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article Télégramme f.m arvoric . pavillon Breton le clem et ses vétérans la vérité en marche ouest france fevrier 06 andré le Bot témoigne télégramme janv 06
« LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ EST EN MARCHE »
Une commission d’enquête, chargée de recueillir tous les éléments d’information sur les conséquences des essais nucléaires aériens de 1966 à 1974 pour les populations de Polynésie française, a été mise en place par l’assemblée de Polynésie française. Le 21 février, les parlementaires polynésiens viendront à Paris pour présenter leur rapport à l’Assemblée nationale.
La commission d’enquête a été créée le 15 juillet dernier. Après six mois de travaux, elle a rendu son rapport. Selon les membres de cette commission, le système météorologique, mis en place par la Direction des centres d’expérimentation nucléaires (Dircen), a été « non seulement insuffisant, mais aussi incapable de prévenir les risques de retombées des essais aériens ». La commission estime que « 14 stations météorologiques pour assurer les prévisions sur un territoire de 5 millions de km² étaient ridiculement insuffisantes ».
« Fort taux de cancer »
Elle exprime aussi « sa forte conviction » que les essais ont eu « des conséquences graves sur la santé, non seulement des personnels qui ont travaillé sur les sites d’essai, mais sur l’ensemble de la population polynésienne. Le très fort taux de cancer de la thyroïde chez les femmes et le développement inquiétant des leucémies aiguës myéloïdes montrent que les retombées radioactives n’y sont pas étrangères ». Les visites sur les îles de Mangareva, Tureia et Hao « ont confirmé l’importance des retombées passées des essais aériens encore mesurables aujourd’hui, et l’état lamentable dans lequel les populations et ces îles ont été laissées par ces unités militaires ». « La recherche de la vérité est en marche », indique Unutea Hirshon, présidente de la commission, qui préconise, notamment, d’entamer des pourparlers avec l’Etat « pour un dialogue et une concertation sur les conséquences de trente ans d’essais nucléaires, dans la vérité et le respect de la Justice pour les victimes ».
ARTICLE DU TELEGRAMME 14.02.2006.

justice, pour nous niet!
Politique
La santé des vétérans en question
La venue du président de la République à l’île Longue, jeudi, suscite une réaction de la part de l’Association nationale des vétérans victimes des essais nucléaires. Elle estime que « le Président, une fois de plus, oubliera de dresser l’inventaire des conséquences néfastes sur la santé des vétérans... Les vétérans ne furent pas des mercenaires avides de profit. Ils ont fidèlement servi la Nation, en prenant des risques que la hiérarchie, abusée par les responsables politiques, a toujours niés...
ARTICLE DU JOURNAL TELEGRAMME DU 17.01.2006

article du 01.mars 2006 Journal forum LIBERATION.
sujet Les vétérans du nucléaire pix car_nr pix Officier supérieur (retraité) après avoir débuté comme matelot, je voudrais souligner le sort injuste des vétérans du nucléaire (nombreux appelés) qui sont prématurément décédés ou gravement malades dans l'indifférence d'une Nation ingrate et à la mémoire bien courte.

J'ai participé à la campagne de tirs atmosphériques (très polluants) en 1968 en Polynésie,sur le Clemenceau et j'affirme qu'aucune mesure de précaution sérieuse ne fut mise en oeuvre pour garantir les équipages. Nous observions le nuage à 90 km de distance sans la moindre protection, pas même une paire de lunettes ou une combinaison. L'amiral Sanguinetti, pacha du clem sur zone, n'a cessé de l'affirmer jusqu'à sa mort. Aucune étude épidémiologique n'a été entreprise. Quelles conséquences pour la descendance? Tous les pays occidentaux ont reconnu et indemnisé les maladies radio induites sauf notre chère France. Aucune mesure spécifique ne fut mise en place pour aider les veuves et les orphelins. Certaines avaient dû quitter un emploi stable à cause des mutations géographiques imposées à l'époux; on les retrouve alors comme femmes de ménage. Normal n'est-ce pas? Le catafalque du gendarme assassiné aux Antilles recevra une médaille et sa veuve, une accolade ministérielle. Fermez le ban, affaire classée. D'autres corporations civiles sont autrement bien traitées et rapidement.

MAM a mis en place un Observatoire de la Santé des Vétérans (décret du 20/06/04) , désigné sur mesure et qui fonctionne en vase clos dans les salons parisiens, en refusant d'auditionner les témoins survivants. Pourquoi ne pas tenir quelques réunions en province (Brest, Toulon...) en présence des journalistes? Cela s'appelle la transparence. L'émission «Pièces à convictions» d'Elise Lucet en décembre 04 a apporté les preuves filmées de l'exposition des personnels et montré la désinvolture d'un ancien premier ministre gaulliste! face au désarroi d'une veuve. M de la Gravière avait promis la diffusion d'un rapport (un de plus) dans les 6 mois; on attend toujours. Il vient de déclarer hilare! qu'entre 6 et 10 tirs avaient été polluants de 1966 à 1974. Les victimes souhaiteraient en savoir plus. Lors de sa visite à L'Ile Longue à Brest le 19 janvier dernier, J Chirac a oublié de citer le mérite de ceux qui ont contribué à bâtir la dissuasion nucléaire, «gage de paix».

Quelques vétérans malades et affaiblis trouvent encore la force de se présenter devant un tribunal, au terme d'un véritable parcours du combattant administratif; l'Etat fait systématiquement appel de toute décision favorable rendue en premier ressort.Lamentable!
Le Service de Santé des armées et l'Action Sociale des Armées se désintéressent de ce problème gênant pour la classe politique de gauche comme de droite. Le 11 février, Oscar Temaru qui a remplacé «le copain Flosse» à Papeete, a déposé un rapport à l'Assemblée nationale pour demander l'indemnisation des populations locales contaminées. Que font nos députés métropolitains, membres de la Commission DN? Rien du tout car c'est un sujet tabou, sur ordre de l'Elysée.

Un dernier mot pour plaider la cause de la Jeanne d'Arc qui sera désarmée dans quelques années: que cette merveilleuse ambassatrice mondialemnt reconnue, poursuive sa carrière à Brest comme centre international de culture/loisirs.

pix

Re:Les vétérans du nucléaire. Journal LIBERATION. car_nr auteur forest -  vendredi 03 mars 2006 12:55 Hélas tous les vétérans de quelque conflit ou armée que ce soit, exposés à ce genre d'expérience ne seront jamais aidés par le pays pour lequel ils sont censé donner leur vie !! (cf agent orange, ou radiations en yougo et en irak avec les munitions spéciales)

Et surtout pas de bruit et pas de vague et pas d'indémnisation et de la confiance...ben voyons...

Lâches et muets...Bravo...


sujet Re:Les vétérans du nucléaire. auteur Penfeld -  mardi 07 mars 2006 10:05 JOURNAL FORUM LIBERATION. Intéresse également izarn

Votre message dépasse le supportable, si les faits relatés (Algériens attachés à des poteaux) sont exacts et non le fruit d'une quelconque machination ou montage cinématographique..
Les politiciens liés aux scientifiques, savaient que ces expérimentations présentaient des risques, c'est écident. La hiérarchie militaire ne pouvait qu'exécuter la mission. Je n'ai jamais eu la moindre conférence pour expliquer les effets des bombes atomiques sur l'organisme; poser une question c'était déjà apparaître comme un mauvais patriote à sanctionner. Il faut se replacer dans le contexte de l'époque avec de Gaulle comme guide suprême.
C'est le passé, mais ce qui me choque c'est l'omerta des gouvernements de gauche comme de droite, c'est trop injuste. Pas la moindre reconnaissance, ne serait-ce que par une «médaille de Polynésie». Car, reconnaître aujourd'hui une insuffisance de précaution ouvrirait la voie d'un débat national et aucun parlementaire ne le souhaite. Alors de Mitterrand à Chirac, depuis 25 ans, on étouffe le scandale des vétérans du nucléaire en attendant leur mort inévitable. Ce n'est guère glorieux pour nos élites. D'autres corporations plus turbulentes, sont autrement considérées et indemnisées. Aucun recensement des victimes n'est effectué, aucune sollicitude apportée aux veuves et orphelins. A côté des cancers et leucémies, il faut mentionner de petits inconvénients du type impuissance sexuelle, stérilité masculine, dermatoses qui empoisonnent la vie (pas de piscine/plage...) Et cela se passe en France!!
Alors sur Brest et le Finistère, terre de marins, je continue à m'exprimer dans la presse locale, et ce sera encore le cas à l'occasion des législatives de 2007, en interpellant les candidats. Il faut maintenir la flamme, en mémoire des collègues disparus dans la force de l'âge à la suite de maladies radio-induites et pour rendre hommage à ces veuves, magnifiques femmes de marin exemples d'humilité, de dignité et de courage.


A l'attention de Messieurs Yves Cossais (OF) et André Rivier (Télégramme)
Articles édités dans Ouest-france et Télégramme 16 janvier 2006. puis journal de la F.N.O.M.(Fédération Nationale Officiers Mariniers).
 
Communiqué de presse de l'A.N.V.V.E.N (Association Nationale des Vétérans Victimes des Essais Nucléaires)
 
        Le jeudi 19 janvier, le président de la République sera à l'Ile Longue pour vanter les mérites de la dissuasion nucléaire qui garantit la paix depuis 30 ans. Le génie français sera exalté et la nation remerciée des efforts financiers consentis. Quelques hommages appuyés seront rendus aux personnels civils et militaires qui maintiennent cette force en état de servir. En revanche, le Président oubliera une fois de plus, de dresser l'inventaire des conséquences néfastes sur la santé des vétérans. Les essais nucléaires français furent, comme par exception,  les seuls à ne pas contaminer ou irradier les zones de tir et de retombées. Tous les autres pays occidentaux ont reconnu les conséquences et pris en charge les indemnisations des maladies radio induites. Les vétérans ne furent pas des mercenaires avides de profit, ils ont fidèlement servi la Nation en prenant des risques que la hiérarchie, abusée par les responsables politiques, a toujours niés. Seul, l'amiral Sanguinetti qui commandait le porte avions Clemenceau en 1968, a eu suffisamment de courage pour  briser l'omerta gouvernementale, de gauche comme de droite. Quel crédit accorder à l'Observatoire de la Santé des Vétérans (OSV) qui fonctionne en vase clos sans auditionner les témoins survivants des faits analysés?
        Dans l'Ouest et le Finistère tout particulièrement, les victimes sont nombreuses et les décès prématurés laissent des familles désemparées, sans aucun soutien  réel. Soulignons que les épouses, admirables femmes  de marins, ont souvent dû quitter leur emploi à cause des mutations géographiques imposées à l'époux et qu'elles se retrouvent sans ressources suffisantes lorsque survient le drame imprévisible.
         Les vétérans des essais nucléaires, regroupés au sein de l'ANVVEN déplorent l'indifférence de nos parlementaires et l'ingratitude d'une Nation à la mémoire bien courte. C'est vrai que les vétérans constituent une corporation peu turbulente qui a le tort de refuser toute implication dans le débat politique. L'injustice conduit à l'amertume et au désespoir.
Pierre  Marhic
président de l'A.N.V.V.E.N (tel: 02 98 47 02 84)

photographe75013 -  vendredi 03 mars 2006 12:56 Forum de LIBERATION Il est regrettable et injuste ce qui vous est arrivé. Mais pensez-vous sincèrement que ceux qui nous gouvernaient à cettte époque et donnaient les ordres n'étaient pas conscient des conséquences de tes actes.
J'ai vu à Paris, au début des années 60 avec mon père, un film tourné dans le désert saharien où la France à cette époque faisait ces expériences nucléaires, des hommes attachés à des poteaux à des distances diffèrentes pour voir les réactions des radiations, ces hommes étaient des arabes et étaient vivants.
Ce film a été diffusé dans une salle du 9ème arrondisssement. Une seule séance.

Brest Forum. Journal OUEST-FRANCE
vendredi 17 février 2006
Le Clemenceau de retour à Brest
Après de nombreuses péripéties, le Clemenceau va revenir à Brest. Qu'en pensez-vous ?

Exprimez-vous

L'avis de Merle, Toulon : Défavorable
Brest n'est pas un cimetière pour bateaux il aurait fallu le couler en Méditerranée et les poissons auraient été contents et je pense que l'amiante ne serait plus dangereuse. Mais pour les entreprise locales de désamiantage cela aurait été bénéfiques.
(21/03/2006)
L'avis de Roger ABIVEN, Brest : Démantèlement du Clémenceau à Brest ! Pourquoi pas ! Mais ... !
Le Clémenceau sera, dans quelques semaines, de retour à Brest où il a été construit. Y sera-t-il déconstruit ? Un certain consensus semble exister pour aller dans ce sens, posant toutefois beaucoup de conditions et d’exigences. Différents points de vue ont déjà été exprimés révélant des convergences mais aussi des divergences. Ces points de vue semblent traduire l’attention et l’intérêt portés au sujet par la population du pays de Brest. Sans doute du fait que Brest ne manque pas d’atouts, de compétences, de moyens, mais aussi à cause de la situation de l’emploi. Cette nouvelle filière industrielle de démantèlement de vieux navires qui pourrait se faire à Brest serait-elle économiquement viable et écologiquement acceptable ? Comment serait-ce conciliable ? Cette activité ne devrait plus être vue comme un marché lucratif destiné à faire des profits en extériorisant les coûts des pollutions générées et de leur toxicité mais comme une sorte de service public nécessaire, respectueux de la santé des hommes et de l’environnement. Mais n’oublions pas : -que Brest et sa rade subissent déjà beaucoup de contraintes, notamment du fait de la présence du nucléaire, -que l’écosystème de la rade est fortement perturbé et menacé par les nombreuses pollutions qu’il subit. Il faut donc éviter d’en rajouter d’autres : amiante, produits toxiques, il faut aussi éviter de créer d’autres entraves au développement durable et de compromettre d’autres activités. N’oublions pas non plus que les populations civiles sont déjà soumises à beaucoup de risques majeurs dont certaines de type Seveso ! Le Clémenceau sera, dans quelques semaines, de retour à Brest où il a été construit. Y sera-t-il déconstruit ? Un certain consensus semble exister pour aller dans ce sens, posant toutefois beaucoup de conditions et d’exigences. Différents points de vue ont déjà été exprimés révélant des convergences mais aussi des divergences.
Ces points de vue semblent traduire l’attention et l’intérêt portés au sujet par la population du pays de Brest. Sans doute du fait que Brest ne manque pas d’atouts, de compétences, de moyens, mais aussi à cause de la situation de l’emploi.
Cette nouvelle filière industrielle de démantèlement de vieux navires qui pourrait se faire à Brest serait-elle économiquement viable et écologiquement acceptable ? Comment serait-ce conciliable ? Cette activité ne devrait plus être vue comme un marché lucratif destiné à faire des profits en extériorisant les coûts des pollutions générées et de leur toxicité mais comme une sorte de service public nécessaire, respectueux de la santé des hommes et de l’environnement.
Mais n’oublions pas :
-que Brest et sa rade subissent déjà beaucoup de contraintes, notamment du fait de la présence du nucléaire,
-que l’écosystème de la rade est fortement perturbé et menacé par les nombreuses pollutions qu’il subit.
Il faut donc éviter d’en rajouter d’autres : amiante, produits toxiques, il faut aussi éviter de créer d’autres entraves au développement durable et de compromettre d’autres activités. N’oublions pas non plus que les populations civiles sont déjà soumises à beaucoup de risques majeurs dont certaines de type Seveso !
Y a t il au niveau des ports, militaires ou de réparation navale civile, un site convertible, autour d’une forme de radoub et d’installations de confinement, permettant d’organiser une filière de démantèlement durable ? La question du choix du site semble donc primordial ! L’avenir du pays de Brest et de la pointe de Bretagne doit être construit en misant sur le patrimoine que constituent la Rade et le goulet de Brest.
(18/03/2006)
L'avis de BERTHELOT Jean, BREST : Le
Je ne reviendrai pas sur les pérégrinations de ce glorieux navire qui, si elles en ont fait rire certains, ont fait comprendre à beaucoup d'autres que nous étions de drôles de gens. Aujourd'hui, le leitmotiv est pas de ce bâteau poubelle à Brest ! Soit disant au titre de la santé publique, de la pollution de la rade, etc... Nous sommes dans un bassin qui manque d'emplois industriels. Il n'a pas été voulu de l'usine CITROEN en son temps car il y avait assez de cégétistes avec l'arsenal disait-on. Les centrale thermique, raffineries, terminal pétrolier, etc... ont été également refusées mais cette fois au titre de la pollution. Aujourd'hui les mêmes peut être se plaignent du manque d'emplois industriels sur BREST arguant que les emplois du tertiaire sont en progression constante. Jusq'à ce centre européen de lutte contre les pollutions maritimes a échappé à BREST après moultes tractations souterraines. Alors pourquoi ne pas contruire un site confiné en lieu et place des bonbonnes de gaz SEVESO qui recevrait ces futurs très nombreux navires à démolir après les avoir dépollués. Nous savons envoyer des cosmo-spationautes et nous ne saurions pas protéger les hommes chargés de ce labeur? Nous ne saurions pas construire des machines qui le feraient à leur place ? Vous avez une chance de créer quelques centaines d'emplois puisqu'il y aurait de la sous-traitance dans la filière récupération. Le port pourrait de son coté avoir un trafic ferraille plus important. Un peu de courage et ouvrir les yeux, c'est ce qui manque à tous ces éreinteurs qui ont fait fuir l'emploi industriel de BREST. En attendant ils pleurent sur les conditions désastreuses de travail des peuples indiens et autres depuis le Clemenceau. Avant s'en souciaient-ils? Bien sûr que non, ils sont trop loin pour les intéresser.
(24/02/2006)
L'avis de DEBEIR Clauswald, BREST : faudrait savoir
Il reste à espérer que le pragmatisme l'emportera sur les passions. Sans forcément mépriser l'aspect écologique des activités humaines, il faut prier pour que des industries créatrices d'emplois s'établissent encore dans la région. C'est d'ailleurs du fruit de ses activités humaines que naissent les moyens financiers nécessaires aux diverses "protections" de la nature, et même de l'espèce humaine sous forme d'actions sociales et de solidarité. Certes la Bretagne est belle et peut constituer un but touristique d'autant plus attractif qu'il aura conservé une certaine pureté "naturelle". Mais l'excès en tout reste un défaut et le touriste chinois de demain, bénéficiant lui du plein emploi, ira probablement plus facilement à Las Vegas, où tout est synthétique, qu'au fond de la Penfeld où la French Navy espère oublier son Clem. Entre nous il ne doit pas être beaucoup plus polluant de découper un bâtiment de la Royale (ou autre) que de le construire à partir du minerai naturel brut. Il y aurait là un gisement d'emploi d'autant plus durable que d'autres gouvernements y verraient un moyen, parfois proche, de se débarrasser "honnêtement" des coques encombrantes. Un petit malin pourrait même fabriquer des petits coffrets de bois renfermant un bout de tôle certifiée d'origine et le vendre (par le Net) sur toute la surface du globe. En d'autre terme cette mauvaise publicité pourrait bien devenir très productive le temps que la concurrence des pays pauvres ne redevienne mieux disante.
(24/02/2006)
L'avis de Pierre Marhic, Bohars : Le Clem et la détresse des vétérans.
Le bon peuple, qui n'a jamais posé un pied à bord, s'apitoie sur le sort des tôles rouillées du Clemenceau, mais pas une seule âme se pense à rappeler ce que furent les sarifices imposés aux équipages, au nom de missions périlleuses décidées par des politiciens peu scrupuleux. - le Clemenceau a participé aux essais nucléaires atmosphériques (très polluants) en Polynésie en 1968 et j'y étais affecté comme second- maître détecteur (maistrancier).. Je sais de quoi je parle, à l'inverse de nombreux "pseudo érudits" qui ont seulement parcouru une revue en papier glacé dans les bibliothèques municipales ou à l'UBO. - L'amiral Sanguinetti qui commandait le Clem sur zone, a affirmé qu'aucune protection sérieuse ne fut prise pour garantir les personnels. Je confirme. - Les pathologies frappent les vétérans avec des décès prématurés dans le silence d'une Nation ingrate et à la mémoire bien courte. Les veuves abandonnées se retrouvent femme de ménage pour élever les orphelins. Normal ! - Tous les pays occidentaux ont reconnu et indemnisé les maladies radio induites sauf notre chère France. - Semblant spéculer sur notre mort programmée, Michèle Alliot-Marie crée un Observatoire parisien qui refuse d'auditionner les témoins survivants ! - Dans l'émission "Pièces à convictions" en décembre 2004, M. de la Gravière avait annoncé la diffusion d'un rapport dans les 6 mois. On attend. - Lors de sa visite à l'Ile longue le 19 janvier 2006, Jacques Chirac a "oublié" d'évoquer le sort des vétérans. - Des vétérans malades se présentent devant les tribunaux pour demander réparation ; l'Etat fait systématiquement appel. - Les parlementaires finistériens ne prennent aucune initiative (à l'inverse des élus polynésiens)
(23/02/2006)

Commentaires
Ouest-France, le Blog de la rédaction.
Flamanville sur la planète Terre !
lundi 20 mars 2006 à 22:57, par Lugué Jean-François (Redon)

Effectivement , l'argent du nucléaire sait convertir de nombreuses collectivités à la religion de l'atome… D'autant plus facilement que certaines régions et départements doivent faire face à de nombreuses dépenses, notamment en matière sociale, sans que l'Etat transfèrent les moyens correspondants. L'équation: "nucléaire = emploi + protection sociale" fonctionne plus que jamais dans ce climat d'insécurité sociale.
La situation en 2006 semble toutefois éloignée de celle de 1981. La conscientisation anti-nucléaire dans le Cotentin est bien plus faible qu'en Bretagne à l'époque de Plogoff. D'ailleurs les Bretons ont semble-t-il à l'époque réagit autant par réaction contre l'Etat que contre l'industrie atomique.
En cette période de crise morale de la société, l'Etat est réhabilité dans la conscience de beaucoup de nos concitoyens qui lui font malgré tout confiance et font le choix de "croire à quelque chose" même s'ils savent que le lobby de l'atome raconte beaucoup de mensonges.
Toutefois, la conscience anti-nucléaire aujourd'hui dépasse les territoires à l'échelle d'une région. On sait que le nuage de Tchernobyl ne s'est pas arrêté aux frontières… Les anti-nucléaires sont plus nombreux qu'en 1981 et ne se trouvent pas que chez les "Verts" et l'extrême gauche. Il y aussi d'autres partis ("régions et peuples solidaires", les "alternatifs", …) et aussi des groupes de réflexion dont l'audience se renforce (La décroissance, Attac,…) et surtout les centaines d'associations de protection d'environnement qui font partie du réseau "sortir du nucléaire". Toutes ces organisations ont popularisé l'idée que le nucléaire n'est absolument pas une solution d'avenir.
L' opinion publique est largement anti-nucléaire en France mais tous les cadres des gros partis politiques et de la république y restent majoritairement favorables. Le bras de fer va commencer. La réalisation de 2 grandes fresques humaines anti-nucléaires en Bretagne (Redon en 2004 et Nantes en 2005) laissent penser que la mobilisation du 15 et 16 avril contre l'EPR sera loin d'être ridicule.

Le nucléaire et ses vétérans.
mercredi 22 mars 2006 à 11:20, par Marhic Pierre (Bohars)
icone nucléaire

Je saisis l'affaire de l'EPR pour souligner le sort injuste réservé aux personnels civils et militaires qui ont participé aux essais nucléaires liés à la dissuasion (Sahara et Polynésie). Ces expérimentations, par définition mal cernées, ont connu des applications civiles, c'est incontestable.
Affecté sur le PA Clemenceau en 1968 j'affirme qu'aucune protection sérieuse ne fut prise pour garantir les équipages et nous observions le nuage, en short et chemisette, à 90 km de distance. De nombreux vétérans souffrent de pathologies diverses et des décès prématurés sont intervenus. Les veuves et orphelins sont abandonnés par une nation ingrate et à la mémoire bien courte. Tous les pays occidentaux ont reconnu les maladies radio induites et indemnisé les victimes...sauf la France. Aucune étude épidémiologique ne fut commandée par les responsables politiques. Les vétérans malades et affaiblis qui trouvent encore la force de se présenter devant un tribunal à l'issue d'une lourde et longue épreuve administrative, sont systématiquement renvoyés à la procédure d'appel par le représentant de l'Etat. Pour "gagner du temps" et comme spéculer sur notre mort programmée, MAM a mis en place, par décret du 20 juin 2004, un Observatoire de la Santé des Vétérans (OSV) désigné sur mesure et qui fonctionne en vase clos dans les salons parisiens, en refusant d'auditionner les témoins survivants des faits incriminés. Est-ce cela la transparence? Pourquoi ne pas tenir des séances en province (Toulon, Brest...) en public et en présence des journalistes? Où sont donc passés les gaullistes, promoteurs de la dissuasion nucléaire? L'émission "Pièces à convictions" de décembre 2004, animée par Elise Lucet, a démontré les faits et exposé l'attitude désinvolte d'un ancien premier ministre du président de Gaulle face à une veuve.
Les élus Polynésiens sont venus à Paris le 21 février 2006 pour demander l'indemnisation des populations locales contaminées. A quand, une pareille initiative de la part de nos parlementaires métropolitains et Bretons en faveur des vétérans et leurs ayants-droit, fort nombreux dans l'Ouest?
Les vétérans ne furent pas des mercenaires; ils ont servi la nation au-delà de la mission fixée, en bravant un risque réel et parfois mortel, dissimulé par la hiérarchie. Aucune information ne fut donnée pour éclairer un choix d'affectation lourd de conséquences. Avons-nous été sciemment trompés et "sacrifiés" au nom de la raison d'Etat? Ils sont ulcérés et exaspérés de constater que leur sacrifice n'est pas reconnu depuis 40 ans. D'autres corporations, plus turbulentes ou mieux représentées, sont autrement considérées et rapidement récompensées pour des calculs électoralistes qui ne sont pas en rapport avec le service rendu. C'est dangereux pour la cohésion sociale et profondément injuste.