SAID IBN MABROUK . K

Question/Réponse - 47

 





Dans quel cas ou la dote ne peut être reprise par le mari ?



Réponse :

« Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une un qintâr, n’en reprenez rien. Quoi! Le reprendriez- vous par injustice et péché manifeste? Comment oseriez- vous le reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés l’un à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel? » (sourate 4 verset 20,21)


Explication des versets : Tafsir Ibn Kathir :


« Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une un qintâr, n’en reprenez rien. Quoi! Le reprendriez- vous par injustice et péché manifeste? » C’est une recommandation à ceux parmi les hommes qui veulent répudier leurs femmes pour se marier avec d’autre, de rien reprendre quoique ce soit de ce qu’ils leurs avaient donné en tant que dot ou dons. Car ce faire constitue une infamie et un péché évident.

On peut en déduire de ce verset qu’il est toléré d’accorder à la femme une dot d’une certaine valeur selon la capacité et les circonstances. A savoir que Omar Ben Khattâb interdisait aux hommes de présenter une grande dot aux femmes, mais plus tard, il revenait sur ses paroles.
D’après l’imam Ahmed, Omar a dit : «  N’exagérez pas dans la dote que vous donner à la femme : Car si une telle dot constituait une considération pour la femme dans la vie présente ou une crainte révérencielle d’Allah, votre Prophète l’aurait faite. Sachez que l’Envoyé d’Allah –qu’Allah prie sur lui et le salut- n’a donné à une de ses femmes, et n’a demandé pour ses filles, une dote qui a dépassé les douze onces d’argent »

Masrouq a rapporte cette anecdote : «  Un jour, Omar Ben Al-Khattâb monta sur la chaire de l’Envoyé d’Allah  –qu’Allah prie sur lui et le salut- et dit aux hommes : «  Pourquoi montrez-vous très généreux dans les dots des femmes ! L’Envoyé d’Allah –qu’Allah prie sur lui et le salut-  et ses compagnons ont fixé la dot à quatre cent dirhams et même moins. Si cette dot exagérée émanait de la craint révérencielle d’Allah ou une haute considération pour les femmes, ils vous auraient devancés. Donc  nul d’entre vous n’est tenu de donner plus de quatre cent dirhams » En descendant de la chaire une femme Quraychite lui barra le chemin et lui dit : «  Tu viens d’interdire aux hommes de donner plus de quatre cent dirhams comme dot » - Oui répondit-il. Et la femme d’ajouter : «  N’as-tu pas entendu ce qu’Allah a révélé dans son Livre ? » - Qu’est-ce qu’Allah a dit ? – N’as-tu pas entendu Allah dire : « et que vous ayez donné à l’une un qintâr d’or a celle… » Omar  s’écria alors : «  Allah-Akbar, je te demande pardon. Tout le monde est plus instruit que Omar » Il remonta sur la chaire et s’adressa aux gens : «  Hommes ! Je vous interdis de donner plus de quatre cent dirhams comme une dot a une femme. Que celui qui veut donner plus, le fasse »

C’est pourquoi Allah désavoue les actes de certains hommes en disant : « Comment oseriez- vous le reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés…»  Il s’agit, comme a dit Ibn Abbas, des rapports sexuels.

Il est cité dans les deux Sahih que l’Envoyé d’Allah –qu’Allah prie sur lui et le salut- aurait dit à un homme et une femme qui étaient venus chez lui pour faire le serment d’anathème «  Allah sait bien que l’un de vous est menteur, voudrait-il se repentir ? » Il répéta à trois reprises. L’homme s’écria : « O Envoyé d’Allah, que dis-tu de l’argent que je lui ai donnée (c.à.d. la dot). Il lui répondit : «  Tu n’as droit à rien. Si tu as dit la vérité, l’argent que tu lui as donné est le prix de votre cohabitation (rapport charnel) mais si tu a menti, elle a le droit à s’en approprier »

« l’un à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel? » il s’agit du contra du mariage. Mais Soufian Al-Thawri l’a commenté en disant : «  C’est la reprise d’une manière convenable ou le renvoi décemment »

IL est cité dans le Sahih, d’après Jaber, que l’Envoyé d’Allah –qu’Allah prie sur lui et le salut- a dit dans un discours du pèlerinage de l’adieu : «  Craignez Allah en vos femmes, car vous les avez prises selon un  pacte que vous avez conclu avec Allah, et ce n’est qu’avec la permission d’Allah que vous cohabitez avec elles » (Sahih Mouslim)





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