Chirac l’a répété depuis Bruxelles : "  Quand une loi a été votée, elle doit être appliquée, ce qui n’empêche pas le gouvernement d’en discuter les modalités ".

Le gouvernement se retranche derrière sa majorité de députés aux ordres, désavoués, rejetés et minoritaires dans le pays, qui ont approuvé sa loi.

Discuter les modalités d’application du CPE ? C’était le but de la rencontre que Villepin avait proposée vendredi 24 mars aux organisations syndicales. Mais l’exigence des étudiants, des lycéens, des salariés, retrait total du CPE, pas de négociations, l’a emporté. Si la manœuvre de Chirac Villepin a pour le moment échoué, le gouvernement ne recule pas.

Entre deux journées d’action des salariés, le gouvernement envoie ses CRS déloger les piquets de grève lycéens devant les établissements, les manifestations étudiantes et lycéennes sont attaquées par des " casseurs ".

Voilà l’exigence qu’il faut faire monter de toutes parts, individuellement et collectivement,  en direction des dirigeants des syndicats, organisations et partis des salariés.

Pour l’abrogation de toutes les mesures anti-ouvrières et réactionnaires, pour s’attaquer sans hésiter au capitalisme qui détruit les droits et garanties et précipite la population dans la misère