(mardi 1er Octobre 2002 à Lyon)


Alors que Freedom Call n'avait péniblement ramené que 200 personnes il y a deux semaines, ce soir le Ninkasi Kao est assez bien rempli et je pense qu'on doit approcher le double! Voire plus?

Pas de première partie pour une fois, allez hop on rentre direct dans le vif du sujet! A savoir RAGE, introduits par un speech de présentation des membres, assez comique vu le degré de cliché =)
Le trio rentre énergiquement dans son concert en piochant largement dans le dernier album en date, vous avez intérêt à l'aimer car on va avoir principalement cui là! Ces morceaux récents permettent de constater de visu le niveau de jeu hallucinant de Victor Smolski sur sa 6 cordes, un pur guitar hero surdoué qui en met plein la vue! Son jeu très créatif est sans aucune faille malgré la difficulté des plans, tout passe sans problèmes et avec une fluidité hors du commun, le moins qu'on puisse dire est qu'il met le public sur le cul.
Peavy est imposant de puissance vocale et de présence sur sa basse 5 cordes, tandis que Mike Terrana est toujours l'hystérique martyriseur de peaux. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes car le son est excellent, un poil pas assez fort tout de même.
Tout va bien sauf quand le groupe décide de soudainement mettre en avant sa "virtuosité" au détriment du reste, ça commence par le titre instrumental éponyme du dernier cd, de la belle branlette de manche continuée par un solo de batterie interminable!! Avec Terrana on y est habitué, or là c'est le plus long que j'ai pu voir, pratiquement 20 minutes! Ok il frappe comme un mulet, il fait des blagues et mimiques à la con, il est explosif et tout, m'enfin 20 minutes sur 1h15 de show.....ya pas de l'abus là quand même??? =)
Un morceau plus tard c'est au tour de magic Victor de s'adonner à l'exercice, avec là encore talent et sens du show, mais imaginez le nombre de morceaux qui disparaissent pour laisser la place à ces soli...
D'une manière générale avec ces compos et ce line up désormais hyper bien rodé, Rage donne l'impression d'être passé d'un Heavy/Speed Metal hargneux à un Metal progressif à la fois fin et bourrin. Et grâce à cette technicité affichée par une identité remise à jour ils ont remporté la mise face à Primal Fear, c'est même la première fois que je vois le public lyonnais se manifester autant dans cette salle!
Mais à cause de toutes ces longues démonstrations le groupe choisit de laisser de côté ses vieux albums, et à part "Don't Fear the Winter" on n'a droit qu'à un maigre "Higher than the Sky" en rappel :( Et encore, à une seule guitare le rendu est forcément moins puissant, et le Victor s'ennuie presque à jouer un morceau aussi facile pour lui. En plus les titres extraits de XIII et Welcome to the Other Side ne sont pas vraiment mes préférés sur ces albums...
Si par conséquent le groupe est très bon live (comment dire le contraire?) et a régalé l'assistance, l'absence de guitariste rythmique me manque et surtout la set list me reste en travers de la gorge, il faudrait qu'ils se rappellent qu'ils sont compositeurs avant d'être d'excellents musiciens... J'ai passé un bon moment tout de même mais quel gâchis :-/
3,5/5

Setlist :

présentation Rage (intro)
All I Want
Paint the Devil on the Wall
Insanity
Unity
Solo de batterie
Down
Solo de guitare
From the Cradle to the Grave
Set the World on Fire
Straight to Hell
Dies Irae
Don't Fear the Winter
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Higher than the Sky


PRIMAL FEAR n'est pas la tête d'affiche à proprement parler car c'est Rage qui a choisi d'"ouvrir" sur toute la tournée.
La prestation des teutons du Metal commando est ma foi très sympa et la set list bien mieux choisie que celle de Rage (même si pas très variée), par contre ils sont moins performants qu'en festival ce soir, surtout à cause d'un Ralf en très petite forme :(
Sur les 4 fois où j'ai pu les voir, c'est probablement la moins bonne et la seule où Ralf a des problèmes de chant. Il assure l'essentiel grâce à son coffre mais il évite soigneusement toutes les parties délicates et quand il essaie on voit qu'il n'arrive absolument pas à reproduire ses exploits vocaux studio, en particulier les poussées aiguës surpuissantes. Je remarque d'ailleurs qu'il fait la moue parfois, il n'a pas l'air très satisfait de lui même...
Pour le reste c'est carré et ça charge, forcément leur set est nettement moins varié et technique que Rage, et sans être totalement mouru le public semble moins apprécier ce Metal plus direct. Même pas le moindre pogo, c'est dire =)
Pourtant le Henny Wolter à la gratte est littéralement déchaîné et Mat Sinner compense son jeu de basse limité par sa présence et ses nombreux chœurs. Dommage que les deux autres soient plus en retrait, et surtout quel dommage que Ralf soit loin de sa meilleure condition vocale, ce qui se ressent jusque dans son attitude de frontman, un peu molle et "forcée" ce soir. Molle comme le son au début du show, montez le volume bordel!
Autrement les deux mini soli des guitaristes sont passés totalement inaperçus, surtout après le show époustouflant de Smolski ;) Heureusement ils jouent "Tears of Rage" (raaaah) et "Church of Blood" alors je suis pas venu pour rien =) Ils terminent par une jolie surprise avec ce medley Gamma Ray/Thunderhead/Sinner/Judas Priest qui a réveillé du monde, malgré qu'une bonne partie du public ne semblait pas connaître du tout ces morceaux, y compris celui de Priest...
Mais en dehors des problèmes de Ralf, il manquait quand même un petit je ne sais quoi pour transformer ce bon concert en tuerie potentielle.
3,5/5

Setlist :

Countdown to Insanity (intro)
Chainbreaker
Black Sun
Church of Blood
Running in the Dust
Mind Control
Under Your Spell
Solo de guitare Henny Wolter
Fear
Eye of an Eagle
Solo de guitare Stefan Leibing
We Go Down
Tears of Rage
Nuclear Fire
Silver and Gold
Revolution
Final Embrace
Angel in Black
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Living for Metal
medley One With the World / Satisfied / Born to Rock / Metal Gods (en entier)

Ce fut une une soirée sympa en tant que fan, mais j'ai déjà vu plus percutant de la part des 2 groupes, relative déception donc....

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