Johan de Meij
Johan de Meij
est né à Voorburg ( Pays-Bas ) en 1953.
Il étudie la
direction d’orchestre et le trombone au Conservatoire Royal de La Haye. Parallèlement
à ses activités de musicien et de chef d’orchestre, Johan de Meij mène une
brillante carrière internationale en tant que compositeur et arrangeur. Son
catalogue comprend des œuvres originales, des transcriptions d’œuvres
symphoniques, des arrangements de musique de films et de comédies musicales.
La symphonie n°1
( « The Lord of the Rings » ) ( le Seigneur des Anneaux ), basée
sur l’œuvre de Tolkien, a été sa première grande composition pour
orchestre d’harmonie.. Elle fut récompensée du prestigieux Prix
International de Composition Sudler. La version pour orchestre symphonique fut
créée l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam en 2001. Ses autres
compositions d’envergure, la Symphonie n°2 « The Big Apple », le
T.Bone Concerto ( pour trombone solo et orchestre d’harmonie ) et « Casanova »
( pour violoncelle et orchestre d’harmonie ) sont inscrites au répertoire des
orchestres d’harmonie du monde entier. En 1999, Casanova a obtenu le Premier
Prix du Concours International de Composition à Corciano en Italie, et, un an
plus tard, une œuvre plus récente « The Red Tower » ( La Tour
Rouge ) remporte le Prix International de Composition du Sultanat d’Oman.
Le
Seigneur des Anneaux & J.R.R.
Tolkien
Une
courte présentation …..
Aimer une œuvre c’est avant tout la connaître et prétendre « connaître » l’univers de Tolkien est un défi titanesque ! Pour partager avec vous le plaisir que nous avons eu à travailler la symphonie de Johan de Meij, voici le fruit de quelques recherches autour du « Seigneur des Anneaux » et de son auteur : John Ronald Reuer Tolkien.
Si l’ambition avouée de Balzac, avec sa Comédie
humaine, était de "concurrencer l’état-civil", celle de Tolkien
aurait pu revendiquer la concurrence avec la géographie, l’histoire et la
mythologie. Ce qui frappe d’abord le lecteur, quand il découvre l'oeuvre de
J.R.R.Tolkien, c'est l’ampleur exceptionnelle de l’imagination. Le monde que
décrit Tolkien dans son oeuvre maîtresse, Le Seigneur des Anneaux, est
si vaste, si riche, si coloré et plein de détails qu’il semble littéralement
inviter le lecteur au voyage vers la Terre du Milieu.
Et pourtant ! Pourtant le Seigneur des Anneaux ferait presque
figure de partie émergée de l’iceberg, à côté de la somme totale des matériaux
accumulés par Tolkien au cours de la création de son monde. Récits, poèmes,
cartes, généalogies, tables chronologiques, dessins et peintures, notes
"techniques" en marge des récits : de quoi brosser l’histoire
d’un vaste continent au long de plusieurs millénaires, avec ses peuples et
mythes, sans compter la construction et l’évolution d’au moins deux
langages différents
Qu’en a-t-il publié de son vivant ? Deux romans, The Hobbit et The
Lord of the Rings, dont le second fait au bas mot mille pages... Mais qui ne
relatent que le tout dernier épisode de cette très longue histoire !
Le reste nous est connu surtout par le travail d’érudit de son plus
jeune fils, Christopher, qui applique à l’oeuvre de son père les techniques
classiques de la recherche universitaire : déchiffrement des manuscrits
(certains textes sont en anglo-saxon, voire en langues elfiques), comparaison
des variantes, établissement des dates d’apparition des personnages.
Il s’y est pris en plusieurs fois. D’abord, dans les années qui
suivirent la mort de J.R.R. Tolkien, Christopher s’atèle à la tâche de
rassembler les matériaux épars du livre que son père n’avait pu achever de
son vivant. Il en sortira le Silmarillion. Mais ce livre est plutôt la
compilation de différents textes de ton et de nature différents : aussi bien
le récit "mythologique" de la création du monde (L'Ainulindalë
: la Musique des Ainur), que des textes appartenant plutôt au genre épique (le
Quenta Silmarillion, histoire des joyaux elfiques dérobés par l’Ennemi
et qui furent à l’origine de l’exil des Elfes sur la Terre du Milieu ; L'Akallabêth,
récit de la grandeur et de la chute de Númenor) et jusqu’à un résumé
assez rapide de l’histoire de l’Anneau)
Résultat ? Un livre qui laisse le lecteur sa faim. Une toile immense est
ici brossée (l’histoire du monde, de la Terre du Milieu habitée par les
mortels à la demeure des immortels, les Valar et les Elfes), des silhouettes
esquissées, des aperçus sont donnés sur ce qu’ont pu vivre certains
personnages du Seigneur des Anneaux, comme Elrond ou Galadriel, avant le
début du roman. De plus, le manque d’appareil critique laisse en suspens bien
des questions, en particulier sur la façon dont J.R.R. Tolkien avait élaboré
son monde.
Le tir sera rectifié quelques années après, avec d’abord les Contes
et Légendes Inachevées, qui sert en quelque sorte de complément au Silmarillion.
D’assez longs passages relatifs à l’histoire de certains héros du Quenta
Silmarillion (Tuor et Túrin), mais aussi de l’île de Nùmenor (Aldarion
et Erendis) et des détails explicitant certains passages du Seigneur des
Anneaux (la mort d’Isildur, la nature des Istari, ou magiciens, choix de
Bilbon pour la quête du trésor de Smaug, etc.) offrent au passionné de
Tolkien amplement matière à réflexion.
Mais cela laissait dans l’ombre une bonne part des travaux de création
de J.R.R. Tolkien. Les douze tomes de la série History of Middle-earth
combleront cette lacune. Enfin, les brouillons successifs de Tolkien sont
accessibles, commentés et comparés avec les versions définitives. Les
fragments qui n’avaient pas trouvé leur place dans le Silmarillion ou
les Contes et Légendes Inachevées livrent leurs secrets, apportent
leurs pierres à l’édification de la Terre du Milieu.
Certaines découvertes sont déconcertantes, comme la première version
de l’histoire de Beren et Lúthien (qui raconte l’amour d’un Homme et
d’une Elfe, et les périls qu’ils devront affronter avant d’être réunis).
Un personnage aussi inquiétant que Sauron, véritable génie du Mal, apparaît
ici dans la peau d’un chat, et le preux Beren prend aussi l'apparence de cet
animal !
D’autres font sourire : un ami et collègue de Tolkien, C.S. Lewis,
s’était pris au jeu et avait rédigé une critique à moitié sérieuse
d’un de ses poèmes, sous la forme d’articles dans la plus pure tradition
universitaire, émanant de trois professeurs fictifs (et pompeux). Mais, même
si ces pépites de connaissance raviront (ou laisseront pantois) le lecteur
passionné, cette copieuse somme reste d’abord difficile, et risque de rebuter
l’imprudent qui s’y lancerait tête baissée.
Il y a bien sûr la difficulté même de certains textes de J.R.R.
Tolkien, écrits dans une langue superbe, mais volontairement archaïsante, avec
un vocabulaire et des constructions de phrases assez éloignés de l’anglais
moderne. Ajoutons-y le fait que ce sont pour la plupart des fragments isolés,
souvent inachevés (défaut récurrent de Tolkien) et difficiles à replacer
dans leur contexte. Souvent, même, plusieurs passages se référant à un même
événement de l’histoire de la Terre du Milieu, mais écrits par Tolkien à
des années d’intervalle, ne sont pas cohérents entre eux, et correspondent
à différentes étapes de la conception de son univers. On a déjà cité la
version primitive de l’histoire de Beren et Lúthien, mais on pourrait évoquer
aussi l’épisode fondateur de la "création du monde" (décrit dans
le Silmarillion au chapitre Ainulindalë).
Mais surtout, les douze volumes de History of Middle-earth sont
plus des ouvrages d’érudition que de fiction. Cette fois-ci, Christopher
Tolkien n’a pas tenté d’achever ou de reconstituer les récits de son père,
mais de prendre tous les fragments qui restaient et de les étudier. Le résultat
doit donc plus à la critique littéraire qu’à la littérature proprement
dite (et la prose de Christopher, malgré un style clair et efficace, n’a pas
la saveur de celle de J.R.R. Tolkien, telle qu’elle se déploie dans les
essais de The Monsters and the Critics — et que le lecteur français
peut retrouver dans l’essai Du Conte de Fées).
L’intérêt majeur de cette série History of Middle-earth vient
de ce qu’elle nous révèle la façon dont J.R.R. Tolkien, au cours des années,
a façonné son univers privé — et ce bien avant de commencer la rédaction
de The Hobbit. Elle permet également de suivre étape par étape sa
progression dans la difficile rédaction du Seigneur des Anneaux. Elle nous
offre en fin de compte un panorama complet de la diversité des peuples qui
habitent la Terre du Milieu, chacun avec sa langue sa culture, ses croyances et
son histoire.
Bref, on ne conseillera certes pas au débutant de commencer par là,
non. Pour celui qui n’aurait rien lu de Tolkien, ou presque, mieux vaut
commencer par Bilbo le Hobbit (qui n’est pas, contrairement à ce que
pourraient faire croire de mauvaises éditions illustrées, un livre pour
enfants), puis attaquer le Seigneur des Anneaux, et ensuite le Silmarillion
puis les Contes et Légendes Inachevés. Sans oublier les contes (publiés
dans le recueil Faërie), la biographie de Tolkien par Humphrey Carpenter
et ses lettres (réunies par Christopher Tolkien et Humphrey Carpenter). Après
cela, le lecteur sera mûr pour entamer la lecture de la série HoMe (History
of Middle-earth).
On conseillera cependant de commencer la lecture de celle-ci par les
tomes X (Morgoth’s Ring) et XI (The War of the Jewels) qui représentent
une version plus complète et élaborée du Silmarillion. Les autres
volumes (surtout les I, II et III, hélas) sont plus difficiles d’abord.
Le Seigneur des Anneaux raconte la grande guerre entre
Sauron le Seigneur des Ténèbres et les Peuples Libres à la fin du Troisième
Age de la Terre du Milieu et la quête de Frodon le Hobbit, qui a hérité la
possession de l'Anneau Unique qui a été créé et perdu par Sauron.
Gandalf le magicien conseille que l'Anneau doit être détruit et qu'il ne peut
être utilisé contre son créateur, de peur que l'Anneau ne se retourne contre
son porteur dans son influence maléfique.
Avec huit compagnons, Frodon se lance dans une quête désespérée pour détruire
l'Anneau dans les crevasses du Mont du Destin, où Sauron l'a il y a bien
longtemps forgé. Pour cela, ils doivent s'aventurer dans le royaume des ténèbres,
le pays de Mordor.
Dans
les temps anciens, les Anneaux de Pouvoir ont été créés par les
Elfes-Forgerons et Sauron, le Seigneur des Ténèbres, forgea l'Anneau Unique,
lui donnant son propre pouvoir afin de diriger tous les autres Anneaux. Mais
l'Anneau Unique lui a été pris et malgré ses recherche en Terre du Milieu, il
ne put le retrouver. Après bien des années, l'Anneau tomba dans les mains de
Bilbon Sacquet, comme il est raconté dans Bilbo le Hobbit.
Dans un village endormi de la Comté, le jeune Frodon Sacquet se trouve confronté
à une lourde tâche, comme son cousin Bilbon lui a laissé l'Anneau à sa
garde. Frodon doit alors quitter sa demeure et faire un voyage périlleux en
Terre du Milieu jusqu'aux Crevasses du Destin afin d'y détruire l'Anneau et de
réduire à néant les pouvoirs du Seigneur des Ténèbres.