, alors que
son vieil acolyte Skellator (mwarf) s'occupe des parties plus crues et brutales,
les transformant pour l'occasion en vocaux black criards! La physionomie des
morceaux en est parfois complètement changée, et si c'est leur
droit le plus strict d'avoir un side-project de black metal ou autres, la façon
dont ils essaient de la jouer "evil" au sein d'Hallows Eve en récupérant
en route la mode (passée) du black fait plus pitié à voir
qu'autre chose. C'est la cata pour les vieux titres, quant aux nouveaux morceaux
n'en parlons même pas. Perte de crédibilité vous avez dit?
Ou comment détruire une réputation et une histoire en un seul
concert.
Même en interprétant tous les classiques de leurs 3 albums comme
"Into the Valley of Dolls", "Lethal Tendencies", "Hallows
Eve", "D.I.E." et "Plunging to Megadeath" la sauce
ne prend pas, le son reste affreux, le nouveau second guitariste au charisme
négatif a l'air complètement perdu sur scène et les vocaux
touchent au grand n'importe quoi par moments. Tout le côté fun
et horrifique qui a fait la réputation du groupe redevient subitement
un lointain souvenir du passé. La pénitence a assez duré,
il ne m'en faut pas plus pour quitter l'enceinte et aller taper la discute dehors
avec des amis étrangers qui ont visiblement la même opinion que
moi sur ce show poussif. J'aperçois même des mecs en t-shirt Hallows
Eve quitter la salle, c'est dire!
Bon allez, dans un élan de bonté je vais revenir pour la fin voir
si ça a changé, mais non, toujours pas, l'hymne "Metal Merchants"
se transforme ici en somnifère, et ce dernier "Speed Freak"
frôle l'agonie d'un groupe complètement à côté
de la plaque. Ouf, enfin fini, il était temps ce massacre s'arrête
:(
1/5 et c'est par charité
Setlist :
Valley Of The Dolls
Suicide
Plunging To Megadeath
Death And Insanity
No Rules
Hallows Eve
Looking Glass (nouveau morceau)
D.I.E.
Vampires Drink Deep (nouveau morceau)
Horrorshow
Technicolour Roadkill (nouveau morceau)
Lethal Tendencies
Metal Merchants
Speed Freak
Oublions la mascarade de pseudo-reformation qui vient d'avoir lieu et passons
à la véritable tête d'affiche du KIT III, j'ai nommé
fuckin' HELSTAR !!! Ou Distant Thunder jouant sous
la bannière d'Helstar, tout cela est très confus car il s'agit
bien du nouveau groupe de James Rivera qui est présent sur scène,
hormis Jerry Abarca rescapé de Helstar à la basse. Peu importe
au fond, considérons que les 2 groupes ne forment qu'une seule et même
entité sous l'égide de mister Rivera, qui bien entendu monopolise
l'attention de tous dès les premières notes de "Remnants
of War" où le public se lance dans un pogo endiablé plutôt
rare pour l'endroit :)
Exceptionnellement de passage en Europe depuis leur split, à l'image
du set du Bang Your Head 2001 le légendaire groupe texan étale
encore une fois sa classe suprême en matière de Speed Metal racé
aux relents progressifs et finement mélodique, pouvant s'appuyer sur
une paire de guitaristes en or qui nous en donne pour notre argent. Le nouveau
batteur Michael Lewis n'est pas un bleu lui non plus puisqu'il avait participé
à une ancienne tournée de Helstar, et tout ce petit beau monde
revisite les 20 ans de carrière d'un des groupes les plus sous-estimés
de l'histoire, remontant jusqu'au premier album et n'oubliant pas non plus le
confidentiel Multiples of the Black (1995) par un "Good Day to Die"
bien senti. Entre 2 monstrueux classiques du calibre de "The King is Dead"
et "Swirling Madness", Rivera entend bien défendre son nouveau
combo Distant Thunder en glissant 3 titres qui s'intègrent comme un gant
au reste de la setlist, en particulier "Lost in Time" où le
père James déploie ses cordes vocales avec une élégance
rare. Chaleureux et pas avare en discours fédérateurs, Rivera
n'a décidément rien perdu de son charisme ni de son impressionnant
coffre, et si son filet de voix s'avère plus dense et moins fin que par
le passé cela ne change rien lorsqu'il nous rappelle au bon souvenir
de ses puissantes envolées vocales et autres cris perçants, s'essayant
également plus souvent aux vocaux extrêmes. Le point d'orgue de
sa prestation reste à mon sens l'épique "Winds of War",
une sublime pièce émotionnelle qui déchaîne les passions
du public reparti dans quelques pogos, dont au passage une poignée de
gros lourds complètement bourrés qui tombent comme des mouches
en plein milieu du pit pour finir en serpillières humaines.
Dans le sillage du maître de cérémonie, son pote Jerry Abarca
est complètement déchaîné par le fait de rejouer
en Europe! Le très talentueux bassiste du line-up classique d'Helstar
a perdu de sa pilosité capillaire mais certainement pas de son enthousiasme,
il n'en peut plus de s'éclater comme un gosse et donne de sa personne
comme s'il s'agissait de son dernier concert, surpris par l'ovation que lui
réserve l'assistance lors de la présentation du line-up :) Leur
nouveau second guitariste supersonique s'appelle Michael Heald, il nous gratifie
d'un petit intermède solo pas très intéressant au seul
but de nous prouver sa fulgurante dextérité. Une branlette de
manche heureusement pas trop longue car derrière d'autres tueries attendent
comme "Angel of Death" et même l'inattendu "Burning Star"
du premier album, la boucherie j'vous dis! Ne manquent à l'appel que
des "Scorcher", "Abandon Ship" et "The Curse Has Passed
Away" que j'espère toujours entendre en live un jour...
Le rappel comprend bien entendu "Run With the Pack" toujours aussi
hymnique en live, et alors qu'on croit atteindre le dénouement de ce
concert lancé comme un TGV, Rivera revient nous parler de sa passion
pour l'Allemagne et pour son Heavy Metal il va sans dire, preuve à l'appui
avec une reprise tellurique du "Restless & Wild" d'Accept! Pour
la peine il invite Gerrit Mutz de Sacred Steel à la chanter avec lui,
ce dernier étant prostré depuis le début juste en face
de la scène et headbanguant comme un psychopathe :) Il n'ose d'ailleurs
pas partager la scène avec môssieur Rivera mais nul ne saurait
désobéir aux ordres du chef de la soirée non mais oh, alors
c'est parti pour quelques minutes festives supplémentaires! ReeeeEEEeeeeeesssstleeeeEEeeesssssss
.... restless and wiiiiiild !
Que dire de plus, ok le son ne fut pas parfait mais déjà beaucoup
plus correct que pour la plupart des autres groupes, et la performance de Helstar
n'a pas de mal à éclipser leurs partenaires de scène du
jour, en faisant comme prévu un événement marquant supplémentaire
dans la jeune histoire du festival. Rivera président !!!
4,5/5
Setlist :
Intro : Unidos Por Tristreza
Remnants of War
The Shadows of Iga
The King is Dead
Fire in the Skies (DISTANT THUNDER)
Evil Reign
Swirling Madness
Lost in Time (DISTANT THUNDER)
Good Day to Die
Winds of War
Rhapsody in Black / Baptized in Blood
Solo de guitare D. Michael Heald
Angel of Death
Burning Star
-----------------------------------------------------------------------------------------
The Day Upon You / Welcome the End (DISTANT THUNDER)
Run with the Pack
-----------------------------------------------------------------------------------------
Restless and Wild (ACCEPT)
Rentrage pendant la nuit avec les yeux complètement explosés,
en faisant l'impasse sur l'after-show de Destination's
Calling, et ainsi s'achève une nouvelle édition du
K.I.T. riche en émotions et surprises pour tout amateur de Metal traditionnel.
On regrettera simplement que le son n'ait globalement pas été
à la hauteur cette fois-ci, hormis pour Witchfynde, Stormwitch et Helstar.
A corriger impérativement pour la prochaine fois! Et quitte à
laisser les louanges au vestiaire un moment, la bouffe est toujours aussi euh...
précaire dirons-nous ;)
Mais bon l'essentiel est préservé, cette volonté de présenter
des affiches inédites, et cette passion du Heavy Metal tout azimut!
En plus j'ai pu acheter le DVD de la précédente édition,
initiative sympathique et désormais systématique qui permet de
revivre tous ces instants uniques :)
Rendez-vous dans 6 mois, avec Agent Steel, Satan et Deadly Blessing entre autres!
\m/
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