Me
sentir mal au point de ne plus pouvoir respirer.
Ne plus voir clair, ne plus
voir le chemin tracé.
Baisser
les bras, ne plus pouvoir, même, se lever.
Me
détruire en retournant sans cesse dans ma tête tous ces souvenirs.
Ces
moments heureux,
Ces
moments malheureux,
Avoir
besoin d’amour, de tendresse,
Mais
les refuser sans cesse.
Vivre
dans le reproche, le rejet, le dégoût, l’insatisfaction.
Ne
plus aimer, ne plus être aimé, ne plus m’aimer.
Me
faire du mal, souffrir, et le faire payer aux autres.
Ne
plus savoir, changer sans cesse d’humeur et d’idées.
Ne
plus voir le monde en couleurs mais rien qu’en grisaille.
Me
lever le matin en me demandant : pourquoi ? ? ?
Me
coucher le soir, la peur au ventre,
Peur
du noir, du silence, de la solitude.
Me
retourner et me retrouver tout seul dans ce grand lit vide.
Vide
comme ma vie, vide comme mon cœur.
Pleurer,
sans cesse, au point de ne plus savoir pourquoi.
Envie
de hurler, d’arrêter de tomber.
Envie
de mourir, de ne plus affronter la réalité.
Pourquoi
toi, mon être tant aimé, es-tu partie ? ?
Pourquoi
t’ais je laissé t’en aller ? ?
Qu’
‘y a t il en moi de si repoussant ?
En
arriver à ne plus vouloir être moi,
Ne
plus pouvoir me regarder dans le miroir.
Et
toujours cette souffrance lancinante.
Ce
silence assourdissant.
Cette
solitude insoutenable.
Ne
plus avoir les repères des habitudes.
Me
retourner sans cesse à ta recherche
Et
m’apercevoir continuellement que tu n’es plus là.
Parler
tout seul, commencer mes phrases,
En
me tournant vers ta place vide, et ne pas pouvoir les terminer.
Cette
obsession malsaine : qu’ai je fait de ma vie, de mon amour ?
Pourquoi
n’ai je pas réussi à te montrer, que tu étais ma vie ?
Mais
maintenant, tu es partie.
Ce
qui reste de ma vie s’écoule lentement, doucement,
Au
ralenti, je n’avance plus, je reste immobile.
Je
regarde derrière moi ces couleurs,
ce bonheur.
Mais
devant moi, rien, le néant.
Comment
avancer ? Faire un pas, juste un petit pas.
Envie
de te hurler : Reviens ! !
Sans
toi je ne suis plus rien ! !
Et
me dire que le pire n’est pas là, il reste à venir.
Car
ne pas accepter ne permet pas de tout changer.
Pourquoi
donc suis je si lucide ?
Ne
pas penser, ne pas réfléchir me ferait tellement de bien.
Mais
non, ce n’est pas moi, malheureusement j’y vois clair.
Je
sais que c’est fini, tu as reconstruit ta vie et je n’en fais plus partie.
Il
me faut l’accepter, vivre avec, digérer.
Mais
moi, là, je suis paumé.
Comme
un enfant hébété qui découvre la méchanceté de ce monde.
Sauf
que moi, j’ai déjà perdu mes illusions.
J’en
arrive sans cesse à la même conclusion :
A
quoi bon ? ?
A
quoi bon vivre, aimer, grandir, rire et avancer ?
On
finit toujours par terre,
Un
poignard enfoncé au plus profond de notre âme.
La
plus épaisse des cuirasses ne permet pas de l’empêcher,
Elle
ne fait que le retarder ; en contrepartie on passe à coté de tant de
choses.
A
trop vouloir me protéger j’ais fini par tout gâcher.
Et
si encore savoir tout ça me permettait d’espérer ;
Mais
non, là, j’ai trop mal, ma tête, mon corps, vont exploser.
Alors
je me tais, je reste seul, je souffre en silence,
En espérant secrètement qu’un jour, toi, être unique qui me refera vivre, tu croiseras ma route.
Frédélrick