Voyage en Argentine à la rencontre des Cousins
en octobre/novembre 2006
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Notre voyage en Argentine réalisé l'automne dernier comportait deux objectifs: rencontrer nos cousins et amis argentins et visiter ce grand et beau pays.
Comme prévu le vol de Lyon à Buenos-Aires s’est effectué en deux groupes l’un partant le 21 octobre 06, l’autre partant le lendemain.
Le séjour comprenait 2 parties: au cours d’une première période du 22 octobre au 2 novembre tout le groupe était réuni pour les visites à Buenos-Aires, San Carlos et Cordoba, où dans ces trois villes nous avons rencontrés des cousins. Au cours de la seconde période du 2 au 8 et 9 novembre le groupe s’est réparti selon 3 circuits différents: 7 personnes sont allées visiter le Nord-Ouest de l’Argentine ainsi que le Nord du Chili en repartant de Santiago pour le retour en France. 13 personnes avaient choisi le Nord-est de l’Argentine pour visiter les Chutes d’Iguazu, puis au Brésil Rio de Janeiro d’où ils sont partis pour la France. 25 personnes (dont 2 qui nous ont rejoint le 2 novembre) sont allées visiter la Patagonie.
Ce voyage s’est déroulé dans de bonnes conditions malgré les horaires assez fantaisistes des vols intérieurs et l’autocar mis à notre disposition, très bruyant à l’arrière, une sono défaillante... et un chauffeur peu aimable.
La partie la plus intense du séjour a été vécue à San Carlos où nos amis et cousins argentins nous ont réservés un accueil exceptionnel de convivialité enthousiaste et généreuse. 15 personnes étaient réparties dans des famillles, 28 ont logé dans le seul hôtel de San Carlos, d’une capacité totale de ... 28 lits ; son confort modeste n’a pas altéré la bonne humeur du groupe entretenue par le contact chaleureux des argentins. Les personnes logées à l’hôtel ont toutes été invitées par les amis/cousins argentins pour les déjeuners et les dîners.

Le déroulement de notre voyage à Buenos-Aires et à San Carlos vous est présenté par Evelyne Emin qui a tenu un journal de bord détaillé. complété par quelques précisions d'Armand et Annie Pasquier.
Au cours de l'été 2007, après la sortie du N°9 de la Revue des Cousins, sera présenté la suite du programme à Cordoba ainsi que le compte-rendu des 3 circuits touristiques.

LE FILM DE NOTRE SEJOUR A BUENOS-AIRES ET A SAN CARLOS

SAMEDI 21 OCTOBRE : LYON / PARIS / BUENOS-AIRES
Le 1er groupe de 23 personnes décolle de Lyon -St Exupéry à 17 H.
A 23 H.05 à ROISSY, Terminal 2E l'avion d'Air-France prend son vol direct pour Buenos-Aires. 10 H. du matin heure de France : il fait noir !! 2.400 km restent à faire, et 4H. 30 de vol. On traverse le Brésil. On a fait déjà plus de 8.700 km. Le décalage sera ramené à 4 heures pendant le séjour.
Au total presque 14 H. de vol, ça passe grâce à la nuit.

DIMANCHE 22 OCTOBRE – BUENOS AIRES
Arrivée vers 8 H, heure locale à l’aéroport international, moderne et classique.
L’autoroute est bordée de grands parcs pour atteindre le centre ville.
Notre hôtel est dans l’hyper centre, sur la grande artère axiale, à côté de l’obélisque, l’avenue Cerrito, qui est en fait une contre-allée de l’avenue du 9 Juillet, l’avenue la plus large du monde (20 voies) taillée vers 1930 environ à coups de démolitions. L’hôtel s’appelle Salles.
La grande avenue est plantée de Jacarandas (fleurs bleues seulement à partir de novembre), d’arbres à fleurs roses ou jaunes et de l’arbre national à fleurs rouges : le Ceibo
Pays de 40 millions d’habitants dont 12 millions à Buenos-Aires, l’Argentine était, en 1920 la 6ème puissance mondiale grâce aux exportations agricoles.
Période faste suivie du déclin économique ; très grandes difficultés au début des années 90 suite à la décision de bloquer la parité du pesos à 1 dollar. Résultat: l'argent des argentins bloqués dans les banques. Depuis quelques années maintenant le pays est sur la voie du redressement et du développement.
Nous avons déjeuné dans un joli restaurant nommé Le Chiquilin (jambons pendus au plafond - en face se trouve le même établissement, avec tango) : Délicieuses viandes cuites au feu de bois, de race Aberdeen Angus, élevées en Argentine. Accompagnement de salade verte mêlée (cresson, céleri, mâche). Dessert : flan servi avec une vraie louche de confiture de lait (caramel). Un excellent vin rouge de Mendoza, cépage Malbec, couleur grenat violacé qui mousse violet dans le verre quand on le sert, tellement il est dense.

Retour à l’hôtel pour rencontrer Marcelo Wichman, 78 ans, et sa femme Maria Mercedes (1). Marcello a connu sa tante, Tylet, tardivement, à l’occasion d’un de ses nombreux voyages en Europe car il dirigeait l’usine de chocolat Suchard de Buenos-Aires qui produisait pour toute l’Amérique latine, (boîte suisse rachetée par les Cafés Jacob-Allemand).
Sa femme Maria Marcedes est psychologue. Ils se sont arrêtés de travailler à 68 ans. Un siècle de travail à eux deux dit-il. Leur fils habite avec eux en centre ville à 10 minutes de l’hôtel, dans le quartier du Parlement. Il a une entreprise de génie civil spécialisée dans la construction de laboratoires vétérinaires. Leur fille est médecin. Mais mère de quatre garçons elle a interrompu sa carrière pour les élever. Elle reprend actuellement. Elle habite « un country club » à 25 km de Buenos-Aires. Elle s’intéresse à la généalogie et à l’histoire.
Les petits-enfants Wichman sont tous allés à l’école anglaise, seule la fille de Marcelo parle le français.

Le père de Marcelo, Roberto ainsi que sa soeur Tylet et Jorge le père de Maria-Marta que nous avons également rencontrée, sont nés en Argentine. Leur père Charles Wichmann était d'une famille suisse, originaire de Poméranie, un port sur la Baltique, installé à San Carlos il a épousé Adelphine Bétemps qui avait suivi ses frères partis de Genève pour l’Argentine. Les parents de ces derniers sont Alfred Bétemps et Mélanie Clotilde Pasquier née en 1842, la soeur de Isidore l’arrière-grand-père des cousins de Samoëns, (du groupe), Isidore Pasquier dont l’épouse est Eugénie Pasquier la soeur aînée de Michel Hilarion, Jean Joseph (à Bellevaux), Séraphie, Marianne Adelphine et Basile (en Argentine).
Alfred Bétemps et Mélanie Clotilde vivaient à Genève.
Adelphine et Charles (Carlos) Wichmann sont revenus en Suisse (Genève) vers 1899 avec leurs enfants, puis ils retournent en Argentine vers 1910 avec Jorge (Georges) leur fils cadet, le père de Maria-Marta.
A cette date :
Roberto qui a 18 ans (le père de Marcelo) va en Allemagne puis 1 an après retourne en Argentine.
Tylet part d'Argentine en Angleterre quelques mois pour parfaire son anglais puis elle retourne en Argentine en 1910 où elle rencontre en 1913, son futur mari Hector Jullien. Il se sont fiancés mais il a du rentrer en France pour la guerre. Tylet, lasse de l'attendre, est venue en France et a attendu des mois, une permission à Samoëns où elle l'a épousé en 1917. Aline leur seconde fille, a épousé en France Jean Delefosse ; ils sont membres de notre association de cousins AGFPA. Ils nous ont communiqués la généalogie de cette branche Bétemps-Pasquier ainsi que les photos présentées dans la page "Cousins argentins - Primos argentinos Bétemps-Wichmann Cornier" accessible par la page Albums Photos dans le menu de la page d'accueil.


Ce même jour à l’hôtel nous rencontrons avec Marcelo, Maria-Marta sa première cousine qui habite également Buenos-Aires chez qui j’irai installer sur son ordinateur, le document généalogique informatisé accompagné des 850 photos.
Dans la 3ème partie de notre séjour avec Annie (après le retour du groupe en France) nous rencontrerons à nouveau Marcelo et Maria-Marta qui nous fera connaître les familles de ses deux fils Javier (Xavier), notaire, et Francisco vétérinaire et patron d’une société commerciale de machines et produits de l’agroalimentaire. Nous dînerons tous ensembles chez Francisco. Tous les deux habitent de luxueuses maisons dans des ”country-club”, des lotissements disposant de services et sécurisés avec des vigiles.

A cette petite réunion qui s’est tenue à l’hôtel s’est joint Baptiste le fils de Lise Pasquier de Samoëns, mariée à Thierry Renault vétérinaire à Bons-en-Chablais. Lise est également une arrière -petite-fille de Isidore et Eugénie Pasquier.
Baptiste a 29 ans, diplômé d’une école supérieure de commerce, va ouvrir un restaurant français avec un associé. Il est à Buenos-Aires depuis 2 mois. A ce jour il est donc le dernier cousin immigré en Argentine ! Il viendra avec le groupe à San Carlos.
A 17 H., ballade dans l’hyper centre ville. En fait, on cherchait la cathédrale. Elle se trouve sur la place de Mai, lieu de l’Hôtel de Ville et de la Casa Rossa (le palais présidentiel). C’est la place de toutes les révolutions argentines. Celle où Evita Peron haranguait la foule depuis le balcon de la Maison Rose. Celle où les ”folles de mai”, les grands-mères d’enfants disparus ont tourné en rond pendant 20 ans, vêtues d’un fichu blanc, pour réclamer des nouvelles de leurs enfants disparus, sous la dictature. En marchant elles ne pouvaient pas être considérées comme des manifestantes rebelles ! Ce jour-là il y avait justement une grande fête de remerciement à ces grand-mères.
Dans la cathédrale, à l’issue d’un office religieux à 19 H, nous découvrons avec surprise un détachement militaire en costume du 19ème sortant en marchant au pas, venu relever la garde à l’intérieur de la cathédrale dans une chapelle à droite. A cet endroit se trouve le mausolée du général San Martin ; il est le père fondateur de la nation argentine et le vainqueur de l’indépendance, vers 1810. Ses cendres n’ont été autorisées que depuis peu à pénétrer dans la cathédrale car il était franc-maçon…

LUNDI 23 OCTOBRE – BUENOS AIRES
Le matin nous nous baladons en attendant le 2d groupe. Plusieurs sont allés visiter le quartier de San Telmo: tous les dimanches après-midi, dans ce quartier, tango et brocante assurés ! une grande animation et une grande affluence touristique.
Visite du théatre Colon. Construction 1900 dans le style de l'opéra Garnier. Une des grandes salles lyriques du monde, dont l'acoustique est proche de la perfection dit-on. Trois étages de sous-sols avec studio de danse, atelier des décors : c’est une ville souterraine impressionnante.
A 11 H environ arrive le deuxième groupe. Ce sont ceux qui iront à Iguazu-rio et à Salta-Chili dans la deuxième partie du séjour.
A 14 H départ de la visite en car : quartier San Telmo, le seul protégé contre les démolisseurs par un plan de sauvegarde. Docks Michel Ange transformés et classés.
Puis le vieux quartier de la Bocca et le port. C’est un quartier très touristique mais très pauvre, au sud, au fin fond de la ville en haut des docks du 19ème . C’était le port d’origine, là où l’Europe déversait ses immigrés. Dans un village de taules de récupération, une ambiance mi factice touristique, mi pauvreté aigüe. Les façades visibles ont été fraîchement repeintes.
Des enfants font la manche. Des danseurs de tango racolent pour des photos.
A l’entrée du port, la plus ancienne maison de tango, Viejo Almacen; style colonial. Puis le Caminito, la rue des peintres qui a donné aussi son nom au quartier.
Un petit musée présente les chambres de location qui étaient proposées aux immigrés, avec salle de bains et cuisine collectives en attendant le départ dans les colonies de peuplement. Ça fonctionne toujours à San Telmo par exemple. On appelle ça les conventitos.
Proche du port, un énorme stade, celui du club CABJ – Club Bocca Junior – couleur jaune et bleu. Ce sont les couleurs de la Suède choisies car c’était celles du premier navire qui entra dans le port le jour de la création du club, le club de Maradona, enfant de la Bocca. Tout le monde, toutes les classes sociales, jouent au foot ici.
Ensuite, remontée par les quais vers les docks les plus récents. Ils datent du 19ème, sont bordés d’entrepôts en briques comme à Londres. Et comme à Londres, depuis 10 ans une vaste opération immobilière a transformé tout ça en zone résidentielle avec marinas.
Puerto Madero (le port du bois), construit en 1897 a été abandonné 10 ans plus tard du fait de la taille des bateaux. Les voies ferrées engazonnées ont été préservées. Une passerelle a été dessinée par Calatrava dans son style habituel. On l’appelle la passerelle des Dames car dans le quartier tous les axes portent des noms de femmes célèbres de l’Argentine.
En front de quai, plusieurs belles tours de bureaux avec des grands noms de l’architecture.
Le car nous a déposés sur la rue piétonne Florida dans le superbe centre commercial PACIFICO. C’est plutôt un grand magasin, sous la coupole décorée de fresques. Avec les parfums et produits cosmétiques français et la mode de Christian Lacroix, YSL, Lacoste. Beaucoup de magasins de cuir avec des peaux superbes : bottes, vestes, selles.
Dîner au restaurant l’Estancia, rue Lavallée. ; une ”parilla” c’est-dire un restaurant dont la spécialité sont les viandes grillées et le fameux ”asado”. Nous nous y rendons à pied depuis l’hôtel. A l’entrée à gauche un feu de bûches avec six moutons crucifiés sur des cadres de métal, face au feu : ils sont complètement aplatis avec la colonne fendue.

MARDI 24 OCTOBRE – BUENOS AIRES.
Visite en car : Palermo, les beaux quartiers, type Neuilly à Paris. Grands parcs, villas style 18ème, ambassades, roseraies, hippodrome, planétarium. C’est là où habite Marcelo.
Dans la roseraie quelques pieds Meilland. Mais la plupart des producteurs sont inconnus.
Puis nous visitons le cimetière des Récollets. C’était des capucins ou franciscains. Leur église conventuelle a un côté mexicain colonial. Elle est toute blanche, avec des vitrages d’albâtre, des retables en bois doré, des statues polychromes de saints monastiques ou franciscains. A côté de cette église se trouvent des boîtes de nuit !
Dans l’ex-jardin du couvent, depuis 1820 se trouve le cimetière historique de la ville. Avec la tombe d’Evita Peron notamment, très fleurie. Les allées sont étroites (1 m) et les caveaux serrés. Ce sont de petites maisons où l’on pénètre, avec rez-de-chaussée et sous-sol ! des domestiques ou des entreprises de pompes funèbres les fourbissent (en prévision de la Toussaint). Mais peu de fleurs.
Nous voyons ce matin, parmi les petits métiers, des promeneurs de chiens. Equipé d’un baudrier, ils peuvent promener normalement 7 chiens au maximum. En fait certains en ont 10 à 20! dans les grands parcs du quartier riche au nord à Palermo (Ambassades, boutiques de luxe (Vuitton, Dior etc…).
Une très belle sculpture en inox dans un parc représentant une grande fleur de nénuphar.
Au retour : la gare du Nord (avec hall pour trains à vapeur), place de la tour de l’Horloge offerte par les Anglais. Mais elle a été débaptisée suite à la guerre des Malouines. Les îles du même nom ont été découvertes par un habitant de St Malo, d’où leur nom. Les colonels de la dictature se sont lancés dans cette revendication territoriale pour souder à l’interne la population. Mais l’échec devant Mme Thatcher a contribué à faire disparaître ce régime militaire.
Grand stade du foot d’Argentine, après le 2ème aéroport dans la ville. On y fait aussi du polo, sport dans lequel l’Argentine brille dans le monde entier.
Visite des berges du fleuve Rio de la Plata qui reçoit à Buenos-Aires les fleuves Parana et Uruguay. Les berges sont pleines de roseaux de ce côté. Pas de plages.
Le soir, une partie du groupe se rend au spectacle de tango, non prévu au programme mais proposé par la guide ; c’est au Piazzola Théâtre, sur la rue Florida.

MERCREDI 25 OCTOBRE - Départ pour SAN CARLOS
Départ à 7 H. pour Santa-Fe. 400 km d'autoroute, puis San Carlos. La ville, d'après le plan, est comme Buenos-Aires orientée à la romaine N/S E/O avec les rues à angle droit.
Le paysage est extra-plat. 6,30 heures de car pour arriver à San Carlos.
A l'époque de l’immigration, ils prenaient le bateau sur le fleuve Parana depuis Buenos-Aires où ils arrivaient après une longue navigation sur l’Atlantique. Il fallait réellement être aventureux pour partir de Bellevaux et atterrir là après des mois de voyage.
A l’arrivée à San Carlos Norte nous recevons un accueil très chaleureux et émouvant. Par exemple Denise Meynet descend du car : une femme l’embrasse « moi aussi je suis une Meynet » puis repas dans la salle des fêtes, préparé par les dames de l’association.
Au repas qui nous est offert: mousse de thon ; viande aux champignons ; fraises au sucre. On sent une tradition de cuisine, sans doute d’origine française. D’ailleurs, à la fête annuelle des Communautés, les Savoyards font une démonstration de gastronomie dont le gratin savoyard aux pommes de terre dit « pommes de terre à la crème ».
Puis on s’installe dans une famille d’accueil : les MOTTIER. Irène Meynet, 60 ans, et Domingo Mottier surnommé Néro (noir) nous cèdent leur chambre.
Nous faisons une sieste d’une heure puis départ au siège de l’association des Savoyards.
Le bâtiment est peint en bleu clair et blanc, couleurs de l’Argentine. A l’intérieur c’est modeste mais on y apprend le français. Il y a une bibliothèque de tous niveaux, des photos de la Savoie, une carte en relief du Chablais, des plaques à beurre, une luge à foin en modèle réduit, une affiche de l’Office du Tourisme de Bellevaux avec le Roc d’Enfer et le lac de la Chèvrerie. On y vend aussi un opuscule en espagnol sur l’émigration savoyarde. On y trouve des photos des grandes tantes et une de René Pasquier, de l’abbé Chatelain, du curé Baud, qui vinrent en 84 et contribuèrent au lancement de l’association, 10 ans plus tard.
On cite aussi le nom de NAZ pour les émigrants. Une femme notamment qui est une parente du beau-frère vétérinaire de Maria-Luisa. Je vais approfondir l’enquête mais je sais déjà qu’elle s’est agrégée à la famille Colombo.
Des petites filles nous chantent en canon « Frère Jacques » sous la direction de Paul Chenu. Une jeune femme qui nous guide, Marisol, professeur de musique, nous propose même de nous chanter : « La Mayon sous son pommier» version patoisanne.
Reportage avec la télé locale qui interviewe Armand avec Maria-Luisa puis nous visitons le vieux cimetière avec tous les noms des familles de Bellevaux.
Ensuite visite de l’église : elle est en briques vieillottes dehors (construction de 1891) mais tout est impeccable à l’intérieur : peintures blanches, ogives gothiques, statues en plâtre peint venus de France. On trouve même St François de Salles (mais tout petit). Certaines boiseries y ont donc été sculptés par Basile Pasquier le frère de Séraphie, Marianne, et Alphonsine partis de Bellevaux en 1867, frère et soeurs de Eugénie épouse de Isidore à Samoëns et de Michel Hilarion et Jean Joseph restés à Bellevaux .
Repas de 150 couverts environ avec l’association de San Carlos et la présence du Maire de San Carlos Norte, dans la salle des fêtes de San Carlos Norte.
Le repas était composé d’une excellente crêpe garnie d’épinards à la crème avec une sauce tomate maison. Puis poulet grillé et salade et pot de glace.
Chansons traditionnles locales interprétées par deux hommes avec des guitares et des percussions type indiennes. Les Argentins reprenaient en chœur. Deux femmes dansaient sur ces airs. Nous les Savoyards, ont s’est à peu près sortis d’affaire avec « là haut sur la montagne » et autres chansons du répertoire traditionnel savoyard.

Notre séjour à San Carlos a été organisé par Maria-Luisa Cassini dans le cadre de la "Asociación Saboyana Colonia San Carlos" qu'elle préside (Association Savoyarde Colonie de San Carlos).
Connaissant Maria-Luisa et Jorge ainsi que sa sœur Maria-Rosa et sa belle-sœur Annabella, nous nous attendions à un accueil de qualité. Mais c'était mille fois plus qu'un accueil de qualité !
Ils avaient mobilisé un grand nombre d'amis et cousins argentins pour nous recevoir. Tous nous ont impressionnés par leur extrême gentillesse, leur enthousiasme à communiquer, leur souci de s'occuper de tous les membre du groupe (43 personnes).
Pratiquement tous les repas nous ont été offerts dans une ambiance de grande convivialité au point que la "barrière de la langue" s'est levée d'une façon magique.
Le programme des visites était soutenu et intéressant, complété par des visites personnalisées organisée par chacune des familles.
Que de remerciements nous leurs devons ! En espérant que nous pourrons les accueillir à notre tour ; Mais il sera difficile de faire aussi bien. Nous ferons en tout cas tout notre possible.


JEUDI 26 OCTOBRE – SAN CARLOS
San Carlos Centro est jumelée avec Canavese dans le Piemont en Italie. Rappelons que dans cette commune se sont établis principalement les Italiens.
Le matin nous visitons la fabrique de bonbons Lhéritier, d’importance nationale. Le fondateur Lhéritier est originaire de St-Jean-de-Coux en Savoie.
Ensuite visite de la cristallerie fondée par des Ligures après la guerre de 39. Ils fabriquent des produits en cristal moulé : souffleurs de verre mais aussi utilisation de moules en fonte pour les verres en série. La production s’exporte. Ils ont aussi des pièces bicolores type cristal de Bohème gravé, dont quelques créations plus artistiques.
Des jeunes garçons d’une douzaine d’années exécutent des tâches simples.
Déjeuner dans les familles.
En début d’après-midi une partie du groupe va visiter l’entreprise Bisignano.

L’entreprise Bisignano est spécialisée dans la conception et la fabrication de machines agroalimentaires automatisées. Elle met eu oeuvre des technologies très avancées ce qui lui permet d’exporter aux USA et en Europe.
Deux gendres de Alberto Bally, petit-fils de Alphonsine Bally née Pasquier citée plus haut, travaillent dans cette entreprise dont l’un, Ruben Paporello, est directeur général et l’autre, Fabian Valentini est comptable. Alberto, avec ses 80 printemps en mars prochain, effectuent toujours des missions commerciales pour cette entreprise.
Le technicien qui nous a fait visiter l’entreprise est originaire de la Maurienne (Savoie). Une visite intéressante grâce à son amabilité et à la qualité de ses explications.


A 17,30 H nous avons rendez-vous sur la grande place devant l’église de San Carlos Centro. Le monument commémore la fondation de 1858 « par les étrangers ». Un jet d’eau surgit à l’heure où les cloches sonnent (petit carillon).
Sur la place se trouvent un arbre dit «à coton», une espèce de marronnier dont les fruits éclatent en boules de coton (taille des balles de tennis) et des magnolias.
On visite le jardin botanique, installé depuis quelques années seulement;  présentation de plantes européennes mais aussi des criniums comme les nôtres, en pleine terre, en buisson et une autre sorte avec des fleurs plus fines. On y a vu aussi de l’irrigation par une éolienne qui actionne un piston faisant remonter l’eau depuis la nappe phréatique par jets saccadés.

Au jardin botanique nous rencontrons Lorena Favre la fille de René arrière-petit-fils de Favre Ferdinand et Séraphie née Pasquier, soeur de Alphonsine citée plus haut. Elle est chargée par la commune d’un service de formation informatique.


Ensuite, visite du musée. C’est l’ex-école rurale datant de 1873, de style colonial, restaurée tout récemment et dont l’inauguration aura lieu la semaine prochaine ! A l’intéreur, des drapeaux de tous les groupes ethniques présents. Nous voyons des objets apportés par les colons : une sonnette de chez Devouassoux à Chamonix, un moulin à café Japy de Paris, une machine à faire les pâtes, un chaudron en cuivre, des instruments de musique dont une cithare et deux bandonéons. Nous sommes les premiers à signer le livre d’or, puisque nous visitons avant l’inauguration ; un autre témoignage de leur amabilité à notre égard.
Après, nous visitons le centre des expositions des produits de San Carlos récemment ouvert dans d’anciens bâtiments. Le maire nous reçoit dans l’auditorium qui sert de salle de cinéma gratuit pour des films de qualité le dimanche car l’unique salle a fermé. Nous voyons en film la ”fête des 15 ans” des jeunes filles. C’est un genre de bal des débutantes (version disco). A partir de cet âge, les filles ont le droit d’aller seules en boîte de nuit. Il y a une discothèque de 2.000 places pour les trois San Carlos (17.000 habitants).
Le maire (Presidente en argentin) nous explique les réalisations : jardin botanique, restauration du patrimoine ancien, un grand parc public de loisirs, une situation économique favorable grâce à un ensemble d’entreprises dynamiques dans différents domaines.
Au dîner dans notre famille d’accueil, il y a Monica JACQUIER, originaire de Bellevaux. Elle a 48 ans. Elle est déjà venue en France et espère y revenir. Elle travaille à l’usine de bonbons, rayon des « turones ». Elle fait son pécule pour payer le prix du billet.

VENDREDI 27 OCTOBRE – SAN CARLOS - Journée consacrée à San Carlos Sur (Sud).
Nous avons rendez-vous à 10 H. à l’usine de laiterie Cassini et Cesarotto bâtie il y a un an par Jorge Cassini le mari de Maria-Luisa citée plus haut.
Ils avaient déjà deux petites fruitières qui restent en activité, dont une à Sainte-Mathilde pour le fromage bleu. Ils traitent le lait de 3.000 vaches (dont 700 leur appartenant), soit 65.000 litres de lait en moyenne. Le rendement peut monter à 40 ou 50 litres par jour chez les meilleures vaches, race Holstein, qui sont réformées au bout de 5 à 10 ans maximum. Les productions sont non seulement le gruyère, la fontine, le parmesan et le bleu mais aussi la ricotta, les yaourts, la crème. En deux mois ils produisent un gruyère après trois semaines en chambre froide et trois semaines en cave chaude, 25° environ.
Après cette visite, réception à la mairie de San Carlos Sur, par le maire.
Episode télé avec interview de Maria-Luisa Cassini (née Rey de Bellevaux).
Puis visite de la place centrale. J’y ai ramassé des graines avec Marie-Thérèse Veisy d’un arbre à fleurs roses appelé « La Pace ! » (la paix en espagnol). Il y a des colibris, ce sont des oiseaux qui volètent à reculons et ont un cri comme le « Matemps » chez nous. Comme partout, sur la place il y a la statue du centenaire de la fondation, avec la statue de Carlos Beck, le suisse qui avec Herzog, a organisé l’immigration à San Carlos, sur demande du président Urquiza.
On apprend que les premiers colons arrivèrent d'abord à San Carlos Sur.
Au musée le maire nous montre l’organisation de la ville et des concessions.
Le premier objectif était la mise en culture des prairies et non pas l’élevage. Pendant 5 ans chaque agriculteur devait donner un tiers de ses recettes à l’administration coloniale. C’était un paiement à terme. Après 5 ans il était définitivement propriétaire de sa terre.

Rappelons que parmi les premiers Balavauds établis à San Carlos : Marie-Ursule Pasquier épouse de Claude François Place partis en octobre 1859 du Havre et arrivés début 1860 , arrivés en 1860. Puis ses nièces Séraphie, Alphonsine, Marianne et Basile leur frère, arrivèrent en 1867.

C’était vraiment une aventure de venir se s'installer là si loin de Bellevaux. En 20 ans ils avaient reconstitué une vie sociale de ville avec club sportif, fanfare, etc…
Le déjeuner nous est offert par Jorge Cassini. On déguste une très bonne assiette de charcuterie : boudin tiède, pâté de foie. Après, asado de poulet avec les salades classiques ici, carottes/céleri. Puis assiette de fromages bien sûr.On déguste les produits de la fromagerie Cassini et Cesarotto.
Des ancêtres communs entre Daniel Berra et mes ancêtres paternels Naz ?
La sœur du vétérinaire, Marissa Berra, descendante de NAZ français, vient me voir pour notre généalogie. Elle est veuve, elle a 4 garçons, elle est professeur de géographie. Elle a repris le cabinet d’assurance de son mari, décédé. Le fils aîné a 24 ans, le plus jeune 17 ans.
Certificat de décès de Mathilde NAZ née en France en 1870 et décédée le 5 avril 1933 à l’âge de 63 ans.Fille de Jean-Marie NAZ et Angelica VOUGLIE (nationalité française), paysans. Veuve de Miguel Colomba. Mathilde avait une sœur à San Carlos Norte en arrivant, appelée Maria NAZ et un frère habitant à Cordoba. Elle a encore une petite fille, Alcida COLOMBA de FASCINO, qui habite à San Carlos.
Mathilde a eu huit enfants et s’est retrouvée veuve à 40 ans. Elle a élevé seule ses enfants en travaillant à la terre.Parmi ces huit enfants, ils ont eu une fille Maria qui s’est mariée à José Berra. Celui-ci a eu un fils Henrique Miguel qui a eu deux enfants : Daniel, vétérinaire.
A 40 km, à Esperanza, il y a une famille NAZ qui a fait souche sous ce nom.
Une visite en campo avec Daniel Berra dans sa fonction de vétérinaire. Patrick et Myriam se sont joints à Pierre Tomas-Bouil mari de Marie-Thérèse Meynet-Cordonnier (petite-fille de Faustine née Pasquier fille de Michel Hilarion) qui a été invité par Daniel Berra à le suivre dans l'une de ses interventions. Patrick raconte cette visite.
On abandonne San Carlos et prenons une piste droite pendant 10 à 15 km. La pluie ne l’a pas défoncée. Cette piste de 15 m de large est bordée de fossés importants pour récupérer l’eau. Sur 2 km des beaux arbres ont été coupés. Ils avaient été plantés du mauvais côté pour faire de l’ombre, alors il fut décidé pour y remédier, de planter, après coupe des vieux arbres à 1 m de hauteur, de jeunes arbres maigrichons. Dans ces plaines, les arbres sont rares… et notre vision écolo se heurte à un pragmatisme sauvage… Nous arrivons dans une exploitation de 1.800 ha environ. Le propriétaire est à Buenos-Aires, l’exploitant est un fermier gestionnaire avec une quinzaine d’employés type gauchos. Daniel traite 38 vaches en 2 heures. Inspection post velage jusqu’à l’épaule et malgré la protection avec un gant quelques taches ornent le pantalon et le maillot de Daniel. Traitement de glaucome par piqûre dans l’œil, traitement de langue dure, (infection bactérienne classique semble-t-il) par tirage de la langue après maintien de la bouche ouverte par écartement etc…
Contrôle des veaux : en réalité il s’agit d’un contrôle par analyse de sang pour vérifier que le gaucho responsable du troupeau a bien fait têter le colostrum dans les 6 heures maximum au veau qui vient de naître. La survie du veau en dépend.
Les terres se cultivent par surfaces … de 30 ha… et plutôt 50 ha. La luzerne est semée et récoltée pendant 4 ans puis quelques mois de repos et la terre ensemencée de nouveau. Le cycle de 4 ans recommence. Le maïs transgénique est récolté en février-mars et dépend de son démarrage en septembre-octobre avec de l’eau, donc des pluies, puis de la chaleur.
Nous partons en 4 x 4 Suzuki suivant un 4 x 4 Ford imposant et nous soulevons une poussière étouffante, dans un pré de 50 ha où vivent 400 vaches… Nous rejoignons le troupeau, vache à viande, une vache indienne à la robe tigrée se détache. Le gaucho digne sur son cheval, nous toise. Nous sommes impressionnés, par cet homme et son cheval.
Un taurillon est à contrôler. Repérer dans ce troupeau l’animal recherché c’est comme chercher une épingle dans une meule de foin… les animaux bougent… Puis le gaucho s’élance et isole l’animal. Une centaine de bêtes tournent autour de nous, la vibration du sol, le vacarme de cette cavalcade nous font frissonner. Puis d’un geste éclair, le lasso projeté saisit l’animal au cou. Le gaucho bloque brutalement et reste immobile sur son cheval, imperturbable malgré les ruades violentes du taurillon. Un aide s’approche et par derrière lance un deuxième lasso pour entraver l’animal par les pattes arrière. Et à une ruade haute, d’un geste sec, envoie le taurillon au sol couché sur le côté. Nous sommes le souffle coupé, cette précision du geste est magnifique. L’homme et sa monture ne font qu’un… le cheval est entravé pour ne plus bouger pendant l’intervention du vétérinaire aidé du gaucho au sol…
Ce vendredi soir nous avons rendez-vous à 19 H. à San Carlos Norte à la ferme des Rey, fondée par Fernando Rey, très entreprenant, dont le père Xavier venait de Bellevaux. Une partie de cette grande maison de famille a été transformée en salle d’accueil pour les réunions de familles notamment. On y mange ce soir à plus de 150 personnes. Au menu : salades, asado et glaces, vins argentins.

Au programme de cette soirée, visite de la propriété, présentation de machines agricoles, très modernes puis récit de l'assassinat de la famille Lefebvre sur les lieux mêmes où se trouvait la maison.
Dans la grande salle où nous sommes réunis les murs sont décorés de photos anciennes avec un arbre généalogique illustré de photos représentant tous les descendants des Rey. Impressionnant !
La cuisine est aménagée spécialement pour l'asado, grande galerie extérieure et piscine pour les chaudes journées d'été.
Chaque membre de la famille a reçu de Maria Luisa une clé de la maison avec, sur le porte-clé, la photo des parents et cette phrase de Borgès : "rien n'est plus important que la famille".
Après l'asado, le spectacle tango et la danse du folklore argentin par nos amis et cousins argentins, c'est la photo de famille à l'extérieur. Le lendemain tous les Savoyards recevront cette photo dans un magnifique cadre.
Cette soirée restera un magnifique souvenir pour les Savoyards.


Avant le repas, à la nuit tombée on a eu droit à une démonstration d’ensemencement sans labour. C’est le dernier cri de l’agriculture pour le maïs.
Il parait que les racines et autres déchets de la récolte précédente restés en terre nourrissent le sol et préservent l’humidité. L’engin passe et perfore le sol tous les mètres carrés pour planter une graine qui lèvera bien à l’abri d’ici les pluies en janvier. On a marché sur le sol. Il est assez meuble naturellement. De la pointe de la chaussure on peut gratter à travers les racines de la précédente récolte. La terre est noire. En fait, à San Carlos Norte c’est la meilleure terre de toute l’Argentine.
A la fin du repas deux couples de danseurs professionnels de tango font une démonstration mais Irène trouve que c’est trop moderne comme style. Puis toute la famille Rey, jeunes et moins jeunes en costumes traditionnels, interprètent une danse du folklore argentin.
Champagne ; puis tout le monde ou presque sur la piste de danse dans une ambiance chaleureuse et joyeuse.

SAMEDI 28 OCTOBRE- SANTA FE - SAN CARLOS
Le matin départ pour Santa-Fe pour visiter le musée ferroviaire qui est installé place d’Espagne, dans les anciens bâtiments de la compagnie ferroviaire française.
La gare était au fond de la rue, derrière. Elle a été rasée pour être remplacée par une gare de bus. Mais de ce côté on voit encore le château d’eau et les ateliers de briques. Car apparemment Santa-Fe avait une main d’œuvre formée dans des écoles techniques sur place, fondées par le Général Belgrano. Santa-Fe avait aussi des ateliers de fabrication pour les trains, notamment des trains électriques.
Le réseau ferroviaire partait en toile d’araignée depuis la ville et desservait par exemple San Carlos. Tout ça a été remplacé par des cars.
Une alliance française y est très active ici. C’est là que Sofia apprend le français ; la fille de Marcela Ferrero (fille de Maria-Rosa née Rey soeur de Maria-Luisa). A Santa Fe elle apprend également le violoncelle en cours particuliers. Une autre jeune fille de San Carlos s’y est formée à la danse avant de rentrer dans la troupe de Béjart à Lausanne.
Nous nous arrêtons après une toute petite heure de car, à la commune de Recreo où vivent les indiens MONCOVI. Ils vivent finalement pas trop mal avec le produit de leurs poteries et sans doute de l’agriculture. En effet pratiquement tous les membres du groupe ont acheté de magnifiques statuettes, témoignant de l’immense talent de cette population. Leur école est bilingue Espagnol/Quechua (la langue des Indiens).
A 19 H. nous assistons à une messe de confirmation à San Carlos Norte. L’église est comble et on reste debout. A la fin on chante en français le « je vous salue Marie ». C’est Marie-Jo qui a donné le ton et un petit chœur s’est formé autour. On a été très applaudi.
Après la messe nous prenons notre dernier repas avec nos amis et cousins argentins. C’est un dîner au profit de la paroisse.
L’évêque auxiliaire de Esperanza, 40 ans environ, est là. Valaisan, de père suisse, et allemand protestant de Mayence de l’autre branche familiale.
Je suis à table à côté du curé (83 ans) dont 40 ans dans la même paroisse. C’est un curé post-conciliaire. Il porte la chemisette bleu clair alors que l’évêque et le jeune curé portent le col romain noir ! Même clivage de générations que chez nous.
La salle des fêtes est comble. Il y a un orchestre pour danser.
En observant ces argentins nous voyons des visages qui sont réellement de chez nous. Les ancêtres savoyards sont proches.
Nous avons raté la visite de la fonderie de cloches Bellini à San Carlos Centro. C’est la seule de toute l’Amérique latine créée par des piémontais Mais la cloche de San Carlos Norte était venue de France. « c’est la sœur de St Etienne de Montmartre. Elle s’appelle la Savoyarde ». dixit une argentine. En fait elle a dû être fondue par Paccard.

DIMANCHE 29 OCTOBRE – Départ pour CORDOBA
Il devait y avoir une fête des chevaux. 300 bêtes attendues pour du rodéo. Mais elle a été annulée à cause de la pluie tombée en tempête pendant la nuit qui a rendu le sol de l’aire impraticable. Nous sommes déçus.
Nous avons le temps de visiter l’église St Charles Borromée à San Carlos Centro, juste avant la messe de première communion. C’est un saint italien pour une paroisse italienne ! mais les chants sont latino-américains, accompagnés à la guitare. Les communiants, comme hier les confirmants, sont en blanc.
La participation des fidèles est très active avec une grande ferveur. Messe beaucoup plus vivante que dans nos églises françaises ...
Le départ est émouvant;
Le trajet fait cinq heures au moins pour 300 km. On a vu un repas d’anniversaire (90 ans) se fêter dans le restaurant d’une station-service !... quel charme … On a tout de même chanté en français « bon anniversaire » et ça leur a fait bien plaisir je crois.
Arrivés à Cordoba nous allons prendre possession de nos chambres à l’hôtel Ducal.
Réception au centre libano-syrien organisé par Wicky Meynet (ayant une origine libanaise), la femme de Francois Meynet installé ici. C’est à deux pas de l’hôtel, en étage.
C’est tout de même un choc après la confirmation de la veille : jeunes danseuses nues à peine nubiles (danses du ventre) et vin rouge « Pont l’Eveque ». On mange de délicieuses empanadas. En fait ce sont des rissoles de viande, etc…

Plusieurs cousins nous attendaient : Ruth Place et sa soeur Nilda ainsi que Maria Edith Druetta née Place avec son mari Luis, des descendantes de Juan Enrique Place et de Sérafina Cornier qui appartient à la branche des Cornier ”Cunat” de Bellevaux. Elle est la soeur de François qui a épousé à San Carlos Eugénie Pasquier fille de Basile à Samoëns, frère de Isidore mari de Eugénie Pasquier la soeur de Séraphie, Alphonsine et Basile partis à San Carlos ... Eugénie Cornier née Pasquier est la grand-mère de Ida Pala née Cornier à Villa Carlos Paz et de son frère Carlos à Calafatte ....
Juan Enrique Place est le petit-fils de Claude François Place et de Marie-Ursule Pasquier mentionnés plus haut.
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