" ON MESURE LE PROGRES DE L'HUMANITÉ AU DEGRÉ DE LIBERTE DES FEMMES "

(F. ENGELS)

En France, une égalité formelle en droit existe, ces avancées étant d'ailleurs liées à un combat général de la classe ouvrière: ainsi, c'est dans les années qui suivent la grève générale de 1968 que la mère devient l'égale du père en matière d'autorité parentale (1970), que la loi rendant obligatoire l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes pour un même travail est votée (1972) ainsi que la loi dépénalisant l'avortement (1974).

C'est après avoir chassé la droite du pouvoir en 1981 que la loi Roudy interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe (1983).

Évidemment ces lois ne correspondent pas véritablement au combat de ceux et celles qui les ont menées : la loi dépénalisant l'avortement est bien en-deçà de ce pour quoi combattaient les différents mouvements en faveur de l'émancipation des femmes ; c'est sous certaines conditions que l'avortement est dépénalisé, le droit des femmes à disposer de leur corps n'est pas respecté.

Évidemment, beaucoup de ces lois restent vides de sens, parce qu'elles sont contournées, parce qu'aucune mesure contraignante contre les patrons n'est prévue : dans la grande distribution, seuls des emplois à temps partiels sont offerts, ce sont des femmes qui les occupent et ceci maintient la discrimination entre le condition de travail. En 2006, les femmes touchent 20% de moins ! Sans parler des humiliations, du harcèlement, du mépris sur le lieu de travail.

Évidemment, cela va de pair avec la disparition progressive des crèches, des cantines scolaires, des centres de protection maternelle et infantile (PMI): une femme (ou un homme) au chômage n'a plus droit à la crèche, ni à une assistante maternelle pour ses enfants, ni à la cantine scolaire (!), alors que le chômage des femmes est plus élevé que celui des hommes, cette situation les condamne à ne plus trouver d'emploi .

Ces dernières années, les divers gouvernements ont mis à mal les acquis qui concernaient le plus les femmes: rétablissement du travail de nuit, diminution des services médicaux et sociaux.

De plus, en France, " le pays des droits de l'homme ", une femme meurt tous les 4 jours assassinée par son compagnon (chiffres officiels), les violences " non mortelles " ont augmenté entre 2002 et 2004 de 13,6%, quant aux meurtres et viols commis sur concubines, ils ont augmenté respectivement de 13% et de 35,2% entre 2002 et 2004.

Bref, la bourgeoisie n'a pas résorbée le patriarcat et les idées réactionnaires : en Irlande et en Pologne le poids de l'Église catholique aboutit à l'interdiction de l'avortement. De plus, les attaques qu'elle mène aujourd'hui contre l'ensemble des travailleurs en augmentant le chômage et la misère ne font qu'exacerber les violences faites aux femmes.

En France, " pays des droits de l'homme ", des centaines de milliers de femmes et de fillettes, immigrées ou réfugiées, sont livrées à la barbarie de leurs familles parce qu'elles ne bénéficient pas de la protection juridique des femmes de nationalité française, souvent au nom d'accords bilatéraux avec le pays d'origine : 70 000 jeunes filles au moins (chiffres du Haut Conseil à l'intégration) vivant en France sont victimes de mariages forcés, auxquels elles échappent souvent par le suicide ou par la fugue dont elles sont punies par des " crimes d'honneur " dans leurs pays d'origine.

A l'échelle mondiale, on évalue à 4 millions par an le nombre de femmes achetées et vendues .

130 000 000 de fillettes sont victimes de Mutilation Génitale Féminine (excision, infibulation...)

Un tiers des femmes ont été battues, contraintes à des rapports sexuels ou victimes, d'autres sortes de maltraitance.

Au Moyen-Orient, les régimes islamistes imposent le voile aux femmes en le leur punaisant sur la tête s'il le faut, en les privant d'études, de travail, de droits, en imposant un " apartheid sexuel ", en développant une culture " anti-femme "... Contrairement à ce qui est prétendu par les médias occidentaux, cela ne fait en aucune manière partie de la culture de ces pays, particulièrement en Iran, aucune femme n'a jamais accepté volontairement d'être exploitée : en Iran, en Afghanistan, la résistance des femmes continue malgré les méthodes les plus barbares : lapidations, projection d'acide. Une jeune fille – Narzani - qui s'est défendue contre un viol collectif en tuant ses agresseurs est aujourd'hui condamnée à mort en Iran, des milliers de femmes " adultères ", ce qui signifie le plus souvent violées attendent la lapidation en prison.

L'égalité entre les sexes est un concept mondial, les médias aux ordres de la bourgeoisie nous enlisent dans l'indifférence isolant le combat des femmes et des hommes, qui au moyen orient combattent ces régimes.

Si la bourgeoisie de l'époque des lumières n'a pu résorber le machisme et le patriarcat, aujourd'hui à son stade pourrissant, elle soutient, voire développe les idéologies les plus réactionnaires. C'est une " entente " anglo-franco-américaine qui a contribué à mettre au pouvoir Khomeini comme meilleur rempart contre la classe ouvrière iranienne, ce sont les États-Unis qui ont crée soutenu, financé et permis le développement des talibans pour leurs intérêts propres. Mais au delà, c'est en multipliant les guerres, c'est en s'attaquant aux travailleurs, en semant la corruption et la misère qu'elle permets aux " mollahs " de tous poils et de toute religion, au Maghreb, aux USA, au Moyen-Orient de se développer .

Il n' y a rien à attendre de cette société : la seule alternative c'est " Socialisme ou Barbarie "

Il faut s'organiser dans les syndicats et les organisations de défense de défense du droit des femmes pour imposer satisfaction aux principales revendications des femmes :

* À travail égal, salaire égal !

* Interdiction du travail de nuit dans l'industrie pour les femmes et les hommes!

* Plus de moyens pour le planning familial!

* Pour un véritable service public médico-social implanté dans les quartiers populaires

* Des crèches en nombre et gratuites

* Pour des droits et une protection identiques pour les femmes étrangères

* Pour les libertés et l'égalité sans condition des hommes et des femmes dans le monde

entier.

Tout cela implique un combat résolu et unitaire pour en finir avec le capitalisme et ses gouvernements, de combattre pour des gouvernements ouvriers, seuls capables, en jetant les bases d'une société socialiste, de satisfaire des ces revendications et commencer à résoudre les problèmes de la condition de la femme, à l'échelle de la planète.

 

CCIT Parti communiste-ouvrier d'Iran

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