La bière.
Synonymes :
- la boisson spirituelle,
- la boisson diététique de l'effort,
- la boisson de la récupération,
- la boisson de la réhydratation (eh oui, je confirme),
- la boisson de l'oubli,
...
2002 : ce n'est pas le cordonnier le plus mal chaussé
Moi je veux bien rigoler mais il y a quand même des limites.
Surtout au niveau de la capacité de stockage. Pour cela
je vous livre quelques astuces : utilisez le bac à légumes
qui vous assure en permanence une température ainsi qu'un
niveau de disponibilité en adéquation avec vos
besoins, ayez toujours un verre disponible dans la main au cas
où (on ne sait jamais) mais néanmoins n'adoptez
jamais une méthode d'approvisionnement de type flux tendu
sous peine d'être en rupture de stock un jour ou l'autre.
Et là, ce serait la cata.
Sinon vous pouvez admirer une photo de la vitrine qui trône
dans mon salon : 4 étages de verres, un de bouteilles
et un autre qu'on ne voit pas avec tous mes sous-bocks (environ
400).
1985 : les voyages forment la jeunesse
En Angleterre, voici le genre de pub qu'on pouvait voir sur
les bus : 'Guinnless isn't good for you'. Si c'est pas du détournement
de mineurs ça, je ne m'y connais pas...
Ohhh, la belle étiquette !
Etiquette d'une bière allemande qui m'a été
envoyée par JP qui en fait d'ailleurs collection. C'est
juste parce qu'elle est jolie parce que sinon moi je dis que
boire, c'est comme voler, c'est pas beau !
Ohhh, les belles études !
En 1992 nous étions en dernière année.
Ceci expliquant peut-être cela. Donc comme on ne rigolait
pas tous les jours, on était content d'être le
soir, surtout lorsque le marchand de bières sortait du
frigo que nous avions dans la chambre. Ben oui, on était
prêt à faire n'importe quoi, mais quand même,
on n'allait pas boire des bières chaudes en plus !
Nous étions dans ma chambre avec Stef et Patrice mon
coturne de l'époque après qu'Ernest, le tri-réacteurs
non certifié 'bon pour vol', ait pris une chambre individuelle.
Sérieux dans nos affaires
Là on jouait à je ne sais plus quel jeu. Tout
ce que je sais c'est que normalement il se jouait en solitaire.
Mais comme décidément tout était trop dur
cette année là, on s'y était mis à
deux. Très concentrés. Et moi non plus je ne lâche
jamais l'affaire. Surtout de la main gauche.
Oh ben là, on avance bien...
Plus le temps passe, plus on boit et plus on se déride.
Il n'y a pas de secrets, ça débloque pas mal la
situation.
Ça rameute sec !
A force de parler avec un niveau sonore de plus en plus élevé,
les voisins commencent à rappliquer. C'est le marchand
de bières qui du coup doit passer plus souvent. Mais
il est là pour ça non ? Le deuxième en
partant de la gauche c'est Marc, un canadien en voie d'alcoolisme
prononcé qui passait voir Stef et qui du coup squattait
chez lui. Donc chez moi de temps en temps. Notez que ce fourbe
de Patrice tournait plus au lait-fraise qu'à la Kro.
Remarquez, dans un sens cela en faisait plus pour les autres.
Là, on a super-bien avancé !
Comme à l'époque on voyait grand, c'était
ni la non-qualité ni la quantité qui nous arrêtait.
Et tout ça s'appelle acquérir de l'expérience.
Eh oui !
C'est bon ? Tout le monde est là ?
La foule appelle la foule. La bière appelle la bière.
Encore 2 voisins atterrés par le bruit, les rires et
les claquements de la porte du frigo (malgré le joint).
Faut dire aussi qu'ils connaissaient les bonnes adresses. Et
puis nous, on disait 'Plus y'a de fous, plus y'a de bières
bues !'.
Sinon les nouveaux sur la photo sont Bruno et Anselme. On devine
plus la Kro d'Anselme que son visage. C'est un peu notre étudiant
sans tête à nous.
Ça tourne !
On changeait les équipes pour que tout le monde puisse...euh...puisse
quoi ? Ben je ne sais plus en fait. En tout cas c'était
pas pour boire parce que même celui qui n'était
dans aucune équipe, il pouvait quand même picoler.
On y voit de moins en moins clair !
Stef, il croyait qu'en mettant ses lunettes il verrait mieux.
Ben il aurait mieux fait de ne pas les mettre et de conserver
ses dernières illusions, parce que ses troubles visuels,
à mon avis, ils étaient sponsorisés par
Pelforth ce soir-là. Remarquez que moi, au contraire,
je n'avais plus besoin de mes verres correcteurs. Parce que
j'avais ma bouteille correctrice.
Un petit tour, ça change les idées !
Après, on allait faire un tour (à pieds je vous
rassure) histoire de passer le temps, de se dégourdir
et de prendre l'air. Mais comme tout bon voyageur qui se respecte,
on avait aussi quelques munitions. Ben oui, des fois que le
soleil se lève brutalement. Vous n'avez jamais vu les
dégâts d'une marche forcée en plein cagnard
vous ? Nous on préférait prévenir que guérir.
Ça rigole encore !
Avec Marc et Stef, on pose pour la photo lors de notre périple
nocturne. Et on rigole parce que c'est marrant de rigoler.
Je crois qu'on est paumé !
A force de marcher sans savoir où on va, eh bien on s'est
paumé. Du coup, j'ai dû mettre mes talents de navigateur
à l'épreuve. Là, je cherche la grande Ourse
qui malheureusement était absente. Bizarre. En tout cas,
encore un verre et après je me couche par terre.
Blair witch
Maintenant c'est sûr on est paumé. Complètement.
Définitivement. Alors je laisse la trace de mes pas pour
les générations futures qui chercheraient à
suivre le même chemin que nous. Perdus et sans munitions.
Enfin sans, disons qu'on en avait beaucoup moins qu'au départ.
Car rien n'est éternel sauf la bière finale, la
dernière...