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Collant comme problèmes ! |
10/01/2002 : 23:35
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J'ai pris l'habitude d'utiliser des post-it pour me souvenir
des différents problèmes que j'ai à traiter.
Et de les coller autour de mon écran. Cette pratique, je
l'ai mise en oeuvre pendant des années au travail et je
dois vous avouer que je continue à procéder ainsi
chez moi. Oh bien sûr les problèmes ne sont plus
les mêmes. Mais la méthode n'a pas changé.
A l'époque où je travaillais, j'ai toujours eu un
poste où, pour résumer, il me fallait résoudre
des problèmes. Cela ne veut pas dire que je faisais tout
le travail mais que je faisais en sorte que celui-ci soit fait.
Ce qui je dois dire est encore plus compliqué. Bref, de
peur d'en oublier, je les notais dans un gros cahier à
spirales. Mais il me fallait alors compulser des dizaines de pages
pour faire la synthèse de ce que j'avais à faire
qui se trouvait mélangé à des compte-rendus
de réunion et autres passe-temps forts prisés dans
le monde de l'entreprise.
Alors je me suis mis au post-it. Au début, je les collais
sur ma table. Mais la femme de ménage m'a vite fait comprendre
que cela aller me causer d'autres soucis, surtout lorsque le torchon
faisait virevolter à tout-va mes mémentos. Pourtant,
je ne pouvais pas dire que mes soucis s'étaient envolés
pour autant. Bien au contraire. Parce qu'il faut que je vous dise
que si par malheur, hasard ou acte de malveillance un post-it
disparaissait et que je ne m'en apercevais pas, eh bien le problème
correspondant, c'était pas sûr que je m'en occupe.
Alors j'ai changé de méthode : je me suis mis à
les coller autour de mon écran, là où le
nettoyage n'était jamais fait. Au début, je me contentais
d'un 15 pouces puis, avec les années qui passent et les
responsabilités qui augmentent, je fus fort content lorsque
je reçus un écran 21 pouces... A une époque
où les problèmes arrivaient à une vitesse
bien plus élevée (oh oui, bien plus !) que celle
de leur résolution, je me mis à les coller directement
sur l'écran, histoire d'avoir plus de surface. Bon il est
vrai que je disposais de plusieurs ordinateurs et que celui-ci
ne me servait pas. Mais tout le monde était fort étonné,
voire même émerveillé par la collection que
j'avais, bien malgré moi, constituée. Les jaloux
!
Et puis quelle délectation de jeter un post-it lorsque
le problème était réglé. C'était
ça le bonheur !
Bon, maintenant je vous rassure : je vois mon écran, le
pourtour ne contient plus que quelques petits rappels financiers
et la femme de ménage je ne l'ai jamais revu.
Quant aux autres problèmes, ils sont aussi collés.
Dans ma tête. Et croyez-moi, je ne risque pas de les oublier.
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Pas cher payé |
09/01/2002 : 20:35
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Cela ne faisait pas 3 jours que nous étions passés
à l'euro. Pour tout vous dire je n'en avais même
pas encore en poche et cela ne m'inquiétait pas le moins
du monde. Après tout de l'argent, c'est de l'argent. Eh
bien figurez-vous qu'il ne m'a pas fallu plus de temps pour me
faire arnaquer par un commerçant ayant pignon sur rue,
voire même sur rues puisque la chaîne en question
possède moultes devantures en France. En tout cas, j'ai
vite compris que le maillon faible c'était moi. J'en veux
pour preuve le paiement cash du livre dont je vous parlais hier.
Après avoir payé en francs, la monnaie me fut rendue
en euros. La simplicité de l'opération me confirma
que décidément, trop de gens font beaucoup de peu
de choses. Surtout quand il s'agit de s'inventer des problèmes.
Bref, en deux touches trois mouvements, le tout fut emballé-pesé-payé
: mes premières pièces européennes étaient
dans la poche. Arrivé au domicile de mes parents, je me
dis qu'il serait intéressant de les regarder d'un peu plus
près. Connaissant par coeur le montant que je m'attendais
à trouver, je fus par conséquent extrêmement
surpris de constater, suite à la compulsion du reliquat,
que le compte n'était pas bon. La surprise aurait été
encore plus grande si le solde de cette opération s'était
avéré positif en ma faveur mais, je vous rassure,
ce ne fut pas le cas.
Figurez-vous que je me suis fait voler, car il n'y a pas d'autres
mots, dès mon premier achat. Ah moi, je n'ai pas perdu
de temps pour m'y mettre à la nouvelle devise. Ah ça,
j'ai vite compris comment ça marchait. Et puis les règles
de conversion à la con que tout le monde essaye d'apprendre
sans y arriver, histoire de se faire une nouvelle échelle
de valeur comme ils disent, je peux vous dire aussi qu'elles ne
marchent pas. Parce que moi j'y suis tombé de cette putain
d'échelle. C'est moi qui vous le dis. Sans blagues !
Remarquez, pour être franc, je vous avouerais que j'ai l'habitude
de ne pas vérifier la monnaie qu'on me rend. Donc forcément,
faut s'attendre à ce que ce genre de mésaventures
m'arrive. Et le pire c'est que maintenant j'ai l'impression que
si ça se trouve, cela fait des années qu'on m'arnaque.
Ben oui ! La seule fois que je vérifie, et encore uniquement
par curiosité visuelle, eh bien c'est la bonne. De là
à imaginer qu'à l'époque du franc c'était
déjà la même chose, il n'y a pas besoin de
s'appeler Nostradamus non plus !
Alors merci à l'euro de m'ouvrir les yeux sur la réalité
du monde et sur le fait que chaque jour on en apprend de bien
bonnes.
En plus, une leçon qui ne m'a coûté que 20
centimes d'euro, faut avouer que cela aurait été
dommage de s'en priver !
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La voie non éclairée |
08/01/2002 : 18:30
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Sur les conseils éclairés de mon illuminé
d'ami Marc, je suis en train de lire l'opuscule philosophico-théologico-poético-taoïste
de Lao-Tseu qui se nomme le Tao-Tê-King (la Voie et sa vertu).
Pour commencer, personne n'est vraiment sûr que ce soit
lui qui l'ait vraiment écrit. Bon, vous me direz que cela
ne change pas le contenu et je vous confirme que malheureusement
c'est bien le cas. Parce que figurez-vous que je n'ai jamais lu
un bouquin aussi compliqué. Pourtant, il n'y a que 81 textes
d'une douzaine de lignes chacun. Autrement dit, c'est vite lu.
Mais pas vite compris. D'ailleurs, il semble que personne n'ait
encore réussi à comprendre le message originel.
Chacun s'est fait son propre film et il semble que les interprétations
peuvent aller d'un extrême à l'autre. Chaque phrase
peut être comprise de plusieurs manières complètement
différentes et je dois bien avouer que ce livre me laisse
d'une perplexité sans limites.
Pour ne pas subir l'influence du point de vue d'un autre, j'ai
pris le soin d'acheter une version où il n'y a aucun commentaire
et aucune explication, histoire de me faire mon propre avis. Eh
bien je suis servi, merci. De là à dire que je ne
comprends rien, il n'y a qu'un pas, que pourtant je ne franchirai
pas.
Pourquoi ? Parce que figurez-vous que contrairement à ce
que je pensais, j'ai l'impression de saisir un certain nombre
de choses, de les ressentir sans pouvoir toutefois les exprimer.
C'est comme si ce livre donnait des éléments qui
paraissent confus et incohérents mais qu'au final la sensation
qui prédomine est celle d'une logique sans failles. Le
problème c'est que je ne sais pas vraiment ce qui concrétement
l'est.
Je sais que dit comme ça, cela vous parait sûrement
abstrait. Et vous avez raison car c'est du délire complet.
Et c'est surtout l'absence de vérité absolue reconnue
par tous qui rend cela complètement fou.
Pour l'instant ce que j'ai compris peut se résumer de la
façon suivante : au lieu de définir de façon
précise la Voie, qui représente la conduite à
tenir pour atteindre le bonheur ultime, l'auteur nous donne les
éléments qui n'en font pas partie. Ce qui laisse
une impression bizarre : on arrive à appréhender
les frontières de la Voie sans savoir ce qu'il y a à
l'intérieur. A charge au lecteur de se définir sa
propre Voie, sa propre vérité. C'est en quelque
sorte un livre dont chaque lecteur est le héros.
Et j'aime bien être le héros.
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Le retour du Mohr vivant |
07/01/2002 : 18:30
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Ça y est, je suis de retour !
Remarquez, je suis sûr qu'avec la magie de l'internet vous
ne vous étiez aperçus de rien. Vous pensiez que
je végétais encore dans les limbes de la folie et
du mystère insondable que l'on nomme la vie. Eh bien oui.
Mais pas chez moi ce coup-ci.
Car figurez-vous que si je vous ai parlé de Verdun, c'est
qu'il y avait une bonne raison. Même si la MMPP n'est pas
payante, sachez que rien n'est gratuit en ce bas monde. Parce
que Jeudi dernier, pour aller chez mes parents, j'ai emprunté
(mais je l'ai rendue tout de suite après) l'autoroute A4
qui passe à Verdun.
Et puis vous pensiez peut-être que j'étais du genre
à fêter l'Épiphanie tout seul chez moi quitte
à m'enfiler la totalité de cette pâtisserie
de si bon goût. Vous pensiez donc que chez moi c'est la
dictature ou quoi ? Que je m'élis moi-même comme
mon propre suzerain sous les acclamations du seul vassal que je
suis pour faire régner la terreur et l'ordre dans mon 3
pièces-cuisine ? Vous n'y êtes point car l'épreuve
de la galette, c'est en famille qu'elle s'est déroulée.
Et je peux même ajouter qu'on était plutôt
dans le cas de la fève placée juste sous la lame
de couteau. On a même été à la limite
de la décapitation ! Moi je vous le dis, toutes les fêtes,
quelles qu'elles soient finissent toujours par dégénérer
un jour ou l'autre : un coup de couteau par-ci, un coup de couteau
par-là...
Mais maintenant le week-end est fini. J'ai repris possession de
mes locaux où la campagne continue. Avec dans le sac le
cadeau de Noël de mes soeurs et beaux-frères. Et ça
marche. Comme quoi, il ne faut désespérer de rien.
Voilà une année qui commence bien...
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A voté ! |
06/01/2002 : 19:45
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Si vous voulez encore un exemple d'abus d'événement
religieux à but carrément lucratif, je peux vous
en donner un sans aucun effort : l'Épiphanie.
Je ne sais pas si tout le monde a encore en tête le Balthazar,
le Gaspard et le Melchior (qu'est-ce que tu nous mijotes encore
?) mais en tout cas je suis à peu près persuadé
que presque tout le monde a dans le ventre la galette des rois
susmentionnés. C'est comme si à cette occasion les
églises passaient le relais aux boulangeries en ce qui
concerne la promotion de la religion, voire même de la religieuse,
surtout au chocolat. Pour une fois que les commerçants
se sentent à ce point pris de dévotion, il faut
quand même reconnaître que cela donnerait presque
envie de croire aux miracles.
Malheureusement, le but de chaque français dans cette opération
de table tient plus d'une tentative de prise de pouvoir que d'une
communion dans l'assiette. Le pire, c'est que cette tradition
frangipanesque a dû en éveiller des vocations auprès
des gamins. Parce qu'être Roi une fois dans sa vie, même
si ce n'est que pendant une fin de repas, ça peut marquer.
Alors combien toute cette mascarade a t'elle engendré de
frustrés ? Hein, combien ? Bon, moi je suis comme vous,
je n'en sais strictement rien mais quand même, ce n'est
pas une raison pour ne pas se poser la question.
Parce que devenir Roi de nos jours, ce n'est pas si facile que
ça. Afin d'illustrer ce propos de façon claire et
précise, je vous propose de détailler les opérations
de confection des bulletins de vote, de vote proprement dit et
de la proclamation des résultats, mais pour les fausses
royautés seulement parce que dans les vraies, seule la
dernière phase est mise en oeuvre.
Vous avez pour commencer le couillon de boulanger qui place la
fève au milieu de la tarte, c'est-à-dire pile à
l'endroit où le couteau vient couper. Alors là vous
m'excuserez mais pour le vote à bulletin secret, vous pouvez
repasser.
Vous avez aussi le boulanger qui a reçu la visite de Monsieur
Plus pendant la confection de ses galettes. Ce qui nous fait environ
sept à huit fèves dans la tarte. Peu habitués
à ce genre de malversations, lorsque la première
fève est découverte, vous vous mettez à attaquer
votre morceau avec franchise sans avoir peur de la croquer puisque
je vous le rappelle, le principe d'une royauté, c'est qu'il
n'y a qu'un Roi. Eh bien pas de chance : sachez qu'avec un tel
niveau de confiance dans l'appareil électoraliste et dentaire,
vous risquez d'attaquer votre morceau de dent bien plus vite que
prévu. Et d'avoir une dent contre votre pâtissier
favori. Sûrement celle d'ailleurs que vous avez perdue.
Comme quoi rien ne se perd.
Je vous fais grâce de l'épisode qui laisse le royaume
orphelin jusqu'à l'année prochaine pour cause d'absence
de fève dans la galette. A moins qu'elle n'ait été
bouffée par un des convives peu porté sur la technique
de mastication.
Bref, avec tout cela, et contrairement à ce qu'on pouvait
penser, il ne faut pas s'étonner que la fraude électorale
ne touche pas que les démocraties.
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La centième |
05/01/2002 : 17:50
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Me croirez-vous si je vous dis que vous êtes en train de
lire ma centième chronique ?
Non ?
Et pourtant, le compte est vite fait : 4 archives à 21
chroniques chacune, plus 15 du journal courant jusqu'à
hier, plus celle d'aujourd'hui égal 100. C'est bien ce
que je disais. Cent.
A la télévision, les rares émissions qui
atteignent une telle longévité ne manquent pas de
le faire remarquer aux téléspectateurs en concoctant
à cette occasion une spéciale ou un best of. Des
fois, il y a même des invités surprises. D'ailleurs,
je pense que le plus surpris dans cette affaire est bien souvent
l'invité qui pensait ne plus jamais l'être.
Moi, je vous préviens, pour ma centième, il n'y
aura ni best of, ni spéciale.
Non pas que ma modestie me l'interdise mais tout simplement parce
qu'il m'est impossible de faire le tri dans un tel foutoir iconoclaste.
Ne suivant aucune ligne éditoriale précise (ni imprécise
d'ailleurs), comment voulez-vous que je m'y prenne pour rédiger
en quelques lignes une synthèse représentative de
ce qu'est la MMPP ?
Alors si je ne veux pas faire l'effort de fêter la centième,
pourquoi suis-je en train de vous prendre les yeux avec ça
?
Et pourquoi pas ? N'est-ce pas un sujet tout aussi valable que
les 99 autres précédents ?
A cette occasion, ne vous attendez pas non plus à des révélations
fracassantes sur l'avenir de ce site.
Il en sera comme il en a été. C'est-à-dire
clair et limpide.
Voire même cristallin, c'est tout dire !
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Verdun |
04/01/2002 : 20:10
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Non, tout bien réfléchi, je vais revenir à
mon premier sujet de chronique. Parce qu'il faut que je vous explique
que j'en avais déjà écrit 5 lignes quand
je me suis ravisé, annihilant du même coup le fruit
d'au moins 10 minutes de labeur laborieux. Et puis tout compte
fait, après m'être lancé sur une autre proie
(mais pas bien loin, je vous rassure), je me suis de nouveau ravisé.
Parce qu'on ne peut pas rigoler tous les jours et que bien souvent,
la première idée est la bonne.
Alors je vais vous parler de Verdun, histoire de vous apprendre,
si vous ne le saviez pas, que c'est l'endroit où il ne
faut pas tomber en panne. Parce que là vous êtes
foutus. En effet, je ne sais pas si ce sont les obus encore présents
dans les forêts condamnées de la région qui
créent des interférences, mais toujours est-il qu'au
niveau de la téléphonie mobile, il y aurait comme
un trou dans la couverture à Verdun que cela ne m'étonnerait
pas. De plus, si vous voulez vous informer ou tout simplement
écouter votre radio préférée, sachez
que cela ne sera pas possible. Car à Verdun, on ne capte
pas non plus la radio. Si jamais vous passez dans le coin et que
vous avez peur de louper l'endroit, je vais vous donner une méthode
supplémentaire pour le repérer de façon sure.
Pour cela il vous suffit de vous munir d'un thermomètre
: tant que la température baisse, c'est que vous n'êtes
pas encore à Verdun. Dès qu'elle remonte, c'est
que vous n'y êtes plus.
Verdun c'est le triangle des Bermudes de la technologie et des
bonnes nouvelles météorologiques.
Comme si le silence était de rigueur en ce lieu de souvenir.
Comme si tous les éléments se liaient ensemble pour
vous glacer les os.
Comme si rien ne pouvait changer Verdun.
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Le non-événement |
03/01/2002 : 13:30
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Mine de rien, je viens de me rendre compte d'un événement
survenu le soir du réveillon. Ou plutôt d'un non-événement
puisqu'il n'a pas eu lieu. Ce qui est aussi troublant, voire même
plus.
En effet, je vous rappelle que je me trouvais au milieu de 6 convives
dont 4 que je ne connaissais pas. Et dans ce genre de soirée,
dont on sait pertinemment qu'elle va durer au moins jusqu'à
minuit, il est d'usage de poser un certain nombre de questions
afin de se renseigner sur les personnes avec qui on partage le
foie gras et le chevreuil. Avec dans le pack forfaitisé
la question rituelle : 'Et toi, qu'est-ce que tu fais dans la
vie ?'. Pour ceux qui n'auraient pas suivi les 97 épisodes
précédents, je vous apprends que cette question
anodine amène inexorablement de ma part une réponse
qui plonge l'auditoire dans un rêve (ou un cauchemar, c'est
chacun qui voit) éveillé. Encore que j'exagère
beaucoup parce que ma technique de communication sur le sujet
s'est énormément améliorée. En effet,
j'utilise maintenant des métaphores à base de chemins,
de lampadaires, de nuit noire et de torche du plus bel effet.
Ceci me permet de rendre les choses extraordinairement claires,
même pour les anti-métaphoristes que je suis amené
à rencontrer.
Eh bien pendant cette soirée, figurez-vous que personne
ne m'a rien demandé. Cela ne veut pas dire que tout le
monde m'a demandé tout. Non, ce n'est pas ça. Personne
ne m'a demandé quoi que ce soit sur ma situation actuelle.
Eh bien ça m'étonne.
Remarquez, moi non plus je ne leur ai pas posé cette question.
D'une part parce que je connais l'effet boomerang d'une telle
attitude qui m'amène à infliger aux autres mon histoire
et d'autre part parce que j'avais été instruit en
la matière par nos amis communs.
Alors moi je ne vois qu'une seule solution : Vinz et Isa les avaient
aussi débriefés auparavant, en insistant sur le
fait que surtout il ne fallait pas lancer le sujet en ma présence
sous peine de rupture de stock d'aspirines dans les 2 heures,
cachet de la poste faisant le foie.
Parce que c'est bien la première fois que cela m'arrive
cette histoire.
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Ça va pas faire long feu ! |
02/01/2002 : 19:10
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J'ai du mal à écrire mes chroniques quand il fait
froid.
Je ne veux pas dire par là que mon poste de travail se
trouve en pleine rue et que le port de moufles est à l'origine
de mes difficultés. Non. C'est un problème bien
plus chaud que celui-là que je vous dévoile brut
de fonderie : comme je suis en train de me dire qu'il fait froid
eh bien du coup je ne pense pas à autre chose. Or, comme
mes chroniques sont le fruit de mes pensées, vous voyez
un peu la problématique !
C'est quand même stupide comme problème non ?
Je n'ai qu'à chauffer plus me direz-vous ! Tout est déjà
à fond et dans la pièce où je suis en train
d'essayer d'aligner 2 mots sans griller ma réputation à
vos yeux, il ne fait que 18°c. Et à 18°c, moi j'ai
froid. Et encore ai-je dû, pour arriver à un tel
niveau de fraîcheur, condamner les entrées d'air
de ma fenêtre. Parce que figurez-vous qu'avec le débit
entrant autorisé par ces ouvertures vers l'extérieur,
il ne faisait pas plus de 15°c, tous feux allumés.
Mais je ne peux pas toutes les obstruer sous peine de ne plus
avoir d'eau chaude ni de chauffage du tout dans mon foyer. Ben
oui. Parce que l'air qui entre chez moi, figurez-vous qu'il sert
à quelque chose. Réfléchissez : vous croyez
qu'il entre juste pour vous permettre de le prendre sans sortir
de chez vous ? Eh bien non, l'air qui entre ressort. Sinon, ça
finirait par exploser. Il est attiré par la cheminée
de la chaudière qui peut alors se refroidir lorsqu'elle
chauffe. Parce que se refroidir quand elles sont déjà
froides, ça, les chaudières ne le font pas.
Bref, si je suis en train de vous chauffer avec mes soucis dont
vous vous moquez comme de votre première allumette, ce
n'est pas pour que vous m'aidiez car je sais que vous ne le pouvez
pas. C'est tout simplement pour exploiter en totalité mon
combustible cérébral actuel. Ainsi, lorsqu'il n'y
en aura plus, il sera instantanément remplacé par
une autre matière qui me permettra d'écrire des
chroniques bien plus fumeuses que celle-là !
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Le terrorisé, l'affamée et le loup |
01/01/2002 : 19:50
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Bonne année à toutes et à tous !
Et voilà, encore une de terminée. Une de plus ou
une de moins, tout dépend à vrai dire de quel côté
on se place.
Toujours est-il que la nuit a été courte. Ou longue
puisque décidément tout est question de point de
vue.
La soirée d'hier avait démarré lentement,
le temps que je trouve ma place parmi les convives que je ne connaissais
pas.
En plus, j'ai eu le droit au sketch du biberon. Ben si, vous le
connaissez sûrement : un père vous colle une gamine
en instance de vocifération dans les pattes sous prétexte
d'aller faire chauffer le bib. Au bout de cinq minutes d'attente,
la gamine ne tenant plus, vous êtes obligés de lui
appliquer les dernières prises que vous avait vues dans
l'émission 'Les stars du Catch' afin qu'elle ne vous échappe
pas des bras. Et là le père, tâtant le biberon
pour vérifier que le mouflet ne va pas se cramer les papilles
pour cause de surabondance celsiusienne (j'aime bien inventer
des mots) ou kelviniesque (tout dépend encore de quel côté...),
vous annonce tout de go 'Ben merde, il est froid. Ah ben j'ai
oublié de le brancher !'. Marrant non ? Eh bien si vous
posez : Gamine = Adélaide, Père = Vinz et Mère
= on sait qui c'est mais on ne sait pas où elle est (non,
je déconne, elle cuisinait. Ou pas), eh bien là
vous passez de la théorie à la pratique.
Ensuite, juste avant que je ne m'évanouisse de faim, retentirent
alors les mots clés 'Champagne...Apéro...Table'.
Comme tout le monde est rompu depuis fort longtemps à la
manoeuvre, tout le monde se retrouva à table, verre et
montre en main en moins de 30 secondes. Dix minutes plus tard,
quelqu'un fit une remarque fort judicieuse au couple Père-Mère
précédent 'Dites-donc, vous n'aviez pas une fille
en venant ?'. Là, je vis que les yeux de Vinz cherchaient
dans ceux d'Isa la réponse à cette question existentielle
qu'il ne s'était jamais posée. Il faut dire, à
décharge, qu'après l'attaque de la Vieille Réserve
livrée en magnum par les rémois de service (Carine
et Stéphane), les souvenirs s'estompent et le tri entre
réalité et fiction devient sacrément difficile
à faire. 'Hé mais c'est vrai ça, où
qu'elle est la pauvre chatonne ?'. J'vous jure ! La conclusion
que j'en tire c'est que toute absorption de liquide possédant
un titrage alcoolique supérieur à celui de la Tourtel
engendre une redéfinition aléatoire des priorités.
Il y avait 3 gamins : Adélaide, Barbara la rémoise
(5,5 ans) et Jules le terrorisé (environ 18 mois après
datation au carbone 14), le fils de Geneviève et Cyrille
chez qui nous étions. Enfin, quand je dis 'le terrorisé',
c'est surtout pour me persuader que je ne suis pour rien dans
le déclenchement de ses symptômes. Mais je dois me
rendre à l'évidence : j'étais la source de
sa terreur. D'habitude, les petits m'aiment bien. Mais là
non. A un moment, je m'étais assis sur le canapé
à 5 centimètres de la peluche du terrorisé
en chef. Manifestement il voulait la récupérer mais
il n'osait pas s'approcher de moi. Suivant en cela un cycle alternativement
continu, il posait le regard sur moi puis sur son ours, comme
s'il allait passer à l'action. Mais en fait il se ravisa,
évaluant sans doute que le risque était bien trop
élevé. Une autre fois, j'étais entre la table
et le frigo. N'y voyez là aucune tentative de battre Houdini
dans un quelconque exercice de contorsion. J'étais juste
débout et pour sortir de la cuisine, le seul chemin possible
se trouvait entre moi et le bac à légumes. Le passage
n'était donc pas large. Et le problème c'est que
le Julius il était dans la cuisine. Et qu'il voulait sortir.
Il me regardait fixement dans une posture qui me fit penser à
l'épreuve du 10 mètres cuisine-salon départ
arrêté. Il devait guetter un moment d'inattention
de ma part pour s'élancer. Il y eut même plusieurs
faux départs, le concurrent en question se ravisant à
chaque fois. Apparemment, on a beau être petit, on a quand
même le sens des réalités. Eh bien il n'est
pas sorti figurez-vous. TERRORISE. Pour boucler le dossier, j'ajouterai
qu'au moment d'aller se coucher, il a fait une bise à tout
le monde sauf à moi. En voyant sa mère l'approcher
de la source de ses angoisses, il se mit à hurler tel le
mouton devant le loup.
Ben oui, parce que dans cette situation, je ne vois pas pourquoi
ce serait le loup qui hurlerait...
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Nom d'un pétard ! |
31/12/2001 : 16:50
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Beaucoup de personnes me demandent ce que je peux bien faire
de mes journées. Alors, pour lever le voile terne que vous
m'imaginez étendre entre nous, je vais vous livrer par
la pratique la fabuleuse journée de Michel Mohr. Disons
plutôt le début de journée parce que bien
que mes dons de voyance pourraient largement me permettre de prétendre
à une place chez Météo France, je me refuse
à me projeter plus loin que le mot que je suis en train
d'écrire.
Pour commencer, il faut que je vous dise que ce soir je réveillonne
avec des amis chez des amis de ces mêmes amis qui du coup
sont mes amis par application de la loi transitive : les amis
de mes amis sont mes amis.
En clair : je ne les connais pas.
Par conséquent, et dans un souci d'égalité
face aux travaux de préparation du repas, j'étais
chargé de l'achat des réductions (et non des petits
fours qui eux sont sucrés, dixit ma mère) pour l'apéro
et du foie gras. Vous allez dire que cette préparation
laisse à désirer car se taper les courses le 31,
il y a mieux comme gestion des risques. Et je suis bien d'accord
avec vous mais ce n'est pas ma faute. Non. Car ma mission je ne
l'ai connue que samedi soir lorsque Vinz, après consultation,
vote des autres amis et dépouillement (des votes, pas des
amis) a daigné m'appeler pour me communiquer les premières
et dernières directives. Entre parenthèses, il s'excusa
de m'appeler si tard en prétextant des rhinos, des gastros
et des sorties au cinéma, preuve que ce n'est pas ma faute.
Et du coup, je me devais de faire les courses aujourd'hui.
M'imaginant qu'il y aurait moins de monde le matin, je me fixais
9 heures comme heure de lever. Après de rudes négociations
qui commencèrent à 8h30 avec mon réveil,
nous transigeâmes sur 10h00. Après un petit-déjeuner
avec le thé qui empêche de dormir et le prince de
lu en personne, lavage, rinçage et essorage. 10h35 : ready
pour le début de ma mission. 10h42 : en passant devant
un magasin de jeux, je vois une pancarte 'Livres et tarots divinatoires
en promotion'. Fallait s'y attendre maintenant que mon site est
référencé. 10h43 : légère accélération
dans la montée menant au centre commercial, histoire de
distancer quelques badauds qui vont se transformer (je suis hyper
fort en prédiction) en client du même magasin que
moi, véritable carrefour où tous ceux qui achètent
se croisent, se doublent, tout ceci sans clignotant ni avertissement.
10h45 : entrée dans le magasin. Pas beaucoup de monde aux
caisses. Excellent. 10h47 : arrivée devant le stand foie
gras. Là, beaucoup plus de monde. Comme on sera 7 ce soir,
j'hésite à prendre le foie estampillé 6-8
personnes, craignant que le manque nous assaille d'entrée.
Tant pis, je prends un 10-12 parts. Un putain de foie qui par
ma foi me parait de bien belle facture, y compris en euros. Entre-temps,
je tombe sur deux blaireaux qui, après avoir passé
la matinée dans les bacs réfrigérés
finissent par se décider pour un bloc de foie reconstitué
suite à une comparaison uniquement financière avec
un foie gras (de toute façon, ils sont tous gras) entier.
Il y a des fois, je vous jure ! On en a toujours pour son argent,
s'ils me lisaient, ils l'auraient su. Tant pis pour eux, les bons
plans, je les réserve à mes clients. 11h (ben oui,
j'ai eu du mal à trouver mon foie cause qu'il était
caché entre les rognons et les tripes. Je ne vais pas vous
faire un cours d'anatomie non plus) : rayon des produits frais
pour chopper 2 plateaux de petits fours...euh...réductions.
11h02 : putain, mais ils l'ont mis où le pain spécial,
le pain de mie et tout le bazar pour blénophiles avertis
? Parce qu'avant, c'était là où le foie gras
est actuellement. 11h08 : après une divagation parmi les
blinis, les choucroutes sous vide et les démonte-pneus
en acajou des mers du sud, je trouve enfin le rayon. Quelle galère.
Même le pain c'est compliqué : il y a le spécial
foie gras, le pain de mie classique, le non classique et le rustique
et le...ohOHOHOHO. Stop. Bon, je prends quoi ? 11h09 : je ne vais
pas m'énerver pour 10 balles, je prends la totale, on choisira
ce soir. 11h15 : attente aux caisses. 11h23 : la caissière
encaisse et moi aussi. 11h25 : retour à la maison. 11h30
( il y a un vent contraire donc je vais moins vite qu'à
l'aller) : un pétard explose à 20 mètres
devant moi. Immédiatement, je repère le suspect
idéal : un gars de 40 ans. Observant que mon couillon potentiel
prend tout droit, je bifurque sur la gauche pour l'éviter
et m'éloigner de lui, afin d'éviter tout accident
de nature auditive. Bien vu ! Parce que le connard (maintenant
que je suis sûr que c'est lui, j'ai le droit) fait exploser
un autre pétard qui aurait été à mon
niveau si je l'avais suivi. 11h35 : arrivée chez moi. Fin
de la mission. 12h00 : soucieux de savoir si les autres se sont
acquittés de la leur, j'appelle Vinz qui me répond
que non ils n'ont pas tout parce qu'il y avait trop de monde mais
que là, présentement, ils sont au restaurant chinois
et que tout va bien. J'vous jure ! Y'a des pétards qui
se perdent.
Vous voyez bien qu'il n'y a rien d'extraordinaire dans mes journées.
Et vous comprenez pourquoi je ne m'étends pas sur le sujet
parce que là je ne vous ai raconté que 2 heures.
Et mes journées en font 24...
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Tout devient obscur |
30/12/2001 : 18:00
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La persévérance paye toujours.
Enfin disons de temps en temps. Et c'est lorsqu'on s'y attend
le moins que les événements tournent le plus en
notre faveur. Je vous avais déjà parlé
de mes difficultés à me faire inscrire sur les
moteurs de recherche, seul moyen pour répandre la bonne
et la mauvaise parole au sein de la communauté francophone.
Ne croyez pas que je sous-estime votre aptitude à faire
connaître ce site que vous aimez tant auprès de
vos familles, amis et même ennemis. Je vous en remercie
d'ailleurs tous (moins ceux qui ne l'ont pas (encore) fait)
car cela prouve que vous n'avez pas honte de moi, et ça
c'est déjà assez surprenant.
Mais quelle ne fut pas ma joie d'apprendre que j'étais
enfin référencé sur un moteur après
toutes mes tentatives vouées à l'échec
que je réitérais néanmoins avec toute l'obstination
dont je suis capable et que je ne me connaissais pas.
La persévérance paye, je vous l'avais bien dit.
En plus, pour être référencé, il
faut que le site présente un intérêt. On
ne vous dit jamais lequel mais il faut que ce soit intéressant.
Pour qui ? Ça on se sait pas. Il faut que le contenu
soit intéressant, et pis c'est tout. On ne peut pas être
plus obscur non ? Eh bien justement, quelle ne fut pas ma surprise
(attention : un Noël peut en cacher un autre) de voir que
la MMPP avait retenu suffisamment l'attention pour être
inscrit sur le site tout aussi obscur qu'ésotérique
qui se nomme www.esoterism.com.
Dingue non ?
Je reconnais que quelquefois mes chroniques frisent l'incompréhensible,
flirtent avec le non-dit dont on ne parle jamais, relèguent
les lois de la logique au rang de rites païens, relatent
des faits plus proches d'une activité paranormale que
d'une démarche saine et équilibrée, interprètent
des vérités reconnues par tous comme des complots
à visée aliénante, noircissent le paysage
de l'internet dévolu à l'éclosion d'une
nouvelle génération pourtant pressée d'atteindre
le fond d'une âme à la seule lumière d'un
éclairage défaillant.
Tout cela, je le sais.
Mais qu'on vienne me confirmer le tout par une gratifiante inscription
sur le site qui répertorie tous les phénomènes
inexpliqués, là, j'ai fait fort. En plus, l'entreprise
qui consiste à trouver LA bonne rubrique pour le classement
de la MMPP étant vouée au dépôt de
bilan, que dis-je, à la faillite, à la banqueroute,
eh bien ils n'ont pas trouvé mieux que de me mettre dans
la rubrique fourre-tout 'Divers : social'. Il est vrai que cela
simplifie le travail. J'imagine que le gus en charge du classement
(peut-être le père Fouras de Fort-Boyard) est devenu
définitivement fou en essayant de faire le tri. Du coup,
il vous livre tout en bloc : c'est à prendre ou à
laisser. A vous de vous démerder.
D'un autre côté, moi je préfère cela
comme ça je ne suis pas obligé de suivre une ligne
directrice définie une bonne fois pour toute. Il n'y
en a pas : tout le monde l'a remarqué.
Et il n'y en aura jamais car je suis bien incapable de m'en
fixer une...
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Tout est possible entre midi |
29/12/2001 : 18:15
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Le rapport des forces en présence s'est complètement
inversé.
Il suffisait tout simplement d'attendre un peu et de guetter le
moment propice pour enfin passer à l'action. Et c'est ce
matin qu'il fallait agir. Enfin, quand je dis ce matin, je devrais
plutôt dire entre midi, selon l'expression consacrée
dans ma région natale. Cette expression ne veut pas dire
que nous profitons des 12 coups de l'horloge pour nous glisser
dans une faille spatio-temporelle où le temps n'est plus
la référence, où tout peut se passer sans
que l'heure n'avance, où l'on peut rattraper le temps perdu
car celui-ci n'avance plus. Non, cela veut tout simplement dire
que le sujet en question a été traité entre
la fin des activités de la matinée et le début
de celles de l'après-midi, et ceci même si on ne
fait rien d'autre de la journée. En gros dans la tranche
horaire 12h-14h.
Après cette petite divagation en territoire Lorrain, il
est temps de revenir au sujet de cette chronique. Ben oui, parce
que figurez-vous qu'il y en a un. Je vous disais donc qu'il fallait
agir aujourd'hui entre midi. Comme c'est ce que j'ai fait, je
vous confirme que pendant cette période la victoire du
consommateur éclairé, limite allumé, sur
le marché commercial pourtant hyper et super organisé
a été totale. Car pendant ce laps de temps, il y
avait plus de caissières que de clients. Et les premières
étaient pressées de quitter leur caisse alors que
les seconds étaient plutôt pressés de rejoindre
la leur. La préposée à l'encaissement m'a
même aidé à emballer mes victuailles alors
qu'habituellement c'est chacun pour soi, c'est-à-dire à
moi le sachet en plastique (le cornet comme on dit chez moi) que
je n'arrive pas à ouvrir et à elle le temps d'attente.
Si la logique était suivie par tous, ce serait plutôt
lorsqu'il y a plein de monde qu'elle devrait mettre la main aux
sachets afin de favoriser la diminution du temps d'attente des
futurs payeurs armés de caddies et de patience.
Que voulez-vous, la vie est ainsi faite, pleine de surprises contradictoires
et de contradictions surprenantes. Va falloir que je m'y fasse.
En attendant Lundi où le rapport de forces va de nouveau
s'inverser.
Mais pour l'instant c'est toujours ça de pris.
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Sous les pavés la cave |
28/12/2001 : 18:45
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Et si je me mettais en grève ? Après tout, tout
le monde le fait bien alors pourquoi pas moi ? Parce que j'en
suis aussi capable que les autres vous savez. Je devrais bien
réussir à me mobiliser pour faire plier...euhhh...
qui ?
C'est là que réside le problème principal
: pour faire grève, il faut d'une part des revendications
à défendre et d'autre part quelqu'un à qui
les présenter.
Pour les revendications, faites-moi confiance, je suis toujours
capable d'en trouver. Mais si. Par exemple, je pourrais réclamer
que Windows 95 gère les ports USB, ce qui m'aurait permis
de brancher ma webcam le 25 décembre plutôt que d'attendre
la version port série que je n'aurai pas avant début
janvier, si toutefois la série de grèves dans l'industrie
du port (en clair la Poste) ne reprend pas d'ici là. Je
pourrais réclamer aussi que le nombre de repas par jour
(petit déjeuner excepté, sinon ça ne passera
jamais) passe de 2 à 0,5 (un jour sur deux en fait parce
que faire un demi-repas c'est déjà un repas quand
on y pense. Quand on n'y pense pas non plus d'ailleurs). Comme
toute négociation réussie est une négociation
où tout le monde est gagnant, je serais prêt à
transiger à un repas par jour, ce qui serait déjà
une avancée sociale formidable pour le cuisinier que je
suis.
Donc vous voyez bien que les revendications ne manquent pas.
Mais à qui les présenter ? A Bill Gates pour mon
problème de caméra ? Allons donc, on en est à
Windows XP alors vous pensez bien que le code de W95, ça
fait belle lurette qu'ils l'ont archivé à la cave
qui se trouve actuellement à la même profondeur que
le cours de Microsoft, sauf que la cave, elle, ne risque pas de
remonter, même à long terme. Et l'histoire des repas
? Certains me conseilleront, joignant ainsi l'utile à l'agréable,
de commencer une grève de la faim afin de mobiliser l'opinion
publique contre un phénomène fort répandu
et dont tout le monde se fout sauf moi. Mais je ne suis pas encore
assez sage pour me nourrir uniquement de pensées. Parce
que de temps en temps, de bonnes pansées, c'est bien aussi.
Non, décidément, faire grève dans ma situation
actuelle ne me parait pas possible. En plus, ce serait mettre
en danger ce site et cela, je ne le veux pas. Je veux bien faire
grève mais pas mettre en danger mes acquis sociaux.
Parce que moi, je suis comme tout le monde.
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Les risques s'accumulent en piles |
27/12/2001 : 17:45
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Ce qu'il y a de bien avec les chroniques, c'est qu'elles me permettent
de garder la trace d'un tas d'événements. Je ne
veux pas dire par là que ma mémoire n'est plus tout
à fait aussi vive qu'auparavant car je me souviens parfaitement
de tous les faits et de tous les visages qui font mon histoire.
Par contre, j'avoue que je me souviens plus difficilement des
noms et surtout des dates.
Eh bien maintenant, grâce à la MMPP, je suis capable
de vous dire que l'autonomie de mon agenda électronique
est inférieure à 20 jours. Je reconnais que cela
n'est pas très précis mais je ne vais pas non plus
me mettre à dater l'ensemble au carbone 14 histoire de
connaître le temps exact d'alimentation à un demi-million
d'années prés.
Ben non, je ne vais pas faire ça.
Pourtant, depuis la dernière péripétie calendaire
relatée dans la chronique du 8 de ce mois, et en tant que
spécialiste de la gestion des risques anticipatifs en milieu
post-urbain branché, j'avais pris toute une série
de mesures afin de réduire le risque, tant au niveau de
la probabilité d'occurrence que de la gravité des
dégâts.
Pour commencer, ayant remarqué que le coût de chaque
paire de piles me permettrait d'acheter à chaque fois un
agenda papier ne subissant aucune altération lorsque le
courant, mesure alternative s'il en est, vint à manquer,
eh bien j'ai acheté des accumulateurs et un chargeur, histoire
de ne jamais être pris au dépourvu faute d'accumulation
de stocks pileux, mesure préventive s'il en est. Le problème,
c'est que le temps de chargement est aussi long que celui du déchargement
qui lui du coup est rapide, comme quoi une même chose peut
être elle-même et son contraire. Bref, il faut que
je me mette à planifier sur mon agenda les jours de rechargements
de mes accumulateurs. Conclusion : c'est parce que j'ai des piles
chargées que je peux lire mon agenda et c'est parce que
je peux lire mon agenda que mes piles peuvent être chargées.
On n'est plus ici en face du problème de l'oeuf et de la
poule mais bel et bien de celui du planning et de la pile.
La deuxième mesure fut elle plus salvatrice : je sauvegarde
le contenu de mon agenda sur mon PC, ce qui fait que je n'ai pas
eu à pratiquer l'auto-hypnose pour me remémorer
les dates et les événements déjà prévisibles
de mon avenir pourtant incertain.
Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit mais mon agenda électronique
il ne me donne pas encore mon horoscope...
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La résolution par la pratique |
27/12/2001 : 01:30
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Quoi ? La chronique du jour parait le lendemain maintenant ?
Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ?
Ok, je l'avoue, l'organisation de mon planning laisse à
désirer, mais que voulez-vous je viens à peine de
rentrer chez moi après un repas copieusement arrosé,
comme si tout le monde avait eu peur qu'il prenne feu une fois
englouti.
Et puis je trouve que plus on approche d'une nouvelle année
et plus les bonnes résolutions de l'année en cours
commencent à être difficiles à appliquer parce
qu'usées à force d'avoir trop servi. Moi je vous
le dis, il est grand temps que l'année se termine pour
que les nouvelles prennent la relève.
Bon, d'accord, je reconnais qu'il est un peu facile de justifier
mes carences chroniquistiques (Mr Larousse doit se retourner dans
sa tombe) par des considérations issues d'une tradition
que tout le monde respecte en théorie mais jamais en pratique.
Ben oui, les bonnes résolutions, ainsi que les mauvaises
d'ailleurs, qui sont prises le 1er janvier, eh bien heureusement
qu'on ne les note pas car sinon on pourrait chaque année
faire un bilan de la tenue des objectifs qui nous amènerait
à n'en pas douter à un peu plus de modestie dans
nos fantasmes projectionnels (ou nos projections fantasmatiques,
ça marche aussi).
Alors tout compte fait, je vous l'annonce tout de go : je ne prendrai
aucune résolution le 1er janvier 2002. Enfin disons ni
plus ni moins que les autres jours de l'année, car chaque
moment de la vie est un moment de décision potentiel.
Et ce n'est pas le calendrier qui va décider à ma
place. Non mais !
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La sortie anticipée |
25/12/
2001 : 23:50
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Allez, aujourd'hui c'est moi qui régale. Je vous libère
de vos obligations un peu plus tôt que prévu en faisant
une chronique courte car je sais que le jour de Noël bien
peu de personnes pensent à s'alimenter les neurones, comme
si décidément les excès de table suffisaient
largement à rassasier l'Homme, foi y compris.
Peut-on avoir la tête et le ventre pleins en même
temps ?
J'ai bien l'impression que non. C'est comme si les deux étaient
en communication directe et que l'un pouvait faire taire l'autre
(je ne vous dirai pas lequel). Je sais que cette histoire est
un peu vaseuse, mais c'est le principe même du phénomène.
Lequel ? Relisez SVP les phrases précédentes. Alors
? Toujours pas ? Décidément, il va falloir que je
vous garde un peu plus longtemps pour tout vous expliquer. Le
principe des vases communicants ! C'est bon ? Eh ben, c'est pas
la grande forme. Mais rassurez-vous car je n'échappe pas
à la règle et si je suis ce soir en train d'écrire
cette chronique, c'est aussi et surtout parce que j'ai ma fierté
: celle de ne pas me laisser dominer par les événements
vécus au cours de la journée qui me pousseraient
plutôt à m'allonger à l'horizontale (j'ai
essayé à la verticale mais ça ne tenait pas
debout), à fermer le yeux et à essayer de stopper
le tourbillon de mon moi interne.
Ainsi personne ne pourra venir me reprocher quoi que ce soit dans
cette histoire. En plus, pour un 25 décembre, j'ai fait
propre et distingué : pas un seul gros mot, pas une seule
insinuation graveleuse et pas un seul jeu de mots foireux issu
du manège de mes pensées.
Enfin, vous n'êtes pas obligés de me croire non plus...
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Avis de tempête |
24/12/
2001 : 15:30
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Moi je vous le dis, il y en a qui vont avoir un métro
de retard. Voire même un Eurostar de retard pour vous donner
un ordre de grandeur plus représentatif de la situation
actuelle. Parce que je vois bien que les fêtes vous montent
à la tête, remplaçant vos idées noires
ou blanches par des idées de cadeaux ou de repas pantagruéliques
à tendance 'j'ai les dents du fond qui baignent'. Vous
aimez le lourd et le bien gras dans ces périodes où
les excès ne sont plus verbalisés, à moins
que votre attitude épicurienne ne soit due à la
perspective d'une amnistie de la part du président, un
camembert qui le vaut bien.
Je disais donc qu'il va y avoir du retard dans les chaumières
: il va falloir rattraper le temps perdu que vous n'avez pas passé
sur la MMPP, c'est ce que vous dites. Et moi je vous dis que le
temps perdu ne se rattrape pas, car pendant que vous vous préparez
à subir les assauts de vos papilles gustatives et ensuite
de vos émanations gastriques (vous vouliez du lourd et
du gras, eh bien vous voilà servis...), mon inspiration
est toujours virevoltante, se révélant même
de façon surprenante sous les froideurs de nos contrées.
En cette période où normalement tout tourne au ralenti,
ce qui est déjà pas si mal car pour cela il faut
déjà que cela démarre ce qui n'est pas tout
le temps le cas, eh bien moi je passe la surmultipliée,
j'enclenche la sixième vitesse sur ma boite qui n'en comporte
que cinq, je chauffe thermostat 13 pour vous brûler les
yeux et par voie naturelle le cervelet qui un jour deviendra grand,
je tape de plus en plus vite sur mon clavier afin de me désengourdir
les débuts de phalanges pris dans la glace que je ne mets
jamais dans mon whisky. Oui, car tout cela me monte à la
tête et me fait perdre le sens des réalités
que je n'ai jamais possédé. Et pourtant je le suis.
Quoi donc ? Mais possédé vous dis-je, possédé
par un esprit qui peut-être demain s'engluera dans la graisse
de canard, gavé (le canard, pas moi) jusqu'à l'apparition
du bourreau salvateur.
Tout cela a t'il un sens ? Qu'est ce que ce méli-mélo
de pensées anachroniques que je vous sers là ?
Ne vous inquiétez pas, c'est juste pour faire une moyenne
avec celles sûrement plus terre-à-terre, voire même
plus assiette à verre, que vous risquez d'ingurgiter à
partir de demain, quitte à friser l'indigestion.
Vous voilà prévenus.
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La vérité est ici |
23/12/
2001 : 15:20
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Ce n'est pas la première fois qu'on me le dit mais c'est
seulement maintenant que je réalise que si cela se trouve,
tout le monde en fait de même. Ben oui, ce n'est pas parce
qu'une personne me dit quelque chose que je généralise
sa vision. Je ne suis pas totalement fou non plus. Mais quand
ceux qui s'expriment ont tous le même avis, là, je
commence à croire que le phénomène prend
de l'ampleur et qu'il va bien falloir, à un moment ou à
un autre recadrer tout le monde. Et ce jour est arrivé.
Si. En gros, pour résumer, et surtout pour que vous puissiez
profiter pleinement de mon message à caractère révélationnel
vu que vous êtes les premiers concernés, eh bien
pour résumer je dirai que parmi les raisons qui vous poussent
à venir sur la MMPP une se détache très largement.
Et pourtant, pour aboutir à cette conclusion, je n'ai eu
aucunement besoin d'avoir recours à des organismes de sondages
(spéciale dédicace à Magali, Virginie et
Anne) par téléphone ou par voie terrestre comme
cela se pratique près de chez moi avec tous les comportements
déviants que cela entraîne en matière d'exclusion
des célibataires de 32 ans du panel représentatif.
Non, pour faire cette synthèse qui relègue le rapport
de madame Tiberi au rang de chef d'oeuvre de la littérature
fantastique, je n'ai eu qu'à faire un inventaire. Parce
que tout ceux qui se sont exprimés sur le sujet l'ont fait
avec les mêmes termes. Et je vous en livre en vrac un florilège
non exhaustif (que ceux qui se reconnaissent abandonnent leurs
idées de procès dans le but de récupérer
des droits d'auteurs. Vous n'aviez qu'à déposer
vos E-mails conformément à la procédure explicitée
dans le code
de propriété intellectuelle) :
- J'ai donc bien rigolé sur ton site et y reviendrai régulièrement
bien entendu...
- Je me suis bien amusé à lire le livre d'or : je vais y retourner
bientôt : super sympas les petits mots.
- J'ai pas tout lu mais j'aime bien le ton !!! (NDLR : moi aussi,
à la tomate surtout)
- Sois encore inspiré pour les commentaires délires (ça me détend
bien au boulot!)
- J'ai adoré les photos et les commentaires, j'ai tellement rigolé
qu'un collègue a voulu l'adresse du site ! (j'ai donné : j'aime
aussi faire plaisir !!)
- J'y suis arrivée : je viens de lire toutes tes nouvelles !!
Je me suis poilée ! J'ai adoré la quiche et le thé Tuocha! et
le sondage des 1m98, et c'est extra et les Bermudes, et la révélation
mais avec celle-là je suis restée un peu frustrée sans la partie
2 !
- De toute façon, je ne l'aurais pas aussi bien raconté que toi.
J'ai bien rigolé !
- Purin, (comme tu dis !!!) mais qu'est ce que fout ma photo d'il
y a 30 ans sur le web. Tu veux un procès aux fesses !! (NDLR :
rien à voir avec le sujet mais c'est pour dire qu'on ne
se fait pas que des amis avec un site)
- Félicitations pour ta constance dans le tenue du journal, une
visite quotidienne qui rend la pause du repas bien sympathique.
- Bravo pour les galeries et les chroniques, continue à nous amuser
- Blagues à part ton site est très sympa... je m'y relaxe quelques
minutes quand je pète les plombs au boulot...
Bref, de là à croire que vous ne venez que pour
vous marrer et vous changer les idées, il n'y a qu'un pas.
Eh bien il va falloir que je vous le dise tout de suite sinon
je sens que cela va dégénérer : c'est un
petit pas pour l'humanité mais un grand pas pour l'homme
que je suis.
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A table citoyens ! |
22/12/
2001 : 21:00
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Aujourd'hui, c'est la dernière journée de répit
avant le rush final. Cette fois-ci je ne vous parle pas du début
de la compétition dont je suis le seul concurrent ni même
de l'épreuve de folie collective aux abords des magasins
pour laquelle je déclare tout le monde vainqueur sauf moi.
Non, je vous parle du rush de la nourriture à foison, des
victuailles en veux-tu en voilà, des abus de marchandises
qui ne pourront jamais dépasser leur date de péremption,
des litres de vin qui seront engloutis et qui ne nous rendront
pas plus spiritueux que l'abus de whisky et des autres alcools
plus ou moins forts qui eux nous tourneront la tête d'au
moins 43°, et pas seulement dans le sens des aiguilles d'une
montre.
C'était l'occasion aujourd'hui de prendre nos derniers
repas légers parce que le prochain ne sera pas de cette
année.
Sans faire appel à mes dons de voyance qui relégueraient
Paco Rabanne au rang de grand couturier, je peux déjà
prévoir comment tout cela va se passer. Comme tous les
ans, c'est limite si le repas du soir ne commencera pas avant
la fin de celui de midi. On ne fait que manger, boire et éventuellement
fumer quelques bons havanes si toutefois les autres convives sont
prêts, faute d'absence de repères visuels, à
rester assis dans le foin, le divin et le purin, ce qui prouve
bien qu'eux aussi ont le Cuba pendant l'opération.
Moi vous savez, ce n'est pas le contenu de mon assiette qui détermine
si les fêtes se passent bien ou pas.
En fait, plus on mange et moins on se parle. C'est comme si le
fait de manger d'avantage permettait de compenser un manque de
dialogue.
En tout cas, si j'applique cette logique je peux vous assurer
que si mes amis et moi n'avions rien à nous dire, je ne
crois pas qu'ils continueraient à venir chez moi lorsque
je les invite...
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Allez-y, je vous raconterai ! |
21/12/
2001 : 18:45
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Tout le monde est en train de nous saouler avec le Seigneur des
anneaux. A tel point que même moi je suis tenté d'aller
le voir au cinéma. Faut reconnaître que ça
à l'air carrément génial. Je trouve que ça
parait tellement bien que cela aurait été dommage
de ne pas en faire de la pub, c'est vous dire !
Par contre, pour le passage à l'acte je ne sais pas si
ça va être possible. Je sais bien que moi je vous
saoule avec mes files d'attente, mais c'est tellement bien que
je trouve aussi qu'il serait dommage de ne pas vous en faire profiter.
Parce que pour ce film, j'ai l'impression que les places ne sont
pas payantes et qu'il y en a autant qu'on veut. Si. En tout cas
c'est une explication qui en vaut bien une autre. Parce que se
taper une heure de queue en plein blizzard pour soit s'entendre
dire qu'il n'y a plus de place soit pour se voir réclamer
55 Frcs pour être tellement près de l'écran
que ça va vous rappeler le coiffeur quand il vous lave
les cheveux, faut quand même dire que c'est pas très
jouissif comme vision.
Alors je vais attendre un petit peu.
En plus l'histoire je la connais donc je ne suis pas pressé
de la découvrir. Le Seigneur des anneaux c'est LE classique
de ceux qui pratiquent les jeux de rôles comme Donjons et
dragons. D'ailleurs si j'ai un conseil à vous donner, c'est
de lire l'oeuvre de Tolkien complètement et dans l'ordre
: le Silmarillion, Bilbo le Hobbit, le Seigneur des anneaux (3
tomes), Contes et légendes inachevées (mais qui
ont quand même une fin)... Il faut absolument procéder
ainsi, sinon on comprend moins bien et on rate plein de trucs
supers. Comme d'habitude en quelque sorte. Et quand vous aurez
fini tout cela, c'est à dire dans 3 ans et demi, vous vous
rendrez compte à quel point cette oeuvre est fabuleuse.
Alors si vous voulez perdre votre temps dans le froid pour ne
pas comprendre tout ce qui se passe, allez au cinéma, c'est
vous que ça regarde. Mais ne dites pas que je ne vous ai
pas prévenu.
Parce que moi, finalement, vu mon analyse de la situation, je
crois que je vais rester au chaud.
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