Au lieu d'écrire des choses sérieuses, j'écris un poème sur le Capybara d'Orinoro   Prenez un lapin géant Enlevez-lui les oreilles Pour le corps, ajoutez un soupçon d'hippopotame Un rien de taupe, pour son regard de myope Et d'otarie, pour applaudir le résultat Vous obtenez un Capybara. Et là, vous me demandez : Qu'est-ce que c'est qu'un Capybara, p'tit malin ? Et je vous répond : C'est un cochon amphibie d'Amérique Latine Certains soirs de pleine lune, On le voit traîner son spleen Dans les plaines de l'Orinoro, au Vénézuela Il trimballe ses 70 kilos à la recherche D'un brin d'herbe A la merci des vautours Des caïmans et autres anacondas. Car il paraît que le Capybara est un idiot fini Qui se laisse dévorer sans méfiance Sans montrer la moindre résistance. Bah. Comment ne pas l'aimer ? J'en veux un ! Entend-on crier des foules d'enfants hystériques Comme s'il s'agissait d'un vulgaire cochon d'inde Sauve-toi, Capybara ! Au fin fond du Vénézuela ! Cache-toi dans les feuillages Va trouver le plus vieux Capybara que tu connaisses Et demande-lui de te montrer à quoi ressemble L'anaconda des herbes hautes Le caïman des marais troubles Le vautour des ciels voilés Apprend à les reconnaître Travaille ton cent mètres Montre les dents Invente-toi un cri terrifiant Et sois heureux, Capybara ! Mais pour ça, je te fais confiance. 25.10.2000, à 3h23   Retour au sommaire :   Ici