25 JUIN 1983
L'affiche était alléchante. Ce samedi soir. à la salle des fêtes de Livinhac-le-Haut : « GAMINE ». un groupe de Bordeaux et les «BARRACUDAS ». Mais vraiment trop peu de monde avait daigné effectuer le déplacement , le festival de Saint-Affrique se déroulant au même moment y étant sûrement pour beaucoup. Si les organisateurs ont eu quelque frayeur suite à l'arrivée tardive des musiciens , le concert qui s'en suivit fut d'une étonnante qualité. De jeunes Bordelais plein d'avenir, des BARRACUDAS au métier plus que confirmé ou la présence de l'ex- FLAMING GROOVIES, Chris Wilson fut étonnante. Un peu plus d'une heure de concert , trois rappels, et pour terminer, avant leur retour en Angleterre, un «bœuf» avec les musiciens de GAMINEpour une reprise des ROLLING STONES et «Slow Death» des FLAMING GROOVIES. Une seule petite ombre à la soirée, une sono vraiment trop forte au début, la résonnance étant insuportable en certains endroits.
Article Nineteen (Fanzine Culte Toulousain)
25 juin; les Cudas achèvent leur Spring Banzaï Tour dans les brouillards du Nord Aveyron.
Dernier concert, dernier rappel; Jeremy secoue sa grosse tête en sueur sur les filles du premier
rang, Robin aligne ses solos avec son élégance habituelle et, à l'autre bout de la scène, Jim
et Chris, le bon géant et le farfadet, donnent une énième version du pas de deux boogie.Et Mark ?
II bat, mec, il bat. Gamine aussi est sur scène: quatre guitares, deux basses... ; le son déferle
en vagues monstrueuses.Le morceau ? C'est " Slow death ".
Leur mini tournée française
les montre dans une forme étonnante et, de leur propre aveu, ils n'ont jamais fait cinq concerts
aussi bons d'affilée. Ils ont la précision et la pêche et cartonnent comme jamais. Aux deux
derniers concerts (Tarbes et Decazeville), pour la première fois ils rejouent "His last summer".
Du nouveau line up, seul Robin et Jeremy avaient déjà joué ce morceau. Robin ne voulait plus
jamais jouer du surf. Il avait été trop difficile de se débarrasser de cette image qui lui
collait à la peau pour se risquer à titiller encore la critique. Pourtant quand ils jouent les
premiers accords de "His last summer", Robin a du mal à s'empêcher de sourire et il abandonne
vite toute tentative de paraître imperturbable.