25 février 2010

18 octobre 2008

Après m'être essayé à deux transcriptions pour orchestre symphonique (Et In Terra Pax de Jan van der Roost, et Les Murmures du Vent de Maxime Aulio), j'ai finalement franchi le pas et osé proposer ma propre musique.

Gérard Messonnier, directeur musical de l'Harmonie Régionale de Midi-Pyrénées, m'a généreusement offert l'occasion, au cours du stage d'été 2007 de l'orchestre, de faire jouer et de diriger ma première composition, intitulée Cerdanya. 

C'est un poème symphonique inspiré par les montagnes de Cerdagne (Cerdanya en catalan), un large plateau dans les Pyrénées catalanes, à cheval sur la France et l'Espagne. La pièce est en deux parties suivies d'une coda.

La forêt du Cambre d'Ase évoque une promenade d'abord paisible, mais vite perturbée par un orage. Au tout début, des percussions imitent le bruit d'un vent léger dans les cimes des sapins (tendez bien l'oreille, c'est très piano !). La forêt prend vie tandis que percussions et clarinettes construisent petit à petit un motif d'accompagnement, sur lequel le hautbois solo (grand bravo à mon ami Gilles !) vient finalement s'appuyer pour énoncer une mélodie bucolique. Ce thème est repris plusieurs fois mais contrechants et modulations rendent l'atmosphère de plus en plus inquiétante, et pour cause : l'orage menace (roulements de grosse caisse d'abord lointains), puis finit par se déchaîner sur les randonneurs (premier climax musical avec effets de percussions et dissonances dans l'orchestre). L'orage passe mais la tension chez les randonneurs reste palpable. La pluie laisse des écharpes de brumes accrochées au flan de la montagne (cluster).

De la brume émerge à la vue des randonneurs le majestueux Puig Carlit, plus haut sommet des Pyrénées Orientales (2921m). Un choral de trombones et tubas évoque cette apparition. Le choral se transforme en une solennelle marche d'ascension vers le sommet, tout l'orchestre rejoignant bientôt les cuivres pour atteindre la cime (second climax). Le randonneur reprend son souffle tandis que son coeur cogne encore fort dans sa poitrine.

Remis de son effort, il peut enfin admirer tranquillement le paysage et se laisser envahir par ses Impressions (coda). Au loin, il aperçoit le Cambre d'Ase (évocations du premier motif de hautbois).

Depuis cette version jouée en août et octobre 2007, j'ai nettement développé la coda, d'environ deux minutes, et y ajoutant un nouveau thème. J'ai aussi apporté quelques corrections à l'orchestration. Cette nouvelle version n'a pas encore été jouée, j'espère pouvoir l'entendre un jour. Je travaille également à une version pour orchestre symphonique.