Après la victoire sur le CPE,
IL FAUT EN FINIR AVEC CHIRAC VILLEPIN SARKOZY
LE GOUVERNEMENT ET SES LOIS REACTIONNAIRES
Sans attendre 2007,
GOUVERNEMENT DES ORGANISATIONS OUVRIERES UNIES,
REPRESENTATIF DES TRAVAILLEURS ET DES JEUNES
ET OEUVRANT SOUS LEUR CONTROLE
POUR SE SAUVER DE LA CHUTE,
CHIRAC VILLEPIN SARKOZY ONT RETIRE IN EXTREMIS LE CPE
La classe ouvrière et la jeunesse ont remporté une victoire : Chirac, Villepin, Sarkozy ont pourtant tout essayé : Intimidation policière et provocations, multiplication des offres de dialogue pour aménager le CPE et tenter de briser l’unité sur l’exigence de son retrait, espoir enfin que la combativité des jeunes et des salariés se disloque dans la succession des journées d’action.
Mais la ténacité des étudiants et lycéens en grève, la puissance des manifestations avec les salariés ont non seulement interdit tout abandon du mot d’ordre de retrait du CPE, mais surtout posé de plus en plus ouvertement la nécessité de les chasser du pouvoir. Ainsi la coordination nationale étudiante et lycéenne qualifiait le gouvernement " d’illégitime ", les appels se multipliaient aux dirigeants des organisations ouvrières pour qu’ils organisent la manifestation à un million et plus de salariés et jeunes contre les députés aux ordres du gouvernement à l’Assemblée nationale, qu’ils appellent à la grève générale politique contre le gouvernement. Il ne doit son salut qu’à l’acceptation par les dirigeants syndicaux des rencontres avec les députés de l’UMP qui lui ont permis d’organiser son recul pour ne pas tout perdre.
EFFROI, DIVISION, GESTICULATION ET IMPUISSANCE REGNENT
A L’UMP ET AU GOUVERNEMENT…
Entre Villepin, qui voulait tenir jusqu’au bout et se retrouve au plus bas, Sarkozy adepte de la " rupture " mais tactiquement reconverti aux bienfaits du " dialogue social " pour faire passer les réformes, Chirac complètement discrédité, la bataille fait rage. " Le CPE est retiré, mais la majorité est en miettes " s’est exclamé un député de l’UMP. D’après le Monde, le président de l’Assemblée nationale J.L Debré, fidèle soutien de Chirac, a manqué d’en venir aux mains avec Sarkozy. Pourtant le gouvernement doit essayer de continuer d’avancer.
QUI, POUR AVANCER, RESSORT LES VIEILLES FICELLES DE LA CONCERTATION…
Pour le MEDEF, " les réformes nécessaires à la modernisation du pays sont possibles…en discutant avec les organisations de salariés de toutes les précarités et de toutes les flexibilités. " Comme en écho, Bernard Thibault revendique de participer à l’élaboration des réformes profondes, mais il déclenche de violentes réactions d’hostilité dans le congrès de la CGT. De même Villepin vient-il d’installer la commission chargée du " grand débat national " pour renforcer les liens entre l’Université et l’emploi et comprenant, au coté d’un Recteur pour la présider, des élus, des représentants " du monde de l’entreprise " et des responsables de syndicats de salariés et d’étudiants, à la manière de la commission Thélot qui avait préparé la loi Fillon sur l’Ecole. Mais la victoire sur le CPE a renforcé l’exigence des salariés, des étudiants : aucune discussion avec le gouvernement sur ses plans ! et, quoi qu’il espère, le gouvernement ne peut faire comme si rien ne s’était passé. L’acceptation éventuelle par les dirigeants syndicaux d’un tel cadre de discussion ne pourrait qu’entraîner la radicalisation des masses contre leur participation à ces concertations. Déjà l’UNEF vient de faire savoir qu’elle refusait de se plier à cette convocation.
…ET CELLES DU COMBAT CONTRE LES IMMIGRES.
Pour masquer son affaiblissement politique et tenter de reconquérir la confiance de ses électeurs qui lui reprochent d’avoir " cédé face à la rue ", Sarkozy adopte la vieille recette du langage de combat contre les immigrés. Son projet de loi durcissant les règes du regroupement familial, abrogeant le dispositif de régularisation de droit après 10 ans de résidence en France doit être discuté dès le 2 mai à l’Assemblée nationale, le gouvernement souhaitant son adoption avant l’été.
IL FAUT EN FINIR AVEC CHIRAC ET LE GOUVERNEMENT !
ON NE PEUT ATTENDRE 2007 !
La responsabilité des dirigeants des organisations ouvrières, partis et syndicats est clairement posée : bien qu’affaiblis, le maintien de Chirac et de son gouvernement ne peut que signifier le maintien de toutes les mesures réactionnaires qu’il a prises, à commencer par le reste de la loi dite " sur l’égalité des chances ", le CNE etc. ainsi que de nouvelles tentatives pour s’attaquer aux salariés et aux jeunes.
Les dirigeants du PS et du PCF renvoient aux élections présidentielles de 2007 la possibilité de s’en débarrasser. La course des présidentiables dans le PS est mise en avant par tous les médias comme seule perspective. C’est insupportable ! Les dirigeants du PS, du PCF, des syndicats doivent dire clairement dès maintenant : Dehors Chirac et son gouvernement et mobiliser la classe ouvrière et la jeunesse sur cet axe.
PAR QUEL GOUVERNEMENT LES REMPLACER ?
Pour l’abrogation de toutes les mesures anti-ouvrières et réactionnaires, des lois taillées sur mesure pour satisfaire aux exigences toujours plus grandes du MEDEF, pour s’attaquer sans hésiter au capitalisme dont la crise précipite la plus grande partie de la société dans la misère et la précarité, pour satisfaire les revendications, il faut décréter que c’est aux salariés et à la jeunesse de faire la loi, à organiser la société non plus selon la logique destructrice du profit mais pour la satisfaction des besoins. Les travailleurs et les jeunes ont des organisations qui parlent en leurs noms et se réclament de leur défense. Cela implique de combattre sans attendre pour :
LE GOUVERNEMENT DES ORGANISATIONS OUVRIERES UNIES,
PARTIS ET SYNDICATS,
REPRESENTATIF DES TRAVAILLEURS ET DES JEUNES
ET OEUVRANT SOUS LEUR CONTROLE.
Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire,
d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire
Avec la mobilisation contre le CPE, c’est la nature même du capitalisme, de son gouvernement, des partis de la bourgeoisie qui a été remise en cause par de larges couches de travailleurs et de jeunes, dans la suite des discussions sur la Constitution européenne et le referendum du 29 mai 2005. Contre les partisans des réformes du capitalisme pour le rendre " plus humain " et dont toute l’expérience a montré qu’ils n’aboutissaient qu’à le maintenir en place avec son cortège de misères, nombre d’entre eux se posent la question de la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire, d’une internationale ouvrière révolutionnaire. Plusieurs groupes et organisations se réclament de ce combat. A tous ceux qui mettent au centre les mots d’ordre de l’unité des organisations ouvrières pour chasser Chirac et son gouvernement, pour un gouvernement des organisations ouvrières oeuvrant sous le contrôle des travailleurs et des jeunes, nous proposons la discussion fraternelle pour avancer ensemble. C’est dans cette voie que peut se construire le Parti Ouvrier Révolutionnaire, l’Internationale Ouvrière Révolutionnaire.
Prenez contact avec le Comité Communiste Internationaliste (Trotskyste)