La santé des vétérans en question
La venue du président de la République à l’île Longue, jeudi,
suscite une réaction de la part de l’Association nationale des vétérans victimes
des essais nucléaires. Elle estime que « le Président, une fois de plus,
oubliera de dresser l’inventaire des conséquences néfastes sur la santé des
vétérans... Les vétérans ne furent pas des mercenaires avides de profit. Ils ont
fidèlement servi la Nation, en prenant des risques que la hiérarchie, abusée par
les responsables politiques, a toujours niés... |
J'ai participé à la campagne de tirs atmosphériques (très polluants) en 1968 en Polynésie,sur le Clemenceau et j'affirme qu'aucune mesure de précaution sérieuse ne fut mise en oeuvre pour garantir les équipages. Nous observions le nuage à 90 km de distance sans la moindre protection, pas même une paire de lunettes ou une combinaison. L'amiral Sanguinetti, pacha du clem sur zone, n'a cessé de l'affirmer jusqu'à sa mort. Aucune étude épidémiologique n'a été entreprise. Quelles conséquences pour la descendance? Tous les pays occidentaux ont reconnu et indemnisé les maladies radio induites sauf notre chère France. Aucune mesure spécifique ne fut mise en place pour aider les veuves et les orphelins. Certaines avaient dû quitter un emploi stable à cause des mutations géographiques imposées à l'époux; on les retrouve alors comme femmes de ménage. Normal n'est-ce pas? Le catafalque du gendarme assassiné aux Antilles recevra une médaille et sa veuve, une accolade ministérielle. Fermez le ban, affaire classée. D'autres corporations civiles sont autrement bien traitées et rapidement.
MAM a mis en place un Observatoire de la Santé des Vétérans (décret du
20/06/04) , désigné sur mesure et qui fonctionne en vase clos dans les salons
parisiens, en refusant d'auditionner les témoins survivants. Pourquoi ne pas
tenir quelques réunions en province (Brest, Toulon...) en présence des
journalistes? Cela s'appelle la transparence. L'émission «Pièces à convictions»
d'Elise Lucet en décembre 04 a apporté les preuves filmées de l'exposition des
personnels et montré la désinvolture d'un ancien premier ministre gaulliste!
face au désarroi d'une veuve. M de la Gravière avait promis la diffusion d'un
rapport (un de plus) dans les 6 mois; on attend toujours. Il vient de déclarer
hilare! qu'entre 6 et 10 tirs avaient été polluants de 1966 à 1974. Les victimes
souhaiteraient en savoir plus. Lors de sa visite à L'Ile Longue à Brest le 19
janvier dernier, J Chirac a oublié de citer le mérite de ceux qui ont contribué
à bâtir la dissuasion nucléaire, «gage de paix».
Quelques vétérans
malades et affaiblis trouvent encore la force de se présenter devant un
tribunal, au terme d'un véritable parcours du combattant administratif; l'Etat
fait systématiquement appel de toute décision favorable rendue en premier
ressort.Lamentable!
Le Service de Santé des armées et l'Action Sociale des
Armées se désintéressent de ce problème gênant pour la classe politique de
gauche comme de droite. Le 11 février, Oscar Temaru qui a remplacé «le copain
Flosse» à Papeete, a déposé un rapport à l'Assemblée nationale pour demander
l'indemnisation des populations locales contaminées. Que font nos députés
métropolitains, membres de la Commission DN? Rien du tout car c'est un sujet
tabou, sur ordre de l'Elysée.
Un dernier mot pour plaider la cause de la Jeanne d'Arc qui sera désarmée dans quelques années: que cette merveilleuse ambassatrice mondialemnt reconnue, poursuive sa carrière à Brest comme centre international de culture/loisirs.
Et surtout pas de bruit et pas de vague et pas d'indémnisation et de la confiance...ben voyons...
Lâches et muets...Bravo...
Votre message dépasse le supportable, si les faits relatés (Algériens
attachés à des poteaux) sont exacts et non le fruit d'une quelconque machination
ou montage cinématographique..
Les politiciens liés aux scientifiques,
savaient que ces expérimentations présentaient des risques, c'est écident. La
hiérarchie militaire ne pouvait qu'exécuter la mission. Je n'ai jamais eu la
moindre conférence pour expliquer les effets des bombes atomiques sur
l'organisme; poser une question c'était déjà apparaître comme un mauvais
patriote à sanctionner. Il faut se replacer dans le contexte de l'époque avec de
Gaulle comme guide suprême.
C'est le passé, mais ce qui me choque c'est
l'omerta des gouvernements de gauche comme de droite, c'est trop injuste. Pas la
moindre reconnaissance, ne serait-ce que par une «médaille de Polynésie». Car,
reconnaître aujourd'hui une insuffisance de précaution ouvrirait la voie d'un
débat national et aucun parlementaire ne le souhaite. Alors de Mitterrand à
Chirac, depuis 25 ans, on étouffe le scandale des vétérans du nucléaire en
attendant leur mort inévitable. Ce n'est guère glorieux pour nos élites.
D'autres corporations plus turbulentes, sont autrement considérées et
indemnisées. Aucun recensement des victimes n'est effectué, aucune sollicitude
apportée aux veuves et orphelins. A côté des cancers et leucémies, il faut
mentionner de petits inconvénients du type impuissance sexuelle, stérilité
masculine, dermatoses qui empoisonnent la vie (pas de piscine/plage...) Et cela
se passe en France!!
Alors sur Brest et le Finistère, terre de marins, je
continue à m'exprimer dans la presse locale, et ce sera encore le cas à
l'occasion des législatives de 2007, en interpellant les candidats. Il faut
maintenir la flamme, en mémoire des collègues disparus dans la force de l'âge à
la suite de maladies radio-induites et pour rendre hommage à ces veuves,
magnifiques femmes de marin exemples d'humilité, de dignité et de courage.
vendredi 17 février 2006
Le Clemenceau de retour à Brest
|
Exprimez-vous ![]() L'avis de Merle, Toulon : Défavorable
Brest n'est pas un cimetière pour bateaux il aurait fallu le
couler en Méditerranée et les poissons auraient été contents et je pense que
l'amiante ne serait plus dangereuse. Mais pour les entreprise locales de
désamiantage cela aurait été bénéfiques.
(21/03/2006)
![]() L'avis de Roger ABIVEN, Brest : Démantèlement du
Clémenceau à Brest ! Pourquoi pas ! Mais ... !
Le Clémenceau sera, dans quelques semaines, de retour à Brest
où il a été construit. Y sera-t-il déconstruit ? Un certain consensus semble
exister pour aller dans ce sens, posant toutefois beaucoup de conditions et
d’exigences. Différents points de vue ont déjà été exprimés révélant des
convergences mais aussi des divergences. Ces points de vue semblent traduire
l’attention et l’intérêt portés au sujet par la population du pays de Brest.
Sans doute du fait que Brest ne manque pas d’atouts, de compétences, de moyens,
mais aussi à cause de la situation de l’emploi. Cette nouvelle filière
industrielle de démantèlement de vieux navires qui pourrait se faire à Brest
serait-elle économiquement viable et écologiquement acceptable ? Comment
serait-ce conciliable ? Cette activité ne devrait plus être vue comme un marché
lucratif destiné à faire des profits en extériorisant les coûts des pollutions
générées et de leur toxicité mais comme une sorte de service public nécessaire,
respectueux de la santé des hommes et de l’environnement. Mais n’oublions pas :
-que Brest et sa rade subissent déjà beaucoup de contraintes, notamment du fait
de la présence du nucléaire, -que l’écosystème de la rade est fortement perturbé
et menacé par les nombreuses pollutions qu’il subit. Il faut donc éviter d’en
rajouter d’autres : amiante, produits toxiques, il faut aussi éviter de créer
d’autres entraves au développement durable et de compromettre d’autres
activités. N’oublions pas non plus que les populations civiles sont déjà
soumises à beaucoup de risques majeurs dont certaines de type Seveso ! Le
Clémenceau sera, dans quelques semaines, de retour à Brest où il a été
construit. Y sera-t-il déconstruit ? Un certain consensus semble exister pour
aller dans ce sens, posant toutefois beaucoup de conditions et d’exigences.
Différents points de vue ont déjà été exprimés révélant des convergences mais
aussi des divergences.
Ces points de vue semblent traduire l’attention et l’intérêt portés au sujet par la population du pays de Brest. Sans doute du fait que Brest ne manque pas d’atouts, de compétences, de moyens, mais aussi à cause de la situation de l’emploi. Cette nouvelle filière industrielle de démantèlement de vieux navires qui pourrait se faire à Brest serait-elle économiquement viable et écologiquement acceptable ? Comment serait-ce conciliable ? Cette activité ne devrait plus être vue comme un marché lucratif destiné à faire des profits en extériorisant les coûts des pollutions générées et de leur toxicité mais comme une sorte de service public nécessaire, respectueux de la santé des hommes et de l’environnement. Mais n’oublions pas : -que Brest et sa rade subissent déjà beaucoup de contraintes, notamment du fait de la présence du nucléaire, -que l’écosystème de la rade est fortement perturbé et menacé par les nombreuses pollutions qu’il subit. Il faut donc éviter d’en rajouter d’autres : amiante, produits toxiques, il faut aussi éviter de créer d’autres entraves au développement durable et de compromettre d’autres activités. N’oublions pas non plus que les populations civiles sont déjà soumises à beaucoup de risques majeurs dont certaines de type Seveso ! Y a t il au niveau des ports, militaires ou de réparation navale civile, un site convertible, autour d’une forme de radoub et d’installations de confinement, permettant d’organiser une filière de démantèlement durable ? La question du choix du site semble donc primordial ! L’avenir du pays de Brest et de la pointe de Bretagne doit être construit en misant sur le patrimoine que constituent la Rade et le goulet de Brest. (18/03/2006)
![]() L'avis de BERTHELOT Jean, BREST : Le
Je ne reviendrai pas sur les pérégrinations de ce glorieux
navire qui, si elles en ont fait rire certains, ont fait comprendre à beaucoup
d'autres que nous étions de drôles de gens. Aujourd'hui, le leitmotiv est pas de
ce bâteau poubelle à Brest ! Soit disant au titre de la santé publique, de la
pollution de la rade, etc... Nous sommes dans un bassin qui manque d'emplois
industriels. Il n'a pas été voulu de l'usine CITROEN en son temps car il y avait
assez de cégétistes avec l'arsenal disait-on. Les centrale thermique,
raffineries, terminal pétrolier, etc... ont été également refusées mais cette
fois au titre de la pollution. Aujourd'hui les mêmes peut être se plaignent du
manque d'emplois industriels sur BREST arguant que les emplois du tertiaire sont
en progression constante. Jusq'à ce centre européen de lutte contre les
pollutions maritimes a échappé à BREST après moultes tractations souterraines.
Alors pourquoi ne pas contruire un site confiné en lieu et place des bonbonnes
de gaz SEVESO qui recevrait ces futurs très nombreux navires à démolir après les
avoir dépollués. Nous savons envoyer des cosmo-spationautes et nous ne saurions
pas protéger les hommes chargés de ce labeur? Nous ne saurions pas construire
des machines qui le feraient à leur place ? Vous avez une chance de créer
quelques centaines d'emplois puisqu'il y aurait de la sous-traitance dans la
filière récupération. Le port pourrait de son coté avoir un trafic ferraille
plus important. Un peu de courage et ouvrir les yeux, c'est ce qui manque à tous
ces éreinteurs qui ont fait fuir l'emploi industriel de BREST. En attendant ils
pleurent sur les conditions désastreuses de travail des peuples indiens et
autres depuis le Clemenceau. Avant s'en souciaient-ils? Bien sûr que non, ils
sont trop loin pour les intéresser.
(24/02/2006)
![]() L'avis de DEBEIR Clauswald, BREST : faudrait
savoir
Il reste à espérer que le pragmatisme l'emportera sur les
passions. Sans forcément mépriser l'aspect écologique des activités humaines, il
faut prier pour que des industries créatrices d'emplois s'établissent encore
dans la région. C'est d'ailleurs du fruit de ses activités humaines que naissent
les moyens financiers nécessaires aux diverses "protections" de la nature, et
même de l'espèce humaine sous forme d'actions sociales et de solidarité. Certes
la Bretagne est belle et peut constituer un but touristique d'autant plus
attractif qu'il aura conservé une certaine pureté "naturelle". Mais l'excès en
tout reste un défaut et le touriste chinois de demain, bénéficiant lui du plein
emploi, ira probablement plus facilement à Las Vegas, où tout est synthétique,
qu'au fond de la Penfeld où la French Navy espère oublier son Clem. Entre nous
il ne doit pas être beaucoup plus polluant de découper un bâtiment de la Royale
(ou autre) que de le construire à partir du minerai naturel brut. Il y aurait là
un gisement d'emploi d'autant plus durable que d'autres gouvernements y
verraient un moyen, parfois proche, de se débarrasser "honnêtement" des coques
encombrantes. Un petit malin pourrait même fabriquer des petits coffrets de bois
renfermant un bout de tôle certifiée d'origine et le vendre (par le Net) sur
toute la surface du globe. En d'autre terme cette mauvaise publicité pourrait
bien devenir très productive le temps que la concurrence des pays pauvres ne
redevienne mieux disante.
(24/02/2006)
![]() L'avis de Pierre Marhic, Bohars : Le Clem et la détresse
des vétérans.
Le bon peuple, qui n'a jamais posé un pied à bord, s'apitoie
sur le sort des tôles rouillées du Clemenceau, mais pas une seule âme se pense à
rappeler ce que furent les sarifices imposés aux équipages, au nom de missions
périlleuses décidées par des politiciens peu scrupuleux. - le Clemenceau a
participé aux essais nucléaires atmosphériques (très polluants) en Polynésie en
1968 et j'y étais affecté comme second- maître détecteur (maistrancier).. Je
sais de quoi je parle, à l'inverse de nombreux "pseudo érudits" qui ont
seulement parcouru une revue en papier glacé dans les bibliothèques municipales
ou à l'UBO. - L'amiral Sanguinetti qui commandait le Clem sur zone, a affirmé
qu'aucune protection sérieuse ne fut prise pour garantir les personnels. Je
confirme. - Les pathologies frappent les vétérans avec des décès prématurés dans
le silence d'une Nation ingrate et à la mémoire bien courte. Les veuves
abandonnées se retrouvent femme de ménage pour élever les orphelins. Normal ! -
Tous les pays occidentaux ont reconnu et indemnisé les maladies radio induites
sauf notre chère France. - Semblant spéculer sur notre mort programmée, Michèle
Alliot-Marie crée un Observatoire parisien qui refuse d'auditionner les témoins
survivants ! - Dans l'émission "Pièces à convictions" en décembre 2004, M. de la
Gravière avait annoncé la diffusion d'un rapport dans les 6 mois. On attend. -
Lors de sa visite à l'Ile longue le 19 janvier 2006, Jacques Chirac a "oublié"
d'évoquer le sort des vétérans. - Des vétérans malades se présentent devant les
tribunaux pour demander réparation ; l'Etat fait systématiquement appel. - Les
parlementaires finistériens ne prennent aucune initiative (à l'inverse des élus
polynésiens)
(23/02/2006) |
Effectivement
, l'argent du nucléaire sait convertir de nombreuses collectivités à la
religion de l'atome… D'autant plus facilement que certaines régions et
départements doivent faire face à de nombreuses dépenses, notamment en
matière sociale, sans que l'Etat transfèrent les moyens correspondants.
L'équation: "nucléaire = emploi + protection sociale" fonctionne plus
que jamais dans ce climat d'insécurité sociale.
La situation en 2006 semble toutefois éloignée de celle de 1981. La
conscientisation anti-nucléaire dans le Cotentin est bien plus faible
qu'en Bretagne à l'époque de Plogoff. D'ailleurs les Bretons ont
semble-t-il à l'époque réagit autant par réaction contre l'Etat que
contre l'industrie atomique.
En cette période de crise morale de la société, l'Etat est réhabilité
dans la conscience de beaucoup de nos concitoyens qui lui font malgré
tout confiance et font le choix de "croire à quelque chose" même s'ils
savent que le lobby de l'atome raconte beaucoup de mensonges.
Toutefois, la conscience anti-nucléaire aujourd'hui dépasse les
territoires à l'échelle d'une région. On sait que le nuage de
Tchernobyl ne s'est pas arrêté aux frontières… Les anti-nucléaires sont
plus nombreux qu'en 1981 et ne se trouvent pas que chez les "Verts" et
l'extrême gauche. Il y aussi d'autres partis ("régions et peuples
solidaires", les "alternatifs", …) et aussi des groupes de réflexion
dont l'audience se renforce (La décroissance, Attac,…) et surtout les
centaines d'associations de protection d'environnement qui font partie
du réseau "sortir du nucléaire". Toutes ces organisations ont
popularisé l'idée que le nucléaire n'est absolument pas une solution
d'avenir.
L' opinion publique est largement anti-nucléaire en France mais tous
les cadres des gros partis politiques et de la république y restent
majoritairement favorables. Le bras de fer va commencer. La réalisation
de 2 grandes fresques humaines anti-nucléaires en Bretagne (Redon en
2004 et Nantes en 2005) laissent penser que la mobilisation du 15 et 16
avril contre l'EPR sera loin d'être ridicule.
Je
saisis l'affaire de l'EPR pour souligner le sort injuste réservé aux
personnels civils et militaires qui ont participé aux essais nucléaires
liés à la dissuasion (Sahara et Polynésie). Ces expérimentations, par
définition mal cernées, ont connu des applications civiles, c'est
incontestable.
Affecté sur le PA Clemenceau en 1968 j'affirme qu'aucune protection
sérieuse ne fut prise pour garantir les équipages et nous observions le
nuage, en short et chemisette, à 90 km de distance. De nombreux
vétérans souffrent de pathologies diverses et des décès prématurés sont
intervenus. Les veuves et orphelins sont abandonnés par une nation
ingrate et à la mémoire bien courte. Tous les pays occidentaux ont
reconnu les maladies radio induites et indemnisé les victimes...sauf la
France. Aucune étude épidémiologique ne fut commandée par les
responsables politiques. Les vétérans malades et affaiblis qui trouvent
encore la force de se présenter devant un tribunal à l'issue d'une
lourde et longue épreuve administrative, sont systématiquement renvoyés
à la procédure d'appel par le représentant de l'Etat. Pour "gagner du
temps" et comme spéculer sur notre mort programmée, MAM a mis en place,
par décret du 20 juin 2004, un Observatoire de la Santé des Vétérans
(OSV) désigné sur mesure et qui fonctionne en vase clos dans les salons
parisiens, en refusant d'auditionner les témoins survivants des faits
incriminés. Est-ce cela la transparence? Pourquoi ne pas tenir des
séances en province (Toulon, Brest...) en public et en présence des
journalistes? Où sont donc passés les gaullistes, promoteurs de la
dissuasion nucléaire? L'émission "Pièces à convictions" de décembre
2004, animée par Elise Lucet, a démontré les faits et exposé l'attitude
désinvolte d'un ancien premier ministre du président de Gaulle face à
une veuve.
Les élus Polynésiens sont venus à Paris le 21 février 2006 pour
demander l'indemnisation des populations locales contaminées. A quand,
une pareille initiative de la part de nos parlementaires métropolitains
et Bretons en faveur des vétérans et leurs ayants-droit, fort nombreux
dans l'Ouest?
Les vétérans ne furent pas des mercenaires; ils ont servi la nation
au-delà de la mission fixée, en bravant un risque réel et parfois
mortel, dissimulé par la hiérarchie. Aucune information ne fut donnée
pour éclairer un choix d'affectation lourd de conséquences. Avons-nous
été sciemment trompés et "sacrifiés" au nom de la raison d'Etat? Ils
sont ulcérés et exaspérés de constater que leur sacrifice n'est pas
reconnu depuis 40 ans. D'autres corporations, plus turbulentes ou mieux
représentées, sont autrement considérées et rapidement récompensées
pour des calculs électoralistes qui ne sont pas en rapport avec le
service rendu. C'est dangereux pour la cohésion sociale et profondément
injuste.