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Est-ce
que la femme peut faire l’appel à la prière et chanter ?
Réponse :
Allah
dit
« Si
vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre
langage, afin que celui dont le cœur est malade [l'hypocrite] ne vous
convoite
pas. Et tenez un langage décent. »
[Sourate 33 verset 32]
Explication
du verset : Tafsir Ibn Kathir (explication approximative)
Dans
son commentaire du Coran, al-Qurtubi (puisse Allah lui accorder Sa
miséricorde) dit : « Allah
leur a donné l’ordre de parler d’un
ton ferme et décisif et de ne pas utiliser un langage marqué par la
douceur à
l’instar des femmes de l’époque antéislamique habituées à parler d’une
voix
câline (quand elles s’adressaient aux hommes) à l’instar des femmes
légères et
des prostituées. Ce qu’Allah a interdit
».
L’auteur de Moughni al-mouhtadj, un ouvrage de droit chafiite (4/210)
dit : « La
voix
de la femme n’est pas awra et il est permis de l’écouter quand on est à
l’abri
de la tentation. Il est cependant souhaitable pour la femme de déformer
sa
voix. Si quelqu’un frappe à sa porte, elle ne doit pas répondre d’une
voix
douce. Elle doit plutôt durcir sa voix en mettant l’extérieur de sa
paume sur
sa bouche
».
L’auteur de Kashf al-Quin’a, un ouvrage hanbalite, (5/15) dit : « La
voix
féminine n’est pas awra. L’auteur d’al-Fourou et d’autres disent que
c’est
l’avis le plus sûr. Mais il est interdit de tirer du plaisir de son
écoute,
même s’il s’agit de la voix d’une femme qui récite (le Coran ?) par
crainte de
tomber dans la tentation.
Il est permis à la femme de prendre la parole en présence d’hommes qui
lui sont
étrangers, à condition de parler sérieusement sans faire preuve
d’adoucissement
ou de la volonté de tenter ou d’exciter. Sa voix est awra (chose à
cacher)
selon le plus juste des deux avis émis par les ulémas sur la question.
Les
femmes parlaient au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et à
ses
Compagnons en cas de besoin et personne ne s'y opposait. Ce qui leur
était
interdit, c’était l’adoucissement de leur voix. C’est à ce propos que
le Très
Haut dit : «Ô femmes du Prophète! Vous n’êtes comparables à aucune
autre femme.
Si
vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre
langage, afin que celui dont le cœur est malade (l’hypocrite) ne vous
convoite
pas. Et tenez un langage décent.
» (Sourate 33 verset
32).
Voilà
la règle principale applicable en matière d’entretien verbal
entre l’homme et la femme. Quant à la femme qui se trouve dans
l’obligation de
faire des études dans un établissement mixte, elle doit s’efforcer de
limiter
les dégâts dans la mesure du possible.
Qu’elle évite de discuter avec les hommes ; qu’elle ne leur donne pas
la
possibilité de lui adresser la parole ou de faire sa connaissance, même
si une
telle attitude devait diminuer ses notes ou sa mention, la prévention
des
dégâts l’emportant sur la réalisation d’avantages. Elle doit se couvrir
décemment de manière à ce qu’on ne voit d’elle ni visage ni mains.
Qu’elle
évite la fréquentation des autres autant que faire se peut dans
l’espoir
qu’Allah lui aménage une issue favorable.
source
: Islam Q&A
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Question :
Est-il rapporté authentiquement d'Ibn Mas'ud qu'il a dit : « Comment
pouvons-nous interdire aux serviteurs d'Allah de mentionner Allah ?
».
Sachant que certains frères emploient cette parole comme une preuve
qu'il est
permis à la femme d'appeler à la prière (adhan) à la maison.
Réponse :
Shaykh Muqbil ibn Hadi Al-Wadi'i
Je
ne sais pas si cette narration est authentifiée et il
n'est pas
authentique que les femmes avaient l'habitude d'appeler à la prière à
l'époque
du messager d'Allah (sallallahu ‘alayhi wa sallam).
En
ce qui concerne l'élévation de la voix, il n'y a aucun problème
pour le déclarer interdit (pour la femme).
Ceci parce qu'Allah,
le Puissant et Majestueux, dit :
« Si
vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre
langage, afin que celui dont le cœur est malade [l'hypocrite] ne vous
convoite
pas. Et tenez un langage décent. »
[Sourate 33 verset32]
Ainsi,
la femme ne doit pas élever sa voix pour causer la tentation
des hommes.
Cependant, en ce qui concerne l'appel à la prière de la femme,
même sans élever la voix, ceci n'est pas (non plus) confirmé. Et il n'y
a aucun
mal si elle fait l'Iqama (deuxième appel), bien que je ne connaisse pas
de
preuve (non plus) quant au fait qu'elle puisse faire l'Iqama.
Source
: Tuhfatul-Mujib ‘ala As'ilatil-Hadhir
wal-Gharib, question n°122.
Supplément
vidéo
cheikh-Kishk
(Rahimou Allah)- Est-ce
que la femme peut faire l’appel à la prière dans la mosquée
et chanter ?
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