Mais pourquoi donc nous faut-il vivre ? ?

Espoir, amour, amitié, bonheur, construire, fonder une famille, avancer.

Tous ces mots vides de sens une fois que l’on pense à la finalité : la mort.

A quoi bon vivre ? Persévérer, s’acharner à essayer de faire quelque chose ?

Dans ce monde insensé, ne sommes nous pas que des êtres ridicules ?

Des jouets, des pions sur l’échiquier du destin.

Mais quoi, qui, tire les ficelles ?

Selon notre foi, on peut l’appeler Dieu, Destin, Fatalité.

Moi je ne l’appelle pas, il n’y a personne, il n’y a rien.

Vision pessimiste ? Vision réaliste ?

A chacun de juger.

Mais en dehors de nos croyances, qu’en est-il vraiment de notre existence ?

Une vie de labeur, d’efforts incessants, de bonheur éphémère.

Prendre sans cesse des coups, se relever, puis retomberà terre ; à quoi ça sert ?

Et aimer. Tricher en se disant que si on est deux alors ce sera mieux.

Bien sur ! ! Quelle farce ridicule ! Etre deux pour quoi ?

Se déchirer, se mentir, se leurrer pendant quelques années.

Et quand bien même l’amour fonctionnerait, il faut toujours que quelqu’un parte le premier.

Il faut toujours perdre des êtres chers.

Il faut toujours perdre son amour.

Tout ça pour finir seul, oublié de tous, un nom anonyme sur une tombe.

Se dire que l’on est voué au néant.

La vie, cette chose ridicule a laquelle on s’accroche tant.

Et l’espoir !

L’espoir fait vivre ! Vivre c’est espérer !

Quelles bêtises ! !

Espérer  c’est mentir, tricher avec l’absolu.

Nos seuls moments de bonheur sont ceux que l’on vole aux autres.

La vie n’est que mensonge, trahison, illusion.

La réalité est-elle si dure à accepter pour que l’on s’invente autant de mensonges ?

Une vie après la mort, un paradis, la réincarnation.

C’est sùr ! C’est mieux que de se dire que l’on va finir comme engrais terrestre !

Cet égoïsme forcené qui fait tourner ce monde.

Moi je passe mon temps à m’occuper des autres.

Mais qui va s’occuper de moi ? Vraiment, sans intérêt autre que mon bien être.

Sans juste vouloir se donner bonne conscience.

Comme j’aimerais partager vos certitudes !

Partager cet espoir en commun.

Trouver une raison à cette existence.

Donnez-moi les clefs de l’espoir !

Donnez-moi cette envie, cette joie de vivre !

Ce besoin d’avancer malgré tout.

Faites moi sortir de cet état morbide !

Montrez-moi que la vie peut être belle !

Que nous ne sommes pas voués à la destruction de notre âme.

Que l’Homme peut être autre chose dans ce monde qu’un parasite !

Mais non ! Personne ne peut changer cela.

A part croire, en ce que vous voulez, rien ne peut nous aider à oublier que nous sommes condamnés à mourir.

Alors pourquoi attendre ?

Peut être justement est ce cela l’espoir ; se dire que peut être quelque chose va changer.

Si c’est ça, alors oui ! Je vis dans l’espoir.

L’espoir que quelqu’un pourra tout changer. Que peut être, je pourrais changer.

Espoir surtout, que quelqu’un arrive à me faire arrêter de penser.

Car si j’arrêtais de penser, peut être arriverais-je à vivre.

 

Frédélrick