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La Canadienne Naomi Klein est journaliste et
écrivain. Son livre "No Logo, la tyrannie des
marques" propose une analyse de l'évolution de
l'économie mondiale depuis une décennie en
s'intéressant particulièrement à la
politique des multinationales : stratégies de
production, de managemen, de marketing des protagonistes de
la globalisation...
L'essai de cette éditorialiste du quotidien canadien
"Globe and Mail", traduit en neuf langues, a
été adopté par la plupart des militants
anti-mondialisation. L'idée du livre est partie d'un
constat : l'omniprésence des logos, vecteurs de
l'image des multinationales, dans notre vie quotidienne,
privée ou publique. Selon Naomi Klein, ces logos ne
sont qu'une face visible de l'attitude de ces firmes
lancées dans la course folle à la
mondialisation. Ces multinationales, championnes de la sous
traitance à outrance, ne produisent pratiquement plus
rien et utilisent des entreprises dans lesquelles les
conditions de travail sont indignes (cf les ateliers
indonésiens, philippins ...).
La priorité des multinationales est de promulguer ce
nom, ce logo, devenu leur seul véritable fonds de
commerce. Pour cela, elles n'hésitent pas à
s'approprier l'espace public. Les marques ne seraient plus
dans le «faire» mais dans
l'«être». Elles deviendraient
elles-mêmes la culture, la jeunesse,
l'éducation, le sport. Pour ne plus créer,
mais tout récupérer. Pour ne plus être
«un capitalisme d'objets», mais «un
capitalisme d'images».
En réponse à cette colonisation par le
logo, Naomi Klein prône la démocratie locale
comme base de la mondialisation, comme arbitre du commerce
international. "La force de notre mouvement, c'est sa
diversité. Il n'appartient ni au syndicat, ni
à la jeunesse".
On risque l'explosion, car il y a une réelle demande
pour la diversité, pour ce que les zappatistes
appellent "un monde avec beaucoup de mondes dedans"
"No Logo, la tyrannie des marques", Naomi Klein
traduit de l'anglais par Michel Saint-Germain, Actes
Sud/Leméac
www.nologo.org
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