SAID IBN MABROUK . K

Question/Réponse - 102

 






Quelle  est le verset qui a été révélé à propos  de Ka’b Ibn Malek ?



Réponse :

« Et d’autres sont laissés dans l’attente de la décision d’Allah, soit qu' Il les punisse, soit qu' Il leur pardonne. Et Allah est Omniscient et Sage ». (Sourate 9 verset 106)

« Allah a également  pardonner aux trois qui étaient restés à l’arrière si bien que, toute vaste qu’elle fût, la terre leur paraissait exiguë; ils se sentaient à l’étroit, dans leur propre personne et ils pensaient qu’il n' y avait d' autre refuge d' Allah qu' auprès de Lui. Puis Il agréa leur repentir pour qu’ils reviennent (à Lui), car Allah est l’accueillant au repentir, le Miséricordieux ». (Sourate 9 verset 118)


Tafsir Ibn Kathir :


Ibn Abbas et Moujahid  ont déclaré que ce verset concerne surtout les trois hommes qui sont resté dans leurs foyers sans prendre part à l’expédition de Tabouk à cause de leur paresse.

Il s’agit de Mirara Ben Al-Rabi’, Ka’b Ben Malek et Hilal Ben Oumayya qui ont fait défection au moment ou les fruits avaient muri et l’ombre était recherchée dans une période très chaleureuse  très chaleureuse. Ils ne doutaient plus et n’étaient point des hypocrites, mais ils s’étaient pas attachés aux colonnes de la mosquée a la façon de Abou Lababa … Mais le repentir de ces trois individus fut agrée et proclamé avec celui des autres selon ces paroles : « Allah a pardonné au prophète, à ceux qui ont émigré avec lui… Jusqu'à : «  Allah a également pardonné aux trois individus qui n’ont pas suivi le Prophète… ». Comme, nous allons  en parler en interprétant le verset 118 de cette sourate.

« Soit qu’Il les punisse, soit qu’Il leur pardonne. Et Allah est Omniscient et Sage » La décision donc viendra d’Allah, mais in ne faut pas oublier que la miséricorde d’Allah, en fin de compte, l’emportera. Allah et Omniscient et Sage.

L’imam Ahmed rapporte d’après Oubaidallah Ben Ka’b Ben Malek qui dirigeait Ka’b atteint de cécité, que ce dernier a raconté :

« Je n’ai manqué aucun expéditions que fit le Prophète –Salla Allah alehi wa salem- à l’exception de celle de Tabouk. Toutefois j’ai manqué aussi à prendre part à l’expédition de Badr, mais personne ne m’a adressé un reproche ainsi à ceux qui n’y ont pas participé, parce que l’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- était parti avec les musulmans, ayant l’intention de s’emparer du convoi de Qouraich, et Allah les mit en présence de leur ennemi sans y attendre. Mais j’étais en présent cette nuit de ‘Aqaba lorsque nous adoptâmes l’Islam. Et cette nuit-là m’était plus préférée de celle de Badr même si cette dernière était plus célèbre pour les hommes. Quant à moi, jamais je n’avais été plus vigoureux et plus aisé qu’au moment ou j’ai manqué à prendre part à cette expédition (Tabouk)".


Je jure par Allah que je n’avais eu deux montures auparavant comme je les avais lors de cette expédition.

L’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- n’avait l’intention de faire une expédition sans qu’il simulé une autre jusqu’au moment ou cette expédition eut lieu. Il a fait cette expédition en affrontant un long voyage à travers les déserts, accompagnés d’un grand nombre de musulmans. Il fit connaître aux musulmans son intention afin qu’ils fissent leurs préparatif nécessaire pour qu’ils soient prêts pour cette expédition. Il leur informa ce qu’il désirerait faire. Les fidèles étaient très nombreux au point qu’aucun  registre n’en pouvait renfermer la liste. Presque celui qui voulait s’abstenir pensât qu’on n’en apercevait pas à moins qu’Allah ne le fît connaître par révélation.


L’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- entreprit cette expédition au moment ou les fruits murissent et l’ombre fut agréable. Il fit ses préparatifs ainsi que les musulmans et, à mon tour, je m’apprêtai à les imiter  mais je remis cela a plus tard en disant en moi-même : « Je pourrais le faire quand je voudrais » Je restai ainsi sans terminer mes préparatifs jusqu’au moment ou les musulman s’activaient fébrilement et étaient devenus prêts avec l’Envoyé –Salla Allah alehi wa salem- pour se mettre en route.

Je partis de bon matin et je revins sans toutefois avoir achevé mes préparatifs. Je ne cessai d’Agir ainsi jusqu’à ce que les hommes hâtent le pas et l’expédition était loin. Je songeai à partir pour les rattraper et, plût à Allah que j’eusse pu le faire mais cela me fut plus possible. Après le départ de l’Envoyé  –Salla Allah alehi wa salem-  Je m’apprêtai à me mettre en route, mais, à mon vif chagrin, je ne rencontrais qu’un homme soupçonné d’hypocrisie ou un autre qu’Allah avait excusé à cause de sa faiblesse.

   L’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- ne se rappela de moi que lorsqu’il fut à Tabouk au milieu des musulmans et leur demanda : «  Qu’avait fait Ka’b ? » Un homme de Baní Salama lui répondit : «  O Envoyé d’Allah, ce sont son orgueil et sa vanité qui l’ont retenu »


Alors Mou’adz Ben Jabal s’écria : « C’est bien mal ce que tu dis là ! O Envoyé d’Allah, je jure par Allah, nous ne savons que du bien de lui ». L’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- garda le silence.

Lorsque j’appris que l’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- était de retour de l’expédition de Tabouk, j’éprouvai un grand chagrin, et je songeai à créer un mensonge en disant à moi-même : «  De quoi pourrai-je  demain éviter sa malédiction » en demandant l’aide des gens avisés de ma famille. Et quand on m’annonça l’immanente arrivée de l’Envoyé –Salla Allah alehi wa salem-, je renonçai a toute idée de mensonge et m’aperçus que rien ne pourrait me soustraire à son courroux. Je me décidai à lui dire la vérité.

Le lendemain, l’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem-arriva. Il avait l’habitude quand il rentrait d’un voyage, de prier deux Rak’ats dans la mosquée et de s’asseoir au milieu des croyants. Aussitôt qu’il eut fait sa prière, ceux qui n’ont pas participé à l’expédition vinrent le trouver pour s’excuser et jurer de leur bonne foi. Ils étaient au nombre de quatre-vingt et quelques hommes. Il accepta leurs excuses ainsi que leur serment d’allégeance, et demanda à Allah de leur pardonner en confiant aussi à Allah leurs sentiments cachés.

J’arrivai et le saluai, il me dit, en me souriant d’un sourire d’un homme irrité : «  Approche-toi » Je me dirigeai vers lui jusqu'à ce que je fus devant lui » - Qu’est ce qui t’a retenu ? N’avais-tu pas acheté ta monture ? » - Certes oui, répondis-je, ô Envoyé d’Allah, si je me trouvais en présence d’un autre homme que toi en ce bas monde, je ne pourrais me soustraire à son courroux sans une excuse et je donnerais des arguments. Mais par Allah  je sais bien que si je réussis aujourd’hui à te raconter un mensonge pour obtenir ton agrément, demain, Allah attirera sur moi ta colère. Et si je dis la vérité, j’encourrai ta colère et il se peut qu’Allah a Lui la Puissance te la Gloire- me pardonne ce que j’ai fait. Mai par Allah je n’ai aucun excuse et je n’ai jamais été aussi fort et à mon aise qu’au moment ou je suis resté derrière toi sans participer à l’expédition »

Celui-là s’écria l’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- a dit la vérité » Puis en m’adressant la parole, il me dit : «  Lève-toi, et Allah décidera à ton sujet ce qu’Il voudra »
Des hommes de Baní Salam me suivirent et dirent : «  Par Allah, nous savons que tu n’as pas commis de péchés avant cela. Or tu as été capable de trouver une excuse auprès de l’Envoyé d’Allah  –Salla Allah alehi wa salem- ainsi que l’on fait ceux qui n’ont pas répondu à son appel ».


La demande qu’adressa l’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- à Allah pour te pardonner aurait suffi à effacer tout les péché » Par Allah, ils ne cessèrent de m’accabler de reproches que j’eus le désir de retourner auprès de l’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- pour revenir sur mes paroles. Je leurs di alors : « Y a-t-il d’autres que moi qui se trouvaient dans le même cas ? » - Oui, répondirent-ils,  deux hommes qui ont tenu les même propos et ont reçu la même réponse. -  Et qui sont-ils demandais-je. Ils répliquèrent : «  Mourra Ben Al-Rabi’ Al-Amri et Hilal Ben Oumayya Al-Waqifi. Ces deux personnes étaient des hommes de bien, d’un comportement exemplaire et avaient assisté à la bataille de Badr ».

Je rentrai chez moi après que l’Envoyé d’Allah –Salla Allah alehi wa salem- eut ordonné aux fidèles de ne plus adresser la parole à aucun de nous, trois. Les hommes nous évitèrent et changèrent leur attitude vis-à-vis de nous. La terre elle-même  changea et je me demandai si la terre où j’étais était la même terre que je connaissais. Cela dura cinquante jours ». Puis il relata le reste du récit.

Allah ensuite fit cette révélation : « …Allah a également  pardonner aux trois qui étaient restés à l’arrière si bien que, toute vaste qu’elle fût, la terre leur paraissait exiguë; ils se sentaient à l’étroit, dans leur propre personne et ils pensaient qu’il n’y avait d’autre refuge d’Allah qu’auprès de Lui. Puis Il agréa leur repentir pour qu’ils reviennent (à Lui), car Allah est l’accueillant au repentir, le Miséricordieux »


C’est trois individus étaient quasiment isolés des autres pendant cinquante jours et nul ne leur adressait la parole. La terre, toute vaste qu’elle fut, leur paraissait exiguë, ils ne savaient quoi faire, comment se comporter, mais malgré tout, ils manifestèrent leur constance et endurèrent cette épreuve, et pour le prix de leur sincérité, Allah accepta leur repentir. Donc cette période d’épreuve était pour eux une punition puis Allah revint vers eux.

« Soyez du côté des juste » Un ordre divin qui ne procurera à celui qui l’aura observé que des issues pour toute affaire et toute gêne. Abdullah Ben Massoud a dit : « Aucun profit à tirer du mensonge que ce soit sérieux ou une plaisanterie »




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