Compte rendu de l'Ironman d' Autriche 03/07/2005 C'est LA course, un petit bilan s'impose ... "Nous partîmes à 4 et nous arrivâmes ... pareil, avec Pascal, Régis, Marc après 15h de bagnoles (traversée galère de l'Allemagne -toujours en travaux-) ce jeudi soir pluvieux dans notre nid douillet sur les hauteurs de Velden -espèce de petit Monte-Carlo- de l'autre côté du Wörthersee où nous allions nous ébattre joyeusement trois jours plus tard. L'endroit où nous logeons est parfaitement agréable, au calme, dans la verdure, sur le passage des biches qui descendent faire leur course au village. Ca faisait lgtps que j'avais pas dormi comme ça. Les jours précédant la course sont classiquement dévolus à la découverte de la région, de sa gastronomie... en fait pas du tout, on va de "Registration" en "Briefing" en passant par la Pasta-Party, les parcs vélo et càp et le stand Ask me (Ask me I'm famous, c'est très drôle...). Au passage, nous avons receptionné notre DU, mais sans son vélo qui viendra tout seul comme un grand le vendredi soir à 23h30 (la course est le dimanche, ne paniquez pas !). Un petit crochet tout à fait volontaire (lol) par Klagenfurt pour goûter aux embouteillages autrichiens et une voiture de l'organisation que l'oeil de ce puma de Pascal a repéré au loin nous amène à l'Ironcity (?!) que nous cherchions vainement. Toujours serein (rare cette année), j'attends l'heure H. Tout est impecc. On pose le bike, les pompes etc. Et retour maison pour faire les cakes pour le petit déj du lendemain et aussi dormir... Dimanche 3 Juillet 2005, 4h20. La nuit fut bonne. On mange et on part à 5h, comme prévu. J'ai rien de cocasse à raconter en particulier en ce qui me concerne parce que tout s'est bien passé. Le parc à vélo ferme à 6h30. A 6h15, on arrive avec DU et Régis sur le bord du lac, des cabanes comme à Deauville. La queue aux toilettes est impressionnante. Comment gérer l'ultime délestage dans ces conditions ? Un sac plastique (pour deux, et oui, y a plus de pudeur à 1/2h du départ d'1 IM) , deux mouchoirs , un coin isolé et l'affaire est dans le sac, c'est le caca de le dire. Là, mon récit n'engage que moi, car on s'est tous évaporé, chacun dans sa course ... Je joue ma star en arrivant au dernier moment et en me plaçant en deuxième ligne, près de la montgolfière (j'étais aussi sûrement près d'une mongole fière!!)... Ils me le feront payer ces foutus nageurs !!! PPPAAAHHHHH !!!!!! Le coup est tiré ! On galope on galope vers la flotte, ça remue de partout, je ne me prends pas encore trop de coups. S'amène alors de la gauche un bonnet jaune -une féminine je crois- qui systématiquement me tombe dessus tous les 3 ou 4 mvts de bras. Régis qui était dans le coin s'est aussi frité avec elle. Maintenant, je soupçonne fortement DU d'avoir payé des concurrents pour me pourrir ma natation. Vous l'aurez compris, la natation ne fut pas l'extase, je sors en 1h1' et des bananes, derrière DU dont j'avais pris soin -par intrépide provocation- de mettre le sac BIKE en dessous du mien ... J'ai compris là que j'aurais du mal à sortir devant de l'eau même si j'en ai un jour le niveau en piscine. Point positif -on terminera toujours là-dessus- : je ne suis pas fatigué physiquement à l'issue de la natation, juste un peu atteint par le mal de mer sur la fin. La natation donna aussi un aperçu de ce qu'allait être l'ambiance sur la course ... un monde fou sur les berges du canal et sur le pont qui l'enjambe, à la sortie à l'australienne, des encouragements à filer la chair de poule... Ma transition était réglée au poil de fion (chaussures sur vélo, trifonction sous la combi, dossards déjà accrochés). Je perds pas trop de tps il me semble. Let's go for the bike saperlot ! On part le long du lac, vent dans le nez sur les trois tours. Pas grand chose à dire pour l'instant, je remonte du monde en faisant gaffe à ne pas prendre de carton parce que j'ai pas doublé assez vite. Le parcours vélo est sympatoche, mais pas si facile que ça. Il n'y a pas de moment de récup (genre descente de l'Izoard !? je taquine les Embrunmans), on est tête dans le guidon tout du long sauf quand arrive la patate qui fait passer de quasi tout à droite à tout à gauche. Elle se monte en quatre paliers. Le premier, là où ça fait Tour de France, se monte sur la plaque avec l'élan, et porté par la foule. Puis, les autres segments serpentent sévère dans la forêt. Petit mot sur l'ambiance : sur la route, c'est le public qui vient à la course et non pas la course qui passent devant le jardin des gens comme à Nice. Un type hors organisation a assuré la sono toute la journée dans une partie de la bosse. C'est fantastique la foule dans le Ruppertiberg. Là où la sagesse commande de ne pas bouriner, on est tous passer au taquet avant de retrouver nos jambes de plomb dans la descente. A mi-parcours vélo je passe entre la caméra et la première féminine (la championne olympique) sortie 10' devant de l'eau. Et là commence le bad job ... La combi a commencé dans l'eau à me creuser le dos mais sans plus. Au 150 ième (peut-être une peu avant), je morfle grave, obligé d'alterner roue libre et train de sénateur. Je suis revu par tous les teutons que j'avais fini par larguer à la faveur des bosses. La première féminine me repasse, DU aussi ... Là, c'est chaud, je suis comme un con, à mettre trois coups de pédales et à rester bloquer le cul en l'air pour soulager le dos. J'avoue que j'en ai presque chialé. Comme j'arrive au parc à vélo et que je vois que j'ai tourné quand même en à peu près 5h, je me remets dans la course. Je prends mon sac, je balance mes chaussures par terre et je vais pour m'asseoir ... problème : je peux pas ! idem pour ramasser mes pompes j'ai trop mal au dos. J'y arrive tant bien que mal (ça doit pas être drôle d'être vieux) et je pars, en attendant le moment où je vais marcher. En fait à pied la douleur ne se faisait pas sentir donc je commence à bien cavaler. Je passe le premier semi en 1h30, j'entrevois sans me faire trop d'illusion les 3h à pied et les 9h5' au final. Je passe aux 27 bornes en 2h et après je commence à taper par terre. La fin fut dure, plus on s'approche plus c'est long. J'ai même eu le droit à un emballage final à 13 km/h avec un italien qui m'avait déposé au début du marahon -quand je courais à 14 ! - et que j'avais repris finalement qui s'est soldé par un début de crampes, heureusement que le gars qui voulait me bouffer l'a eu avant moi ! Je finis dur, l'espèce de promontoir sous l'arche d'arrivée me paraissant être l'Himalaya. Conclusion : je mets 9h24, en terminant nettement plus cassé que l'an dernier -même si je pense récupérer plus vite-, aussi bien physiquement que mentalement (là encore j'ai failli chialer au ravito avec mon verre de salade de fruits dans la main tellement ce fut dur et tellement on a l'impression de revenir de loin). Ca confirme un peu ce que je pensais, à savoir que c'est pas le premier le plus dur. Je suis en deça de mon objectif des 9h. La barre était un peu haute. Objectivement (!?) et sans refaire la course avec des si, je pense que j'avais le vélo en 4h45 dans les pattes, donc en gros un bon 9h10 au final. L'ensemble reste encourageant. Ensuite, bah ... on a marché comme des petits vieux pendant deux jours, ça faisait ton sur ton à Klagenfurt !!! C'est une belle course, bien organisée, attendue dans la région ce qui fait plaisir. Bref, un super souvenir si l'on ajoute à cela l'ambiance de la troupe ESN tout au long des six jours : Roland et sa femme, Puma Pascal, Régis, Marco, DU et moi. Je ne peux pas tout détailler ici ce serait trop long ... il faudrait une archive spéciale Marco ! J'espère n'avoir dégoûter personne de l'IM !" Florent Boulesteix
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