Un double tableau : paysage marin / paysage intérieur.
Premier quatrain : mise en place du tableau. 3 vers consacrés à la nature, le second hémisitiche du vers 2 et le premier hémistiche du vers 3 présentent le poète.
Dans la suite du sonnet, les vers 5 à 10 sont consacrés à la nature (2° quatrain + rime plate des tercets), les vers 11 à 14 (rimes croisées) à la méditation du poète.
Le titre reflète aussi cette dualité: méditation > paysage intérieur, grisâtre > paysage marin.
La nature
- forte présence de l'eau
- teintes grises, "sales"
- violence de la tempête, bruit
- personnifications, suggérant notamment la souffrance, de la tempête (comme un dragon ou un monstre ?). Assonances, v. 6 à 8.
(prendre à chaque fois un élément dans la première strophe puis sa reprise dans les vers 5 à 10)
Le poète
- solitaire, isolé ("îlot"), immobile ("assis", "je reste là")
- pensif (les verbes), "perdu"
- état d'esprit en grisaille ("morne")
Relations entre les deux tableaux : complexe.
- analogies : état d'esprit et couleurs du ciel
- différences : passivité du poète, violence de la tempête
Il y a bien corrélation entre les deux, mais cela ne débouche par sur l'harmonie.
La méditation oppose le poète - bien peu de chose - à l'immensité de l'Univers (Espace et Temps avec majuscule).
Mélancolie, le poète est comme paralysé face aux éléments déchaînés.
Insistance : répétition de termes privatifs ("plus", v.11, "sans borne, sans borne", v.13, "jamais... jamais", v.14.)