(mardi 2 Décembre 2003 à Lyon)


Ce concert de Saxon à Lyon est un événement pour nous autres petits français puisqu'il s'agit de la seule date dans tout le pays, et pour les lyonnais leur dernier passage remonte à 2000, dans la même salle en l'occurrence.
Pourtant j'ai bien pensé pendant un moment ne pas venir à ce concert, en raison de ma sortie tardive du boulot mais surtout en raison des intempéries... 'tain j'ai bien cru que j'allais me planter en bagnole en allant à Lyon depuis Grenoble :( Une tempête sur la route du coup on y voit que dalle, surtout en dépassant ces putains de camions, c'est bien la première fois que je me fais peur au volant en allant à un concert :-/
Tant pis rock 'n roll, finalement j'arrive à 20h et sans trop galèrer dans Villeurbanne pour une fois, un peu de chance ne fait pas de mal.

Pratiquement 400 personnes sont présentes à la salle, sans surprise le concert va donc avoir lieu au Transclub et non dans le grande salle. Payer 25 euros pour un concert sur quatre planches moins longues que le bar, ça fait quand même mal au cul... d'un autre côté on ne peut pas rêver mieux niveau proximité avec les musiciens. Et Saxon et Doro ont beau être les 2 groupes que j'ai le plus vu live de ma vie (Gamma Ray mis à part), c'est toujours un plaisir!
Dernier constat, le public est probablement le plus âgé que j'ai pu voir à un concert lyonnais, où sont passés les djeunz? =) Saxon est quand même un nom du Metal, m'enfin...

DIONYSUS sont sensés ouvrir, mais je ne sais toujours pas s'ils ont réellement joué ou si leur concert fut annulé en raison du changement de "salle". Vu mon arrivée à la bourre je ne risquais pas non plus de les voir... toujours est-il qu'il s'agit du groupe emmené par le chanteur de la carrière solo de Luca Turilli (Rhapsody).


Ainsi quand je vois les premiers musiciens entrer sur scène je ne réalise pas qu'il s'agit en fait de DORO :) Sauf lorsque la célèbre blonde arrive peu après en criant, là on comprend tout de suite mieux =) Et ce soir elle a décidé de satisfaire son public issu des 80's car j'ai plus que jamais l'impression d'assister à un concert de Warlock!
Le quatuor enquille sans sourciller une grande majorité de morceaux de l'ancienne formation de Doro, d'entrée on se prend une ribambelle de classiques tels que "I Rule The Ruins" et "Burning the Witches" en passant par d'autres vieilleries inattendues comme "Metal Racer" ou "Out of Control", deux titres du premier album qui n'avaient pas du être joués depuis belle lurette! D'ailleurs Doro ne les présente jamais comme des reprises, mais bien comme faisant partie de l'histoire du groupe actuel ("this is a song from our first album...")
Pour jouer la carte du Heavy jusqu'au bout ils évoluent désormais avec 2 guitaristes sur les morceaux de Warlock, le dernier arrivé passant au clavier pour les quelques titres de la carrière solo de Doro, enfin si fracture entre les deux groupes il y a. Le caractère inattendu du show se poursuit lorsque ils nous ressortent leur reprise de "Egypt" (Dio)!! Voilà qui fait plaisir à votre serviteur, même si la belle ne peut égaler Dio dans cette version un peu trop accélérée à mon goût. En parlant de ça, la cadence dopée de "Bad Blood" défigure littéralement la chanson par rapport à sa version studio, et pourquoi pas car ça passe comme sur des roulettes.
Doro Pesch reste fidèle à elle-même de bout en bout, déterminée, passionnée et hyper énergique à headbanguer en permanence, elle relance sans cesse un public assez amorphe il faut le dire, hormis les premiers rangs déchaînés et malgré des applaudissements très soutenus entre les morceaux. Nick Douglas est toujours ce bassiste incapable de tenir en place, alors que le guitariste Joe Taylor autrefois très typé "neo" a changé de look voire d'attitude, bien qu'il soit encore un peu en décalage avec les autres. S'il possède un bon toucher il ne s'est pas amélioré techniquement, sur les soli de Warlock il a tendance à laisser de côté des notes...
Mais c'est bien le seul reproche que j'ai à faire à ce show durant lequel la Reine du Metal a botté le cul de tout le monde, y compris le mien qui s'attendait juste à un moment sympa. Alors qu'au final et au regard de mes 6 concerts de Doro, c'est sans aucun doute le meilleur d'un strict point de vue prestation du groupe!
Mais pas d'un point de vue ambiance dans le public... ;)
4,5/5

Setlist :

I Rule the Ruins (WARLOCK)
Always Live to Win (DORO)
Hellbound (WARLOCK)
True as Steel (WARLOCK)
Metal Racer (WARLOCK)
Hellraiser (DORO)
Burning the Witches (WARLOCK)
Egypt (Chains are On) (DIO)
Out of Control (WARLOCK)
East Meets West (WARLOCK)
Bad Blood (DORO)
All We Are (WARLOCK)
---------------------------------------------------
Burn It Up (DORO)
Metal Tango (WARLOCK)
White Wedding (DORO)

L'autre point qui force l'admiration est la disponibilité de Doro (et de ses musiciens), qui après le concert de Saxon a passé TOUT son temps au stand pour signer tout et n'importe quoi, et ce pour CHAQUE fan quitte à y rester des heures, toujours avec le sourire et écrivant un mot à chacun.
Là encore je dis respect, car c'est bien la première fois que je vois une personnalité mondialement connue donner autant de son temps à ses fans. En comparaison Biff Byford fut moins cordial lorsqu'il est sorti des loges pour venir signer par "obligation".... mais bon, revenons à nos moutons. D'autant que je n'ai rien à faire signer et que ceci n'est qu'une observation ;)


Le concert de SAXON commence bizarrement de manière assez sobre, on les sent presque fébriles sur ce pourtant imparable "Heavy Metal Thunder". Le public lui aussi ne montre pas beaucoup de la voix, mais fort heureusement toute cette retenue va se décanter au fur et à mesure. C'est l'enchaînement "Broken Heroes"/"And the Bands Played On" qui fait remonter l'ambiance d'un coup, sachant que le premier a été joué suite à la demande bruyante d'un fan dans le public ;) Et pour la première fois de la tournée qui plus est, selon les dires d'un Biff Byford d'humeur blagueuse.
C'est ainsi que la légende du Heavy Metal britannique sait jouer la carte de l'émotion, avec également le superbe "Eagle Has Landed", et la surprise "Iron Wheels" jouée en rappel, dédiée par Biff à son père mort dans les mines.
Le reste du set est varié avec tous les classiques de leur carrière ou presque, la classe métallique de Saxon n'est plus à prouver lorsqu'ils envoient des "Solid Ball of Rock", "Princess of the Night", "Crusader", "Denim and Leather" et j'en passe, cf la set list blindée.
Ils sont même sur le point d'entamer "Back on the Streets" lorsque Biff se ravise au dernier moment et ils embrayent sur une autre :) C'est cet aspect juke box qui est toujours sympa avec Saxon, ils peuvent interpréter une grande partie de leur répertoire sur demande, lequel est justement bien dépoussiéré à chaque nouvelle tournée, de sorte qu'on a toujours droit à un lot de titres sortis de nulle part, contrairement à d'autres formations anglaises (suivez mon regard).
Malgré le peu de monde le plaisir est donc de mise dans ce show décontracté au son clair parfait, où Paul Quinn est étonnamment plus joueur que d'habitude, ce soir il se refait une nouvelle jeunesse, excellent :) Seul Nibbs Carter (basse) est plus calme que d'ordinaire, enfin disons qu'il s'est un peu moins pété le cou =)
Quoi qu'il en soit Saxon nous inflige sa grosse baffe traditionnelle, en espérant que ce ne sera pas leur dernière dans la région.
4,5/5

Setlist :

Heavy Metal Thunder
Princess of the Night
Rock the Nations
The Eagle Has Landed
Stallions of the Highway
Broken Heroes
Cut Out the Disease
And the Bands Played On
Court of the Crimson King (KING CRIMSON)
Conquistador / solo de batterie
Dragon's Lair
Are We Travellers in Time
Motorcycle Man
Crusader
Strong Arm of the Law
------------------------------------------------------------------
Power and the Glory
747 Strangers in the Night
------------------------------------------------------------------
Solid Ball of Rock
Iron Wheels
solo guitare / Wheels of Steel
Denim and Leather

En fin de compte je suis bien content d'avoir fait le (pénible) déplacement, d'autant que le retour fut plus tranquille sur la route... et heureusement.

Retour à la page des concerts