(dimanche 5 Mai 2002 à Lyon)


Le dieu du Metal boche est parmi nous ce soir à Lyon, Udo Dirkschneider revient en France après des années d'absence suite à la tournée Solid de 97. Malgré l'évènement le Rail Théâtre enregistre seulement 180 entrées payantes parait-il, en ajoutant les invités ça fait quand même pas lourd pour accueuillir ce grand monsieur!! Oui bon c'est un nain, mais grand monsieur quand même! =)
En tout cas à la vue du public ça change des concerts de soirées djeunz comme à Rhapsody/Edguy/etc., ce soir le public est beauuuucoup plus agé, la moyenne d'age tapant plutôt dans la trentaine. Quoi de plus logique me direz-vous? =)
Eh ben non pas tant que ça, Udo et Accept sont la base de tout le Heavy Metal germanique et même au delà, donc tout fan du genre devrait être présent ce soir, mais ils sont où ceux qu'on voit uniquement aux concerts du Transbo? =) Bon j'arrête la médisance ici, on va pas se plaindre, je préfère qu'il y ait moins de monde et des vrais passionnés plutôt que l'inverse.

CYBERYA jouent en premier, vu que Mike Tramp a annulé sa prestation pour un motif inconnu. La raison de la présence d'un groupe aussi différent de U.D.O. sur l'affiche est assez simple : leur album est produit par le guitariste de U.D.O. ;)
Tiens une claviériste, les gratteux, un bassiste, un chanteur....euh mais l'est où le batteur??? Ah c'est ça....l'ordi à côté du clavier!!! =)))) ouh putain c'est la première fois que je vois un groupe de Metal à batterie électronique en live! Et j'espère que ça sera la dernière...
Non parce que Cyberya m'ont sincèrement impressionné par leur sens de la mélodie et leurs refrains accrocheurs genre celui de "Ministry of Tech", par contre les sons programmés de "batterie" se révèlent TRES chiants au bout du compte. Pis c'est pas Metal ça 'vala, je suis un intégriste des instruments! :-)
Franchement dommage car leur musique est très originale en plus d'être plaisante, un Metal mélodique très lourd et martial à l'allemande avec en plus des claviers et atmosphères rappellant parfois la démarche de Angel Dust, à l'exception des passages Top Dance volume 48 comme sur l'avant dernier morceau, où là ça daube sévère du fion =)
Mis à part ces passages le clavier rend très bien je trouve, et le fait que 4 membres du groupe participent au chant est un sacré atout pour se démarquer. Le chanteur "régulier" a une bonne voix assez puissante, tandis que le guitariste se débrouille pas mal en voix death, bien complétés dans les chœurs en voix claires par le bassiste et la claviériste, c'était excellent sur un des premiers titres ("Addicted to Warfare"). Je passerais sur l'autre guitariste plutôt inexistant =)
Voilà donc en gros ce que j'ai retenu de Cyberya, bonnes compos pleines d'idées mais batterie samplée de merde. Cela fait certes partie de leur concept et de leur côté moderne, mais bon avec un vrai cogneur et en virant les quelques notes dancefloor-move-your-body-tarlouze ça pourrait donner un super groupe tout en restant très personnel! Reste plus qu'à les convaincre ;-) 3/5

Changement radical et retour aux racines pour U.D.O., la voix d'Accept va reposer un pied sur une planche française depuis 5 ans, ça faisait longtemps que j'attendais ce moment !!!!
L'intro de "Man and Machine" retentit, et lorsque ses riffs saccadés commencent à marteler le Rail Théâtre, voici le Udo qui entre vêtu en Terminator Robocopisé plus commun chez les snipers de guerre de science fiction! =) 'tain l'est bien marrant dans son habit de soirée mais il bouge pas d'un poil!! Houla ça fait même un peu peur sur le deuxième titre, c'est du jeu de scène ou il est tout périmé?? Heureusement ce n'est que du "jeu de scène", dès la suivante il revêt son bon vieux treillis et pète la forme =)
La suite que personne ne semble reconnaitre au début, tout le monde se regarde pendant l'intro jusqu'à ce qu'il faille se rendre à l'évidence, il s'agit bien de Metal Heaaaaaaartttttt! rahhh on sent la jouissance intérieure dans la fosse, du moins ça en a l'air =)
Le son était bizarrement très mauvais sur la guitare solo lors de l'intro du morceau, je sais pas ce qui s'est passé. Bon globalement c'est pas la clarté ultime non plus, ça reste néanmoins correct. Par contre dediou pas des tapettes les U.D.O., ça joue très (trop) fort!! ouuuuch mes oreilles qui sifflent, à ce sujet après le concert Stefan Kaufmann répondra justement "Hey, that's Heavy Metal!"...
Revenons au concert, car c'est la putain d'éclate lorsque les vieux et moins vieux reprennent des classiques de folie tels que "Living for Tonight" ou "Princess of the Dawn", et les titres du dernier album sonnent plus puissants en live, mention au terrible "Animal Instinct" qui pourrait s'incruster à long terme dans les set lists! Autrement on a droit à peu de classiques d'U.D.O. dont l'autre Animal (celui de la maison), et la magnifique power ballade "In the Darkness" tout en feeling. En fait la plupart des titres sont réservés à Accept qui occupe pas loin des 2/3 du concert! Franchement, qui s'en plaindra?
Personne, la seule chose qui m'ennuie est ce solo de batterie très dispensable et surtout trop long, je l'aurais bien échangé contre un ou deux morceaux de plus...et pour chipoter j'aurais choisi "Timebomb" ou "Metal Eater" à la place de "Network Nightmare", ainsi que "Heart of Gold" à la place de "Private Eye".
M'enfin on est pas à ça prêt, le groupe se fait plaisir à l'image du Igor qui en manque pas une pour se faire remarquer dès qu'il part en solo. La seule grosse surprise pour ce soir est "Hard Attack" tiré de Predator le testament studio d'Accept, un morceau très sympa sans trop être la rareté que j'aurais choisi personnellement, bien que la partie solo du milieu rende très bien.
Le set se termine par un "Balls to the Wall" repris bien évidemment par toute l'assemblée, certes assez peu nombreuse mais toute acquise à la cause de l'ex-blondinet toujours bien hurleur, la douce voix affutée au rasoir.
"Holy" en rappel s'avère un très bon choix pour reprendre le cours des opérations, durant lequel tout le groupe toujours le sourire jusqu'aux oreilles nous ressort la chorégraphie typique de Accept ;) Il est suivi du presque inattendu "Screaming for a Love Bite" à faire remuer les morts et ensuite le kitch et toujours délirant "I'm a Rebel", déclenchant la farandolle menée par le batteur de Revenge qui est grillé pour l'occasion huhu
Un gig du groupe ne pourrait avoir lieu sans le mythique "Fast as a Shark" avant lequel Udo nous invite à chanter l'intro culte, puis nous explose les tympans avec son hurlement de poulet torturé qui lance la charge! 5 minutes plus tard la boucherie s'achève après seulement 1h20 de messe, on en aurait voulu tellement plus!! On commençait juste à inonder le t-shirt =)
Rah mais Accept que de bonheur.....à quand une énième reformation mais cette fois sans album moyen à la clef, juste du fun rock 'n roll en live sous la formation initiale?? Hein allez, ils sont plus à ça prêt. UDO rulzzzzz!!!!!!!! 4,5/5

A noter qu'au merchandising mis à part le t-shirt camouflage tous les albums d'U.D.O. et certains d'Accept étaient en vente en réédition digipack, au prix imbattable de 8 pauvres euros.

Setlist :

Man and Machine
Private Eye
Metal Heart (la version longue avec solo "chantant" ;-)
Animal Instinct
Living for Tonight
Midnight Highway
Solo de batterie
Network Nightmare
Princess of the Dawn
Solo guitare Stefan / In the Darkness
Hard Attack (dont solo de guitare Igor)
Animal House
Balls to the Wall
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Holy
Screaming for a Love Bite
I'm a Rebel
Fast as a Shark

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