Compte rendu du triathlon d' Etaples 24/07/2005 Mes impressions du Triathlon d'Etaples sur Mer Depuis quelques semaines, le site de l'ESN triathlon ressemble à un blog collectif, chacun y allant de son récit de course (c'est Thomas qui a donné le coup d'envoi, mais c'était un coup de maître avec sa place dans les 10 pour un premier B). A mon tour ! Il faut dire que tous ces récits de course me sont revenus en boomerang au moment de me jeter à l'eau pour le départ du Courte distance d'Etaples sur Mer (Pas de Calais, face au Touquet). Je me faisais une joie de nager pour la première fois en compétition dans un bras de mer, ma déception fut terrible car si l'eau était bien salée, elle manquait singulièrement de clarté et l'aller retour entre les piles de deux ponts plutôt angoissant... car le retour se ferait contre le courant ! Je pense avoir pulvérisé tous mes chronos à l'aller, à peine le temps de m'y mettre, de prendre quelques coups sur la tête et de boire une ou deux tasses, j'avais déjà atteint la mi-parcours. Une autre course commençait alors, sous le pont dit du chemin de fer, une vingtaine de concurrents était rassemblée et les coups de pleuvoir de nouveau, tandis qu'une terrible sensation s'emparait de moi : je n'avançais plus, comme tous mes camarades réunis, chaque fois que je tournais la tête pour une respiration, le parapet du pont m'apparaissait immobile. Un peu comme dans une soufflerie géante, pour étude posturale, comme le test que j'avais passé en vélo l'année où la Banesto avait voulu me recruter pour épauler Indurain dans les contre-la-montre (je rassure Florent, c'est une blague). Une phrase de Maître Louis me revint alors en mémoire : " mets des jambes ! ". Ce que je fis, loin de l'atmosphère cosy de la piscine de Nanterre et de nos entraînements. Le fait est que ça a marché, je décollais enfin pour regagner une bonne quinzaine de minutes plus tard le Pont rose et la zone de transition. J'ai oublié de dire qu'il pleuvait à verse le 24 juillet. Le parcours vélo très vallonné s'avéra du coup plutôt piégeux, je ne tardai pas à doubler un concurrent qui avait manifestement versé dans le fossé. Si les bosses se faisaient par paliers, les descentes s'avalaient d'un seul trait. Et l'intérêt de mal nager, c'est de gagner des places en vélo, donc je me sentais gagner par une très relative euphorie... quand soudain surgit face au vent le vrai héros de tous les temps, non pas Bob Morane mais un superman made in Belgium qui écrasait un braquet monstrueux et me laissa sur place. Le temps de digérer, j'aperçus le superman planté dans la bosse suivante et je l'enrhumais à mon tour en moulinant. Le faux plat qui enchaîna fut à son avantage et la bosse d'après me rapprocha. Ce mini-duel dans la course me rappela les quelques épreuves cyclistes autrefois disputées dans la région, avec leur ambiance de kermesse inoubliable, du coup le temps passa très vite et j'atterris sans dommage dans la zone de transition pour enfiler mes baskets. La course à pied débuta sous le soleil retrouvé et dans le vacarme des avions à réaction venus pour le meeting aérien du Touquet. Le spectacle était alors dans les airs, car sachez-le, amis nanterriens, si vous voulez l'année prochaine vous engager à Etaples, la course à pied comporte deux boucles et donc deux ascensions d'une côte de 1,5 kms qui ne cesse de se redresser. Forcément la tête en l'air, je pus admirer les acrobaties des jets, sans oublier de chasser la canette car il faisait soudainement très chaud ! Le deuxième tour fut moins pénible que le premier et l'avantage des côtes c'est qu'elles sont généralement suivies d'une descente ce qui me permit de finir avec l'illusion d'une vélocité de Kényan. Ma place (133ème sur 230 engagés je crois) me ramena vite sur terre mais le plaisir demeura, c'était une bien belle épreuve que je vous conseille d'inscrire sur votre programme 2006 mes amis, à peine deux heures de route et pas de bouchons au retour, c'est mieux que la Normandie. Bonnes vacances et bons entraînements Patrick Bouchardon
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