LEGION III CYRENAICA

 

 

 

Les sources

 

 

1) Sources épigraphiques

J'ai rassemblé 219 inscriptions concernant la IIIe légion Cyrenaica autant du point de vue de ses membres que de son dieu tutélaire. C'est plus de 80 documents ainsi ajoutés par rapport à l'étude de Ritterling. Mais ces ajouts concernent surtout l'époque où la légion se trouve en Arabie. En effet, la période égyptienne est restée le parent pauvre de ces découvertes nouvelles: je n'ai en Egypte que 5 inscriptions de plus que Ritterling dont une seule échappe à Lesquier. Deux inscriptions sont encore inédites; elles m'ont été aimablement fournies par M. Sartre.

Parmi ces inscriptions, 63 sont en grec. Cependant mon ignorance de cette langue est restée presque totale. C'est pourquoi j'ai systématiquement adopté la traduction que je pouvais trouver. Je remercie Yannis Augier et Marta Marinelli d'avoir bien voulu traduire celles qui restaient non traduites. Cela explique aussi que 6 inscriptions n'aient pas été accentuées dans la première version de ma maîtrise. Je remercie Mr. Sartre d'avoir bien voulu me les accentuer et d'avoir améliorer les traductions.

Tant que j'ai pu, j'ai indiqué quelques remarques sur le support et le lieu de découverte de chaque inscription. On s'apercevra d'un regard rapide qu'aucune, quasiment, n'a été trouvée en place. Le lieu de découverte ne permet donc pas toujours des conclusions fiables.

La bibliographie pour chaque inscription n'est peut-être pas toujours complète, mais je pense que l'essentiel y est. Il manque peut-être quelques publications où l'auteur aurait pu republier le texte de telle ou telle inscription parce qu'elle servait à sa démonstration, mais je me suis limité aux auteurs qui se sont occupés d'avantage de l'inscription en elle même, plutôt qu'à ceux qui ne les ont utilisées que pour leur interprétation.

Dans l'ensemble, je n'ai indiqué que la version du texte la plus récente sans expliquer les erreurs de lecture commises dans les publications précédentes (sauf si un doute existe encore). J'ai pris la publication du CIL comme référence principale: je n'ai pas mentionné toutes les publications antérieures, mais j'ai laissé comprendre qu'elles existent en inscrivant "nbx.publ.". Ces publications sont en effet difficilement trouvables de nos jours et leur consultation n'apporterait pas beaucoup à mon étude.

Quant à la datation des documents, comme il est attesté que la IIIe légion Cyrenaica a demeuré en Egypte quasiment depuis sa création et jusqu'à son départ pour l'Arabie (sous Trajan ou Hadrien), et où elle demeure alors jusqu'à ce que l'on perde définitivement sa trace, vu également que les inscription sont très rares à partir du IVe siècle, j'ai choisi délibérément de dater du Ier siècle tous les documents non-datés retrouvés en Egypte, et des IIe-IIIe siècles ceux retrouvés dans la province d'Arabie. Le risque d'erreur n'est pas nul, mais il est ainsi très faible. Il est bien entendu que la notion de siècle est très large: le "Ier siècle" signifiant donc ici la période qui s'étend du principat d'Auguste à 105/6. De même, la période des "IIe-IIIe siècle" ne peut commencer qu'à l'arrivée de la légion en Arabie (entre 105 et 132); elle s'étend jusqu'en plein IVe siècle au moins.

 

 

2) Sources papyrologiques

J'ai regroupé 36 documents papyrologiques dont 22 en grec. Il y a notament 16 papyrus qui appartiennent à la correspondance de C. Julius Apollinarius. Ils ne mentionnent pas tous textuellement la IIIe légion Cyrenaica mais ils sont utiles pour nous faire connaître la vie d'un soldat de cette légion un peu plus en détail. Il manque cependant 12 documents inédits (il portent les numéros d'inventaire suivants dans les collections de l'université du Michigan: 5838d, 5894, 5027, 5836, 5838e, 5841, 5855, 5868, 5869, 5923; de rapport incertain: inv.5893, 5900). C'est d'autant plus dommage qu'ils couvrent la période très importante pendant laquelle la IIIe légion Cyrenaica est déplacée en Arabie. Chaque information sur cette période peut se révéler importante.  

Je n'ai pas discuté les documents comptables sur le plan financier parce qu'il s'agit là d'un sujet complexe sur lequel je n'ai pas eu le temps de m'informer. Je ne les utilise qu'en tant qu'information sur les soldats (nom, origine,...). Deux documents me sont également demeurés incompréhensibles: il sont reproduits bruts, aucun spécialiste ne donne une interprétation des abréviations utilisées.  

 

3) Sources monétaires

  J'indique ici 31 monnaies et un médaillon (qui n'est peut-être rien d'autre qu'une monnaie). Il me semble qu'elles peuvent toutes apporter une information sur la légion ou sur Zeus Ammon (et sur la province d'Arabie). Il n'y a pas tous les détails que l'on attendrait pour leur description. Cela tient en grande partie à mon ignorance des habitudes des numismates. Ce n'était pas non plus le but premier de ma recherche. J'ai considéré les monnaies comme un complément d'information. Seuls le texte, les représentations et la date m'intéressent ici. Je n'ai pas traduit les légendes car elles sont le plus souvent très claires.

 

 

4) Sources littéraires

  Les auteurs anciens se sont rarement étendus sur les soldats qui composent les légions romaines. Ils apportent des informations sur l'emploi de la légion dans des circonstances précises. Ils complètent les sources épigraphiques et papyrologiques, plus attachées au quotidien. Les passages évoquant la IIIe légion Cyrenaica sont tirés des ouvrages de Strabon, Dion Cassius, Tacite, Flavius Josèphe, Suétone et de l'Histoire Auguste. Seuls les deux derniers ne sont pas contemporains des événements compris dans leurs récits.

 

5) Autres ouvrages

J'ai eu la chance de pouvoir utiliser la bibliothèque de l'Institut Allemand et de l'Ecole Française de Rome, et de pouvoir ainsi avoir accès à presque tous les ouvrages qui m'intéressaient. J'ai essayé d'utiliser cet avantage au maximum en utilisant le plus possible d'ouvrages que j'aurais du mal à trouver à l'université de Tours. J'ai ainsi utilisé des ouvrages de langues différentes: même une publication en turc! Je remercie Anja Nitz et Claudia Bahr de m'avoir traduit les textes en allemand. Quant au turc, je n'ai utilisé que l'inscription mais pas le commentaire...

Je fais mes renvois aux ouvrages en indiquant le nom de l'auteur et les mots principaux du titre. En se référant à la bibliographie, on peut ainsi retrouver facilement l'ouvrage.

Par souci de simplicité, les renvois aux divers documents au sein des tableaux seront faits de manière abrégée: pour une inscription, je mettrai seulement le numéro (car ce recueil de source se compose essentiellement d'inscriptions); je noterai un papyrus par un P suivi de son numéro, une monnaie par un M et un texte par un T.